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Choses à Savoir - Culture générale

Quelle est la différence entre Mormons et Amish ?

Les Amish et les Mormons sont deux mouvements religieux issus de la Réforme protestante apparue en Europe, notamment à la suite de Luther et de Calvin, à partir du début du XVIe siècle.


Les Amish sont issus de l'une des branches radicales de la Réforme, le courant anabaptiste, pour lequel seul le baptême des adultes a de la valeur.


Très présents en Alsace, les Amish (un terme utilisé à partir du début du XVIIIe siècle) sont expulsés par Louis XIV, en 1712. Certains se réfugient aux Pays-Bas, d'autres émigrent en Amérique du Nord.


Quant au mouvement mormon, qui naît dans l'État de New York, il est fondé, au début du XIXe siècle, par Joseph Smith, fondateur de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (autre nom de l'Église mormone) et auteur d'un volume sacré pour les Mormons, le "Livre de Mormon".


Les Amish et les Mormons ne se distinguent pas seulement par leur histoire. Leurs traditions et leur mode de vie sont également différents.


Les Amish se signalent d'abord par une tenue très sobre, les mêmes longues robes unies pour les femmes, et des pantalons identiques pour les hommes, coiffés aussi de grands chapeaux.


Leur rapport à la modernité est très particulier. Évitant tout contact avec le monde extérieur, ils refusent tout ce qui a trait à la technologie et au progrès. Ils se déplacent donc dans de petites carrioles, tirées par des chevaux, ne se servent pas du téléphone et limitent au maximum l'usage de l'électricité.


Les Mormons sont, de ce point de vue, plus en phase avec leur époque. En effet, ils s'habillent avec des vêtements modernes, se déplacent en voiture et se servent aussi bien du téléphone que des réseaux sociaux.


Ceci étant, on peut noter quelques similitudes entre les deux mouvements. Et d'abord entre les deux ans de mission que les jeunes Mormons consacrent au prosélytisme, et la "rumspringa", l'année au cours de laquelle les jeunes Amish découvrent le monde.


De même, l'alcool et le tabac sont interdits (mais aussi le thé et le café chez les Mormons) dans les deux communautés.

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  • Pourquoi des milliers de villes ont changé de nom pendant la Révolution ?

    02:15|
    Aujourd’hui, des villes françaises comme Valence, Nevers ou Châtillon sonnent familières à nos oreilles. Mais il fut un temps, à la Révolution française, où elles ne portaient pas les mêmes noms. Pourquoi ? Parce que plus de 3000 communes ont changé de nom entre 1790 et 1795.Un véritable tsunami toponymique, qui en dit long sur l’époque. Alors, que s’est-il passé ?La Révolution française, ce n’est pas seulement la chute de la monarchie. C’est une volonté de refaire la France, de fond en comble.Changer les lois. Changer les mœurs. Et même… changer les noms.Les révolutionnaires considéraient que les noms de villes portaient les stigmates de l’Ancien Régime : des références religieuses, royales ou féodales qui n’avaient plus leur place dans la République naissante.Alors, on a voulu épurer le territoire.Adieu "Saint-Quelque-Chose", "Ville-Royale", "Notre-Dame-de…"Prenons des exemples concrets :Saint-Étienne devient Armes-le-Républicain, en référence à son industrie d’armement.Montpellier est rebaptisée Mont-Libre.Châtillon-sur-Seine devient Montagne-sur-Seine, dans l’esprit des Montagnards révolutionnaires.Versailles, symbole absolu de la monarchie, devient… Berceau-de-la-Liberté. Un nom audacieux, voire ironique.Les saints disparaissent. On les remplace par des mots comme “liberté”, “égalité”, “montagne”, “république”, “la raison”… Toute une géographie nouvelle, façonnée par les idéaux révolutionnaires.Mais attention : ces changements ne sont pas tous imposés d’en haut. Beaucoup viennent des communes elles-mêmes, désireuses de prouver leur attachement à la Révolution, parfois pour échapper à la suspicion ou aux représailles.Certaines vont même plus loin que nécessaire, supprimant tout ce qui pourrait rappeler une croix, une abbaye ou un seigneur.Mais cette frénésie toponymique ne dure qu’un temps.Avec la fin de la Terreur en 1794, et surtout sous le Directoire, la ferveur radicale s’essouffle. Bon nombre de villes reprennent progressivement leurs anciens noms – parfois dès les premières années du XIXe siècle, parfois beaucoup plus tard.Alors non, ce grand nettoyage de la carte de France n’a pas duré. Mais il a laissé une trace. Il nous rappelle qu’un nom, ce n’est pas neutre. C’est un choix, une mémoire, une idéologie.Changer le nom d’un lieu, c’est essayer de changer ce qu’il signifie. Et pendant quelques années, la France a tenté de se renommer elle-même… pour réinventer son avenir.
  • Pourquoi l’alphabet commence-t-il par la lettre A ?

