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Choses à Savoir TECH VERTE
La géothermie va fournir l’énergie nécessaire aux data centers ?
L’intelligence artificielle ne révolutionne pas seulement la technologie, elle fait exploser les besoins en énergie. À tel point que cette croissance a ravivé l’intérêt mondial pour le nucléaire, aussi bien en France qu’aux États-Unis. Mais face à la multiplication des data centers, une autre source d’énergie pourrait jouer un rôle crucial : la géothermie.
Avec les mégaprojets de centres de données qui se multiplient à travers le monde, une question se pose : où trouver l’énergie nécessaire ? Aux États-Unis, ces infrastructures pèsent déjà lourdement sur les réseaux électriques. Selon une récente étude du Rhodium Group, la géothermie avancée pourrait fournir environ les deux tiers de l’électricité nécessaire aux futurs data centers d’ici 2030. Un avantage clé de cette technologie : ses faibles coûts d’exploitation. D’après les projections du Rhodium Group, les États-Unis pourraient quadrupler leur production géothermique d’ici la fin de la décennie, passant de 4 à 16 gigawatts. L’ouest du pays apparaît comme un terrain idéal pour cette expansion, en raison de ses vastes ressources souterraines.
Jusqu’à présent, l’exploitation de la géothermie était limitée aux zones où la chaleur terrestre affleure naturellement. Mais grâce aux avancées technologiques, il est désormais possible de forer plus profondément, atteignant des couches encore plus chaudes et produisant ainsi davantage d’énergie. Alors que l’intelligence artificielle s’impose comme une révolution incontournable, la géothermie pourrait bien en devenir l’alliée énergétique, offrant une solution durable pour répondre à la demande croissante d’électricité tout en limitant l’empreinte carbone du numérique.
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Google veut lutter contre les batteries qui se vident rapidement ?
02:00|Vous avez chargé votre téléphone à 100 % avant d’aller dormir, et au réveil, surprise : la batterie est en chute libre. Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. Ce problème, très fréquent chez les utilisateurs Android, a enfin retenu l’attention de Google, qui dévoile un nouvel outil pour traquer les applications trop gourmandes en énergie.Le cœur du problème ? Les wake locks. Ces fonctions permettent aux applications de garder votre téléphone actif, même quand l’écran est éteint. Si cela peut être utile – pour écouter de la musique ou suivre votre position GPS – certains développeurs en abusent, grignotant la batterie en douce, sans que l’utilisateur n’en soit conscient.Google lance donc une nouvelle métrique de performance qui identifie les usages abusifs. Toute application qui utilise des wake locks pendant plus de trois heures en arrière-plan sur 24 heures – sans service actif à l’écran – sera désormais dans le viseur. L’objectif : distinguer les usages légitimes des comportements problématiques. Pour cela, Google travaille main dans la main avec des géants comme Samsung, afin d’harmoniser les critères de performance sur tous les appareils Android.Les développeurs disposent désormais de données précises via Android Vitals, un outil intégré à la console Play. Il leur permet de savoir si leur application met trop à mal la batterie des utilisateurs. Des exceptions sont prévues : écouter de la musique en arrière-plan, par exemple, reste autorisé sans pénalité. Mais attention : si une application dépasse ce seuil critique dans plus de 5 % des sessions sur 28 jours, elle pourrait voir sa visibilité réduite dans le Play Store. De quoi inciter les éditeurs à revoir leur copie. Ce nouveau dispositif n’est que le début. Google prévoit déjà l’ajout de nouvelles métriques autour des performances et de l’autonomie, pour aider les développeurs à optimiser leurs apps… et offrir, à terme, une expérience Android plus fluide et économe en énergie.Tesla mis à mal par des consommateurs ?
