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Choses à Savoir - Culture générale
Pourquoi dit-on que “manger de la soupe fait grandir” ?
Cette idée est une croyance largement répandue. Mais que dit la science à ce sujet ? En réalité, aucun aliment seul ne permet de grandir, mais une alimentation équilibrée contenant des nutriments essentiels, dont ceux que l'on trouve dans la soupe, peut favoriser la croissance.
1. La croissance : un processus multifactoriel
La taille d’un individu est principalement déterminée par des facteurs génétiques (environ 80 %), mais aussi par l’alimentation et le mode de vie (20 %). Un apport insuffisant en nutriments essentiels pendant l’enfance et l’adolescence peut ralentir la croissance, tandis qu’une alimentation riche et équilibrée favorise un développement optimal.
2. Les nutriments essentiels à la croissance présents dans la soupe
Les soupes, lorsqu’elles sont bien composées, contiennent plusieurs nutriments essentiels à la croissance osseuse :
Les protéines : Essentielles pour la construction des tissus, elles sont contenues dans les soupes à base de viande, de poisson ou de légumineuses.
Le calcium : Fondamental pour la croissance osseuse, il est présent dans les soupes contenant du lait, des légumes verts (épinards, brocolis) ou des produits laitiers ajoutés.
Le magnésium et le phosphore : Contribuent également à la formation des os et se retrouvent dans les légumes, les noix et certaines céréales.
Les vitamines A, C et D :
Vitamine A : Favorise la croissance cellulaire (présente dans les carottes, les courges).
Vitamine C : Aide à l’absorption du fer et au développement des tissus (tomates, poivrons).
Vitamine D : Permet la fixation du calcium sur les os (souvent absente de la soupe, mais apportée par l’exposition au soleil et certains aliments enrichis).
3. La soupe, un allié, mais pas un remède miracle
Si la soupe est riche en nutriments, elle ne suffit pas à elle seule pour garantir une croissance optimale. Une alimentation variée et équilibrée est nécessaire, incluant des protéines animales ou végétales, des produits laitiers, des céréales complètes et des fruits.
De plus, l’activité physique et le sommeil jouent un rôle crucial : l’hormone de croissance est principalement sécrétée la nuit, et l’exercice stimule également son libération.
Conclusion
Manger de la soupe ne fait pas directement grandir, mais elle peut contribuer à une bonne croissance si elle fait partie d’une alimentation équilibrée. C’est donc un mythe partiellement vrai : la soupe seule ne suffit pas, mais bien choisie, elle apporte des éléments nutritifs essentiels au développement osseux.
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Pourquoi nos maisons ne sont-elles plus rondes ?
02:47|La transition des maisons rondes aux habitations rectangulaires marque une étape essentielle dans l’évolution des sociétés humaines. Ce changement, qui s’est opéré progressivement entre le Néolithique (environ -10 000 à -3 000 av. J.-C.) et l’âge du Bronze (environ -3 000 à -1 200 av. J.-C.), reflète des transformations profondes dans l’organisation sociale, économique et cognitive des communautés humaines.1. Une évolution liée à la sédentarisation et à l’agriculture (-10 000 à -5 000 av. J.-C.)À l’âge de pierre, plus précisément durant le Paléolithique supérieur (environ -40 000 à -10 000 av. J.-C.), les premiers habitats humains étaient souvent circulaires ou ovales, une forme adaptée aux groupes nomades. Ces structures temporaires étaient faites de peaux tendues sur des perches ou de matériaux facilement disponibles comme le bois et l’os (ex. : huttes des Magdaléniens en France vers -15 000 av. J.-C.).Avec l’arrivée du Néolithique (à partir de -10 000 av. J.-C. au Moyen-Orient, et vers -6 000 av. J.-C. en Europe), l’agriculture et l’élevage se développent. Les populations se sédentarisent et construisent des maisons plus durables en torchis, pierre et bois. La nécessité de stocker des céréales et des outils entraîne une recherche d’optimisation de l’espace, favorisant peu à peu l’abandon des maisons rondes au profit de formes rectangulaires, comme observé dans le site de Çatal Höyük (Turquie, vers -7 500 av. J.-C.).2. Une meilleure organisation sociale et domestique (-7 000 à -3 000 av. J.