    02:27|
    Voilà une question qui paraît simple, presque enfantine — et pourtant, sa réponse nous entraîne dans un voyage de plus de 3 000 ans, entre écritures anciennes, transmission culturelle et évolution phonétique. Car non, le choix de cette première lettre n’est pas arbitraire.Aux origines : un bœuf phénicienTout commence vers 1700 av. J.-C., chez les Phéniciens, un peuple de marins et de commerçants établi sur les côtes du Liban actuel. Ils développent un alphabet composé de 22 signes consonantiques — c’est l’un des tout premiers alphabets de l’histoire. Et la première lettre s’appelle ? aleph, ce qui signifie… "bœuf" en langue sémitique.Graphiquement, cette lettre représentait à l’origine une tête de bœuf stylisée, vue de face, avec deux cornes. Avec le temps, ce pictogramme se simplifie et s’incline à 90°, pour donner — des siècles plus tard — notre lettre A majuscule.D’Aleph à AlphaLes Grecs, qui adoptent l’alphabet phénicien vers le 9e siècle av. J.-C., gardent l’ordre des lettres mais adaptent leur prononciation. Le aleph devient alpha, et surtout, il gagne un son vocalique (le « a » que nous connaissons), car le grec avait besoin de voyelles, contrairement au système phénicien, purement consonantique.Les Grecs conservent aussi l’ordre alphabétique original — non pas pour des raisons linguistiques, mais par tradition. Cet ordre est ensuite transmis aux Romains, qui l’intègrent dans le latin, devenu à son tour le socle des alphabets occidentaux modernes, dont le nôtre.Pourquoi garder cet ordre ?Le classement alphabétique est resté essentiellement par convention. Une fois que les sociétés ont commencé à classer les informations — listes, dictionnaires, inventaires — il était pratique de garder un ordre fixe. Comme le aleph était déjà en tête chez les Phéniciens, le A s’est figé en première position au fil des siècles.Il n’y a donc aucune raison phonétique ou logique pour que le A soit en premier — c’est simplement une tradition millénaire, d’origine sémitique, transmise intacte jusqu’à aujourd’hui.En résuméL’alphabet commence par la lettre A parce qu’il descend du aleph phénicien, un symbole de bœuf devenu lettre. De l’Orient ancien à nos claviers modernes, le A est le premier par héritage culturel, pas par choix raisonné. Comme souvent dans l’histoire : c’est la coutume, et non la logique, qui fait autorité.
  • Pourquoi Abracadabra est-elle une formule magique ?