01:58|2025 s'annonce décidément comme une année compliquée pour Tesla. Le constructeur de voitures électriques, autrefois symbole d'innovation et d'excellence, voit son image s'effriter… Et pas seulement à cause des prises de position controversées de son patron, Elon Musk, désormais très proche de la nouvelle administration Trump. En Europe notamment, les ventes de Tesla chutent sévèrement, conséquence directe d’un désamour croissant du public. Mais une autre affaire, bien plus technique, pourrait faire encore plus de dégâts.Depuis le début de l’année, un recours collectif a été déposé en Californie contre Tesla. Les plaignants accusent l’entreprise d’avoir délibérément surestimé les distances parcourues par ses véhicules. En cause : un algorithme de calcul du kilométrage que certains jugent volontairement biaisé. L’objectif présumé ? Faire grimper artificiellement le compteur, et ainsi réduire le recours à la garantie constructeur.En France, cette garantie couvre 4 ans ou 80 000 kilomètres. Or, selon les plaignants, Tesla utiliserait un système qui intégrerait des données prédictives, des mesures énergétiques, voire des multiplicateurs de comportement, pour gonfler les kilomètres affichés. L’un d’eux affirme que sa voiture affichait jusqu’à 112 kilomètres pour des trajets réels de seulement 32.Ces pratiques, si elles étaient avérées, permettraient à Tesla d’éviter certaines réparations sous garantie et d’accélérer la dépréciation de ses véhicules sur le marché de l’occasion. Un double effet qui a provoqué la colère des consommateurs, renforcée par de nombreux témoignages similaires recueillis notamment sur Reddit.Pour l’heure, l’affaire n’en est qu’au début de son instruction judiciaire. Mais les plaignants demandent déjà des dommages et intérêts, dénonçant une « tactique frauduleuse ». Et dans un secteur électrique ultra-concurrentiel, ce type de polémique pourrait coûter très cher en crédibilité.Donald Trump veut démanteler les institutions sur le climat ?
02:05|C’est une nouvelle qui secoue la communauté scientifique américaine… et bien au-delà. L’administration Trump s’apprête à saborder l’un des piliers mondiaux de la recherche climatique : la branche scientifique de la NOAA, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique.Selon des révélations de CNN et de la revue Science, la Maison-Blanche envisage de supprimer près de 75 % du budget alloué à la recherche de la NOAA dès l’exercice 2026, avec des réductions qui pourraient commencer dès cette année. À terme, des dizaines de programmes essentiels pour la prévision météorologique, la détection d’événements climatiques extrêmes ou encore la conservation des océans risquent tout simplement de disparaître. Une décision dénoncée avec force par la représentante démocrate Zoe Lofgren, figure de la commission sur la science à la Chambre des représentants. Dans un communiqué, elle parle d’un plan « scandaleux et dangereux » et accuse le gouvernement Trump de vouloir « anéantir des services essentiels », au nom d’une vision climatosceptique assumée.Il faut dire que la NOAA n’est pas n’importe quelle agence. Ses données alimentent des modèles météorologiques dans le monde entier, utiles à la recherche comme à la gestion des crises. Aux États-Unis, elles servent aussi bien aux agriculteurs qu’aux autorités en cas d’ouragans ou d’inondations. Couper cette branche, c’est affaiblir notre capacité collective à anticiper les risques climatiques. Mais la NOAA n’est pas la seule visée : la NASA aussi pourrait voir fondre les crédits de ses programmes d’observation de la Terre, en particulier ceux liés à l’étude du climat par satellite. Un cap assumé par Donald Trump, qui continue de qualifier le changement climatique de « canular ». Une posture qui inquiète les chercheurs : en attaquant la science, c’est la sécurité des citoyens et la connaissance mondiale qui sont fragilisées. L’Amérique, autrefois leader mondial de la recherche climatique, risque bien de devenir une zone d’ombre dans la lutte contre le dérèglement climatique.Google annonce du lourd pour l'informatique quantique ?
