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Choses à Savoir - Culture générale
Pourquoi y a-t-il autant de maisons abandonnées au Japon ?
Le Japon est confronté à un phénomène préoccupant : la multiplication des akiyas (空き家), ces maisons abandonnées qui se comptent en millions à travers le pays. Selon le dernier recensement, environ 8,5 millions de logements sont considérés comme vacants, soit près de 14 % du parc immobilier. Plusieurs facteurs expliquent cette situation unique, alliant démographie en déclin, migrations internes et héritages compliqués.
Un déclin démographique massif
Le Japon connaît un vieillissement accéléré de sa population, avec un taux de natalité extrêmement bas et une population qui diminue depuis plusieurs années. En 2023, le pays comptait moins de 125 millions d’habitants, et cette baisse continue entraîne un exode rural massif. Dans de nombreuses campagnes et petites villes, les jeunes quittent leur région natale pour chercher du travail dans les grandes métropoles comme Tokyo, Osaka ou Nagoya. Résultat : des maisons familiales sont laissées à l’abandon, faute d’héritiers prêts à y habiter.
Une migration vers les grandes villes
L’urbanisation a profondément modifié la répartition de la population japonaise. Depuis les années 1950, les zones rurales se vident au profit des mégapoles dynamiques, où se concentrent les opportunités professionnelles. Des villages entiers se retrouvent presque désertés, avec une diminution des services publics et commerces, rendant ces zones encore moins attractives pour de nouveaux habitants.
Un marché immobilier rigide et peu favorable à la rénovation
Au Japon, les maisons perdent rapidement de leur valeur, à l’inverse des terrains sur lesquels elles sont construites. Une maison de 30 ans est souvent considérée comme obsolète, et les Japonais préfèrent construire du neuf plutôt que de rénover. De plus, les normes antisismiques évoluent régulièrement, rendant certains bâtiments trop coûteux à mettre à jour.
Des héritages compliqués
Lorsqu’un propriétaire décède, les maisons sont souvent transmises aux héritiers. Mais entre taxes élevées, coûts d’entretien et manque d’intérêt, beaucoup préfèrent les laisser à l’abandon. Certaines akiyas appartiennent à plusieurs héritiers, rendant leur gestion complexe et bloquant leur mise en vente.
Des initiatives pour revitaliser ces maisons
Face à cette crise, certaines municipalités proposent des programmes incitatifs, comme des ventes à prix symbolique (1 000 à 10 000 euros) ou des subventions pour la rénovation. Mais inverser la tendance reste un défi de taille.
Ainsi, la prolifération des akiyas reflète des enjeux profonds : vieillissement de la population, exode rural et marché immobilier rigide. Un problème que le Japon devra relever dans les années à venir.
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02:09|Rediffusion Je réponds de façon claire et directe à cette question en deux minutes !Pourquoi les films sortent-ils le mercredi ?
01:46|RediffusionSi vous avez l'habitude d'aller au cinéma, vous savez que le jour de sortie des films est le mercredi, un jour attendu avec impatience par les cinéphiles. Mais il n'en a pas toujours été ainsi.À cet égard, la France est d'ailleurs plutôt une exception, avec la Belgique. En effet, les films sortent le jeudi en Italie comme en Allemagne. Quant aux spectateurs anglais et américains, c'est le vendredi qu'ils découvrent les nouveaux films. En quoi ils sont imités par de nombreux pays.Ce qui n'a rien d'étonnant. En effet, le début du week-end peut paraître une période plus propice à la sortie des nouveaux films. Certains professionnels français plaident d'ailleurs pour l'adoption de ce modèle anglo-saxon.Jusqu'à la fin des années 1930, le jour de sortie des films, en France, était fixé au vendredi. Cela donnait le temps aux exploitants de préparer leur programme pour le dimanche. C'est durant ce seul jour de repos hebdomadaire, en effet, que les salles étaient le plus remplies.Puis, peu à peu, le jour de sortie est décalé au jeudi, puis au mercredi. La généralisation de la semaine de 40 heures, une des conquêtes du Front populaire, et l'habitude, de plus en plus répandue, de ne pas travailler le samedi, ôtent de son importance au dimanche.Par ailleurs, durant ces quelques jours avant le week-end, les spectateurs vont entendre parler des films sortis. Ce qui leur laisse plus de temps pour faire leur choix.Après la Seconde Guerre mondiale, les films sortent à nouveau le jeudi. Un jour qui paraît d'autant plus opportun que les enfants, qui représentent une partie notable des spectateurs, ne vont pas à l'école le jeudi.Puis, en 1972, ce jour de relâche est fixé au mercredi. Un jour aussitôt adopté par les distributeurs pour la sortie de leurs films. Il n'a pas changé depuis, les enfants continuant de fréquenter les salles obscures et d'y entraîner leurs parents. En effet, les 3-14 ans représentaient, en 2022, près de 18 % de la clientèle des cinémas.Quelle est la différence entre stéréotype et archétype ?