    02:00|
    « Abracadabra ». À la seule évocation de ce mot, on pense à un magicien tirant un lapin de son chapeau. Mais derrière cette formule apparemment enfantine se cache une histoire ancienne, mystérieuse… et même médicale.Le mot « Abracadabra » apparaît pour la première fois dans un texte du IIe siècle après J.-C. : le Liber Medicinalis de Serenus Sammonicus, un médecin romain très respecté. Dans ce manuel, il recommande l’usage du mot comme amulette de guérison contre les fièvres et les maladies. L’instruction est la suivante : écrire « Abracadabra » en forme de triangle inversé, en ôtant une lettre à chaque ligne, jusqu’à ne plus avoir qu’un A. L’ensemble était porté autour du cou, gravé sur un morceau de parchemin.Voici à quoi cela ressemblait :ABRACADABRA  ABRACADABR  ABRACADAB  ABRACADA  ABRACAD  ABRACA  ABRAC  ABRA  ABR  AB  A  Ce rétrécissement symbolique était censé réduire et faire disparaître la maladie, comme le mot lui-même s’effaçait. L’utilisation magique du mot est donc très ancienne, mais son sens précis reste flou.Certains linguistes pensent que « Abracadabra » pourrait venir de l’araméen ou de l’hébreu. Une hypothèse courante est qu’il dérive de l’expression « Avra kedavra », signifiant « je créerai comme je parle », un écho au pouvoir de la parole créatrice dans de nombreuses traditions religieuses, notamment dans la Kabbale juive. D’autres y voient une altération du mot hébreu « ha-brachah dabar » – « la bénédiction [est] la parole ».Au fil des siècles, la formule a quitté les grimoires de médecine pour devenir un outil d’illusionniste. À partir du XVIIIe siècle, avec la montée des spectacles de magie populaire, « Abracadabra » est associée à l’art de divertir : elle annonce un tour, crée un effet de surprise, et devient le symbole verbal du « pouvoir magique ».Aujourd’hui, la formule est omniprésente dans la culture populaire, dans les dessins animés, les spectacles pour enfants, les romans, ou même dans les parodies de sorcellerie. Elle a aussi inspiré le nom du sortilège « Avada Kedavra » dans Harry Potter, volontairement conçu comme une déformation sinistre du mot.Derrière sa sonorité ludique, « Abracadabra » est donc un vestige de croyances anciennes, une incantation mêlant médecine, mysticisme et spectacle. Elle a traversé les siècles, changeant de sens mais conservant une aura de mystère et de pouvoir.
  • Pourquoi le “point F” nous rend-il accro à la nourriture ?

    02:34|
    Le point F, ce n’est ni un muscle, ni une glande, ni une zone magique de votre cerveau. C’est un concept utilisé par les industriels de l’agroalimentaire pour désigner l’équilibre idéal entre gras, sucre et sel dans un aliment — celui qui déclenche un maximum de plaisir sensoriel… et donne envie d’en reprendre, encore et encore.? Un terme marketing… mais une réalité neurobiologiqueLe point F, pour "F" comme fat, flavor, ou feel good, n’est pas un terme scientifique officiel, mais il renvoie à une idée bien documentée : certains aliments sont délibérément conçus pour surstimuler nos circuits de la récompense.Ce point d’équilibre se situe au croisement du gras fondant, du sucre addictif et du sel stimulant. C’est la formule secrète de nombreuses chips, barres chocolatées, pizzas surgelées, nuggets ou sodas. À ce niveau précis, la sensation en bouche, la texture et le goût convergent pour produire un pic de satisfaction immédiat, suivi… d’une envie irrésistible d’en reprendre. Et ce, même sans faim.? Une prise d’otage du cerveauCe phénomène active un circuit bien connu des neuroscientifiques : le système dopaminergique. Quand vous mangez un aliment parfaitement équilibré autour du point F, votre cerveau libère de la dopamine, le neurotransmetteur du plaisir et de la motivation. C’est le même mécanisme qui intervient dans les addictions.Or, ces aliments sont souvent pauvres en fibres, en protéines, en nutriments, mais très denses en énergie. Ils provoquent une réponse intense mais brève, ce qui vous pousse à en consommer de manière compulsive, souvent sans satiété réelle.? Une formule testée en laboratoireLes industriels testent leurs produits via des groupes sensoriels, des IRM fonctionnelles et même des algorithmes de prédiction de consommation. Leur but ? Trouver le point F idéal pour chaque profil de consommateur. Certains parlent aussi de "bliss point", ou point de félicité.Le chercheur américain Howard Moskowitz l’a popularisé dans les années 1980, en développant notamment la recette optimale de plusieurs sodas et plats prêts-à-manger. Résultat : un aliment parfaitement calibré pour être ni trop sucré, ni trop salé, mais juste assez pour faire exploser les ventes… et notre volonté.⚠️ En résuméLe point F, c’est la recette parfaite pour créer un aliment irrésistible, mais pas forcément sain. Il détourne nos instincts de survie pour nous pousser à manger plus que nécessaire, en exploitant nos vulnérabilités cérébrales.Une gourmandise qui n’est pas toujours innocente… et qui nous rappelle que le plus difficile à digérer, parfois, c’est la stratégie marketing.
  • Pourquoi le label Max Havelaar symbolise-t-il le commerce équitable ?

