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đ âMarc Riboudâ Photographies du Vietnam 1966-1976au MusĂ©e national des arts asiatiques â Guimet, Paris du 5 mars au 12 mai 2025
par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 4 mars 2025, durĂ©e 23â15,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/03/14/3600_marc-riboud_musee-national-des-arts-asiatiques-guimet/
Communiqué de presse
Commissariat :
LorÚne Durret et Zoé Barthélémy, Association Les amis de Marc Riboud
Ă lâoccasion des 50 ans de la fin de la guerre du Vietnam, lâassociation Les amis de Marc Riboud et le musĂ©e Guimet (qui conserve le fonds du grand photographe français) sâassocient pour prĂ©senter les photographies et documents dâarchives retraçant le travail de Marc Riboud au Vietnam entre 1966 et 1976.
En octobre 1967, Marc Riboud photographie Ă Washington la jeunesse amĂ©ricaine qui manifeste devant le Pentagone en criant sa rĂ©volte contre la guerre et rĂ©alise La Jeune fille Ă la fleur, clichĂ© mondialement cĂ©lĂšbre et symbole du dĂ©sir de paix. En 1970, le photographe Ă©ditera Face of North Vietnam, un reportage qui montrera pour la premiĂšre fois aux AmĂ©ricains le visage de ceux quâils combattent.
ProfondĂ©ment touchĂ© par le drame vietnamien, Marc Riboud se rend prĂšs dâune dizaine de fois au Vietnam entre 1966 et 1976, sâarrĂȘtant Ă Hanoi, Ă Saigon, dans la ville dâHuĂ© bombardĂ©e, mais aussi sur les routes, dans les riziĂšres comme dans les usines, dans les camps de rĂ©fugiĂ©s et de rééducation. Il y rĂ©alise de longs reportages, admirant le courage dâun peuple qui se bat avec des moyens misĂ©rables contre la plus grande puissance du monde.
Ă travers ses reportages, qui documentent le Vietnam pendant prĂšs de dix ans, transparaĂźt la « mĂ©thode » de Marc Riboud et son regard singulier qui sâattache aux lieux et aux personnes quâil rencontre. Lui qui nâa jamais Ă©tĂ© photographe de guerre ne montre pas les combats mais la vie qui continue dans les ruines, les corps qui tentent de se reposer dans les refuges de fortune, les amoureux qui se retrouvent prĂšs des abris anti-bombes, la vivacitĂ© des enfants, la vie bouleversĂ©e, blessĂ©e, mais une vie qui continue, tenace, envers et contre tout.
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đ âMatisse et Margueriteâ Le regard dâun pĂšre au MusĂ©e dâArt moderne de Paris du 4 avril au 24 aoĂ»t 202
20:52|âMatisse et Margueriteâ Le regard dâun pĂšreau MusĂ©e dâArt moderne de Parisdu 4 avril au 24 aoĂ»t 2025Entretien avec Charlotte Barat-Mabille, commissaire dâexposition au MusĂ©e dâArt Moderne de Paris, et co-commissaire de lâexposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 14 avril 2025, durĂ©e 20â52,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/04/23/3611_matisse-et-marguerite_musee-d-art-moderne-de-paris/CommuniquĂ© de presse Commissaires :Isabelle Monod-Fontaine, conservatrice gĂ©nĂ©rale du patrimoine honoraireHĂ©lĂšne de TalhouĂ«t, docteure en histoire de lâart contemporain, enseignante-chercheuseCharlotte Barat-Mabille, commissaire dâexposition au MusĂ©e dâArt Moderne de Paris« Au temps de mon pĂšre, on vivait avec son drame quotidien, qui Ă©tait la peinture. » Marguerite Duthuit-Matisse, 1970Le MusĂ©e dâArt Moderne de Paris prĂ©sente une exposition inĂ©dite dâHenri Matisse (1869-1954), lâun des plus grands artistes du XXĂšme siĂšcle. Rassemblant plus de 