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cover art for 🔊 “Paris noir” Circulations artistiques et luttes anticoloniales 1950 – 2000 au Centre Pompidou, Paris du 19 mars au 30 juin 2025

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🔊 “Paris noir” Circulations artistiques et luttes anticoloniales 1950 – 2000 au Centre Pompidou, Paris du 19 mars au 30 juin 2025

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“Paris noir” Circulations artistiqueset luttes anticoloniales 1950 – 2000au Centre Pompidou, Paris

du 19 mars au 30 juin 2025


Entretien avecAurĂ©lien Bernardet Marie Siguier, attachĂ©.es de conservation, service de la crĂ©ation contemporaine et prospective, MusĂ©e national d’art moderne − Centre Pompidou, commissaires associĂ©.es de l’exposition,

par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 17 mars 2025, durĂ©e 32’19,

© FranceFineArt.


https://francefineart.com/2025/03/25/3603_paris-noir_centre-pompidou/


Communiqué de presse


Commissariat :

Alicia Knock, conservatrice, cheffe du service de la crĂ©ation contemporaine et prospective, MusĂ©e national d’art moderne − Centre Pompidou.

Commissaires associĂ©.es : Éva Barois De Caevel, conservatrice, AurĂ©lien Bernard, Laure Chauvelot, et Marie Siguier, attachĂ©.es de conservation, service de la crĂ©ation contemporaine et prospective, MusĂ©e national d’art moderne − Centre Pompidou.





De la crĂ©ation de la revue PrĂ©sence africaine Ă  celle de Revue noire, l’exposition « Paris noir » retrace la prĂ©sence et l’influence des artistes noirs en France entre les annĂ©es 1950 et 2000. Elle met en lumiĂšre 150 artistes afro-descendants, de l’Afrique aux AmĂ©riques, dont les Ɠuvres n’ont souvent jamais Ă©tĂ© montrĂ©es en France.

« Paris noir » est une plongĂ©e vibrante dans un Paris cosmopolite, lieu de rĂ©sistance et de crĂ©ation, qui a donnĂ© naissance Ă  une grande variĂ©tĂ© de pratiques, allant de la prise de conscience identitaire Ă  la recherche de langages plastiques transculturels. Des abstractions internationales aux abstractions afro-atlantiques, en passant par le surrĂ©alisme et la figuration libre, cette traversĂ©e historique dĂ©voile l’importance des artistes afro-descendants dans la redĂ©finition des modernismes et post-modernismes.

Quatre installations produites spĂ©cifiquement pour « Paris noir » par ValĂ©rie John, Nathalie Leroy-FiĂ©vĂ©e, Jay Ramier et Shuck One, rythment le parcours en portant des regards contemporains sur cette mĂ©moire. Au centre de l’exposition, une matrice circulaire reprend le motif de l’Atlantique noir, ocĂ©an devenu disque, mĂ©tonymie de la CaraĂŻbe et du « Tout-Monde », selon la formule du poĂšte martiniquais, Édouard Glissant comme mĂ©taphore de l’espace parisien. Attentive aux circulations, aux rĂ©seaux comme aux liens d’amitiĂ©, l’exposition prend la forme d’une cartographie vivante et souvent inĂ©dite de Paris.


Une cartographie artistique transnationale

DĂšs les annĂ©es 1950, des artistes afro-amĂ©ricains et caribĂ©ens explorent Ă  Paris de nouvelles formes d’abstraction (Ed Clark, Beauford Delaney, Guido LlinĂĄs), tandis que des artistes du continent esquissent les premiers modernismes panafricains (Paul Ahyi, Skunder Boghossian, Christian Lattier, Demas Nwoko). De nouveaux mouvements artistiques infusent Ă  Paris, tels que celui du groupe Fwomaje (Martinique) ou le Vohou-vohou (CĂŽte d’Ivoire). L’exposition fait Ă©galement place aux premiĂšres mouvances post-coloniales dans les annĂ©es 1990, marquĂ©es par l’affirmation de la notion de mĂ©tissage en France.


Un hommage Ă  la scĂšne afro-descendante Ă  Paris

AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, Paris devient un centre intellectuel oĂč convergent des figures comme James Baldwin, Suzanne et AimĂ© CĂ©saire ou encore LĂ©opold SĂ©dar Senghor qui y posent les fondations d’un avenir post et dĂ©colonial. L’exposition capte l’effervescence culturelle et politique de cette pĂ©riode, au coeur des luttes pour l’indĂ©pendance et des droits civiques aux États-Unis, en offrant une plongĂ©e unique dans les expressions plastiques de la nĂ©gritude, du panafricanisme et des mouvements transatlantiques.