-C.)Les maisons rondes étaient associées à une organisation communautaire, où tout le monde partageait le même espace. Avec l’augmentation de la population et la complexification des sociétés, la maison rectangulaire permet une division fonctionnelle des espaces : des pièces distinctes apparaissent pour le stockage, la cuisine et le repos. Vers -5 000 av. J.-C., dans les premières cités de Mésopotamie, les habitations prennent déjà la forme de blocs rectangulaires, organisés en rues et quartiers.3. Une construction plus efficace et modulaire (-4 000 à -1 200 av. J.-C.)Les premières civilisations urbaines (Sumériens, Égyptiens, Harappéens) adoptent définitivement l’architecture rectangulaire. En Mésopotamie (vers -3 500 av. J.-C.), les Sumériens bâtissent des maisons en briques rectangulaires, qui permettent une meilleure stabilité et extensibilité. En Europe aussi, les constructions de l’âge du Bronze (vers -2 500 av. J.-C.) suivent ce modèle, comme en témoignent les villages palafittes des Alpes ou les habitations en pierres des îles Britanniques.4. Une évolution cognitive et symbolique (-3 000 av. J.-C. et après)Avec l’essor des grandes civilisations, la géométrie devient essentielle dans l’architecture. Les Égyptiens, vers -2 700 av. J.-C., utilisent déjà des plans orthogonaux pour leurs villes et temples. En Grèce et à Rome, la forme rectangulaire devient la norme pour les maisons, les forums et les temples, reflétant une compréhension avancée des mathématiques et du concept d’urbanisme planifié.ConclusionLe passage des maisons rondes aux habitations rectangulaires s’est fait sur plusieurs millénaires, entre -10 000 et -1 200 av. J.-C., et reflète une évolution sociale, économique et cognitive. Ce changement a permis une meilleure organisation de l’espace, a favorisé la croissance des premières villes, et a accompagné l’essor des grandes civilisations antiques.Pourquoi Harry Potter serait une allégorie du régime nazi ?
02:13|J.K. Rowling a souvent insisté sur le fait que Harry Potter était avant tout une histoire de résistance à l’oppression. En analysant l’univers du sorcier, on remarque des parallèles frappants avec l’idéologie du Troisième Reich. Idéologie du sang pur, persécutions, propagande et embrigadement : la saga offre une relecture troublante des mécanismes du nazisme.L’idéologie du sang pur et la suprématie racialeDans l’univers de Harry Potter, les sorciers sont divisés en plusieurs catégories : les sang-pur (issus exclusivement de familles de sorciers), les sang-mêlé (ayant des ancêtres moldus) et les nés-moldus (nés de parents sans pouvoirs). Voldemort et ses partisans, les Mangemorts, prônent une idéologie du sang pur qui rappelle la doctrine raciale nazie. À l’instar des nazis qui considéraient les Juifs et d’autres minorités comme des "sous-hommes", les Mangemorts méprisent les nés-moldus, les qualifiant de "Sang-de-Bourbe" et les considérant comme des usurpateurs de la magie.La persécution et l’épuration ethniqueSous le régime de Voldemort (dans Les Reliques de la Mort), le Ministère de la Magie tombe sous le contrôle des Mangemorts et met en place une "Commission d’Enregistrement des Nés-Moldus", les accusant d’avoir volé leurs pouvoirs. Cette traque rappelle les lois de Nuremberg qui visaient à exclure et persécuter les Juifs en Allemagne nazie. De plus, les rafles et arrestations orchestrées par le régime de Voldemort évoquent celles menées par la Gestapo.La propagande et la désinformationDans Harry Potter et l’Ordre du Phénix, le Ministère de la Magie, dirigé par Cornelius Fudge, refuse d’admettre le retour de Voldemort et manipule l’opinion publique en contrôlant la presse (notamment la Gazette du Sorcier). Ce contrôle de l’information et la réécriture de la réalité rappellent la propagande nazie, qui censurait et diffusait des fausses informations pour asseoir son pouvoir.L’embrigadement et la terreurLes Mangemorts, tout comme les SS sous Hitler, forment une élite militaire fanatisée et totalement dévouée à leur chef. À Poudlard, les élèves sont eux-mêmes endoctrinés sous le règne de Dolores Ombrage, qui impose une éducation basée sur la peur et l’autorité absolue.Ainsi, Harry Potter transpose de manière saisissante les mécanismes du nazisme, rappelant l’importance de la résistance face à l’oppression.Pourquoi les Premiers Ministres britanniques écrivent-ils des lettres secrètes ?