110 oeuvres (peintures, dessins, gravures, sculptures, cĂ©ramique), elle propose de montrer le regard dâartiste et de pĂšre que Matisse porte sur sa fille aĂźnĂ©e, Marguerite Duthuit-Matisse (1894-1982), figure essentielle mais discrĂšte de son cercle familial.Lâexposition prĂ©sente de nombreux dessins rarement sinon jamais montrĂ©s au public, ainsi que dâimportants tableaux venus de collections amĂ©ricaines, suisses et japonaises exposĂ©s en France pour la premiĂšre fois. Des photographies, documents dâarchives et oeuvres peintes par Marguerite elle-mĂȘme complĂštent lâĂ©vocation de cette personnalitĂ© mĂ©connue du grand public.Depuis les premiĂšres images de lâenfance jusquâĂ la fin de la Seconde Guerre mondiale, Marguerite demeure le modĂšle de Matisse le plus constant â le seul Ă avoir habitĂ© son oeuvre au cours de plusieurs dĂ©cennies. Porteurs dâune franchise et dâune intensitĂ© remarquables, ses portraits trahissent une Ă©motion rare, Ă la hauteur de lâaffection profonde que Matisse portait Ă sa fille. Lâartiste semblait voir en elle une sorte de miroir de lui-mĂȘme, comme si, en la dĂ©peignant, il accĂ©dait enfin Ă lâ« identification presque complĂšte du peintre et de son modĂšle » Ă laquelle il aspirait.OrganisĂ©e de maniĂšre chronologique, lâexposition tĂ©moigne de la force du lien qui unissait lâartiste et sa fille, et permet dâapprĂ©hender lâimmense confiance et le respect quâils se vouaient mutuellement. Elle est aussi lâoccasion de dĂ©couvrir le destin fascinant dâune femme hors du commun, qui joua un rĂŽle de premier plan dans la carriĂšre de son pĂšre.[...]đ âLe Paris dâAgnĂšs Vardaâ de-ci, de-lĂ au musĂ©e Carnavalet â Histoire de Paris, Paris du 9 avril au 24 aoĂ»t 2025
20:48|âLe Paris dâAgnĂšs Vardaâ de-ci, de-lĂ au musĂ©e Carnavalet â Histoire de Paris, Parisdu 9 avril au 24 aoĂ»t 2025Entretien avecAnne de Mondenard, conservatrice gĂ©nĂ©rale du patrimoine, responsable du dĂ©partement Photographies et Images numĂ©riques du musĂ©e Carnavalet â Histoire de Paris et commissaire scientifique de lâexpositionpar Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 8 avril 2025, durĂ©e 20â48.© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/04/14/3609_agnes-varda_musee-carnavalet-histoire-de-paris/CommuniquĂ© de presseCommissariat gĂ©nĂ©ralValĂ©rie Guillaume, directrice du musĂ©e Carnavalet â Histoire de ParisCommissariat scientifiqueAnne de Mondenard, conservatrice gĂ©nĂ©rale du patrimoine, responsable du dĂ©partement Photographies et Images numĂ©riques du musĂ©e Carnavalet â Histoire de Paris« Il mâest naturel dâaller de-ci, de-lĂ , de dire quelque chose puis le contraire, et de me sentir moins piĂ©gĂ©e parce que je ne choisis pas une seule version des choses. » AgnĂšs Varda, Varda par AgnĂšs (2e Ă©dition), Paris, La MartiniĂšre, 2023, p. 183.Lâexposition Le Paris dâAgnĂšs Varda, de-ci, de-lĂ Â aborde lâoeuvre dâAgnĂšs Varda (1928-2019) sous un angle inĂ©dit. Elle met en valeur lâĆuvre photographique encore mĂ©connue de lâartiste et rĂ©vĂšle la place primordiale de la cour-atelier de la rue Daguerre (Paris 14e), lieu de vie et de crĂ©ation, de 1951 Ă 2019. Plus gĂ©nĂ©ralement, elle montre lâimportance de Paris dans une oeuvre libre et foisonnante qui ne cĂšde jamais Ă la facilitĂ© et fait merveilleusement dialoguer documentaire et fiction.Fruit dâun travail de recherche de plus de deux ans, lâexposition