02:00|Rediffusion Le sens de certains mots peut prêter à confusion. C'est notamment le cas des termes "stéréotype" et "archétype".Un "stéréotype" correspond à l'image que certains se font d'un groupe de personnes données. Cette image est souvent caricaturale et s'assimile à ce qu'on pourrait aussi appeler un cliché.Ainsi, l'"homme au couteau entre les dents", popularisé par une célèbre affiche de l'entre-deux-guerres, correspond à l'idée que beaucoup de gens se faisaient, à l'époque, des bolcheviks russes et, plus généralement, des peuples "peu civilisés" venus de l'Est.On trouve d'autres préjugés de ce genre, fondés sur des rumeurs et des raccourcis hâtifs, sur d'autres populations, comme les Juifs, qui seraient tous riches et corrompus, ou des groupes sociaux, comme les femmes, qui ne sauraient pas conduire.Même si "stéréotype" et "archétype" sont deux termes assez voisins, le second revêt cependant une signification assez différente.S'il s'applique à un personnage, l'archétype définit alors une sorte de modèle, valable en tous lieux et à toute époque. Les comportements et les qualités propres de ce personnage en font donc un modèle universel.Ainsi dira-t-on, par exemple, que le personnage d'Harpagon, imaginé par Molière, est l'"archétype" de l'avarice. Ce dramaturge a d'ailleurs créé bien d'autres archétypes, ce qui donne une portée universelle à ses pièces : Don Juan, l'archétype du séducteur, ou Agnès, l'archétype de l'innocence.Mais un archétype peut aussi désigner un type de récit. Ainsi, l'"Iliade", d'Homère, est souvent considérée comme l'archétype du récit épique ou de l'odyssée. Mais le terme peut aussi s'appliquer à un symbole ou à une émotion. La psychanalyse a aussi utilisé ce terme, dans une acception différente.L'archétype n'en est vraiment un que s'il est reconnu sans hésitation et d'une manière quasi instinctive. Même un spectateur peu habitué à se rendre au théâtre percevrait sans doute Harpagon comme le modèle indépassable de tous les avares.Quand ce personnage archétypal est plus positif, et qu'il est emblématique d'une vertu par exemple, il provoquera l'adhésion instinctive du lecteur ou du spectateur, qui s'identifiera plus facilement à lui.Pourquoi certains parchemins du Moyen Age sont-ils en peau de mouton ?
02:01|RediffusionJe réponds de façon claire et directe à cette question en deux minutes !Combien y a-t-il réellement de pays dans le monde ?
02:06|Rediffusion Il peut paraître simple, à première vue, d'indiquer le nombre de pays existant dans le monde. En fait, la tâche est moins aisée qu'il peut sembler.Tout dépend des critères retenus pour définir un pays. À cet égard, les conditions fixées par l'ONU, pour reconnaître un pays, sont généralement acceptées. Ainsi, pour être considéré comme un pays, il faut avoir un gouvernement, un territoire précis et une population donnée.Enfin, ce territoire doit être reconnu au moins par un autre État. Des relations diplomatiques suivies sont donc un autre critère important.On pourrait donc se fonder sur la liste des membres de l'ONU, qui ont tous été acceptés, sur la base de ces critères, comme des pays à part entière.Cette liste comprend 193 pays membres de l'organisation internationale, à laquelle s'ajoutent deux pays non membres (les îles Cook et Niue) et deux États observateurs (le Vatican et la Palestine).On pourrait donc prétendre que le monde comprend 197 pays. Pourtant, ce nombre ne rend pas totalement compte de la réalité.De fait, la liste établie par l'ONU ne fait pas l'unanimité. Elle laisse de côté des "pays" qui ne répondent pas à tous ses critères, et que l'ONU n'a pas acceptés comme membres, mais qui ont été reconnus par au moins un pays membre de l'organisation internationale.Parmi ces "pays", on peut citer le Kosovo, qui a proclamé son indépendance en 2008, et qui est reconnu par pas moins de 103 États, ou Taïwan, reconnu par 14 États, et qui n'a d'ailleurs jamais déclaré son indépendance.D'autres territoires, comme l'Ossétie du Sud, la République turque de Chypre du Nord ou le Sahara occidental, sont également dans ce cas.Pour compliquer encore la situation, certains pays ne sont pas reconnus par tous les membres de l'ONU. C'est notamment le cas de Chypre, non reconnu par la Turquie. Malgré toutes ces difficultés, la liste des États membres de l'ONU reste l'indication la plus pertinente pour établir, à quelques unités près, le nombre de pays existant dans le monde.Pourquoi les feux de forêt refroidiraient-ils notre planète ?
