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Choses à Savoir TECH VERTE

Une batterie viable 10 ans, écolo et résistante au froid ?

Et si nos batteries duraient plus de 10 ans sans perdre en performance ? C’est la promesse de la technologie sodium-ion, qui se présente aujourd’hui comme une alternative crédible aux batteries lithium-ion omniprésentes dans nos appareils électroniques et nos véhicules électriques.

Le lithium, indispensable aux batteries actuelles, pose plusieurs problèmes : son extraction, concentrée dans quelques régions du monde, génère des tensions géopolitiques et des dégâts environnementaux considérables. En parallèle, les batteries lithium-ion souffrent d’une durée de vie limitée, poussant à un renouvellement fréquent et accentuant le gaspillage électronique. Le sodium-ion pourrait bien changer la donne. La société japonaise Elecom vient de lancer un power bank utilisant une batterie sodium-ion, mettant en avant une durée de vie de plus de 10 ans, même en cas d’utilisation quotidienne. Une avancée majeure dans un marché où les batteries lithium-ion commencent à décliner après quelques centaines de cycles de charge. Les tests en laboratoire sont prometteurs : certaines batteries sodium-ion conservent encore 80 % de leur capacité après 1000 cycles, faisant d’elles une solution plus durable et écologique.


Autre avantage : le sodium est abondant et facilement accessible, notamment dans l’eau de mer. Contrairement au lithium, son extraction est moins coûteuse et bien moins polluante. Une aubaine pour la transition énergétique et la réduction de notre empreinte écologique. Bien sûr, la technologie sodium-ion n’est pas parfaite. Sa densité énergétique reste inférieure à celle du lithium, ce qui signifie qu’elle ne remplacera pas encore nos batteries de smartphones ou d’ordinateurs. Mais elle trouve déjà des applications idéales dans le stockage d’énergie stationnaire, notamment pour les panneaux solaires et les éoliennes. Des entreprises comme CATL travaillent activement à son amélioration, et certaines voitures électriques pourraient bientôt en être équipées. Alors, le sodium-ion remplacera-t-il un jour le lithium ? Peut-être pas totalement, mais il ouvre la voie à des batteries plus durables, moins chères et plus respectueuses de l’environnement.

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  • Stellantis propose une batterie qui se recharge en 18 minutes ?

    02:20|
    Fini les longues attentes devant la borne de recharge ? C’est la promesse que Stellantis a faite ce jeudi 24 avril. Le géant automobile, associé à la start-up américaine Factorial Energy, annonce un grand pas dans la course à l’électrification : la validation de nouvelles cellules de batteries à électrolyte solide. Résultat : des temps de recharge réduits à moins de 20 minutes pour passer de 15 % à 90 %. Tesla n’a qu’à bien se tenir ! Côté performances, les chiffres donnent le tournis. Avec une densité énergétique de 375 Wh/kg, ces batteries stockent plus d’énergie sans alourdir les véhicules, l’un des principaux défis de l’électrique. Et ce n’est pas tout : elles fonctionnent sous des températures extrêmes, de -30°C à +45°C, sans perte majeure d’efficacité. De quoi ouvrir des perspectives sur des marchés climatiquement difficiles, où les batteries classiques montrent vite leurs limites.La clé de cette avancée ? Une formulation d’électrolyte innovante, développée à l’aide d’intelligence artificielle. Et Stellantis rassure : la durabilité est au rendez-vous. Les nouvelles cellules ont franchi le cap des 600 cycles de charge-décharge, tout en offrant une puissance de décharge élevée, idéale pour maintenir des performances de conduite dynamiques, même dans les modèles premium. Cette annonce s’inscrit pleinement dans la stratégie d’électrification ambitieuse de Stellantis. Le groupe avait investi 75 millions de dollars dans Factorial dès 2021. Aujourd'hui, il récolte les premiers fruits de ce pari en collaborant étroitement sur l’ensemble de l’architecture des batteries, avec l'objectif d'améliorer l'autonomie tout en réduisant les coûts.Car au-delà de la performance, c’est bien le prix des véhicules électriques qui reste un frein pour de nombreux consommateurs. En allégeant les véhicules grâce à cette densité énergétique accrue, Stellantis pourrait proposer des modèles plus abordables, sans sacrifier l’autonomie. Alors, quand verra-t-on ces batteries sur les routes ? Dès 2026, une flotte pilote sera lancée pour valider les performances en conditions réelles. Une révolution silencieuse, mais déterminante, qui pourrait bien balayer l’angoisse de la panne et rendre l’électrique accessible à tous.
  • Un revêtement solaire signé Mercedes pour booster l’autonomie des voitures ?