sâappuie essentiellement sur le fonds photographique dâAgnĂšs Varda â en partie conservĂ© par lâInstitut pour la photographie des Hauts-de-France â et les archives de CinĂ©-Tamaris. Elle met en regard lâoeuvre de la photographe avec celle de la cinĂ©aste Ă travers un ensemble de 130 tirages, dont de nombreux inĂ©dits, et des extraits de films entiĂšrement ou en partie tournĂ©s Ă Paris. Elle prĂ©sente Ă©galement des publications, des documents, des objets ayant appartenu Ă lâartiste, des affiches, des photographies de tournage ainsi quâune sculpture de sa chatte Nini.AprĂšs avoir rĂ©vĂ©lĂ© les premiers pas dâAgnĂšs Varda comme photographe, le parcours propose une premiĂšre immersion dans la cour-atelier, Ă lâĂ©poque oĂč elle est Ă la fois un studio de prise de vue, un laboratoire de dĂ©veloppement et de tirages et le lieu de sa premiĂšre exposition personnelle en 1954.La mĂȘme cour est revisitĂ©e dans les annĂ©es 1960, Ă lâĂ©poque oĂč AgnĂšs Varda la partage avec le cinĂ©aste Jacques Demy, quand elle est frĂ©quentĂ©e par des personnalitĂ©s du cinĂ©ma aprĂšs avoir accueilli des gens de théùtre.[...]đ âDessins de bijouxâ Les secrets de la crĂ©ation au Petit Palais, Paris du 1er avril au 20 juillet 2025
24:56|âDessins de bijouxâ Les secrets de la crĂ©ationau Petit Palais, Parisdu 1er avril au 20 juillet 2025Entretien avec Clara Roca, conservatrice des arts graphiques aprĂšs 1800 et des photographies â Petit palais, et commissaire scientifique de lâexposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 31 mars 2025, durĂ©e 24â56,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/04/04/3608_dessins-de-bijoux_petit-palais/CommuniquĂ© de presseCommissariat gĂ©nĂ©ralAnnick Lemoine, conservatrice gĂ©nĂ©rale, directrice du Petit Palais.Commissariat scientifiqueClara Roca, conservatrice des arts graphiques aprĂšs 1800 et des photographies.Le Petit Palais prĂ©sente lâexposition Dessins de bijoux. Les secrets de la crĂ©ation et dĂ©voile pour la premiĂšre fois la richesse de cette collection, sortie de ses rĂ©serves et couvrant plus dâun siĂšcle de crĂ©ation, de la seconde moitiĂ© du XIXe au milieu du XXe siĂšcle.Le musĂ©e rĂ©vĂšle la diversitĂ© et lâampleur de ce patrimoine constituĂ© depuis la fin des annĂ©es 1990 Ă travers une sĂ©lection exceptionnelle de dessins, rĂ©alisĂ©e parmi plus de 5500 oeuvres. Des feuilles de crĂ©ateurs Ă redĂ©couvrir, comme Pierre-Georges Deraisme et Charles Jacqueau, et des maisons prestigieuses telles que Boucheron, Cartier, Rouvenat et Vever tĂ©moignent de lâĂ©volution des styles et des techniques dans le domaine de la joaillerie.AprĂšs Lâart du pastel (2017-2018), Ădition limitĂ©e (2021), TrĂ©sors en noir & blanc (2023-2024), le Petit Palais poursuit avec cette exposition la mise en lumiĂšre de son fonds exceptionnel dâarts graphiques.Dessins de bijoux propose aux visiteurs un vĂ©ritable voyage dans un atelier de crĂ©ation, grĂące Ă un parcours qui se dĂ©ploie en quatre grandes sections.Le visiteur est invitĂ© Ă plonger dans lâunivers imaginaire des dessinateurs de bijoux qui puisent leur inspiration directement de lâobservation de la nature mais aussi de recueils dâornements qui vĂ©hiculent des formes dĂ©coratives issues de diffĂ©rentes Ă©poques et rĂ©gions du monde. Carnets dâesquisses, planches de motifs, livres⊠immergent le visiteur dans ce monde foisonnant.Lâexposition se veut Ă©galement