02:27|Les "lettres de dernier recours" sont l’un des aspects les plus mystérieux et symboliques de la dissuasion nucléaire britannique. Ces lettres, écrites par chaque nouveau Premier ministre britannique après son entrée en fonction, contiennent des instructions secrètes destinées aux commandants des quatre sous-marins nucléaires de classe Vanguard, qui assurent en permanence la capacité de frappe nucléaire du Royaume-Uni.1. Une mesure ultime en cas de catastrophe nationaleLe but de ces lettres est de donner des ordres précis sur la conduite à tenir si le gouvernement britannique venait à être détruit à la suite d’une attaque nucléaire. Si les communications avec le commandement militaire et politique sont totalement coupées et qu’il est confirmé que le Premier ministre et ses successeurs sont morts, les commandants des sous-marins doivent ouvrir ces lettres pour connaître la marche à suivre.2. Un contenu inconnu et laissé à l’appréciation du Premier ministreSeuls le Premier ministre en fonction et peut-être quelques conseillers de confiance connaissent le contenu exact de ces lettres, et elles ne sont jamais rendues publiques. Cependant, plusieurs options sont généralement évoquées comme les plus probables :Lancer une riposte nucléaire contre l’ennemi présumé responsable de l’attaque. Ne pas riposter et éviter toute nouvelle destruction. Mettre les sous-marins sous le commandement d’un allié, comme les États-Unis ou l’Australie. Agir à leur propre discrétion, selon l’évaluation de la situation par le commandant. 3. Une procédure stricte et hautement sécuriséeChaque lettre est rédigée à la main par le Premier ministre peu après son entrée en fonction, dans les premiers jours de son mandat. Elles sont ensuite placées dans des coffres-forts scellés, enfermés dans un second coffre situé dans la salle de contrôle de chaque sous-marin nucléaire.En cas de changement de Premier ministre, les anciennes lettres sont détruites sans être ouvertes, renforçant ainsi le mystère qui les entoure. Cela signifie que nous n’avons aucune idée du contenu des lettres écrites par des dirigeants passés comme Winston Churchill, Margaret Thatcher ou Tony Blair.4. Un symbole de la responsabilité ultimeCette pratique met en lumière l’énorme poids moral et stratégique qui repose sur les épaules du Premier ministre britannique. En rédigeant ces lettres, il doit anticiper une éventuelle destruction du pays et décider de la meilleure réaction pour assurer l’avenir de la nation… ou ce qu’il en reste.En somme, les lettres de dernier recours illustrent le principe fondamental de la dissuasion nucléaire : un ennemi potentiel sait qu’une attaque entraînerait des représailles terribles, garantissant ainsi une certaine forme de paix par la menace de destruction mutuelle.De quel homme Robinson Crusoé est-il inspiré ?
02:00|Tout le monde connaît Robinson Crusoé, le célèbre héros du roman de Daniel Defoe. Mais peu savent qu’il a été inspiré par un homme bien réel : Alexandre Selkirk. Marin écossais au tempérament explosif, il a survécu seul pendant plus de quatre ans sur une île déserte après avoir été abandonné par son équipage.Né en 1676 en Écosse, Selkirk était un marin rebelle et querelleur. En 1703, il embarqua sur un navire corsaire anglais, le Cinque Ports, chargé d’attaquer les colonies espagnoles en Amérique du Sud. Son caractère impétueux lui joua un mauvais tour : en 1704, alors que le navire faisait escale sur une île isolée de l’archipel Juan Fernández (au large du Chili), Selkirk entra en conflit avec le capitaine. Convaincu que le bateau était en mauvais état, il demanda à être débarqué, pensant qu’un autre navire viendrait bientôt le récupérer.Malheureusement, il se trompait. Le Cinque Ports reprit la mer… et coula peu après. Selkirk se retrouva seul sur l’île, livré à lui-même, sans moyen de s’échapper. Il apprit à survivre en chassant des chèvres sauvages, en mangeant des fruits et en construisant un abri avec du bois et des peaux. Pour ne pas sombrer dans la folie, il parlait aux animaux et lisait la Bible, son seul compagnon de lecture.Après quatre ans et quatre mois d’isolement, il fut enfin sauvé en 1709 par un autre corsaire anglais, Woodes Rogers, qui le trouva en pleine santé et impressionné par sa capacité de survie. De retour en Angleterre, Selkirk devint une célébrité, et son histoire inspira le roman Robinson Crusoé de Daniel Defoe, publié en 1719.Cependant, malgré cette aventure hors du commun, Selkirk ne trouva jamais la paix. Il s’enrôla à nouveau dans la marine et mourut de fièvre jaune en 1721, en mer.Aujourd’hui, l’île où il vécut porte son nom : l’île Alejandro Selkirk, un hommage à cet homme dont la vie extraordinaire donna naissance à l’un des récits d’aventure les plus célèbres de la littérature.Pourquoi est-il utile de peindre des yeux sur les fesses des vaches ?