02:09|L’intelligence artificielle capte toutes les attentions, mais dans l’ombre, une autre révolution technologique se prépare. L’informatique quantique, encore méconnue du grand public, pourrait bien être le véritable tremplin du progrès pour les décennies à venir. Et ce n’est pas Google qui dira le contraire. En ce 14 avril, Journée mondiale de l’informatique quantique, la firme de Mountain View a partagé sa vision du futur : dans 10 à 15 ans, nos ordinateurs pourraient résoudre des problèmes aujourd’hui insolubles, propulsant l’humanité vers une nouvelle ère technologique. Trois domaines majeurs sont concernés par cette promesse.D’abord, l’énergie. Grâce à la puissance de calcul phénoménale des ordinateurs quantiques, la maîtrise de la fusion nucléaire pourrait devenir réalité. Une énergie quasi illimitée, produisant plus qu’elle ne consomme. Pour Google, les algorithmes quantiques permettront de simuler plus efficacement les réactions de fusion soutenues, jusque-là hors de portée des machines classiques. Deuxième promesse : les batteries. Le quantique pourrait aider les ingénieurs à concevoir de nouveaux matériaux, optimisant autonomie et performance, un enjeu crucial dans notre transition énergétique.Enfin, la santé. En collaboration avec le laboratoire Boehringer Ingelheim, Google a déjà montré des résultats prometteurs : les simulations quantiques des cytochromes P450, enzymes clés dans la transformation des médicaments par le corps, s’avèrent plus précises. À terme, cela pourrait accélérer le développement de traitements plus efficaces. Amazon, Microsoft, Google : les géants américains sont dans la course. Reste à savoir si l’Europe saura se positionner dans cette révolution silencieuse… mais potentiellement plus bouleversante que celle de l’intelligence artificielle.Jeff Bezos soutient discrètement une start-up de véhicules électriques ?
01:59|Dans l’univers des start-up automobiles, une petite nouvelle fait beaucoup parler d’elle : Slate Auto, basée dans le Michigan. Et ce n’est pas seulement pour son pick-up électrique à 25 000 dollars. C’est surtout parce qu’en coulisse, on retrouve des figures bien connues de l’empire Amazon. Premier indice : Bezos Expeditions, le family office du fondateur d’Amazon, fait partie des investisseurs clés. Sa dirigeante, Melinda Lewison, siège même au conseil d’administration de Slate Auto. Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.L’histoire de la start-up débute en 2022, dans les murs de Re:Build Manufacturing, une entreprise cofondée par Jeff Wilke, ex-n°2 d’Amazon. À ses côtés dans cette aventure, Wei Gao, ancien VP du groupe, et Diego Piacentini, un autre vétéran d’Amazon aujourd’hui reconverti en investisseur. Le lien avec le géant de Seattle semble donc évident. Mais Slate Auto entend tracer sa propre route, loin du modèle Tesla. Son ambition ? Un pick-up électrique bon marché, proposé à 25 000 dollars, mais avec une stratégie bien huilée : celle de la personnalisation. À la manière de Jeep ou Harley-Davidson, la start-up veut miser sur les accessoires et l’univers lifestyle pour générer des marges. Leur slogan ? “We built it. You make it.” — “On l’a fabriqué, à vous d’en faire votre véhicule.”Aux commandes : Christine Barman, ex-dirigeante de Chrysler, entourée de pointures venues de Ford, GM, Stellantis ou encore Rivian — une autre entreprise dans laquelle Amazon a aussi misé. La production n’est pas encore lancée, mais la campagne de recrutement est en cours, et les premiers modèles sont attendus pour 2026. Un prototype aurait d’ailleurs été aperçu à Los Angeles, selon un utilisateur de Reddit, probablement présenté à des investisseurs. Slate Auto n’a pas encore démarré, mais elle roule déjà dans la bonne direction.La Chine compte bien inonder l'Europe de véhicules électriques ?
