VIH/sida, l'épidémie n'est pas finie !

  • 6. Bonus - Art et luttes : quelles mises en récits ?

    01:04:37
    Cet épisode bonus a été enregistré sous forme de talk, lors de l'évènement de clôture de notre série de podcast VIH/sida, l'épidémie n'est pas finie !, à Artagon Marseille le 23 avril 2022. Nous avons eu le plaisir de réunir quatre intervenantes pour aborder la question de la place de l'art dans la lutte contre le VIH/sida : en France, celle-ci a souvent été épineuse et témoigne d'une friction entre art et politique.De quelle façon l'art peut-il se saisir d'une parole politique et s'en faire l'écho ? Alors que nous sommes dans un moment de re-politisation des pratiques artistiques et du champ esthétique, la question peut se poser différemment : l’art peut-il ne pas être politique ? Comment inclure au mieux les personnes concernées, sans les spolier ni les essentialiser ? Comment créer des cadres propices à la mise en récits de leurs vécus ? La mise en forme de ces récits est-elle une manière de lutter ? Ces question traitent également de l’articulation délicate de l’intime et du politique, mais aussi du personnel et du collectif dans les luttes.CréditsInvité·es : Mary Basmadjian, Sarah Champion-Schreiber, Olga Rozenblum et Nina ChampsAnimation et écriture : Soizic Pineau et Anne-Charlotte MichautRéalisation : Marine SahabiProduction : Morgane SanguedolceMontage : Soizic PineauMusique et habillage sonore : Alexi ShellDesign graphique : Dana GalindoMerci à Artagon Marseille pour l’accueilUn podcast Manifesto XXI produit avec le soutien du Mucem, enregistré le 23 avril 2022 à Artagon Marseille.
  • 5. Transmettre : un devoir de mémoire

    33:37
    Après des années de silence autour du VIH/sida, une parole et une volonté de commémorer commencent à émerger :  en 2017, le film 120 battements par minutes a été un véritable succès et marque le retour du sujet de la lutte contre le VIH sur le devant de la scène médiatique.Mais comment conserver et transmettre la mémoire d’une lutte, quand celle-ci est loin d'être terminée ? Et si les enjeux de mémoire et de commémoration sont essentiels, pourquoi pendant si longtemps, le VIH/sida a t’il disparu de l’espace public et médiatique ? L’exposition “VIH/sida, l’épidémie n’est pas finie”, qui a ouvert ses portes au Mucem en décembre dernier, pose également la question de la patrimonialisation. Importante et nécessaire, autant pour des besoins de conservation que de médiation, l’entrée au musée des mémoires LGBTQI+ peut néanmoins avoir un impact sur leur transmission.C’est la raison pour laquelle depuis plusieurs années, des militantes et militants se battent pour obtenir un espace financé par la mairie de Paris, consacré aux archives LGBTQI+, afin que celles-ci soient gérées par la communauté.Alors quels sont les enjeux des archives communautaires, pourquoi est-il si important qu’elles soient gérées par les communautés concernées ?Intervenant·es (par ordre d'intervention)Elisabeth Lebovici : journaliste et historienne de l'art, autrice de “Ce que le sida m’a fait”Michel Bourrelly : ancien directeur national de l'association Aides, membre du laboratoire Sesstim à Marseille, co-auteur du livre “Une histoire de la lutte contre le sida”.Isabelle Sentis : activiste, art thérapeute et membre du comité de suivi de l’exposition, fondatrice de Fabric’Art ThérapieChristophe Broqua : commissaire, chercheur au CNRS, auteur de “Agir pour ne pas mourir”Antoine Idier : sociologue et historienRoméo Isarte : cofondateur de Mémoire Minoritaire, membre du comité de suivi de l’expositionCréditsÉcriture et conception : Soizic Pineau, Anne-Charlotte Michaut, Clément Riandey, Costanza SpinaRéalisation et montage : Soizic PineauMusique : Alexi ShellRemerciementsMerci à Vincent Douris, à Renaud Chantraine, et à toutes celles et ceux qui ont rendu ce projet possible.Merci à Léna Rivière pour le support technique.
  • 4. Prévention et réduction des risques, des outils pour la lutte

