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La couleur des mots

Un podcast Kobo by Fnac


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  • 6. La couleur des mots - Mahir Guven

    34:54||Saison 4, Ep. 6
    Mahir Guven, à 36 ans, cumule dans son parcours plusieurs expériences fortes. Après sa participation à l’une des plus belles aventures de presse indépendante de ces dernières années avec l’hebdomadaire Le 1, dont il fut le directeur exécutif, mais aussi la revue littéraire AMERICA, il s’empare de l'écriture en 2017 et devient romancier. Côté plume, son deuxième roman très remarqué Les Innocents arrive quatre ans après Grand frère, couronné par le prix Goncourt du premier roman en 2018, le prix de la Francophonie et traduit en 15 langues. Ce nouveau roman sensible et généreux raconte beaucoup de l’enfance de ce fils d'émigré, turc du côté de sa mère et kurde de celui de son père, tous deux réfugiés en France au début des années 80.Celui qui naquit ici et grandit, apatride, dans une banlieue sans souci de la ville de Nantes se souvient de ce que fut le début d’un parcours qui doit beaucoup à la bienveillance de ses voisins, issus de cette France invisible qui échappe aux radars de l’actualité sauf quand les ronds-points jaunissent d’une colère sourde devenue incontrôlable.Cet entretien fut accordé en toute simplicité sur le coin de la table de cuisine de son appartement du 13ème arrondissement parisien, alors qu’il venait de terminer la lecture du nouveau manuscrit d’un des auteurs du label littéraire consacré aux premiers romans chez Jean-Claude Lattès, imaginé en 2020 pour secouer le landerneau germanopratin et joliment baptisé “la Grenade”… 

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  • 5. La couleur des mots - Beata Umubyeyi Mairesse

    43:03||Saison 4, Ep. 5
    Rencontre avec Beata Umubyeyi Mairesse, voix de l’exil, de la transmission, et surtout de la libération des mots. Avec son 2ème roman, Consolée, qui sort ces jours-ci chez Autrement, elle nous emmène sur les traces de 3 générations de femmes : Consolée-Astrida, une vieille dame métisse, noire ET blanche, qui s’éteint peu à peu dans un EPHAD de l’Hexagone en perdant l’usage du français… La narratrice Ramata, quinquagénaire d’origine sénégalaise qui va tenter de lui venir en aide en se lançant à la recherche du sens des mots mystérieux que la vieille femme parvient encore à prononcer, dans une langue que personne ne comprend… et Inès, la fille de Ramata, une adolescente en colère qui refuse de se plier aux injonctions identitaires et aux clichés du monde qui l’entoure.À travers le parcours de ces 3 femmes, ce sont toutes les strates et les vécus de destins bouleversés par la grande Histoire qui vont se croiser et se faire écho. Des collines du Rwanda au sud-ouest de la France, en passant par le Sénégal, l’Algérie ou la Belgique… De l’orphelinat pour enfants métis de Save, arrachés à leur famille pour être "civilisés" puis adoptés en Europe, à la question des soins apportés au vieux immigrés qui meurent ici en silence, et plus largement à tous nos anciens, c’est toute la complexité, la violence, la poésie et la beauté de mots fragmentés et de silences lourds de chagrins refoulés qui apparaissent au fil des pages. Et qui dévoilent peu à peu toute la mécanique institutionnelle et intime de destins sous contrainte, rendus muets par de nombreuses frontières. 
  • 4. La couleur des mots - Estelle-Sarah Bulle

    38:16||Saison 4, Ep. 4
    Cette écrivaine aussi percutante que surprenante, aussi douce que décapante, le monde littéraire l’a découverte à la sortie de son premier roman au titre intrigant Là où les chiens aboient par la queue. On a alors salué la naissance d’une romancière venant « polliniser » la langue française avec un verbe nous rappelant la force et la poésie d’un Chamoiseau, dans la lignée de la figure tutélaire d’Aimé Césaire, puis de tous les enfants du courant littéraire de la créolité. Mais Estelle-Sarah Bulle se méfie des étiquettes !  Née en 1974 à Créteil, d’un père guadeloupéen et d’une mère ayant grandie à la frontière franco-belge, elle nous reçoit en toute spontanéité, dans l’alcôve de son éditrice parisienne Liana Levi, après la sortie des Étoiles les plus filantes, roman choral époustouflant, revisitant l’histoire du tournage du film Orfeu Negro, qui obtint la palme d’or à Cannes en 1959. Un roman construit comme une série palpitante et dont on n’a pas fini d’entendre parler. 
  • 3. La couleur des mots - Fawzia Zouari

