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Choses à Savoir TECH VERTE

Tout ce qu'il faut savoir dans le domaine de la Green Tech.


Latest episode

  • L’Australie construit la plus grande centrale solaire du monde ?

    01:55|
    Le projet SunCable, approuvé le 21 août par le gouvernement australien, ambitionne de propulser l'Australie en tête de la transition énergétique mondiale. Ce plan colossal prévoit la construction d'une ferme solaire de 12 000 hectares dans le nord de l'Australie, qui deviendra la plus grande zone solaire au monde, selon la ministre de l’Environnement Tanya Plibersek.Le site devrait commencer à produire de l'énergie d'ici 2030, avec un objectif ambitieux : alimenter trois millions de foyers australiens et exporter de l'électricité vers Singapour via un câble sous-marin. Ce câble fournira deux gigawatts par heure, soit environ 15% des besoins énergétiques de Singapour, tandis que quatre gigawatts par heure seront dédiés à la consommation locale. En outre, des batteries seront capables de stocker jusqu'à 40 gigawatts d'énergie.Estimé à près de 21 milliards d'euros, SunCable bénéficie du soutien du milliardaire et militant écologiste Mike Cannon-Brookes. Toutefois, le projet doit encore recevoir l'approbation de divers acteurs avant sa réalisation, avec une décision finale attendue pour 2027. Le projet devrait créer 14 300 emplois et représente une étape clé vers la transition énergétique de l'Australie, qui s'est engagée à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Actuellement, les énergies renouvelables constituent 32% de la production électrique du pays, tandis que le charbon, dont l'Australie est l'un des principaux exportateurs mondiaux, représente 47%. Malgré ces avancées, le gouvernement a également prévu de multiplier les forages de gaz naturel, une source d'énergie fossile controversée dans le contexte du changement climatique.

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  • Comment les climatosceptiques détournent des études scientifiques ?

    02:05|
    Le 14 août dernier, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique a publié une étude sur le refroidissement observé dans certaines zones de l'océan Atlantique. Bien que le rapport ait reçu un écho notable dans la presse anglo-saxonne et francophone, son interprétation par les climatosceptiques a suscité une vive controverse. François Asselineau, président de l'Union populaire républicaine, et Florian Philippot, fondateur du mouvement Les Patriotes, se sont emparés de l'étude pour critiquer le consensus sur le réchauffement climatique. Leur réaction rapide est alimentée par une mauvaise compréhension des conclusions de l’étude.Contrairement à ce que les titres sensationnalistes pourraient suggérer, l'étude ne remet pas en cause le réchauffement climatique. La confusion provient notamment d'un titre d'article du New Scientist, repris par le Courrier international, qui parlait d’un refroidissement "record" de l’Atlantique. Cependant, l’étude se concentre uniquement sur la surface de l'océan Atlantique équatorial, le long des côtes africaines, une région qui connaît régulièrement un refroidissement saisonnier après des températures élevées au printemps. Cette année, le refroidissement s’est produit plus rapidement que d’habitude, avec une baisse de 0,5 à 1 degré Celsius. Les scientifiques ne comprennent pas encore les raisons exactes de ce phénomène, mais il pourrait indiquer le développement d’un événement climatique appelé "La Niña", qui est l’opposé de "El Niño", un phénomène de réchauffement.Il est crucial de noter que ce refroidissement localisé n'affecte pas les données globales sur le réchauffement climatique, ni les températures records battues à l’échelle mondiale. Selon Franz Philip Tuchen, l’auteur du rapport, cet épisode doit être considéré comme une variation à court terme dans le cadre de la tendance générale au réchauffement. Les scientifiques continuent d’explorer les impacts du réchauffement climatique sur des phénomènes comme El Niño et La Niña, mais il est clair que les dérèglements climatiques influencent également les océans.Courrier international : https://www.courrierinternational.com/article/climat-l-ocean-atlantique-se-refroidit-a-une-vitesse-record-et-personne-ne-comprend-pourquoi_221344Étude originale : https://www.climate.gov/news-features/event-tracker/atlantic-nina-verge-developing-heres-why-we-should-pay-attention
  • Chine : ¼ de la production d’énergie provient du renouvelable ?