pĂ©dagogique, offrant un Ă©clairage sur les diffĂ©rentes Ă©tapes de la crĂ©ation dâun bijou : de lâesquisse rapide au dessin final, Ă lâĂ©chelle 1 et mis en couleur. Cette deuxiĂšme section sâattache Ă prĂ©senter la maniĂšre dont se mĂȘlent rigueur technique et sens artistique dans la conception de ces objets prĂ©cieux. Une sĂ©lection de dessins Ă la gouache particuliĂšrement sĂ©duisants met en valeur lâArt nouveau et lâArt dĂ©co. Une vidĂ©o rĂ©alisĂ©e Ă la Haute Ăcole de Joaillerie dĂ©voile les gestes prĂ©cis et intemporels des gouacheurs faisant ressortir la beautĂ© et la maĂźtrise de leur savoir-faire.VĂ©ritables oeuvres collectives, les bijoux naissent de la collaboration de nombreux corps de mĂ©tiers : dessinateurs, modeleurs, graveurs, ciseleurs, reperceurs, Ă©mailleurs, joailliers, sertisseurs, enfileurs ou encore polisseurs. La troisiĂšme section Ă©voque cette synergie, en exposant les dessins en regard des bijoux finis dont certains sont issus des collections du Petit Palais comme « Le Pendentif Sycomore » (1910) ou « La Bague insectes » (1903) de Georges Fouquet. Ce dialogue entre le papier et le mĂ©tal rĂ©vĂšle la complexitĂ© du travail de chaque main et la beautĂ© du processus crĂ©atif.[...]đ âChristian Krohg (1852-1925)â Le peuple du Nord au MusĂ©e dâOrsay, Paris du 25 mars au 27 juillet 2025
24:56|âChristian Krohg (1852-1925)â Le peuple du Nordau MusĂ©e dâOrsay, Parisdu 25 mars au 27 juillet 2025Entretien avecServane Dargnies-de Vitry, Conservatrice en chef Peinture, musĂ©e dâOrsay, et co-commissaire de lâexposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 24 mars 2025, durĂ©e 24â56.© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/04/04/3606_christian-krohg_musee-d-orsay/CommuniquĂ© de presse Commissariat :Servane Dargnies-de Vitry, Conservatrice en chef Peinture, musĂ©e dâOrsayVibeke Waallann Hansen, Senior curator, Nasjonalmuseet, OsloAprĂšs Edvard Munch. Un poĂšme de vie, dâamour et de mort (2022) et Harriet Backer. La musique des couleurs (2024), le musĂ©e dâOrsay clĂŽt une trilogie consacrĂ©e Ă lâart norvĂ©gien du tournant du xxe siĂšcle avec lâexposition Christian Krohg. Le Peuple du Nord.Il sâagit de la toute premiĂšre rĂ©trospective de lâartiste en dehors de la Scandinavie, venant Ă la suite de plusieurs expositions Ă Oslo et Lillehammer en 2012, puis Ă Copenhague en 2014. En mettant en lumiĂšre les oeuvres naturalistes et engagĂ©es de Krohg, le musĂ©e offre une nouvelle perspective sur lâart norvĂ©gien de la fin du XIXe et du dĂ©but du XXe siĂšcle. Ă travers un panorama approfondi du parcours artistique de Krohg, lâexposition sâattache Ă rĂ©vĂ©ler sa modernitĂ© picturale et son engagement humaniste. BohĂšme et fervent dĂ©fenseur des causes politiques et sociales de son Ă©poque, Krohg, Ă©galement Ă©crivain et journaliste, dĂ©peint avec une profonde empathie la condition du peuple scandinave, le monde du travail, la misĂšre, ainsi que les injustices subies par les femmes.