    02:03|
    Et si votre voiture électrique gagnait des kilomètres rien qu’en restant garée au soleil ? Mercedes travaille sur une innovation qui pourrait bien changer la donne : une peinture photovoltaïque intégrant des cellules solaires ultra-fines. Selon le constructeur, ce revêtement pourrait générer assez d'énergie pour parcourir jusqu'à 12 000 kilomètres par an sous un bon ensoleillement.Concrètement, des cellules d'à peine 5 micromètres d’épaisseur – soit dix fois plus fines qu’un cheveu humain – sont incorporées dans une pâte appliquée sur la carrosserie. Résultat : même par temps couvert, la voiture recharge sa batterie, que ce soit en roulant ou à l'arrêt. Sur un SUV Mercedes, avec environ 11 m² de surface exposée, cette peinture pourrait couvrir l'équivalent d'une année de trajets quotidiens dans une ville ensoleillée comme Los Angeles. À Stuttgart, berceau de la marque, elle couvrirait environ 62 % des besoins journaliers des conducteurs.Autre atout : contrairement aux panneaux solaires traditionnels, la technologie de Mercedes n’utilise ni silicium ni terres rares. Les matériaux sont recyclables, non toxiques et plus économiques à produire. Un point important pour une marque qui veut concilier innovation, écologie et accessibilité. Évidemment, la performance dépendra de plusieurs facteurs : l'ensoleillement, l’exposition directe au soleil et la taille du véhicule. Un modèle garé à l'ombre ou en parking souterrain n'en tirera que peu d'avantages. Mercedes reconnaît d’ailleurs que cette option sera probablement réservée dans un premier temps à ses modèles haut de gamme. Mais l'idée séduit par sa simplicité : « Il suffit de se garer au soleil pour gagner de l'autonomie sans effort », résume un ingénieur du projet. Inspiré par les exploits solaires de la start-up américaine Aptera, Mercedes pousse aussi ses recherches plus loin : un frein moins énergivore et un convertisseur de puissance innovant sont en développement pour maximiser chaque watt produit.
  • Les coquilles d’huîtres vont refroidir nos tête et la Terre ?

    01:52|
    Et si une simple couche de peinture blanche pouvait rafraîchir nos villes étouffées par les vagues de chaleur ? C’est le pari de Cool Roof France, une jeune entreprise bretonne qui a trouvé une réponse aussi ingénieuse qu’écologique : peindre les toits avec un revêtement à base… de coquilles d’huîtres recyclées.Inspirée par une pratique déjà répandue aux États-Unis et en Inde, cette technique de cool roofing consiste à recouvrir les toitures d’un blanc ultra-réflectif. Résultat : jusqu’à 8°C de moins à l’intérieur des bâtiments, sans aucune consommation électrique. Un sérieux coup de pouce contre le recours massif à la climatisation, dont les effets pervers sur le climat ne sont plus à prouver. Mais la solution ne s’arrête pas là. Cool Roof transforme un déchet – les coquilles issues de la filière conchylicole – en un matériau utile, local et durable. Une innovation à la croisée de l’écologie et de l’économie circulaire, à l’heure où les bâtiments doivent se conformer à des normes énergétiques de plus en plus strictes, comme la RE2020 ou le décret Tertiaire.Pas besoin de gros travaux : le revêtement s’applique facilement et les effets sont immédiats. Moins de clim, moins de CO₂, plus de confort thermique… et des économies à la clé. En France, plus d’un million de mètres carrés ont déjà été couverts : des entrepôts, des écoles, des logements sociaux, même des data centers. Cool Roof France, c’est aussi une démarche sociale : certaines applications sont confiées à des structures d’insertion, et une version « DIY » permet aux particuliers ou collectivités de participer eux-mêmes au changement. Alors que le climat s’emballe et que les villes cherchent des solutions concrètes, cette start-up défend une idée forte : la sobriété peut rimer avec innovation. Et en ce Jour de la Terre 2025, elle nous le rappelle : parfois, pour avancer, il suffit juste de lever les yeux… vers les toits.
  • Quels sont les défis de la filière hydrogène francilienne ?