    01:56|
    La Chine a franchi une étape significative dans sa transition énergétique, avec plus d'un quart de l'énergie consommée provenant désormais de sources décarbonées, selon un rapport publié jeudi par le gouvernement. Ce progrès intervient alors que le pays, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, s'efforce de réduire son empreinte carbone. Avec ses 1,4 milliard d'habitants et son statut de grande puissance manufacturière, la Chine est sous pression pour stabiliser ses émissions d'ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d'ici 2060.Ces dernières années, la Chine a considérablement renforcé ses capacités en énergies renouvelables. La part des énergies décarbonées, comprenant les sources renouvelables et le nucléaire, a grimpé de 15,5 % à 26,4 % en une décennie. La capacité éolienne et solaire du pays a également été multipliée par onze. Le Livre blanc, document officiel diffusé par le gouvernement, souligne les "avancées historiques" de la Chine dans le développement des énergies vertes et à bas carbone.Notamment, le pays a atteint avec six ans d'avance un objectif fixé par le président Xi Jinping en matière d'énergie solaire et éolienne. Actuellement, la Chine construit 339 gigawatts (GW) supplémentaires d'énergie solaire et éolienne, représentant 64 % de la capacité en construction à l'échelle mondiale, selon le Global Energy Monitor (GEM). Cependant, la Chine continue de dépendre fortement du charbon pour répondre à la demande croissante d'électricité, et peine à acheminer l'énergie renouvelable des régions éloignées vers les centres économiques de l'Est. Malgré ces défis, Song Wen, responsable de l'Administration nationale de l'énergie, reste optimiste quant à la capacité du pays à faire baisser ses émissions de carbone d'ici 2030, bien que des "facteurs imprévisibles" pourraient compliquer la tâche.
  • Peut-on capturer 20 milliards de tonnes de CO2 par an ?

    01:54|
    Pour limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle, le GIEC estime qu'il faudrait stocker chaque année au moins 20 milliards de tonnes de carbone. Si la capture de carbone dans l'atmosphère est aujourd'hui possible, le véritable défi réside dans son stockage durable, sans risque de fuite ou de dommages environnementaux.Différentes méthodes existent pour absorber l'excès de carbone, mais aucune n'est sans faille. Les végétaux, par exemple, absorbent le carbone et le séquestrent dans le sol via leurs racines. En augmentant les surfaces végétalisées – prairies, forêts, savanes – nous pourrions en effet capter davantage de carbone. Toutefois, toute perturbation du sol, comme l'agriculture ou la déforestation, pourrait libérer ce carbone stocké, modifiant ainsi la composition chimique du sol de manière non naturelle.Les océans, eux, agissent comme un puits de carbone naturel, capturant du CO2 à environ 1 000 mètres de profondeur. Cependant, l'introduction massive de carbone dans les océans pourrait nuire aux écosystèmes marins. De plus, selon le MIT, il faut des siècles pour que les océans absorbent le carbone et des millénaires pour que leur composition chimique se stabilise.La transformation des industries offre une autre piste : capturer le carbone directement à la source, dans les usines, pour le stocker en profondeur. Cependant, ce processus, énergivore, présente ses propres défis environnementaux, notamment en ce qui concerne la vapeur d'eau, un autre gaz à effet de serre.Pour le WWF, miser uniquement sur la capture du CO2 est risqué. Réduire nos émissions reste crucial, d'autant plus que les solutions de capture sont coûteuses et complexes. Un compromis entre réduction des émissions et stockage naturel du carbone semble être la voie la plus prometteuse, mais les défis restent immenses.
  • Hydraloop : un recyclage des eaux usées super efficace en France ?

    01:58|
    Depuis la présentation en mars 2023 du plan Eau par Emmanuel Macron, visant à préserver une ressource en eau de plus en plus précieuse, des initiatives commencent à se concrétiser. Le président avait alors souligné l'importance de la réutilisation des eaux usées après traitement, s'inspirant de pays comme l'Espagne et l'Italie, bien plus avancés en la matière. En France, moins de 1 % de ces eaux, dites grises, sont actuellement recyclées, mais l'objectif est d'atteindre 10 % d'ici 2030. Pour ce faire, le plan prévoit de lever certains freins réglementaires et de développer 1 000 projets d'ici à 2027.Parmi les solutions émergentes, Hydraloop se distingue. Ce système compact, autonome et sans produits chimiques permet de recycler jusqu'à 45 % de l'eau utilisée. Proposé en deux modèles – le H300 pour les habitations et le H600 pour les hôtels, campings et résidences collectives – Hydraloop traite les eaux des douches, bains et machines à laver via un processus en cinq étapes, incluant un bioréacteur éliminant les bactéries. L'eau ainsi purifiée peut ensuite être réutilisée pour les toilettes, l'irrigation des jardins ou les piscines.Conçu par une entreprise néerlandaise et distribué en France par H2O Care, basée près de Toulouse, Hydraloop permet d'économiser des centaines de litres d'eau par foyer. Cette innovation a été récompensée par deux prix au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas en 2020 et 2023, et figure parmi les « 50 initiatives qui pourraient changer la France » selon la fondation Solar Impulse, présidée par l'explorateur suisse Bertrand Piccard. Avec ces avancées, la France semble résolument engagée vers une gestion plus durable de ses ressources en eau.
  • Qu’est-ce que le « clou d’or », témoin d’une Terre de glace ?