02:09|Peindre des yeux sur les fesses des vaches peut sembler insolite, mais cette technique ingénieuse repose sur un principe bien connu en biologie comportementale : l’illusion d’un regard dissuasif. Cette stratégie, testée au Botswana par un chercheur soucieux de protéger le bétail des attaques de lions, a démontré son efficacité. Voici pourquoi cette approche fonctionne et pourquoi elle présente des avantages à la fois écologiques et économiques.1. Exploiter un réflexe naturel des prédateursDans la nature, de nombreux animaux évitent d’attaquer lorsqu’ils ont l’impression d’être observés. Les prédateurs, comme les lions, préfèrent généralement surprendre leurs proies par-derrière. Le fait de peindre de grands yeux sur l’arrière-train des vaches trompe le lion en lui donnant l’illusion que l’animal a repéré sa présence. Par prudence, il abandonne alors son attaque, cherchant une proie plus facile à surprendre.Ce phénomène repose sur un principe psychologique bien étudié : le "regard perçu". Chez de nombreuses espèces, y compris les humains, la simple impression d’être observé influence le comportement et décourage les actions risquées. C’est ce même principe qui explique pourquoi des images d’yeux sur des affiches peuvent réduire les comportements indésirables, comme le vol.2. Une méthode simple et efficaceContrairement aux clôtures électriques ou aux chiens de garde, peindre des yeux sur les vaches est une solution peu coûteuse et facile à mettre en place. Elle ne nécessite aucun équipement complexe et peut être réalisée par les éleveurs eux-mêmes. De plus, contrairement aux colliers GPS ou aux protections physiques, cette approche ne gêne pas les animaux et n’altère pas leur comportement naturel.3. Un bénéfice pour les lions et la biodiversitéL’un des problèmes majeurs de la cohabitation entre les éleveurs et les lions au Botswana est que ces derniers sont régulièrement abattus pour protéger le bétail. En réduisant les attaques sur les vaches, cette technique permet d’éviter les représailles contre les lions. Cela contribue à préserver cette espèce menacée tout en maintenant un équilibre écologique dans la région.4. Une approche durable pour l’élevageAu-delà de la protection immédiate des troupeaux, cette méthode favorise une cohabitation pacifique entre les éleveurs et la faune sauvage. Plutôt que de recourir à des solutions radicales comme le braconnage ou l’usage de poisons, elle représente une alternative respectueuse de l’environnement et adaptée aux réalités locales.En conclusion, peindre des yeux sur les fesses des vaches est une idée astucieuse qui s’appuie sur des principes biologiques solides. Elle protège à la fois le bétail et les lions, tout en offrant une solution simple, économique et durable pour les éleveurs du Botswana.Quelle est la difference entre une allocution et un discours ?
01:41|Une allocution et un discours sont deux formes de prise de parole en public, mais elles diffèrent par leur longueur, leur objectif et leur contexte.1. L'allocution : une intervention brève et solennelleUne allocution est une prise de parole courte, généralement solennelle et formelle. Elle est souvent prononcée par une personnalité importante, comme un chef d'État, un dirigeant ou une autorité, dans un cadre précis. Son but est d’adresser un message concis et percutant à un auditoire, sans nécessairement développer un raisonnement complexe.Les allocutions sont souvent utilisées lors d’événements marquants comme :Les vœux présidentiels du Nouvel An, Une déclaration de crise (exemple : une allocution télévisée en cas d’urgence), L’ouverture ou la clôture d’une cérémonie. Elles sont généralement plus émotionnelles et symboliques que techniques ou argumentatives. Le ton est souvent solennel et la forme plus directe.2. Le discours : une prise de parole plus développée et structuréeUn discours, en revanche, est une prise de parole plus longue et plus élaborée. Il vise à informer, convaincre, expliquer ou motiver un public en développant une argumentation claire et structurée. Il peut durer plusieurs minutes, voire des heures, selon le contexte.Les discours sont utilisés dans diverses situations, comme :Les discours politiques en campagne électorale, Les discours académiques lors de remises de diplômes, Les discours d’inauguration ou de motivation. Un discours suit généralement une structure définie avec une introduction, un développement (qui expose des idées ou des arguments) et une conclusion. Il peut inclure des éléments rhétoriques (métaphores, répétitions, anecdotes) pour captiver l’auditoire.En résumé, l’allocution est une intervention brève et marquante, souvent solennelle, tandis que le discours est une prise de parole plus détaillée et structurée.Pourquoi la Maison Blanche s'appelle-t-elle ainsi ?