« Le seul peintre capable de descendre de son trĂŽne et dâĂ©prouver de la compassion sincĂšre pour ses modĂšles » Edvard MunchLe parcours de lâexposition met en valeur ses liens picturaux avec les artistes français que Krohg dĂ©couvre lors de ses sĂ©jours parisiens â notamment Gustave Courbet, Edouard Manet et les impressionnistes. Dans sa sĂ©rie des ma rins, poursuivie tout au long de sa vie, comme dans ses scĂšnes de genre ou dans ses portraits, Krohg cherche Ă donner Ă ses oeuvres un sentiment dâimmĂ©diatetĂ© en utilisant des compositions dĂ©sĂ©quilibrĂ©es, des cadrages audacieux et des postures dynamiques. Son credo, « tout est une question de cadrage », est le fondement dâune recherche artistique dâune grande modernitĂ©. Membre de la bohĂšme provocatrice de Kristiania â lâancien nom dâOslo â, Krohg fait polĂ©mique et scandale auprĂšs de la bourgeoisie et des Ă©lites artistiques. Le visiteur dĂ©couvrira dans lâexposition les portraits que lâartiste rĂ©alise des membres de ce milieu bohĂšme et libertaire, ces jeunes artistes, Ă©crivains et intellectuels qui se rĂ©unissent dans les cafĂ©s de la capitale et contestent avec vigueur la structure sociale dominante.Un Zola norvĂ©gien ?En 1886, Krohg publie son roman Albertine, histoire dâune ouvriĂšre violĂ©e devenue prostituĂ©e, roman que la police saisit rapidement au motif quâil porte atteinte aux bonnes moeurs. MalgrĂ© les controverses, Krohg dĂ©fend sa libertĂ© dâexpression contre la censure. Il rĂ©alise alors son tableau le plus important, la grande toile Albertine tirĂ©e de son roman, poussant la provocation jusquâĂ engager des prostituĂ©es comme modĂšles. Peu dâoeuvres dâart norvĂ©giennes ont suscitĂ© un dĂ©bat aussi intense, par la mise en lumiĂšre dâune facette particuliĂšrement sombre de la sociĂ©tĂ© norvĂ©gienne. [...]đ âLâexpĂ©rience de la natureâ Les arts Ă Prague Ă la cour de Rodolphe II au Louvre, Paris du 19 mars au 30 juin 2025
14:04|âLâexpĂ©rience de la natureâLes arts Ă Prague Ă la cour de Rodolphe IIau Louvre, Parisdu 19 mars au 30 juin 2025Entretien avecPhilippe Malgouyres, conservateur gĂ©nĂ©ral, dĂ©partement des Objets dâart â musĂ©e du Louvre,et Olivia Savatier Sjöholm, conservatrice en chef, dĂ©partement des Arts graphiques â musĂ©e du Louvre, commissaires scientifiques de lâexposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 18 mars 2025, durĂ©e 14â05,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/25/3605_rodolphe-ii_louvre/CommuniquĂ© de presse Commissariat gĂ©nĂ©ral :Alena VolrĂĄbovĂĄ, directrice de la collection dâestampes et de dessins, NĂĄrodnĂ Galerie de Prague,Xavier Salmon, directeur du dĂ©partement des Arts graphiques, musĂ©e du LouvreCommissariat scientifique :Philippe Malgouyres, conservateur gĂ©nĂ©ral, dĂ©partement des Objets dâartOlivia Savatier Sjöholm, conservatrice en chef, dĂ©partement des Arts graphiques, musĂ©e du LouvreGrand protecteur des arts et des sciences, lâempereur Rodolphe II (1552-1612) Ă©tait lâun des souverains europĂ©ens dont lâenthousiasme pour lâĂ©tude de la nature Ă©tait le plus vif. Il appela Ă sa cour des savants et des artistes venus de toute lâEurope, qui travaillĂšrent Ă proximitĂ© les uns des autres dans lâenceinte du chĂąteau, faisant de Prague un vĂ©ritable laboratoire, un lieu dâexpĂ©rimentation, dans un climat propice de tolĂ©rance intellectuelle et religieuse.Dans lâĂ©laboration dâun nouveau rapport Ă la nature basĂ© sur lâobservation, les sciences et les arts sâinfluencĂšrent mutuellement. Cet aspect novateur de lâart pratiquĂ© Ă Prague, en relation avec les premiers dĂ©veloppements de la science expĂ©rimentale, permet de repenser le creuset pragois Ă lâĂ©poque de Rodolphe II, moins comme les derniers feux de lâautomne de la Renaissance que le bourgeonnement prometteur de la modernitĂ©.OrganisĂ©e en