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  • 🔊 “Dans le flou” Une autre vision de l’art, de 1945 Ă  nos jours au MusĂ©e de l’Orangerie, Paris du 30 avril au 18 aoĂ»t 2025

    23:38|
    “Dans le flou”Une autre vision de l’art, de 1945 Ă  nos joursau MusĂ©e de l’Orangerie, Parisdu 30 avril au 18 aoĂ»t 2025Entretien avec Emilia Philippot, conservatrice en chef, adjointe Ă  la directrice des Ă©tudes, Institut national du patrimoine, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 19 septembre 2023, durĂ©e 23’38,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/14/3618_dans-le-flou_musee-de-l-orangerie/CommuniquĂ© de presse Commissariat :Claire Bernardi, directrice, musĂ©e de l’OrangerieEmilia Philippot, conservatrice en chef, adjointe Ă  la directrice des Ă©tudes, Institut national du patrimoineEn collaboration avec Juliette Degennes, conservatrice, musĂ©e de l’OrangerieLes NymphĂ©as ont longtemps Ă©tĂ© regardĂ©s par les artistes ou Ă©tudiĂ©s par les historiens comme le parangon d’une peinture abstraite, sensible, annonciatrice des grandes installations immersives Ă  venir. En revanche, le flou qui rĂšgne sur les vastes Ă©tendues aquatiques des grandes toiles de Monet est restĂ© un impensĂ©. Ce flou n’avait pas Ă©chappĂ© Ă  ses contemporains, mais ils y voyaient l’effet d’une vision altĂ©rĂ©e par une maladie oculaire. Il nous semble aujourd’hui pertinent et plus fĂ©cond d’explorer cette dimension de l’oeuvre tardif de Monet comme un vĂ©ritable choix esthĂ©tique dont la postĂ©ritĂ© doit ĂȘtre mise au jour.Cette exposition fait dĂ©libĂ©rĂ©ment du flou une clĂ© qui ouvre une autre lecture d’un pan entier de la crĂ©ation plastique moderne et contemporaine. D’abord dĂ©fini comme perte par rapport au net, le flou se rĂ©vĂšle le moyen privilĂ©giĂ© d’expression d’un monde oĂč l’instabilitĂ© rĂšgne et oĂč la visibilitĂ© s’est brouillĂ©e. C’est sur les ruines de l’aprĂšs-Seconde Guerre mondiale que cette esthĂ©tique du flou s’enracine et dĂ©ploie sa dimension proprement politique. Le principe cartĂ©sien du discernement, qui prĂ©valait depuis si longtemps en art, apparaĂźt alors profondĂ©ment inopĂ©rant. Devant l’érosion des certitudes du visible, et face au champ de possibles qui leur est ainsi ouvert, les artistes proposent de nouvelles approches et font leur matiĂšre du transitoire, du dĂ©sordre, du mouvement, de l’inachevĂ©, du doute
 Prenant acte d’un bouleversement profond de l’ordre du monde, ils font le choix de l’indĂ©terminĂ©, de l’indistinct et de l’allusion. Leur mise Ă  distance de la nettetĂ© naturaliste va de pair avec une recherche de la polysĂ©mie qui se traduit par une permĂ©abilitĂ© des mĂ©diums et une place accrue accordĂ©e Ă  l’interprĂ©tation du regardeur. Instrument de sublimation tout autant que manifestation d’une vĂ©ritĂ© latente, le flou se fait Ă  la fois symptĂŽme et remĂšde d’un monde en quĂȘte de sens.Insaisissable par essence, l’esthĂ©tique du flou se dessine dans l’écart ; non par opposition frontale Ă  l’objectivitĂ© clinique d’un monde sous haute surveillance, mais plutĂŽt comme un jeu d’équilibrisme dans les interstices du rĂ©el ; un Ă©cart qui ne rĂ©side pas dans le rejet ou le dĂ©ni de la trivialitĂ© du monde mais en explore de nouvelles modalitĂ©s. À la limite du visible, le flou, en mĂȘme temps qu’il trahit une instabilitĂ©, crĂ©e les conditions d’un rĂ©-enchantement.Le parcours de l’exposition suit un fil thĂ©matique et non chronologique. Une salle introductive est consacrĂ©e aux racines esthĂ©tiques du flou au XIXe et au tournant du XXe siĂšcle, faisant suite aux bouleversements intellectuels, scientifiques, sociĂ©taux et artistiques avec lesquels l’impressionnisme a grandi. [...]
  • 🔊 “Le BrĂ©sil illustrĂ©â€ L’hĂ©ritage postcolonial de Jean-Baptiste Debret Ă  la Maison de l’AmĂ©rique Latine, Paris du 30 avril au 4 octobre 2025