    35:14
    L’épidémie de VIH/sida a forgé la prévention et la réduction des risques telle qu’on la connaît aujourd’hui.Si ces parcours sont désormais institutionnalisés, ce sont d’abord les personnes concernées qui ont pensé et mis en place ces pratiques pour pallier l’indifférence des pouvoirs publics au début de l’épidémie.En 40 ans, l’épidémie a changé de typologie et de géographie, mais les contaminations sont encore nombreuses, et le virus ne circule pas forcément là où on l’attend le plus. Alors, puisqu'ils existent et sont nombreux, pourquoi les traitements et outils de prévention n'arrivent-ils pas toujours aux bonnes personnes afin d’enrayer l’épidémie ?Intervenant·es Vinnie - travailleur au SPOT Longchamp - AIDES PACABéatrice Stambul - psychiatre et présidente de l’association ASUD Mars say yeah et du bus 31/32Joachim Lévy - co-fondateur de Nouvelle AubeLaurent Dalençon - travailleur pair et médiateur de santé chez Nouvelle AubeLola Perreaut - travailleuse paire et infirmière chez Nouvelle AubePatricia Enel - présidente du CoreVIH Paca Ouest CorseBruce Dos Santos - directeur du CRIPSHippolyte Regnault - doctorant en science politique à l’IRISSO et membre du projet FASSETSCréditsÉcriture et conception : Soizic Pineau, Clément Riandey, Anne-Charlotte Michaut, Costanza SpinaRéalisation et montage : Soizic PineauMusique : Alexi ShellRemerciementsMerci à Vincent Douris, à Élodie Lambourdes de Aides.Merci à Radio Grenouille et à Léna Rivière pour le support technique.
  • 3. Stigmatisation : une épidémie en marge ?

    26:35
    Dès l’apparition des premiers cas, le VIH/sida dépasse le cadre d’une simple maladie pour devenir un véritable enjeu sociétal, qui éclaire les discriminations autant qu’il les accentue.Car le VIH va d’abord toucher des populations spécifiques, déjà stigmatisées. L’épidémie est considérée par certains comme la conséquence de comportements immoraux, et les malades sont jugés responsables. Dans les médias comme chez certains politiciens, le VIH/sida devient alors un nouveau vecteur de discrimination.Ce troisième épisode s’interroge sur ce que la sérophobie provoque, de façon individuelle comme collective, en donnant la parole à celles et ceux qui la subissent et la combattent. Pourquoi en France, en 2022, malgré une excellente prise en charge de la maladie, les représentations issues du début de l’épidémie persistent et le statut du VIH reste si particulier et stigmatisant ?Intervenant·es(par ordre d’intervention)Cylvain - adhérent et CA de l'association SéropotesVinnie - travailleur chez AIDES PACAPatricia Enel - présidente du CoreVIH Paca Ouest CorseSylvie Boulanger - psychologue au Réseau Santé Marseille SudNina Champs - artiste et activisteCéline Offerlé - présidente de Aides PacaPascal Cesaro - maître de conférence en cinémaAntoine Idier - sociologue et historienCréditsÉcriture et conception : Soizic Pineau, Clément Riandey, Anne-Charlotte Michaut, Costanza SpinaRéalisation et montage : Soizic PineauMusique : Alexi Shell
  • 2. Luttes d'hier et d'aujourd'hui

    31:43
    On oublie souvent que les luttes contre le VIH/sida ont apporté des avancées dans les domaines majeurs de notre existence. Des acquis fondamentaux, que l’on doit à des années de lutte acharnée. Dans le domaine sanitaire et médical évidemment : le VIH/sida a permis de renouveler notre rapport à la santé publique. Cette lutte a aussi apporté plus de droits et d’égalité, notamment en termes d’acceptation et de reconnaissance des minorités sexuelles. Pourtant, certains publics continuent d’être encore largement touchés par le VIH et n’ont pas, ou si peu vu leur droits évoluer. Alors quels sont les héritages des luttes contre le VIH/sida ? Ces acquis en sont-ils vraiment ? Et surtout, qui en bénéficie aujourd’hui ?Intervenant·es(par ordre d’intervention)Lionel Soukaz - artiste, cinéaste, et militant.Antoine Idier - sociologue et historienChristophe Broqua - commissaire, chercheur au CNRS, auteur de Agir pour ne pas mourirPatricia Enel - présidente du CoreVIH Paca Ouest CorseMoussa Fofana - travailleur chez AIDES PACAEva Vocz - chargée de mission pour le plaidoyer des TDS chez Act Up Paris.Nina Champs, artiste et activisteCréditsÉcriture et conception : Soizic Pineau, Costanza Spina, Clément Riandey, Anne-Charlotte MichautRéalisation et montage : Soizic PineauMusique : Alexi ShellEn Corps +, réalisé par Lionel Soukaz et Stéphane Gérard RessourcesEnquête ANRS ParcoursLSD : Les années SIDA. Se dire séropo, un geste politique - France CultureLe Feuilleton des Luttes. Saison 3. Épisode 1. Jan-Paul PouliquenChristophe Broqua, Agir pour ne pas mourir: Act Up, les homosexuels et le sida, Sciences Po, 2006RemerciementsMerci à Vincent Douris et à Stéphane Gérard. Merci à Radio Grenouille et à Léna Rivière pour le support technique, ainsi qu'à toutes les personnes qui ont rendu ce projet possible.
  • 1. Une histoire sociale et politique au musée