partenariat avec la NĂĄrodni Galerie de Prague, cette exposition rassemble cent Ćuvres (objets dâart, sculptures, peintures, arts graphiques, instruments scientifiques, manuscrits, imprimĂ©sâŠ) majoritairement exĂ©cutĂ©es Ă Prague et commandĂ©es ou achetĂ©es par Rodolphe II pour sa Kunstkammer. Elles proviennent essentiellement des collections pragoises et du musĂ©e du Louvre, mais aussi du Kunsthistorisches Museum Ă Vienne, du Rijksmuseum Ă Amsterdam, du Kupferstichkabinett de Berlin et de la bibliothĂšque de lâObservatoire Ă Paris.Dans le domaine des arts, la cour de Prague reste associĂ©e Ă une forme paroxysmique du maniĂ©risme tardif, avec ses allĂ©gories sophistiquĂ©es, son coloris fantasque et ses canons dâune Ă©lĂ©gance artificielle, dont le pendant historique serait la figure de Rodolphe, empereur esthĂšte et neurasthĂ©nique.Lâexposition souhaite mettre en lumiĂšre un autre visage de lâart Ă la cour de Rodolphe II, moins connu. Ă cĂŽtĂ© de cette mouvance « maniĂ©riste » existe un second courant, qualifiĂ© de « naturaliste » : celui des peintres de la nature, quâil sâagisse des paysagistes Roelandt Savery, Peter Stevens et Paulus van Vianen, ou des peintres de fleurs et dâanimaux, aussi bien sur parchemin, tels Hans Hoffmann, Daniel Fröschl et Joris Hoefnagel, que sur panneau, comme Savery.[...]đ âParis noirâ Circulations artistiques et luttes anticoloniales 1950 â 2000 au Centre Pompidou, Paris du 19 mars au 30 juin 2025
32:19|âParis noirâ Circulations artistiqueset luttes anticoloniales 1950 â 2000au Centre Pompidou, Parisdu 19 mars au 30 juin 2025Entretien avecAurĂ©lien Bernardet Marie Siguier, attachĂ©.es de conservation, service de la crĂ©ation contemporaine et prospective, MusĂ©e national dâart moderne â Centre Pompidou, commissaires associĂ©.es de lâexposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 17 mars 2025, durĂ©e 32â19,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/25/3603_paris-noir_centre-pompidou/CommuniquĂ© de presseCommissariat :Alicia Knock, conservatrice, cheffe du service de la crĂ©ation contemporaine et prospective, MusĂ©e national dâart moderne â Centre Pompidou.Commissaires associĂ©.es : Ăva Barois De Caevel, conservatrice, AurĂ©lien Bernard, Laure Chauvelot, et Marie Siguier, attachĂ©.es de conservation, service de la crĂ©ation contemporaine et prospective, MusĂ©e national dâart moderne â Centre Pompidou.De la crĂ©ation de la revue PrĂ©sence africaine Ă celle de Revue noire, lâexposition « Paris noir » retrace la prĂ©sence et lâinfluence des artistes noirs en France entre les annĂ©es 1950 et 2000. Elle met en lumiĂšre 150 artistes afro-descendants, de lâAfrique aux AmĂ©riques, dont les Ćuvres nâont souvent jamais Ă©tĂ© montrĂ©es en France.« Paris noir » est une plongĂ©e vibrante dans un Paris cosmopolite, lieu de rĂ©sistance et de crĂ©ation, qui a donnĂ© naissance Ă une grande variĂ©tĂ© de pratiques, allant de la prise de conscience identitaire Ă la recherche de langages plastiques transculturels. Des abstractions internationales aux abstractions afro-atlantiques, en passant par le surrĂ©alisme et la figuration libre, cette traversĂ©e historique dĂ©voile lâimportance des artistes afro-descendants dans la redĂ©finition des modernismes et post-modernismes.Quatre installations produites spĂ©cifiquement pour « Paris noir » par ValĂ©rie John, Nathalie Leroy-FiĂ©vĂ©e, Jay Ramier