    21:06|
    “Le BrĂ©sil illustrĂ©â€L’hĂ©ritage postcolonial de Jean-Baptiste DebretĂ  la Maison de l’AmĂ©rique Latine, Parisdu 30 avril au 4 octobre 2025Entretien avec Jacques Leenhardt, philosophe et sociologue, directeur d’études Ă  l’ehess – Paris, et commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 29 avril 2025, durĂ©e 21’06,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/14/3617_le-bresil-illustre_maison-de-l-amerique-latine/CommuniquĂ© de presseCommissariat : Jacques Leenhardt, associĂ© Ă  Gabriela Longman.Ce projet est inscrit dans la Saison France-BrĂ©sil 2025En 2025, la Maison de l’AmĂ©rique latine Ă  Paris fait la part belle aux relations bilatĂ©rales France-BrĂ©sil au travers d’une saison culturelle dĂ©diĂ©e. À partir du 30 avril 2025, elle prĂ©sente, sous le commissariat de Jacques Leenhardt et Gabriela Longman, une importante exposition, consacrĂ©e au travail de critique et de resymbolisation des images du peintre Jean-Baptiste Debret (1768-1848) par une gĂ©nĂ©ration effervescente d’artistes brĂ©siliens contemporains. IntitulĂ©e « Le BrĂ©sil illustrĂ©. L’hĂ©ritage postcolonial de Jean-Baptiste Debret », l’exposition s’appuie sur les recherches rĂ©centes de Jacques Leenhardt (Rever Debret, Editora 34, SĂŁo Paulo/BrĂ©sil, 2023), qui font partie d’une publication Ă©ponyme (Actes Sud, avril 2025).J.-B. Debret (1768-1848), peintre du cercle de J. L. David pendant la RĂ©volution française et l’Empire, Ă©migre en 1815 Ă  Rio de Janeiro, reçu peintre officiel de la cour du Portugal dĂ©placĂ©e dans sa colonie. Pendant 15 ans, il est tĂ©moin de la transformation de cette colonie en empire du BrĂ©sil. RentrĂ© Ă  Paris en 1831, il publie un livre amplement illustrĂ©, Voyage pittoresque et historique au BrĂ©sil, oĂč sont rĂ©vĂ©lĂ©es les aquarelles jusque-lĂ  tenues secrĂštes, rĂ©alisĂ©es durant son sĂ©jour, vĂ©ritable sociologie en image de la vie quotidienne Ă  Rio de Janeiro Ă  l’heure de sa mutation. Un siĂšcle plus tard, aprĂšs que son livre a Ă©tĂ© censurĂ© par la bibliothĂšque impĂ©riale, puis oubliĂ© pour avoir montrĂ© trop crĂ»ment la sociĂ©tĂ© esclavagiste, Voyage pittoresque et historique au BrĂ©sil est redĂ©couvert, traduit et publiĂ© au BrĂ©sil (1940) avec un succĂšs tel qu’il est devenu l’iconographie de rĂ©fĂ©rence sur cette pĂ©riode. L’ouvrage a Ă©tĂ© publiĂ© par l’Imprimerie Nationale en 2014.En 2022, les cĂ©lĂ©brations du Bicentenaire du BrĂ©sil incitent de nombreux artistes des nouvelles gĂ©nĂ©rations indigĂšnes ou afro-descendantes Ă  se confronter Ă  ces images de leurs ancĂȘtres et de leurs communautĂ©s. Comme ils ne se reconnaissent pas dans cette archive coloniale, ils s’en emparent pour la dĂ©tourner, la carnavaliser, la resymboliser.[...]
  • 🔊 “Le monde selon l’IA” au Jeu de Paume, Paris du 11 avril au 21 septembre 2025

    16:50|
    “Le monde selon l’IA”au Jeu de Paume, Parisdu 11 avril au 21 septembre 2025Entretien avec Antonio Somaini, professeur de thĂ©orie du cinĂ©ma, des mĂ©dias et de la culture visuelle Ă  l’UniversitĂ© Sorbonne Nouvelle et commissaire gĂ©nĂ©ral de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 28 avril 2025, durĂ©e 16’50,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/10/3616_le-monde-selon-l-ia_jeu-de-paume/CommuniquĂ© de presse Commissaire gĂ©nĂ©ral : Antonio SomainiCommissaires associĂ©s : Ada Ackerman, Alexandre Gefen, Pia ViewingLe Jeu de Paume prĂ©sente, du 11 avril au 21 septembre 2025, une exposition explorant les liens entre intelligence artificielle et l’art contemporain, qui sera la premiĂšre au monde de cette ampleur.DĂ©veloppĂ©es Ă  vitesse accĂ©lĂ©rĂ©e dans tous les champs de la sociĂ©tĂ©, les intelligences artificielles suscitent aujourd’hui Ă©tonnement, frayeur, enthousiasme ou scepticisme.Le monde selon l’IA prĂ©sente une sĂ©lection d’oeuvres d’artistes qui, au cours de ces dix derniĂšres annĂ©es, se sont emparĂ©s de ces questions en art, photographie, cinĂ©ma, sculpture, littĂ©rature
 Elle d.voile des oeuvres – en grande parties inĂ©dites – d’artistes de la scĂšne française et internationale tels Julian CharriĂšre, GrĂ©gory Chatonsky, Agnieszka Kurant, Christian Marclay, Trevor Paglen, Hito Steyerl, Sasha Stiles,
De l’ “IA analytique”, sur laquelle se fondent les systĂšmes de vision artificielle et de reconnaissance faciale, . l’ “IA gĂ©nĂ©rative”, capable de produire de nouvelles images, sons et textes, l’exposition traite de la maniĂšre dont ces technologies bouleversent les processus crĂ©atifs, redĂ©finissent les frontiĂšres de l’art, sans oublier d’en interroger les enjeux sociaux, politiques et environnementaux. Des capsules temporelles jalonnent par ailleurs le parcours, sous forme de vitrines suggĂ©rant des liens historiques et gĂ©nĂ©alogiques entre ces phĂ©nomĂšnes contemporains et diffĂ©rents objets issus du passĂ©. Au-delĂ  de toute fascination technophile ou de rejet technophobe, le Jeu de Paume propose, Ă  travers cette exposition, une rĂ©flexion sur la maniĂšre dont l’IA transforme notre rapport visuel et sensible au monde, comme nos sociĂ©tĂ©s.L’intelligence artificielle, notion introduite en 1955, dĂ©signe de nos jours l’apprentissage automatique qui transforme tous les domaines de la sociĂ©tĂ©, avec des applications remplaçant l’action humaine sur la dĂ©tection, la prise de dĂ©cision ou la crĂ©ation de contenus textuels et visuels. Ces avancĂ©es soul.vent des enjeux Ă©thiques, Ă©conomiques, politiques et sociaux, entre autres en matiĂšre de vie privĂ©e et de discrimination, tout en bouleversant notre rapport aux images et aux textes. Dans le domaine artistique, l’IA redĂ©finit les processus de crĂ©ation, de production et de rĂ©ception, mettant en crise les notions de crĂ©ativitĂ©, d’originalitĂ© et de droits d’auteur. Les artistes de l’exposition mobilisent ces technologies aussi bien pour interroger leurs consĂ©quences sur l’art et la sociĂ©tĂ© que pour expĂ©rimenter de nouvelles formes possibles d’expression.[...]
  • 🔊 “Lisa Sartorio” Les dĂ©soeuvrĂ©es Ă  la galerie binome, Paris du 16 avril au 14 juin 2025