02:19|La Maison Blanche, résidence officielle et bureau du président des États-Unis, tire son nom de son apparence caractéristique, mais son appellation n’a pas toujours été évidente. L’histoire de son nom est liée à son architecture, un incendie majeur et des usages populaires avant d’être officiellement adoptée en 1901.1. Une inspiration architecturale et une première appellation (1792-1800)La construction de la Maison Blanche débute en 1792, sous la présidence de George Washington. L’architecte irlandais James Hoban s’inspire du château de Rastignac, une demeure néoclassique française située en Dordogne, ainsi que du Leinster House de Dublin. Le bâtiment est conçu en grès aquia, une pierre grisâtre extraite en Virginie.Initialement, l’édifice est appelé "Executive Mansion", un terme générique qui désigne les résidences des gouverneurs dans plusieurs États américains.2. L’incendie de 1814 et la reconstruction (1814-1817)Pendant la guerre de 1812, le 24 août 1814, les troupes britanniques envahissent Washington D.C. et incendient plusieurs bâtiments officiels, dont l’Executive Mansion. Après ce saccage, la structure est sévèrement endommagée, et la reconstruction s’étale jusqu’en 1817, sous la présidence de James Monroe.Pour masquer les traces de l’incendie et protéger le grès des intempéries, le bâtiment est recouvert d’une épaisse couche de peinture blanche à base de chaux. Cette caractéristique donne naissance au surnom "White House" ("Maison Blanche"), qui commence à être utilisé par le public.3. L’usage populaire et l’officialisation du nom (1817-1901)Tout au long du XIXe siècle, le terme "White House" devient courant dans le langage populaire et dans la presse, même si le gouvernement continue d’utiliser "Executive Mansion" dans les documents officiels.Finalement, en 1901, le président Theodore Roosevelt officialise le nom en faisant inscrire "The White House" sur la papeterie présidentielle et les documents administratifs. Cette décision vise à unifier les références au bâtiment et à ancrer son identité unique.ConclusionLa Maison Blanche doit son nom à un concours de circonstances historiques et esthétiques : son architecture inspirée du style néoclassique, l’incendie de 1814 et la nécessité de la repeindre en blanc. Ce nom, d’abord un simple surnom, s’est imposé dans l’usage courant avant d’être institutionnalisé par Roosevelt en 1901, devenant ainsi un symbole universel du pouvoir américain.Pourquoi Astérix porte-t-il un casque ailé ?