    02:16|
    En Île-de-France, l’hydrogène bas-carbone se rêve en pilier de la transition énergétique. Dans un contexte où la décarbonation devient une urgence, la région dispose d’un terreau fertile : un concentré d’industriels, d’universitaires et d’institutions engagés pour une mobilité plus propre et une industrie plus verte. Pourtant, la filière hydrogène francilienne reste à un carrefour critique de son développement.Selon une étude de l’AREC Île-de-France, la dynamique est lancée, mais il faut désormais passer à la vitesse supérieure. L’objectif : sortir du stade expérimental pour entrer dans une véritable phase d’industrialisation pérenne. L’hydrogène vert, produit par électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable, offre des solutions prometteuses. Côté industrie, il peut remplacer l’hydrogène gris fossile, notamment dans des secteurs lourds comme le verre, l’acier ou le ciment. Des sites franciliens réfléchissent à cette mutation. Côté mobilité, les usages ne manquent pas : bus, camions, trains ou encore taxis. Pour ces véhicules intensifs, l’hydrogène offre une alternative là où la batterie atteint ses limites.Parmi les projets phares, H2 Hub Airport entend faire de l’aéroport de Roissy un modèle européen, avec production et distribution d’hydrogène sur place. En ville, HysetCo déploie des stations pour alimenter la flotte de taxis Hype, avec un objectif de 10 000 véhicules à hydrogène d’ici 2030. La SNCF teste aussi des trains à hydrogène, notamment sur la ligne Paris-Provins. Enfin, des sites de production locale d’hydrogène vert voient le jour à Gennevilliers ou Bonneuil-sur-Marne. Mais le tableau n’est pas sans ombre. Le coût reste le principal frein : produire de l’hydrogène vert est encore bien plus cher que son équivalent fossile. Les infrastructures manquent, le réseau de distribution est embryonnaire, et le cadre réglementaire manque de lisibilité. Pendant ce temps, l’Allemagne, le Japon ou la Corée avancent à grands pas. Pour ne pas décrocher, l’Île-de-France devra bâtir un écosystème solide, rassembler les forces publiques et privées, et accélérer la transition vers un marché compétitif. Car au-delà de l’environnement, l’hydrogène peut devenir un levier économique stratégique. Reste à transformer les promesses en réalité.
  • Qui vend plus de véhicules électriques que Tesla et BYD ?

    01:54|
    Quand on parle de champions de l’électrique, deux noms reviennent systématiquement : Tesla et BYD. Les chiffres sont là, oui : BYD a récemment dépassé Tesla en volume de ventes annuelles de voitures électriques. Sauf qu’à force de ne regarder que les quatre roues, on en oublie un acteur de poids. Et pas des moindres. Yadea, un constructeur chinois de deux-roues électriques, écoule entre 6 et 8 millions de véhicules chaque année. C’est autant, voire plus, que Tesla et BYD réunis. Alors oui, ce ne sont pas des voitures. Yadea fabrique des scooters, vélos, motos et trottinettes électriques. Mais les volumes sont tels qu’ils méritent toute notre attention. L’entreprise a récemment franchi un cap impressionnant : plus de 100 millions de véhicules vendus dans le monde. Pourtant, son nom reste absent des classements traditionnels qui ne s'intéressent qu'à l'automobile.Pourquoi ce manque de reconnaissance ? Parce que la mobilité reste pensée à travers le prisme de la voiture, notamment en Occident. Pourtant, dans de nombreuses villes d’Asie, et de plus en plus en Europe ou en Amérique du Nord, les deux-roues électriques répondent à une demande bien réelle. Pratiques, économiques, ils consomment moins, coûtent moins cher à l’achat comme à l’usage, et se rechargent sur une simple prise électrique. Un argument de poids, surtout quand on vit en appartement. Les jeunes citadins n’ont ni les moyens ni l’espace pour une voiture électrique. En revanche, un vélo ou un scooter électrique devient souvent la solution la plus adaptée à leurs besoins quotidiens. Et côté environnement, les deux-roues allègent pollution et embouteillages, là où les voitures électriques restent parfois hors de portée. Il est peut-être temps de repenser nos indicateurs de performance. Car si l’on parle de volume pur, Yadea surclasse tout le monde. La mobilité électrique ne se résume plus à la voiture. Les deux-roues sont devenus centraux dans la transition énergétique.
  • Google veut lutter contre les batteries qui se vident rapidement ?