    17:32|
    “Lisa Sartorio” Les dĂ©soeuvrĂ©esĂ  la galerie binome, Parisdu 16 avril au 14 juin 2025Entretien avec Lisa Sartorio,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 15 avril 2025, durĂ©e 17’33,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/08/3614_lisa-sartorio_galerie-binome/CommuniquĂ© de presse En 1916, dans l’une de ses fameuses notes, Marcel Duchamp dĂ©finissait par l’exemple le « ready-made rĂ©ciproque » : « Se servir d’un Rembrandt comme planche Ă  repasser. » À l’inverse des ready-made bien connus, le ready-made rĂ©ciproque entendait convertir une oeuvre d’art en objet utilitaire. Comme les ready-made, il n’introduisait pas une diffĂ©rence de degrĂ© mais de nature avec l’objet d’origine : ce dernier ne devenait pas plus ou moins ce qu’il Ă©tait dĂ©jĂ , il Ă©tait dĂ©naturĂ©. Le ready-made rĂ©ciproque n’est restĂ©, pour l’anartiste Duchamp, qu’une hypothĂšse. Sa postĂ©ritĂ© n’en est pas moins immense car, de nos jours, il n’est pas un chef-d’oeuvre, de Rembrandt ou autre, que l’industrie culturelle n’ait converti, au mieux en bijou, boĂźte, assiette ou tasse, au pire en set de table, coque de smartphone, ruban adhĂ©sif ou papier hygiĂ©nique
 Autant d’objets qui, par leur prolifĂ©ration, s’imposent dans notre quotidien comme les nouveaux modes d’existence des oeuvres originelles, au point d’effacer, quand nous les connaissons, la rĂ©alitĂ© de ces derniĂšres de nos mĂ©moires.Le rĂ©cent travail de Lisa Sartorio porte sur la dĂ©naturation de l’art opĂ©rĂ©e, Ă  l’ùre du consumĂ©risme culturel et touristique, par ces ready-made rĂ©ciproques que sont les produits dĂ©rivĂ©s. L’artiste s’était dĂ©jĂ  intĂ©ressĂ©e au devenir image des oeuvres d’art quand, en 2013, elle avait collectĂ© sur internet des centaines de reproductions diffĂ©rentes de la Joconde, oeuvre comme il se doit la plus partagĂ©e sur les rĂ©seaux, pour crĂ©er une composition abstraite. Aujourd’hui, les quatre corpus qui forment Les DĂ©soeuvrĂ©es sont consacrĂ©s Ă  leur devenir objet.Pour constater l’ampleur du phĂ©nomĂšne, Lisa Sartorio a commencĂ© par rĂ©unir, toujours grĂące Ă  internet, les produits dĂ©rivĂ©s de deux chefs-d’oeuvre, Amandier en fleurs (1890) de Vincent van Gogh et Le Baiser (1908-1909) de Gustav Klimt, dont elle a assemblĂ© les images dans des compositions saturĂ©es qui, en dĂ©pit de l’homogĂ©nĂ©itĂ© du motif, laissent apparaĂźtre la diversitĂ© des objets commercialisĂ©s, y compris des chaussures, escarpins ou baskets, pour le tableau de Van Gogh, ou un parapluie, des collants et un skateboard pour celui de Klimt. Une fois imprimĂ©es, elle a utilisĂ© ces compositions pour confectionner des objets en trois dimensions en les moulant sur de la vaisselle, des bouteilles, ustensiles de cuisine, tĂ©lĂ©phones, tongs, etc., qu’elle a agencĂ©s dans l’espace. Elle a ensuite photographiĂ© ces natures mortes en variant les lumiĂšres pour souligner la matĂ©rialitĂ© de ces objets. Mais cette matĂ©rialitĂ©, apparente dans les deux dimensions de la photographie, est feinte car, et c’est ce qui importe, ces objets sont creux : le geste de l’artiste, qui fait Ă©cho Ă  la perte de rĂ©alitĂ© de l’oeuvre dĂ©soeuvrĂ©e en produit dĂ©rivĂ©, a consistĂ© Ă  retirer le moule qui, faut-il le rappeler, s’appelle aussi l’ñme. [...]
  • 🔊 “Mission Dakar-Djibouti [1931-1933] : Contre-enquĂȘtes” au musĂ©e du quai Branly – Jacques Chirac, Paris du 15 avril au 14 septembre 2025