    01:59|
    Le nom "Max Havelaar" évoque aujourd’hui le commerce équitable, des produits responsables, et une promesse : celle d’un échange plus juste entre producteurs du Sud et consommateurs du Nord. Mais pourquoi ce label, en particulier, est-il devenu le symbole du commerce équitable ?Tout commence en 1988, aux Pays-Bas. À cette époque, des militants, en lien avec une ONG néerlandaise et un prêtre mexicain, cherchent un moyen concret d’améliorer les revenus des petits producteurs de café marginalisés sur les marchés mondiaux. Ils créent alors un label certifiant que le produit a été acheté à un prix juste, garantissant un revenu décent aux producteurs. Pour lui donner une portée symbolique, ils choisissent un nom fort : Max Havelaar, héros d’un roman néerlandais du XIXe siècle, dénonçant l’exploitation coloniale dans les plantations d’Indonésie.Dès lors, le label Max Havelaar devient le premier label de commerce équitable au monde. Il est introduit en France en 1992. Son objectif est clair : offrir aux petits producteurs des pays en développement des conditions commerciales plus équitables, notamment grâce à trois piliers :un prix minimum garanti, qui protège les producteurs contre les fluctuations des cours mondiaux,une prime de développement, investie dans des projets communautaires (écoles, dispensaires, infrastructures),des relations commerciales durables, basées sur le partenariat, et non la domination.Ce modèle s’oppose frontalement au commerce conventionnel, où les producteurs sont souvent pris en étau entre des intermédiaires puissants et un marché mondial volatil. Max Havelaar change la donne : le producteur retrouve une place centrale dans la chaîne de valeur.Au fil des décennies, le label s’est étendu à de nombreux produits : café, cacao, thé, bananes, sucre, coton… En choisissant un produit labellisé Max Havelaar, le consommateur exprime un acte de solidarité économique, et participe à un système qui cherche à rendre le commerce plus éthique.Aujourd’hui, Max Havelaar fait partie du réseau Fairtrade International, qui regroupe les initiatives de commerce équitable dans plus de 30 pays. En 2024, plus de 2 millions de producteurs et travailleurs dans plus de 70 pays bénéficient de ce système.Max Havelaar n’est donc pas seulement un label : c’est un emblème historique et militant, un outil de lutte contre les inégalités mondiales, et une manière de repenser le commerce comme un levier de justice sociale.
  • Pourquoi “Just Asking Questions" est une technique de désinformation ?

    02:34|
    La technique du "Just Asking Questions" (ou JAQ), littéralement « je fais juste poser des questions », peut sembler inoffensive, voire vertueuse : après tout, poser des questions, c’est chercher la vérité, non ? Pourtant, dans le domaine de la rhétorique et de la communication, c’est aussi une stratégie de désinformation bien connue, précisément parce qu’elle sème le doute sans assumer directement une affirmation fausse ou trompeuse.1. Une apparence de neutralité… trompeuseLa force du JAQ réside dans sa fausse neutralité. Plutôt que d’affirmer : « Les vaccins causent des maladies »,on dira : « Est-ce que les vaccins pourraient causer des maladies ? »Cette formulation n’engage pas directement celui qui parle. Il peut toujours dire :« Je ne fais que poser la question ! »Mais l’effet est bien là : on introduit une idée douteuse dans l’esprit de l’auditeur, même sans preuve, sans source, ni affirmation explicite.2. Semeur de doute, sans preuveLe JAQ est souvent utilisé pour introduire des théories du complot ou des mensonges, en évitant la responsabilité factuelle. Il sème la suspicion à l’égard de faits établis, de la science ou des institutions, sans jamais présenter de données solides.Exemples : « Et si le changement climatique n’était qu’un moyen de contrôle ? » « Pourquoi les médias ne parlent-ils jamais de ce scientifique censuré ? »Ces questions laissent entendre une manipulation, tout en évitant frontalement le mensonge… mais elles créent un climat de méfiance généralisée, souvent injustifié.3. Le JAQ comme outil de manipulation rhétoriqueDans les débats publics ou en ligne, le JAQ est un outil puissant car il déplace la charge de la preuve. Celui qui répond doit défendre la réalité face à une question insidieuse, ce qui lui donne l’air d’être sur la défensive.C’est aussi une technique délibérément virale : elle invite à s’interroger, à douter, à partager, même sans croire complètement à ce qui est suggéré. 4. Quand poser une question devient un acte politiqueToutes les questions ne sont pas problématiques, évidemment. Ce qui distingue le JAQ en tant que stratégie de désinformation, c’est l’intention derrière : utiliser la question pour propager un doute, sans jamais chercher une réponse honnête.Dans les discours de figures complotistes, d’influenceurs extrémistes ou de certains trolls, c’est une arme rhétorique redoutable, précisément parce qu’elle prétend être innocente.En résuméLe "Just Asking Questions" devient problématique quand il est utilisé pour manipuler, et non pour comprendre. Sous couvert de curiosité, il propage le doute, légitime les fausses croyances, et affaiblit la confiance dans les faits établis. Poser des questions, oui. Mais pas pour éviter la vérité.
  • Quel est le poids d'un corps humain incinéré ?