01:52|Rediffusion Je réponds de façon claire et directe à cette question en deux minutes !Mégabyte et Mégaoctet sont-ils vraiment identiques ?
02:00|RediffusionL'usage des unités de mesure employées dans le secteur informatique ou celui de la téléphonie mobile peut parfois prêter à confusion.Ainsi, certains utilisateurs se demandent parfois si des unités de mesure comme "Mo" et "MB" sont vraiment similaires. Ces termes sont la forme abrégée de "Mégaoctet" et "Mégabyte". Rappelons qu'en informatique, les "octets" sont des unités de mesure de l'information.Ils servent notamment à exprimer la quantité de données stockées. On les utilise ainsi pour mesurer le poids d'un fichier, comme une image ou un document.Cette unité de mesure comprend des subdivisions, comme le kilo-octet, qui correspond à 1 024 octets, ou le mégaoctet, qui équivaut à un million d'octets.Un "mégabyte", abrégé en "MB", est une unité de mesure employée dans les pays anglophones. Elle est l'équivalent du mégaoctet. Le mégabyte est une subdivision du "byte". De même que le mégabyte correspond au mégaoctet, le byte est l'équivalent de l'octet. Donc le mégaoctet et le mégabyte sont bien similaires.S'ils sont parfois confondus, c'est en raison de la similitude existant entre le mégabyte et le "mégabit". Le mégabit est une subdivision du "bit", la plus petite unité d'information numérique.Elle permet d'évaluer la vitesse de transmission des données. Abrégée en "Mb", le mégabit ne doit donc pas être confondu avec le mégabyte, abrégé en "MB". Pour exprimer cette vitesse de transmission, le mégabit est également abrégé en "Mbps", ce qui signifie "mégabit par seconde".Ainsi, si un réseau Internet est estimé à 10 Mbps, cela veut dire que 10 mégabits sont transférés chaque seconde.Si donc le "mégabit" est bien différent du mégaoctet, le "mégabyte", lui, en est bien l'équivalent. Cette similitude se retrouve d'ailleurs dans le mode de conversion de ces unités de mesure en bits. En effet, un octet égale un byte, l'octet comme le byte valant 8 bits.Notons que l'orthographe n'est pas la seule manière de distinguer un "byte" d'un "bit" ou un "mégabyte" d'un "mégabit". En effet, on prononce le premier mot "baïte", pour bien le différencier du second.Pourquoi les membres du Ku Klux Klan brûlent-ils des croix ?
02:11|Rediffusion Je réponds de façon claire et directe à cette question en deux minutes !Pourquoi "555" est-il le préfixe téléphonique dans les films américains ?
02:01|Rediffusion Si vous avez l'habitude de regarder des séries ou des films américains, un détail anodin ne a vous sans doute pas échappé. Vous avez peut-être remarqué que, quand un personnage téléphone, il compose souvent un numéro commençant par l'indicatif "555".Il s'agit en fait de numéros fictifs. En effet, les studios se sont entendus avec les compagnies de téléphone pour que les numéros allant de 555-0100 à 555-0199 n'apparaissent que sur les écrans de télévision et de cinéma.Dans la réalité, par conséquent, aucun de ces numéros n'est attribué. Ce qui évite d'être dérangé par des fans désireux de parler à Chloé, l'héroïne de la série "Smallville" ou même à Dieu en personne, pourvu d'un numéro de téléphone dans le film américain "Bruce tout puissant".On ne sait pas vraiment pourquoi ce préfixe téléphonique a été choisi pour figurer dans des films ou des séries. Si l'on en croit certaines rumeurs, ce choix serait le fruit d'un accord entre le studio MGM et la marque de cigarettes State Express 555.Une autre explication semble plus vraisemblable. À l'époque où les numéros de téléphone comportaient des lettres, les personnages de films ou de séries composaient souvent des numéros comme "Klondike 5".Or, sur le cadran des téléphones américains, le k et le l correspondaient au chiffre 5. Avec les deux premières lettres de "Klondike", auxquelles on ajoutait le 5 final du numéro, on arrivait bien à "555".Il faut noter que, dans certaines fictions, les personnages utilisent des numéros non compris dans la liste déjà citée. C'est notamment le cas dans le film "Retour vers le futur", sorti en 1985, où le numéro de l'un des personnages est le 555-4823.Enfin, tous les numéros commençant par 555 ne sont pas fictifs. Ainsi, si l'on compose le numéro 555-1212, on tombe sur un numéro d'assistance. Aujourd'hui, cet indicatif est moins utilisé, mais certains studios se sont réservé l'usage d'autres numéros de téléphone qui, eux non plus, ne seront pas attribués à des abonnés.