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    “Mission Dakar-Djibouti [1931-1933] : Contre-enquĂȘtes”au musĂ©e du quai Branly – Jacques Chirac, Parisdu 15 avril au 14 septembre 2025Entretien avec Eric Jolly, Directeur de recherche, CNRS, et commissaire associĂ© de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 14 avril 2025, durĂ©e 26’10,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/04/28/3612_dakar-djibouti_musee-du-quai-branly-jacques-chirac/CommuniquĂ© de presse Commissaire gĂ©nĂ©rale :GaĂ«lle Beaujean, Responsable de collections Afrique, musĂ©e du quai Branly – Jacques ChiracCommissaires associĂ©s :Julien Bondaz, MaĂźtre de confĂ©rences, UniversitĂ© Lyon 2Claire Bosc-TiessĂ©, Directrice de recherche au CNRS, Directrice d’études, EHESSHugues Heumen, Professeur et directeur, musĂ©e national du CamerounDidier HouĂ©noudĂ©, Professeur, UniversitĂ© d’Abomey-Calavi, BĂ©ninDirecteur scientifique des collections de l’Etat de Saxe (Allemagne)Eric Jolly, Directeur de recherche, CNRSAimĂ© Kantoussan, ChargĂ© de recherche, musĂ©e des civilisations noires, Dakar, SĂ©nĂ©galDaouda KĂ©ita, Directeur gĂ©nĂ©ral, musĂ©e national du MaliMarianne Lemaire, ChargĂ©e de recherche, CNRSMame Magatte SĂšne Thiaw, ChargĂ©e de recherche, musĂ©e des civilisations noires, Dakar, SĂ©nĂ©galSalia MalĂ©, Directeur de recherche et ancien directeur gĂ©nĂ©ral adjoint du musĂ©e national du Mali, MaliSisay Sahile Beyene, Professeur, UniversitĂ© de Gondar, ÉthiopieL’exposition Mission Dakar-Djibouti (1931-1933) : contre-enquĂȘtes explore l’une des missions ethnographiques les plus emblĂ©matiques de l’histoire de l’ethnologie française, au coeur des collections Afrique du musĂ©e de l’Homme puis du musĂ©e du quai Branly – Jacques Chirac.Cette initiative revisite, Ă  travers un prisme contemporain, les conditions de collecte et les rĂ©cits souvent ignorĂ©s de cette traversĂ©e d’ouest en est de quinze pays africains – selon leurs frontiĂšres actuelles : SĂ©nĂ©gal, Mali (nom colonial du territoire : Soudan français), Burkina Faso (Haute-Volta), BĂ©nin (Dahomey), Niger, Nigeria, Tchad, Cameroun, RĂ©publique centrafricaine (Oubangui-Chari), RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo (Congo belge), Soudan du Sud et Soudan (Soudan anglo-Ă©gyptien), Éthiopie, ÉrythrĂ©e et Djibouti (CĂŽte française des Somalis). En 1931, ces pays Ă©taient sous domination coloniale europĂ©enne à l’exception de l’Ethiopie indĂ©pendante.Conduite par l’ethnologue français Marcel Griaule, la « mission ethnographique et linguistique Dakar-Djibouti », ainsi qu’elle fut dĂ©nommĂ©e Ă  l’époque, se voulait pionniĂšre, introduisant des mĂ©thodes novatrices d’enquĂȘtes ethnographiques en France avec la volontĂ© de rapporter des informations, des images, des objets de cultures africaines censĂ©es disparaĂźtre sous l’effet de la colonisation. Cependant, ses pratiques, qui s’inscrivaient dans un cadre colonial, ont soulevĂ© des questions Ă©thiques, notamment sur les conditions d’acquisition d’objets ainsi que sur les relations de pouvoir entre colonisĂ©s et coloniaux.ComposĂ©e de onze membres, la mission rĂ©unit pour trois institutions parisiennes – le MusĂ©um national d’Histoire naturelle et son annexe, le musĂ©e d’ethnographie du TrocadĂ©ro, ainsi que la BibliothĂšque nationale – environ 3600 objets et 6600 spĂ©cimens naturalistes, 370 manuscrits, 70 ossements humains et produit prĂšs de 6 000 photographies, des enregistrements sonores, des films et plus de 15 000 fiches d’enquĂȘte.[...]
  • 🔊 “Berserk & Pyrrhia” Art contemporain et art mĂ©diĂ©val Le Plateau Frac Île-de-France, Paris et aux RĂ©serves, Romainville du 22 mars au 20 juillet 2025