    30:12
    Une contamination VIH toutes les 19 secondes et un décès toutes les 46 secondes : dans un monde où 38 millions de personnes sont séropositives, l’épidémie de VIH/sida continue.40 ans après le début de la lutte contre le virus, et malgré ces chiffres, le VIH/sida semble parfois être un sujet classé en France. Pourtant, aucun des objectifs fixés en 2016 par ONUSIDA concernant la fin de l’épidémie n’ont été atteints.Depuis le 15 décembre 2021, le MuCEM consacre à cette lutte une exposition inédite : VIH/Sida, l’épidémie n’est pas finie. Loin de muséifier un combat, les commissaires nous rappellent que ce qui domine, c’est l’oubli. L’archive et la mémoire sont des exceptions. Ce premier épisode dresse un constat de la réalité de l’épidémie actuelle, et suit le long parcours qui a mené à la collecte des objets exposés au MuCEM, raconté par les commissaires de l’exposition. Intervenant·es(par ordre d’intervention)Cylvain, adhérent et CA de l'association SéropotesAbderrezak, membre du Réseau Santé Marseille SudNina Champs, artiste et activisteVinnie, travailleur chez AIDES PACALaurence Pascal, médecin épidémiologiste chez Santé Publique FranceCéline Offerlé, présidente de AIDES PACAChristophe Broqua, commissaire, chercheur au CNRS, auteur de “Agir pour ne pas mourir”Françoise Loux, commissaire, chercheuse au CNRS et autrice Stéphane Abriol, commissaire, chercheur au CNRS et spécialiste du corps et de la santéFlorent Molle, commissaire, conservateur du patrimoine au MucemRessourcesChristophe Broqua, Agir pour ne pas mourir: Act Up, les homosexuels et le sida, Sciences Po, 2006VIH/sida : l'épidémie n'est pas finie, Mucem, Anamosa, 2021https://transversalmag.fr/https://vih.org/ https://www.unaids.org/fr/resources/fact-sheetCréditsÉcriture et conception : Soizic Pineau, Costanza Spina, Clément Riandey, Anne-Charlotte Michaut Réalisation et montage : Soizic PineauMusique : Alexi ShellRemerciements Merci à Vincent Douris et à Renaud Chantraine, au Réseau Santé Marseille Sud et notamment à Mary. Merci à Radio Grenouille et à Léna Rivière pour l’aide technique, ainsi qu'à toutes les personnes qui ont rendu ce projet possible.
  • Teaser

    01:33
    Pourquoi mettre le VIH au musée ? L’épidémie qui a ravagé les communautés les plus marginalisées dans les années 1980-1990 est-elle vraiment un sujet classé ? Quelles luttes reste-t-il à mener ? Comment transmettre une histoire, quand celleux qui l’ont vécue ne sont plus là pour la raconter ?À travers ce podcast Manifesto XXI et le Mucem vous immergent dans l’exposition VIH/sida, l’épidémie n’est pas finie, qui retrace l’histoire sociale et politique du sida. Au-delà de cette exposition nécessaire, c’est le récit des luttes d’hier et d’aujourd’hui que nous allons vous raconter. Un combat ayant profondément changé nos sociétés et nos démocraties, et qu’il faut plus que jamais continuer de mener. VIH/sida, l’épidémie n’est pas finie est un podcast en cinq épisodes, qui fait résonner la voix des acteurices qui ont contribué à faire émerger cette exposition : commissaires, associations, militant·es, médecins, vivant ou non avec le virus, mais toustes concerné·es. Vous entendrez les expériences trop souvent pensées comme marginales de personnes séropositives et de celleux issus·es de minorités encore fragilisées par la menace du virus. Alors que nous vivons une pandémie qui interroge nos systèmes sociaux, sanitaires et démocratiques, comment continuer à parler de ce que le sida représente dans le quotidien de tant de personnes et dans nos mémoires collectives ?CréditsÉcriture et conception : Soizic Pineau, Costanza Spina, Clément Riandey, Anne-Charlotte Michaut Réalisation et montage : Soizic PineauMusique : Alexi ShellRemerciements Merci à Vincent Douris et à Renaud Chantraine, au Réseau Santé Marseille Sud et notamment à Mary. Merci à Radio Grenouille et à Léna Rivière pour l’aide technique, ainsi qu'à toutes les personnes qui ont rendu ce projet possible.
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