    02:07|
    Il y a environ 700 millions d'années, la Terre a traversé l'une des glaciations les plus extrêmes de son histoire. Durant 60 millions d'années, les températures ont chuté de manière drastique, transformant notre planète en une immense boule de glace, un épisode connu sous le nom de glaciation sturtienne. Cet événement fait partie des deux épisodes de « Terre Boule de Neige » survenus au cours du Cryogénien. Selon certaines études, ces conditions extrêmes auraient stimulé l'évolution, favorisant l'émergence des organismes multicellulaires que l'on observe à la fin de cette période glaciaire. Les fluctuations climatiques rapides et intenses du Cryogénien auraient agi comme un puissant agent de sélection naturelle, obligeant les organismes à s'adapter à des conditions de vie radicalement différentes.Plusieurs sites géologiques à travers le monde témoignent de cette période, mais la plupart ne permettent d'observer qu'une partie de cet épisode glaciaire. La formation de Port Askaig, située en Irlande et en Écosse, se distingue. Cette formation, épaisse de 1,1 kilomètre, pourrait avoir conservé l'intégralité de cette glaciation, offrant ainsi des informations précieuses sur son début et sa fin. Des chercheurs ont récemment daté avec précision les roches de cette formation, révélant que les sédiments glaciaires se sont déposés entre 720 et 662 millions d'années, couvrant toute la durée de la glaciation.Ce qui rend cette formation unique, c'est la possibilité d'observer la transition progressive d'un environnement tropical, où prospéraient des cyanobactéries, vers un monde glacé. Cette transition, exceptionnellement bien conservée, pourrait faire du site de Garvellachs en Écosse un Point Stratotypique Mondial, ou « clou d'or », un repère désigné par la Commission internationale de stratigraphie pour marquer la transition entre deux étages géologiques. Un tel statut pourrait attirer de nombreux visiteurs curieux de découvrir un chapitre fascinant de l'histoire de la Terre.
  • Mexique : quelles sont les « zones sacrifiées » où les cancers explosent ?

    02:06|
    Sur les rives d’un réservoir contaminé, suspecté de provoquer une hausse des cancers dans la région, Yury Uribe, habitante de Tepetitlán, près du barrage Endhó dans l'État d'Hidalgo, lutte depuis des années contre un véritable désastre environnemental. Ce barrage, situé au nord de Mexico, reçoit les eaux usées de la capitale et de sa banlieue, ainsi que des résidus industriels. Les eaux troubles du réservoir, où flottent moustiques, déchets et parfois même des cadavres humains, témoignent de l'ampleur du problème.Depuis deux décennies, Yury et les 10 830 habitants de Tepetitlán se battent pour stopper la pollution des puits. Membre du Mouvement social de la Terre, une ONG créée en 2004, Yury s'efforce de faire connaître cette tragédie qui frappe une zone de 25 000 hectares, qualifiée de "zone sacrificielle" par le gouvernement en 2019. "Ces zones sont sacrifiées pour que Mexico puisse bien fonctionner", dénonce la militante.La lutte n'a pas été vaine. Grâce à une enquête approfondie de la chaîne N+, récompensée par le prix de journalisme Breach-Valdez 2024, la réalité alarmante de cette pollution a été mise en lumière. Selon cette enquête, les décès par cancer ont augmenté de 189 % dans la région de Tula entre 2010 et 2020, contre 30 % dans le reste du Mexique. Cette mobilisation a conduit, en juin dernier, à une première victoire : les autorités ont annoncé leur intention de déclarer la région du barrage Endhó "zone de restauration écologique", un "acte de justice sociale" selon le ministère de l'Environnement.Pour les habitants, la pollution est sans conteste liée aux cancers et aux maladies gastro-intestinales qui ravagent la communauté. Les autorités ont promis d’enquêter sur ce lien, tandis que les eaux du barrage continuent d’irriguer les cultures de la vallée du Mezquital, fournissant des aliments de base comme le maïs et le piment aux marchés de Mexico et d’autres États.