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    “Berserk & Pyrrhia” Art contemporain et art mĂ©diĂ©valLe Plateau Frac Île-de-France, Paris et aux RĂ©serves, Romainvilledu 22 mars au 20 juillet 2025Entretien avec Camille Minh-Lan Gouin, commissaire associĂ©e de l’expositionpar Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 15 avril 2025, durĂ©e 17’23,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/04/28/3613_berserk-pyrrhia_le-plateau-frac-ile-de-france/Commissaire CĂ©line PoulinCommissaire associĂ©e Camille Minh-Lan GouinConseiller scientifique Michel Huynh, conservateur gĂ©nĂ©ral, musĂ©e de Cluny – musĂ©e national du Moyen ÂgeL’imagerie d’heroic fantasy moyenĂągeuse de la pop culture habite les univers des artistes d’aujourd’hui et le regard dĂ©centrĂ© de l’humain qui y rĂšgne leur ouvre un autre abord du futur. L’exposition Berserk & Pyrrhia, prĂ©sentĂ©e au Plateau et aux RĂ©serves du 22 mars au 20 juillet, rend visible la circulation des images mĂ©diĂ©vales et leur appropriation postĂ©rieure et fait se rencontrer l’art mĂ©diĂ©val et l’art contemporain. Cette double exposition s’inscrit dans le cadre du projet territorial du mĂȘme nom, impliquant plusieurs lieux partenaires en Île-de-France. L’exposition est rĂ©alisĂ©e en collaboration avec le musĂ©e de Cluny – musĂ©e national du Moyen Âge.L’image du berserker, guerrier lĂ©gendaire, a enfantĂ© nombre de rejetons au cinĂ©ma, dans les jeux vidĂ©o, les mangas ou le rap. Dans de nombreux mythes, le berserker est connectĂ© Ă  la terre, Ă  l’animalitĂ©, avançant sans armure. Dans l’oeuvre de Kentarƍ Miura, c’est par son armure que Guts devient un berserker. Les dessins magistraux qui animent l’histoire de ce manga sont gorgĂ©s de rĂ©fĂ©rences mĂ©diĂ©vales europĂ©ennes, qu’elles soient directes ou inspirĂ©es de chefs-d’Ɠuvre du XIXe siĂšcle mĂ©diĂ©valiste, aux teintes noires et obscures. Pyrrhia, lui, est un papillon qui a donnĂ© son nom Ă  une Ăźle imaginaire, dĂ©crite dans les livres Les Royaumes de feu (Tui T. Sutherland), oĂč rĂšgnent des dragons douĂ©s de raison, dĂ©peuplĂ©e d’humains, on y croise pourtant de petits ĂȘtres marchant sur deux pattes avec une touffe de poils sur la tĂȘte, nommĂ©s charognards. Plus prĂ©cisĂ©ment, ce papillon Pyrrhia umbra est aussi appelĂ© “La Chrysographe”, noms des Ă©crivains rĂ©alisant les enluminures dans les grimoires.Cette imagerie d’heroic fantasy moyenĂągeuse de la pop culture habite les univers des artistes d’aujourd’hui. Le regard dĂ©centrĂ© de l’humain qui y rĂšgne leur ouvre un autre abord du futur. Dans les oeuvres contemporaines exposĂ©es au Plateau et aux RĂ©serves, le retour Ă  la terre, les paraboles magiques ou les cabanes de paille, les animaux et insectes humanisĂ©s, enchantĂ©s ou malĂ©fiques, apparaissent tour Ă  tour comme des fantasmes ou des craintes dans un monde noyĂ© d’incertitudes. L’apocalypse, motif rĂ©current de l’art mĂ©diĂ©val, et son bestiaire monstrueux ou rĂȘvĂ© ne sont pas en reste. L’amour, l’amitiĂ© et les relations sociales s’imprĂšgnent de ces modĂšles anciens distordus par le regard contemporain. Le plaisir de la rĂ©cupĂ©ration et du do it yourself s’impose pour des matĂ©riaux moins polluants et plus responsables.[...]
  • 🔊 “Matisse et Marguerite” Le regard d’un pĂšre au MusĂ©e d’Art moderne de Paris du 4 avril au 24 aoĂ»t 202