02:16|Pour écouter mon épisode Pourquoi une affiche représentant Cyril Hanouna est-elle jugée antisémite ? :Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pourquoi-une-affiche-représentant-cyril-hanouna-est/id1408994486?i=1000699157434Spotify:https://open.spotify.com/episode/7jKTToxmmpxtqYMIljyUIr?si=e65099f171d14fc6-------------------------Astérix, le célèbre héros gaulois de la bande dessinée créée par René Goscinny et Albert Uderzo, est toujours représenté avec un casque orné de deux ailes blanches. Ce détail iconique n’est pas anodin et est avant tout une mauvaise reconstituion historique.1. Une référence aux Gaulois et à leurs casquesDans l’imaginaire collectif, les Gaulois sont souvent représentés avec des casques ornés, bien que cette vision soit en partie une invention moderne. Les véritables casques gaulois retrouvés par les archéologues comportaient parfois des décorations, mais rarement des ailes. Certains modèles étaient surmontés de cornes (comme le casque d'Amfreville) ou d’autres ornements en métal. Les ailes du casque d’Astérix sont donc une interprétation fantaisiste plutôt qu’un reflet strict de la réalité historique.2. Une inspiration mythologique nordiqueLe casque ailé d’Astérix évoque également la mythologie nordique, notamment les représentations populaires des dieux et guerriers scandinaves comme Odin ou les Valkyries. Ces figures sont souvent illustrées avec des casques ailés, bien que cela soit aussi un mythe propagé par l’opéra et l’iconographie du XIXe siècle. Cette inspiration donne au personnage une dimension héroïque et épique.3. Un élément graphique fort et distinctifD’un point de vue artistique, les ailes du casque d’Astérix remplissent un rôle essentiel : elles accentuent le dynamisme du personnage. Elles bougent souvent en fonction de son état d’esprit ou de ses actions, ajoutant une touche d’expressivité et de mouvement. Cet élément distinctif permet également aux lecteurs de reconnaître instantanément Astérix parmi d’autres personnages.4. Un symbole de vitesse et de maliceLes ailes sont traditionnellement associées à la vitesse et à l’agilité, à l’image du dieu Mercure (Hermès chez les Grecs), messager des dieux romains. Astérix, petit mais rusé et rapide, partage ces qualités : il est souvent plus malin que ses adversaires et sait se faufiler habilement dans les situations les plus complexes. Son casque ailé devient ainsi le symbole de son intelligence et de son esprit vif.En conclusion, le casque ailé d’Astérix est un mélange d’inspirations historiques, mythologiques et artistiques. Il contribue à l’identité visuelle du personnage tout en reflétant ses traits de caractère essentiels : la ruse, la rapidité et l’héroïsme.Pourquoi une infraction impossible peut-elle être sanctionnée ?
02:56|Le droit pénal français prévoit que certaines infractions impossibles peuvent néanmoins être sanctionnées. Cela signifie que, même si l'infraction ne pouvait matériellement pas être consommée, son auteur peut être condamné, car son intention criminelle reste punissable. L'arrêt Perdereau du 16 janvier 1986 illustre ce principe à travers le cas d’un individu condamné pour tentative d’homicide volontaire, alors qu’il avait tenté de tuer une personne déjà décédée.1. L’arrêt Perdereau et la notion d’infraction impossibleDans cette affaire, un individu avait frappé violemment une personne qu'il croyait seulement inconsciente, alors qu’elle était déjà morte à la suite d’un premier meurtre commis par une autre personne. La Cour de cassation a confirmé sa condamnation pour tentative d’homicide volontaire, affirmant que "l’état du cadavre est indépendant de la volonté de l’auteur" et que les violences exercées caractérisaient un commencement d’exécution.Cet arrêt établit donc qu’un meurtre sur un cadavre peut être qualifié de tentative d’homicide, car l’élément intentionnel (la volonté de tuer) et l’acte matériel (les coups portés) sont bien présents, même si le résultat (la mort) était déjà survenu.2. Fondements juridiques de la sanction des infractions impossiblesL’article 121-5 du Code pénal définit la tentative punissable comme un acte manifestant l’intention de commettre un crime ou un délit, si cet acte est interrompu par une circonstance indépendante de la volonté de l’auteur.L’infraction impossible est une forme de tentative punissable lorsque :L’intention criminelle est avérée : l’auteur croyait réellement commettre une infraction. Il y a un commencement d’exécution : l’auteur a accompli des actes concrets en vue de la commission de l’infraction. L’échec est dû à une circonstance extérieure (comme la mort préalable de la victime). 3. Pourquoi punir une infraction impossible ?Préserver l’ordre public : même si l’infraction n’a pas eu lieu, l’acte reste dangereux et doit être sanctionné pour dissuader d’autres comportements similaires. Réprimer l’intention criminelle : la volonté de tuer ou de commettre un crime est en elle-même répréhensible, peu importe l’issue. Assurer l’équité : il serait injuste de ne pas punir quelqu’un simplement parce qu’un élément matériel lui échappe, alors qu’un autre coupable, dans une situation similaire mais avec une victime vivante, serait condamné. ConclusionL'arrêt Perdereau montre que le droit pénal français ne se limite pas aux infractions matériellement réalisées mais prend en compte l’intention criminelle et le commencement d’exécution. Ainsi, une infraction impossible, comme une tentative de meurtre sur un cadavre, peut être punie, car l’élément moral du crime demeure. Cela illustre la volonté du droit pénal de prévenir et réprimer efficacement les comportements dangereux, même en l’absence de résultat tangible.