    02:00|
    Vous avez chargé votre téléphone à 100 % avant d’aller dormir, et au réveil, surprise : la batterie est en chute libre. Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. Ce problème, très fréquent chez les utilisateurs Android, a enfin retenu l’attention de Google, qui dévoile un nouvel outil pour traquer les applications trop gourmandes en énergie.Le cœur du problème ? Les wake locks. Ces fonctions permettent aux applications de garder votre téléphone actif, même quand l’écran est éteint. Si cela peut être utile – pour écouter de la musique ou suivre votre position GPS – certains développeurs en abusent, grignotant la batterie en douce, sans que l’utilisateur n’en soit conscient.Google lance donc une nouvelle métrique de performance qui identifie les usages abusifs. Toute application qui utilise des wake locks pendant plus de trois heures en arrière-plan sur 24 heures – sans service actif à l’écran – sera désormais dans le viseur. L’objectif : distinguer les usages légitimes des comportements problématiques. Pour cela, Google travaille main dans la main avec des géants comme Samsung, afin d’harmoniser les critères de performance sur tous les appareils Android.Les développeurs disposent désormais de données précises via Android Vitals, un outil intégré à la console Play. Il leur permet de savoir si leur application met trop à mal la batterie des utilisateurs. Des exceptions sont prévues : écouter de la musique en arrière-plan, par exemple, reste autorisé sans pénalité. Mais attention : si une application dépasse ce seuil critique dans plus de 5 % des sessions sur 28 jours, elle pourrait voir sa visibilité réduite dans le Play Store. De quoi inciter les éditeurs à revoir leur copie. Ce nouveau dispositif n’est que le début. Google prévoit déjà l’ajout de nouvelles métriques autour des performances et de l’autonomie, pour aider les développeurs à optimiser leurs apps… et offrir, à terme, une expérience Android plus fluide et économe en énergie.
  • Tesla mis à mal par des consommateurs ?

    01:58|
    2025 s'annonce décidément comme une année compliquée pour Tesla. Le constructeur de voitures électriques, autrefois symbole d'innovation et d'excellence, voit son image s'effriter… Et pas seulement à cause des prises de position controversées de son patron, Elon Musk, désormais très proche de la nouvelle administration Trump. En Europe notamment, les ventes de Tesla chutent sévèrement, conséquence directe d’un désamour croissant du public. Mais une autre affaire, bien plus technique, pourrait faire encore plus de dégâts.Depuis le début de l’année, un recours collectif a été déposé en Californie contre Tesla. Les plaignants accusent l’entreprise d’avoir délibérément surestimé les distances parcourues par ses véhicules. En cause : un algorithme de calcul du kilométrage que certains jugent volontairement biaisé. L’objectif présumé ? Faire grimper artificiellement le compteur, et ainsi réduire le recours à la garantie constructeur.En France, cette garantie couvre 4 ans ou 80 000 kilomètres. Or, selon les plaignants, Tesla utiliserait un système qui intégrerait des données prédictives, des mesures énergétiques, voire des multiplicateurs de comportement, pour gonfler les kilomètres affichés. L’un d’eux affirme que sa voiture affichait jusqu’à 112 kilomètres pour des trajets réels de seulement 32.Ces pratiques, si elles étaient avérées, permettraient à Tesla d’éviter certaines réparations sous garantie et d’accélérer la dépréciation de ses véhicules sur le marché de l’occasion. Un double effet qui a provoqué la colère des consommateurs, renforcée par de nombreux témoignages similaires recueillis notamment sur Reddit.Pour l’heure, l’affaire n’en est qu’au début de son instruction judiciaire. Mais les plaignants demandent déjà des dommages et intérêts, dénonçant une « tactique frauduleuse ». Et dans un secteur électrique ultra-concurrentiel, ce type de polémique pourrait coûter très cher en crédibilité.
  • Donald Trump veut démanteler les institutions sur le climat ?