et Shuck One, rythment le parcours en portant des regards contemporains sur cette mĂ©moire. Au centre de lâexposition, une matrice circulaire reprend le motif de lâAtlantique noir, ocĂ©an devenu disque, mĂ©tonymie de la CaraĂŻbe et du « Tout-Monde », selon la formule du poĂšte martiniquais, Ădouard Glissant comme mĂ©taphore de lâespace parisien. Attentive aux circulations, aux rĂ©seaux comme aux liens dâamitiĂ©, lâexposition prend la forme dâune cartographie vivante et souvent inĂ©dite de Paris.Une cartographie artistique transnationaleDĂšs les annĂ©es 1950, des artistes afro-amĂ©ricains et caribĂ©ens explorent Ă Paris de nouvelles formes dâabstraction (Ed Clark, Beauford Delaney, Guido LlinĂĄs), tandis que des artistes du continent esquissent les premiers modernismes panafricains (Paul Ahyi, Skunder Boghossian, Christian Lattier, Demas Nwoko). De nouveaux mouvements artistiques infusent Ă Paris, tels que celui du groupe Fwomaje (Martinique) ou le Vohou-vohou (CĂŽte dâIvoire). Lâexposition fait Ă©galement place aux premiĂšres mouvances post-coloniales dans les annĂ©es 1990, marquĂ©es par lâaffirmation de la notion de mĂ©tissage en France.Un hommage Ă la scĂšne afro-descendante Ă ParisAprĂšs la Seconde Guerre mondiale, Paris devient un centre intellectuel oĂč convergent des figures comme James Baldwin, Suzanne et AimĂ© CĂ©saire ou encore LĂ©opold SĂ©dar Senghor qui y posent les fondations dâun avenir post et dĂ©colonial. Lâexposition capte lâeffervescence culturelle et politique de cette pĂ©riode, au coeur des luttes pour lâindĂ©pendance et des droits civiques aux Ătats-Unis, en offrant une plongĂ©e unique dans les expressions plastiques de la nĂ©gritude, du panafricanisme et des mouvements transatlantiques.[...]đ âAlberto Giacometti / Petrit Halilajâ Nous construisions un fantastique palais la nuit⊠à lâInstitut Giacometti, Paris du 14 mars au 8 juin 2025
26:14|âAlberto Giacometti / Petrit HalilajâNous construisions un fantastique palais la nuitâŠĂ lâInstitut Giacometti, Parisdu 14 mars au 8 juin 2025Entretien avec Hugo Daniel, responsable de lâĂcole des ModernitĂ©s, chargĂ© de mission curatoriale, et commissaire de lâexposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 18 mars 2025, durĂ©e 26â14,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/25/3604_giacometti-halilaj_institut-giacometti/CommuniquĂ© de presseCommissaire :Hugo Daniel, responsable de lâĂcole des ModernitĂ©s, chargĂ© de mission curatorialeLâexposition « Nous construisions un fantastique palais la nuit⊠», prĂ©sentĂ©e Ă lâInstitut Giacometti au printemps prochain, met en dialogue les oeuvres et installations originales du plasticien contemporain Petrit Halilaj et un choix dâoeuvres dâAlberto Giacometti. MarquĂ© par son enfance dans un Kosovo en guerre, Petrit Halilaj dĂ©veloppe une pratique oĂč les histoires individuelles et collectives se nouent dans des espaces de libertĂ©, non dĂ©nuĂ©s de jeu et de lĂ©gĂšretĂ©. Le dessin dâenfant nourrit son travail dans lequel il ouvre un horizon onirique, voire magique, Ă la sculpture ; un espace onirique qui fait Ă©cho Ă la part de lâenfance souvent discernable dans lâoeuvre de Giacometti.LâexpositionPrenant appui sur une pensĂ©e de Giacometti Ă partir de son oeuvre Le Palais Ă 4h du matin, (1932), le titre et les oeuvres de lâexposition explorent la force des constructions fantasmatiques et fragiles que sont les oeuvres des artistes. Dans une installation originale pensĂ©e par Halilaj, lâexposition tisse un rĂ©seau subtil de lignes entre les oeuvres de Giacometti. RĂȘves, espoirs, mais aussi craintes et peurs sây lient dans des structures fragiles qui emportent et tĂ©moignent dâune capacitĂ© Ă communiquer de puissants imaginaires. Face au sentiment dâun monde prĂ©caire, les Ćuvres dâHalilaj et de Giacometti mobilisent une capacitĂ© salvatrice dâinvention.