01:50|Il y a encore un an, l’Union européenne et la Chine s’opposaient frontalement sur les voitures électriques. Bruxelles accusait alors Pékin de favoritisme industriel, dénonçant les subventions massives injectées dans l'industrie chinoise. Mais la donne a changé. Face à la menace de droits de douane américains massifs, l’Europe revoit sa stratégie… et se rapproche de la Chine.Cette semaine, le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, a révélé que des discussions avaient eu lieu avec les Européens pour détendre les tensions commerciales autour des véhicules électriques. Objectif : trouver un compromis avant que la confrontation ne prenne une tournure plus dure. Une idée sur la table : instaurer un tarif plancher à l’importation de véhicules électriques chinois vers l’Europe, histoire d’éviter la guerre commerciale ouverte tout en maintenant une forme de régulation.Autre piste : localiser la production chinoise sur le sol européen. Pékin pourrait ainsi inciter ses géants du secteur à ouvrir des usines en Europe et à nouer des partenariats avec des sous-traitants locaux. Une façon de désamorcer les critiques tout en s’ancrant durablement sur le marché européen. Ces échanges ne sont encore qu’à leurs débuts, mais ils pourraient accélérer dans les mois à venir. Selon Bloomberg, une rencontre de haut niveau est prévue en juin à Hong Kong entre les dirigeants européens et le président Xi Jinping. Ursula von der Leyen et Antonio Costa, récemment élu à la tête du Conseil européen, devraient être du voyage. De quoi amorcer, peut-être, une nouvelle ère sino-européenne… sur batterie.« Starter Pack GPT », une catastrophe énergétique ?
02:40|C’est la nouvelle lubie du moment : les Starter Packs GPT pullulent sur les réseaux sociaux. Ces images, générées par intelligence artificielle, représentent les utilisateurs comme des figurines entourées d’objets censés refléter leur personnalité. Ludique, créatif, parfois très drôle : la tendance séduit autant les particuliers que les marques et les influenceurs, qui rivalisent d’imagination pour publier leur propre kit visuel.Mais derrière ce phénomène viral se cachent des enjeux bien plus lourds que quelques accessoires numériques. Car pour créer ces visuels personnalisés, il faut plus que de l’inspiration : il faut des ressources techniques colossales. L’IA de ChatGPT, à l’origine de ces créations, fonctionne grâce à des infrastructures très gourmandes en énergie. On estime que chaque image générée consomme autant que recharger un smartphone à moitié… et entre 2 à 5 litres d’eau sont nécessaires pour refroidir les serveurs qui font tourner ces modèles. À l’échelle mondiale, cela devient vertigineux.Et ce n’est pas tout : pour générer un Starter Pack personnalisé, l’utilisateur fournit des données personnelles – prénom, centres d’intérêt, parfois même des photos. Des informations sensibles, qui peuvent être stockées et utilisées, parfois sans que l’internaute en soit pleinement conscient. Par défaut, OpenAI conserve les échanges sauf paramétrage contraire. Comme le souligne Daria Viktorova, juriste spécialisée en IA, « ce qui reste après la mode, ce sont les données partagées – et c’est là que se joue l’enjeu majeur ».La transparence des entreprises d’IA sur ce sujet est souvent pointée du doigt. Certains utilisateurs sur Reddit ou des spécialistes comme Marion Mary dénoncent l’opacité des conditions générales, bien souvent illisibles pour le grand public. Et même en Europe, où le RGPD encadre partiellement l’usage des données, la législation peine à suivre le rythme des IA génératives. L’Union européenne prépare l’AI Act, un texte censé renforcer la régulation de l’intelligence artificielle. Mais en attendant, les questions restent nombreuses : qui est responsable si un visuel contient un contenu offensant ? L’utilisateur ? La plateforme ? Le développeur ? Et surtout : quelle place reste-t-il aux artistes humains ? Car oui, cette vague numérique menace aussi les créateurs. Sur Instagram, Sophie, une jeune illustratrice niçoise, interpelle la ville de Nice : pourquoi ne pas faire appel à de vrais artistes, comme on consulte un médecin pour une angine ? Derrière le divertissement, une vraie crise de valeurs se profile.Investir dans les forêts, bonne ou mauvaise idée ?