    02:17|
    La crémation est un choix de plus en plus courant dans le monde, pour des raisons culturelles, religieuses, environnementales ou pratiques, tant en France qu'à l'échelle mondiale. En 2024, environ 46 % des obsèques en France ont donné lieu à une crémation, contre seulement 1 % en 1980 . Cette tendance reflète une évolution des mentalités et une acceptation croissante de la crémation dans les mœurs françaises.À l'échelle mondiale, les taux de crémation varient considérablement selon les pays. Par exemple, le Japon affiche un taux de crémation de 99,97 %, tandis que la France se situe autour de 46 % .Mais une question fascine ou intrigue souvent : combien pèse un corps humain une fois incinéré ?À la fin du processus de crémation, il ne reste plus que des fragments d’os, réduits en poudre – ce qu’on appelle communément les « cendres ». Mais en réalité, ce que l’on nomme « cendres » n’est pas un résidu de cendres à proprement parler, comme celles du bois brûlé, mais plutôt des fragments d’os calcinés qui sont ensuite broyés dans un appareil appelé crémulator.Le poids de ces « cendres » dépend de plusieurs facteurs : le poids initial du défunt, sa masse osseuse, son âge, son sexe, et même la température du four crématoire. En moyenne, le résidu post-crémation représente environ 3 à 7 % du poids total d’un adulte.Selon une étude publiée dans Forensic Science International par Bass & Jantz (2004), un corps adulte produit en moyenne :2 à 3,5 kg de résidus chez une femme adulte,2,5 à 4 kg chez un homme adulte.Les hommes ont généralement une ossature plus dense et plus lourde, ce qui explique cette différence. Un enfant, quant à lui, ne laissera qu’environ 250 à 1000 grammes de restes osseux.Le processus lui-même dure environ 1h30 à 2 heures, avec des températures atteignant 850 à 1000°C dans le four crématoire. À ces températures, tous les tissus mous – muscles, organes, peau, graisse – sont entièrement consumés, ne laissant que le squelette. Ce dernier est ensuite refroidi, puis pulvérisé mécaniquement.Le poids final peut aussi varier selon la présence ou non de prothèses, implants ou objets métalliques (comme des vis ou des couronnes dentaires). Ces éléments sont généralement séparés des restes osseux et retirés manuellement ou par aimantation après la crémation.Il est à noter qu’il ne s’agit pas de cendres en termes chimiques. Les résidus sont composés principalement de phosphate de calcium, un composant inorganique des os, très résistant à la chaleur.En somme, d’un être humain de 70 kg, il ne reste en moyenne que 2,5 à 4 kg de fragments d’os réduits en poudre, une matière silencieuse, mais chargée de symboles.
  • Pourquoi parle-t-on de l'Eldorado ?