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    “Matisse et Marguerite” Le regard d’un pĂšreau MusĂ©e d’Art moderne de Parisdu 4 avril au 24 aoĂ»t 2025Entretien avec Charlotte Barat-Mabille, commissaire d’exposition au MusĂ©e d’Art Moderne de Paris, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 14 avril 2025, durĂ©e 20’52,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/04/23/3611_matisse-et-marguerite_musee-d-art-moderne-de-paris/CommuniquĂ© de presse Commissaires :Isabelle Monod-Fontaine, conservatrice gĂ©nĂ©rale du patrimoine honoraireHĂ©lĂšne de TalhouĂ«t, docteure en histoire de l’art contemporain, enseignante-chercheuseCharlotte Barat-Mabille, commissaire d’exposition au MusĂ©e d’Art Moderne de Paris« Au temps de mon pĂšre, on vivait avec son drame quotidien, qui Ă©tait la peinture. » Marguerite Duthuit-Matisse, 1970Le MusĂ©e d’Art Moderne de Paris prĂ©sente une exposition inĂ©dite d’Henri Matisse (1869-1954), l’un des plus grands artistes du XXĂšme siĂšcle. Rassemblant plus de 110 oeuvres (peintures, dessins, gravures, sculptures, cĂ©ramique), elle propose de montrer le regard d’artiste et de pĂšre que Matisse porte sur sa fille aĂźnĂ©e, Marguerite Duthuit-Matisse (1894-1982), figure essentielle mais discrĂšte de son cercle familial.L’exposition prĂ©sente de nombreux dessins rarement sinon jamais montrĂ©s au public, ainsi que d’importants tableaux venus de collections amĂ©ricaines, suisses et japonaises exposĂ©s en France pour la premiĂšre fois. Des photographies, documents d’archives et oeuvres peintes par Marguerite elle-mĂȘme complĂštent l’évocation de cette personnalitĂ© mĂ©connue du grand public.Depuis les premiĂšres images de l’enfance jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Marguerite demeure le modĂšle de Matisse le plus constant – le seul Ă  avoir habitĂ© son oeuvre au cours de plusieurs dĂ©cennies. Porteurs d’une franchise et d’une intensitĂ© remarquables, ses portraits trahissent une Ă©motion rare, Ă  la hauteur de l’affection profonde que Matisse portait Ă  sa fille. L’artiste semblait voir en elle une sorte de miroir de lui-mĂȘme, comme si, en la dĂ©peignant, il accĂ©dait enfin Ă  l’« identification presque complĂšte du peintre et de son modĂšle » Ă  laquelle il aspirait.OrganisĂ©e de maniĂšre chronologique, l’exposition tĂ©moigne de la force du lien qui unissait l’artiste et sa fille, et permet d’apprĂ©hender l’immense confiance et le respect qu’ils se vouaient mutuellement. Elle est aussi l’occasion de dĂ©couvrir le destin fascinant d’une femme hors du commun, qui joua un rĂŽle de premier plan dans la carriĂšre de son pĂšre.[...]
  • 🔊 “Le Paris d’AgnĂšs Varda“ de-ci, de-lĂ  au musĂ©e Carnavalet – Histoire de Paris, Paris du 9 avril au 24 aoĂ»t 2025

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    “Le Paris d’AgnĂšs Varda“ de-ci, de-lĂ au musĂ©e Carnavalet – Histoire de Paris, Parisdu 9 avril au 24 aoĂ»t 2025Entretien avecAnne de Mondenard, conservatrice gĂ©nĂ©rale du patrimoine, responsable du dĂ©partement Photographies et Images numĂ©riques du musĂ©e Carnavalet – Histoire de Paris et commissaire scientifique de l’expositionpar Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 8 avril 2025, durĂ©e 20’48.© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/04/14/3609_agnes-varda_musee-carnavalet-histoire-de-paris/CommuniquĂ© de presseCommissariat gĂ©nĂ©ralValĂ©rie Guillaume, directrice du musĂ©e Carnavalet – Histoire de ParisCommissariat scientifiqueAnne de Mondenard, conservatrice gĂ©nĂ©rale du patrimoine, responsable du dĂ©partement Photographies et Images numĂ©riques du musĂ©e Carnavalet – Histoire de Paris« Il m’est naturel d’aller de-ci, de-lĂ , de dire quelque chose puis le contraire, et de me sentir moins piĂ©gĂ©e parce que je ne choisis pas une seule version des choses. » AgnĂšs Varda, Varda par AgnĂšs (2e Ă©dition), Paris, La MartiniĂšre, 2023, p. 183.L’exposition Le Paris d’AgnĂšs Varda, de-ci, de-là aborde l’oeuvre d’AgnĂšs Varda (1928-2019) sous un angle inĂ©dit. Elle met en valeur l’Ɠuvre photographique encore mĂ©connue de l’artiste et rĂ©vĂšle la place primordiale de la cour-atelier de la rue Daguerre (Paris 14e), lieu de vie et de crĂ©ation, de 1951 Ă  2019. Plus gĂ©nĂ©ralement, elle montre l’importance de Paris dans une oeuvre libre et foisonnante qui ne cĂšde jamais Ă  la facilitĂ© et fait merveilleusement dialoguer documentaire et fiction.Fruit d’un travail de recherche de plus de deux ans, l’exposition s’appuie essentiellement sur le fonds photographique d’AgnĂšs Varda – en partie conservĂ© par l’Institut pour la photographie des Hauts-de-France – et les archives de CinĂ©-Tamaris. Elle met en regard l’oeuvre de la photographe avec celle de la cinĂ©aste Ă  travers un ensemble de 130 tirages, dont de nombreux inĂ©dits, et des extraits de films entiĂšrement ou en partie tournĂ©s Ă  Paris. Elle prĂ©sente Ă©galement des publications, des documents, des objets ayant appartenu Ă  l’artiste, des affiches, des photographies de tournage ainsi qu’une sculpture de sa chatte Nini.AprĂšs avoir rĂ©vĂ©lĂ© les premiers pas d’AgnĂšs Varda comme photographe, le parcours propose une premiĂšre immersion dans la cour-atelier, Ă  l’époque oĂč elle est Ă  la fois un studio de prise de vue, un laboratoire de dĂ©veloppement et de tirages et le lieu de sa premiĂšre exposition personnelle en 1954.La mĂȘme cour est revisitĂ©e dans les annĂ©es 1960, Ă  l’époque oĂč AgnĂšs Varda la partage avec le cinĂ©aste Jacques Demy, quand elle est frĂ©quentĂ©e par des personnalitĂ©s du cinĂ©ma aprĂšs avoir accueilli des gens de théùtre.[...]
  • 🔊 “Dessins de bijoux” Les secrets de la crĂ©ation au Petit Palais, Paris du 1er avril au 20 juillet 2025