    02:05|
    C’est une nouvelle qui secoue la communauté scientifique américaine… et bien au-delà. L’administration Trump s’apprête à saborder l’un des piliers mondiaux de la recherche climatique : la branche scientifique de la NOAA, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique.Selon des révélations de CNN et de la revue Science, la Maison-Blanche envisage de supprimer près de 75 % du budget alloué à la recherche de la NOAA dès l’exercice 2026, avec des réductions qui pourraient commencer dès cette année. À terme, des dizaines de programmes essentiels pour la prévision météorologique, la détection d’événements climatiques extrêmes ou encore la conservation des océans risquent tout simplement de disparaître. Une décision dénoncée avec force par la représentante démocrate Zoe Lofgren, figure de la commission sur la science à la Chambre des représentants. Dans un communiqué, elle parle d’un plan « scandaleux et dangereux » et accuse le gouvernement Trump de vouloir « anéantir des services essentiels », au nom d’une vision climatosceptique assumée.Il faut dire que la NOAA n’est pas n’importe quelle agence. Ses données alimentent des modèles météorologiques dans le monde entier, utiles à la recherche comme à la gestion des crises. Aux États-Unis, elles servent aussi bien aux agriculteurs qu’aux autorités en cas d’ouragans ou d’inondations. Couper cette branche, c’est affaiblir notre capacité collective à anticiper les risques climatiques. Mais la NOAA n’est pas la seule visée : la NASA aussi pourrait voir fondre les crédits de ses programmes d’observation de la Terre, en particulier ceux liés à l’étude du climat par satellite. Un cap assumé par Donald Trump, qui continue de qualifier le changement climatique de « canular ». Une posture qui inquiète les chercheurs : en attaquant la science, c’est la sécurité des citoyens et la connaissance mondiale qui sont fragilisées. L’Amérique, autrefois leader mondial de la recherche climatique, risque bien de devenir une zone d’ombre dans la lutte contre le dérèglement climatique.
  • Google annonce du lourd pour l'informatique quantique ?

    02:09|
    L’intelligence artificielle capte toutes les attentions, mais dans l’ombre, une autre révolution technologique se prépare. L’informatique quantique, encore méconnue du grand public, pourrait bien être le véritable tremplin du progrès pour les décennies à venir. Et ce n’est pas Google qui dira le contraire. En ce 14 avril, Journée mondiale de l’informatique quantique, la firme de Mountain View a partagé sa vision du futur : dans 10 à 15 ans, nos ordinateurs pourraient résoudre des problèmes aujourd’hui insolubles, propulsant l’humanité vers une nouvelle ère technologique. Trois domaines majeurs sont concernés par cette promesse.D’abord, l’énergie. Grâce à la puissance de calcul phénoménale des ordinateurs quantiques, la maîtrise de la fusion nucléaire pourrait devenir réalité. Une énergie quasi illimitée, produisant plus qu’elle ne consomme. Pour Google, les algorithmes quantiques permettront de simuler plus efficacement les réactions de fusion soutenues, jusque-là hors de portée des machines classiques. Deuxième promesse : les batteries. Le quantique pourrait aider les ingénieurs à concevoir de nouveaux matériaux, optimisant autonomie et performance, un enjeu crucial dans notre transition énergétique.Enfin, la santé. En collaboration avec le laboratoire Boehringer Ingelheim, Google a déjà montré des résultats prometteurs : les simulations quantiques des cytochromes P450, enzymes clés dans la transformation des médicaments par le corps, s’avèrent plus précises. À terme, cela pourrait accélérer le développement de traitements plus efficaces. Amazon, Microsoft, Google : les géants américains sont dans la course. Reste à savoir si l’Europe saura se positionner dans cette révolution silencieuse… mais potentiellement plus bouleversante que celle de l’intelligence artificielle.