    43:26||Saison 4, Ep. 3
    Rencontre avec le réalisme magique de la romancière et journaliste Fawzia Zouari, Chevalier des Arts et des Lettres, et Prix des 5 Continents en 2016 pour Le corps de ma mère.Avec son dernier roman, paru chez Plon au début de l’année, ce n’est pas le Macondo de Garcia- Marquez qui nous est raconté, mais le petit village d’Ebba, en Tunisie. Pourtant, l’universel est là. Et l’équilibre entre récit personnel, souvenirs d’enfance et puissance de l’imaginaire aussi.Intime, poétique, entre secrets et sortilèges, c’est un mode rural, ancré dans sa terre et son histoire que révèle Par le fil je t’ai cousue. Le corps des femmes y est scellé et enfermé, et toute la palette des accommodements, de la violence et de la beauté, du visible et de l’invisible se mêle et s’entrechoque, pour devenir un récit que toutes les femmes peuvent reconnaître, qu’elles soient d’Orient ou d’Occident.
  • 2. La couleur des mots - Line Papin

    38:31||Saison 4, Ep. 2
    Comment la vie devient-elle possible... ou pas. C’est bien de la vie dont il est question dans le dernier roman de Line Papin, paru en mars dernier chez Stock. La vie que les femmes donnent, imaginent, envisagent ou non... mais qui n’adviendra pas. Parce qu’elle aura été interrompue par une impossibilité, biologique ou psychologique. Ou les deux à la fois.Pour certaines femmes, ces enfants jamais venus au monde sont pourtant bien là : désincarnés mais tout-à-fait présents. Condamnés à l’intimité de leur mère et au silence, ils ne sont jamais évoqués, rarement mis en mots, et très peu racontés. Avec Une vie possible, son 5ème roman, Line Papin leur donne corps, réalité, existence... à la croisée de deux mondes : éternels corps étrangers entre l’Ici et l’Ailleurs. Comme la romancière elle-même, ils cherchent une place.Grâce à ses mots, Line Papin dévoile et explore cet entre-deux-mondes, si fréquent dans la vie des femmes, et qui pour la première fois, devient objet littéraire.
  • 1. La couleur des mots - Ananda Devi

    44:04||Saison 4, Ep. 1
    La romancière et poétesse Ananda Devi semble avoir eu mille et une vies au travers des personnages qui émaillent sa vingtaine de romans étonnants publiés durant cinq décennies consacrées à l'écriture. Née à l’île Maurice en 1957, cette écrivaine discrète qui a composé une œuvre littéraire exigeante, riche et bouleversante, a choisi de livrer récemment à ses lecteurs une réflexion sur le mystère de l’écriture. « Deux malles et une marmite », paru aux éditions Project’îles est un essai autobiographique titré comme un conte et qui se lit comme un roman, ce qui n'est pas étonnant concernant cette autrice francophone majeure provenant de l'océan indien. Ananda Devi publie concomitamment chez Grasset “Le rire des déesses” qui a reçu le prix Femina des lycéens 2021. Un roman captivant qui nous plonge en Inde dont toute sa famille est originaire et non pas dans son île paradisiaque où elle a grandi avant de la quitter à ses 20 ans. Un paradis pour touristes et dont elle n'a eu de cesse de dépeindre avec noirceur une réalité crue qui efface l’image de la carte postale à laquelle elle est associée !ITV: Alexandre HéraudRéalisation: Benoit Artaud
  • 6. La couleur des mots - Sabyl Ghoussoub

    40:00||Saison 3, Ep. 6
    Sabyl GHOUSSOUB /  Le liban en héritage A l’occasion de la sortie de son ouvrage  "Beyrouth entre parenthèse" ed L’Antilope “Les racines sont utiles pour deux choses : les fuir et les retrouver". Cette citation emprunté à l’écrivain Samuel Brussel ouvre le deuxième roman Sabyl Ghoussoub, “Beyrouth entre parenthèses. Une pensée qui résume  tout l’esprit de l'œuvre en construction de ce jeune auteur franco libanais né en 1988 à Paris où s'étaient réfugiés ses parents treize ans plus tôt pour fuir l’interminable guerre civile libanaise. Sabyl Ghoussoub qui est aussi commissaire d'exposition, journaliste et photographe s’inscrit dans le mouvement de ces jeunes artistes et écrivains  libanais, souvent nés dans  l’exil qui s'affranchissent des carcans politiques et religieux de ce pays qui ne cicatrise pas de ses blessures de la guerre civile et porte les stigmate des conflits en cours de ses voisins comme la Syrie et bien sur Israël avec qui le Liban est toujours en guerre larvée. Ghoussoub manie l'humour et la transgression bien utile pour naviguer dans la complexité et la richesse de sa double identité et pour affronter les vicissitudes de l’histoire contemporaine du pays de ses origines familiales. Un pays dont la crise sanitaire a étouffé une révolution et peut être aussi le scandale de l’explosion de 2700 tonnes de nitrate d'ammonium délaissées par les autorités dans le port de Beyrouth le août 2020. C’est juste après cette date où le cœur des libanais à explosé, qu’à été publié aux éditions de l’Antilope ce deuxième roman d’un  écrivain va vous surprendre par la liberté de son ton et sa légèreté malicieuse. CRÉDITS “Le Nez Juifs” et” Beyrouth entre parenthèse “édités par L’Antilope