    02:17|
    L’Eldorado… Un mot qui évoque un lieu fabuleux, une terre de richesses infinies, un paradis perdu. Aujourd’hui encore, on l’utilise pour désigner un endroit rêvé, plein de promesses, souvent lié à la richesse, au bonheur ou à l’espoir d’une vie meilleure. Mais d’où vient ce mythe ? Pourquoi ce mot est-il si chargé d’or et de mystère ?Aux origines : un roi couvert d’orLe mythe de l’Eldorado prend racine au XVIe siècle, lors des grandes explorations espagnoles en Amérique du Sud. Les conquistadors, avides de conquêtes et de richesses, entendent parler d’un roi fabuleux qui, selon les récits indigènes, se couvrait de poussière d’or avant de se baigner dans un lac sacré. Ce roi était surnommé "El Dorado", littéralement "l’homme doré" en espagnol.Ce rituel aurait eu lieu en Colombie, près du lac Guatavita, et appartenait à une tradition des Muiscas, un peuple indigène local. À chaque cérémonie, le roi doré offrait de l’or et des pierres précieuses aux dieux en les jetant dans le lac. De quoi enflammer l’imaginaire des Européens.De l’homme doré à la cité d’orTrès vite, le personnage devient un lieu : Eldorado ne désigne plus un homme, mais une cité fabuleuse, puis un royaume entier où l’or serait aussi abondant que la poussière.Les Espagnols, puis les Anglais, les Allemands et les Portugais, envoient expéditions sur expéditions à la recherche de cet Eldorado, quelque part entre l’Amazonie, les Andes, le Venezuela ou même le Brésil. Des centaines d’hommes périssent dans la jungle, dévorés par la fièvre, les serpents, ou simplement l’épuisement… sans jamais trouver cette fameuse terre d’or.Parmi les plus célèbres chercheurs d’Eldorado, on compte Francisco de Orellana, le premier Européen à descendre le fleuve Amazone, ou Sir Walter Raleigh, qui échouera à deux reprises dans sa quête, mais publiera malgré tout un récit enflammé sur la richesse du royaume de Guyane.Un mythe qui dépasse l’orAu fil du temps, Eldorado devient un symbole : celui d’un espoir démesuré, d’une quête sans fin, parfois tragique. On le retrouve dans la littérature (Voltaire en parle dans Candide), dans les récits d’explorateurs, et aujourd’hui dans les discours politiques ou économiques — on parle par exemple d’Eldorado pétrolier, Eldorado numérique, ou Eldorado écologique.En résumé, Eldorado est moins un lieu réel qu’un mirage. Il raconte notre désir d’ailleurs, de richesse, de bonheur facile… et aussi notre tendance à projeter nos rêves sur des terres inconnues. Un mythe doré, au sens propre comme au figuré.
  • Pourquoi Israël participe à l’Eurovision ?

    01:57|
    Quand on regarde l’Eurovision, on s’attend à voir s’affronter des pays européens. Alors, chaque année, la même question revient sur les réseaux sociaux : « Mais pourquoi Israël participe ? Ce n’est pas un pays d’Europe ! » Et pourtant, Israël est là, sur scène, avec ses artistes, ses votes… et même plusieurs victoires à son actif.Pour comprendre cette présence, il faut revenir à l’origine du concours. L’Eurovision n’est pas organisé par une institution politique comme l’Union européenne, mais par l’Union européenne de radio-télévision — l’UER. Il s’agit d’une organisation qui regroupe des chaînes de télévision publiques. Pour participer au concours, il ne faut donc pas être membre de l’UE, mais avoir une télévision publique membre actif de l’UER. Et c’est le cas d’Israël depuis… 1957 !Mais comment un pays situé au Proche-Orient peut-il faire partie d’un réseau européen ? La réponse est simple : l’UER n’impose pas de frontières géographiques strictes. Elle autorise des membres issus de ce qu’on appelle la « zone de radiodiffusion européenne », un concept défini par l’Union internationale des télécommunications. Cette zone inclut non seulement l’Europe géographique, mais aussi des pays du bassin méditerranéen — dont Israël fait partie.Israël a donc parfaitement le droit de participer au concours. Et il ne s’en est pas privé : le pays a fait ses débuts à l’Eurovision en 1973, et il a même remporté la compétition quatre fois ! Qui se souvient de "A-Ba-Ni-Bi" en 1978, de l’hymne "Hallelujah" en 1979, de la révolution symbolique de Dana International en 1998, ou de l’excentrique Netta en 2018 avec son "Toy" ?Et Israël n’est pas un cas isolé. En 1980, le Maroc a tenté une participation. Depuis 2015, l’Australie – oui, l’Australie ! – est invitée à concourir chaque année. D’autres pays, comme la Turquie, l’Azerbaïdjan ou l’Arménie, bien qu’aux portes de l’Asie, sont aussi présents.En réalité, l’Eurovision est bien plus qu’un concours européen : c’est une fête de la musique télévisée, une grande scène ouverte aux pays qui partagent une histoire de coopération médiatique, même au-delà des frontières du continent.Alors la prochaine fois qu’Israël apparaîtra à l’écran, souvenez-vous : ce n’est pas une anomalie, c’est une tradition bien ancrée.