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    “Dessins de bijoux” Les secrets de la crĂ©ationau Petit Palais, Parisdu 1er avril au 20 juillet 2025Entretien avec Clara Roca, conservatrice des arts graphiques aprĂšs 1800 et des photographies – Petit palais, et commissaire scientifique de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 31 mars 2025, durĂ©e 24’56,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/04/04/3608_dessins-de-bijoux_petit-palais/CommuniquĂ© de presseCommissariat gĂ©nĂ©ralAnnick Lemoine, conservatrice gĂ©nĂ©rale, directrice du Petit Palais.Commissariat scientifiqueClara Roca, conservatrice des arts graphiques aprĂšs 1800 et des photographies.Le Petit Palais prĂ©sente l’exposition Dessins de bijoux. Les secrets de la crĂ©ation et dĂ©voile pour la premiĂšre fois la richesse de cette collection, sortie de ses rĂ©serves et couvrant plus d’un siĂšcle de crĂ©ation, de la seconde moitiĂ© du XIXe au milieu du XXe siĂšcle.Le musĂ©e rĂ©vĂšle la diversitĂ© et l’ampleur de ce patrimoine constituĂ© depuis la fin des annĂ©es 1990 Ă  travers une sĂ©lection exceptionnelle de dessins, rĂ©alisĂ©e parmi plus de 5500 oeuvres. Des feuilles de crĂ©ateurs Ă  redĂ©couvrir, comme Pierre-Georges Deraisme et Charles Jacqueau, et des maisons prestigieuses telles que Boucheron, Cartier, Rouvenat et Vever tĂ©moignent de l’évolution des styles et des techniques dans le domaine de la joaillerie.AprĂšs L’art du pastel (2017-2018), Édition limitĂ©e (2021), TrĂ©sors en noir & blanc (2023-2024), le Petit Palais poursuit avec cette exposition la mise en lumiĂšre de son fonds exceptionnel d’arts graphiques.Dessins de bijoux propose aux visiteurs un vĂ©ritable voyage dans un atelier de crĂ©ation, grĂące Ă  un parcours qui se dĂ©ploie en quatre grandes sections.Le visiteur est invitĂ© Ă  plonger dans l’univers imaginaire des dessinateurs de bijoux qui puisent leur inspiration directement de l’observation de la nature mais aussi de recueils d’ornements qui vĂ©hiculent des formes dĂ©coratives issues de diffĂ©rentes Ă©poques et rĂ©gions du monde. Carnets d’esquisses, planches de motifs, livres
 immergent le visiteur dans ce monde foisonnant.L’exposition se veut Ă©galement pĂ©dagogique, offrant un Ă©clairage sur les diffĂ©rentes Ă©tapes de la crĂ©ation d’un bijou : de l’esquisse rapide au dessin final, Ă  l’échelle 1 et mis en couleur. Cette deuxiĂšme section s’attache Ă  prĂ©senter la maniĂšre dont se mĂȘlent rigueur technique et sens artistique dans la conception de ces objets prĂ©cieux. Une sĂ©lection de dessins Ă  la gouache particuliĂšrement sĂ©duisants met en valeur l’Art nouveau et l’Art dĂ©co. Une vidĂ©o rĂ©alisĂ©e Ă  la Haute École de Joaillerie dĂ©voile les gestes prĂ©cis et intemporels des gouacheurs faisant ressortir la beautĂ© et la maĂźtrise de leur savoir-faire.VĂ©ritables oeuvres collectives, les bijoux naissent de la collaboration de nombreux corps de mĂ©tiers : dessinateurs, modeleurs, graveurs, ciseleurs, reperceurs, Ă©mailleurs, joailliers, sertisseurs, enfileurs ou encore polisseurs. La troisiĂšme section Ă©voque cette synergie, en exposant les dessins en regard des bijoux finis dont certains sont issus des collections du Petit Palais comme « Le Pendentif Sycomore » (1910) ou « La Bague insectes » (1903) de Georges Fouquet. Ce dialogue entre le papier et le mĂ©tal rĂ©vĂšle la complexitĂ© du travail de chaque main et la beautĂ© du processus crĂ©atif.[...]