02:01|La forêt française, ce trésor de biodiversité, n’est pas seulement un refuge pour la faune et la flore. Elle attire aussi de plus en plus… les investisseurs. Avec 17,5 millions d’hectares en métropole, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture, le territoire forestier ne cesse de s’étendre. Et ce patrimoine vert est majoritairement privé : 75 % des forêts appartiennent à 3,5 millions de particuliers.Chaque année, environ 1 % des surfaces forestières changent de mains, soit près de 100 000 hectares. Un marché discret mais actif, comme le souligne Benoît Loiseau, gestionnaire forestier et fondateur de Forêt Patrimoine. Les transactions concernent principalement des parcelles de plus de 50 hectares, avec 250 à 300 ventes par an. Les motivations des acheteurs sont diverses. Certains cherchent à diversifier leur portefeuille, d’autres sont attirés par les avantages fiscaux, ou encore par la qualité de vie et l’environnement naturel. Pour investir, deux options : l’achat direct ou l’investissement dans des structures collectives, comme des groupements forestiers, SCPI spécialisées ou ETF. Ce dernier modèle permet aussi aux petits porteurs d’entrer sur le marché. Mais attention, la surface fait la différence : au moins 25 hectares sont nécessaires pour exploiter le bois ou développer une activité durable — comme l’éco-tourisme ou la cueillette encadrée..Un marché en constante évolution, selon Martial Renaud, de Barnes Sologne. Pour lui, la forêt est un actif tangible, réel, qui prend de la valeur avec le temps s’il est bien géré. Et puis il y a la carotte fiscale : exonération partielle de droits de succession, crédits d’impôt pour certains travaux, ou encore déductions fiscales sur le revenu, comme le confirme le ministère de l’Économie. Mais au-delà de la rentabilité — estimée entre 1 et 3 % par an —, une autre tendance émerge : l’achat par conviction écologique. "Certaines personnes veulent simplement préserver un écosystème, sans chercher de rendement", conclut Benoît Loiseau.À Tokyo, les panneaux solaires sont obligatoires sur les maisons ?
02:10|C’est une petite révolution silencieuse qui vient d’entrer en vigueur à Tokyo : depuis le 1er avril, toutes les nouvelles maisons individuelles de la capitale japonaise doivent être équipées de panneaux solaires. Une mesure ambitieuse, pensée depuis 2022, et qui s’inscrit dans le grand virage écologique voulu par les autorités locales. Mais attention, ce ne sont pas les particuliers qui doivent se charger de l’installation. La responsabilité incombe aux constructeurs. Ce sont eux qui doivent intégrer les panneaux dès la construction… et ce sont aussi eux qui peuvent bénéficier de subventions publiques couvrant jusqu’à la moitié du coût d’installation, estimé à environ 6 000 euros par maison. L’objectif ? Ne pas faire exploser le prix final des logements pour les familles, tout en accélérant la transition énergétique.Tokyo ne part pas de zéro : cela fait près de trois ans que la municipalité prépare ce changement, en travaillant main dans la main avec les 50 plus grandes entreprises de construction. Et si la règle est désormais officielle, elle s’accompagne aussi de quelques exceptions : les plus petits constructeurs sont épargnés, tout comme les maisons mal exposées, encastrées entre des immeubles ou orientées plein nord. Malgré ces exceptions, la ville espère voir plus de 25 000 nouvelles maisons équipées chaque année. Car derrière cette initiative se cache une ambition bien plus large : faire de Tokyo l’une des premières mégapoles au monde à neutralité carbone, comme le martèle la gouverneure Yuriko Koike. Dans une ville densément peuplée, où l’espace libre est rare, les toits deviennent un terrain stratégique pour produire de l’énergie décarbonée, qu’elle soit solaire… ou même nucléaire.Et Tokyo n’est pas seule. Cette semaine, Kawasaki, sa voisine, a adopté une mesure similaire. À Kyoto, Sendai, et dans d'autres grandes villes japonaises, le mouvement est lancé. L’installation débute souvent sur les bâtiments publics ou commerciaux, avant de s’étendre aux logements neufs. À l’échelle nationale, le gouvernement soutient cette dynamique et vise un objectif clair : que 60 % des nouvelles maisons soient solaires d’ici 2030. Le Japon mise donc sur ses toitures pour éclairer son avenir énergétique.