Ă partir dâun dessin dâenfants copiĂ© par Giacometti, Copie dâaprĂšs des dessins dâenfants faits Ă la craie sur le trottoir du Boulevard Villemain (1932), qui est prĂ©sentĂ© dans lâexposition, Halilaj a nouĂ© un dialogue subtil et onirique, jouant des passages entre dessin et sculpture avec lâoeuvre de Giacometti, dont il montre des aspects inĂ©dits. Les grands dessins dans lâespace dâHalilaj qui sâappuient sur un palais tant rĂ©el quâimaginaire, permettent ainsi de dĂ©ployer lâimportance du thĂšme de lâenfance dans lâoeuvre de Giacometti. Le parcours de lâexposition explore les collaborations entre les artistes et les enfants dans la crĂ©ation de dessins, les rapports familiaux, la transposition du vocabulaire graphique Ă la sculpture dans des oeuvres majeures de Giacometti comme La Cage ou Apollon, mais aussi la question de lâĂ©chelle dans lâapprĂ©hension du rĂ©el. Depuis la plus petite sculpture de Giacometti, jusquâaux oeuvres comme Le Couple (1927), les oeuvres de Giacometti se fondent dans un environnement graphique pensĂ© par Halilaj.En prĂšs dâune trentaine dâoeuvres produites spĂ©cifiquement pour lâexposition, Halilaj explore dans le vocabulaire enfantin de ses « Abetare » une forme de dessin dans lâespace qui est devenu un moyen dâexpression propre. Lâexposition, nourrie du rapport intense dâHalilaj au dessin dâenfant comme tĂ©moignage du monde contemporain, rĂ©vĂšle de maniĂšre inĂ©dite un intĂ©rĂȘt et un usage proche chez Giacometti, dĂ©ployant les thĂšmes riches de lâenfance, du rĂȘve, des associations dâidĂ©es, du rapport Ă lâĂ©merveillement.đ âLâart est dans la rueâ au MusĂ©e dâOrsay, Paris du 18 mars au 6 juillet 2025
26:39|âLâart est dans la rueâau MusĂ©e dâOrsay, Parisdu 18 mars au 6 juillet 2025Entretien avecElise Dubreuil, conservatrice en chef Arts dĂ©coratifs, musĂ©e dâOrsay,et Sandrine Maillet, chargĂ©e de la collection dâaffiches, dĂ©partement des Estampes et de la photographie, BibliothĂšque nationale de France, co-commissaires scientifiques de lâexposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 17 mars 2025, durĂ©e 26â39.© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/20/3602_l-art-est-dans-la-rue_musee-d-orsay/CommuniquĂ© de presseCommissariat gĂ©nĂ©ral :Sylvie Aubenas, conservatrice gĂ©nĂ©rale, directrice du dĂ©partement des Estampes et de la Photographie, BibliothĂšque nationale de FranceChristophe Leribault, prĂ©sident de lâĂtablissement public du chĂąteau, du musĂ©e et du domaine national de VersaillesCommissariat scientifique :MusĂ©e dâOrsayElise Dubreuil, conservatrice en chef Arts dĂ©coratifs, musĂ©e dâOrsayClĂ©mence Raynaud, conservatrice en chef Architecture, musĂ©e dâOrsayAvec la collaboration de Marie-Liesse Boquien et Claire Guitton, chargĂ©es dâĂ©tudes documentaires, musĂ©e dâOrsayBibliothĂšque nationale de FranceSandrine Maillet, chargĂ©e de la collection dâaffiches, dĂ©partement des Estampes et de la photographie, BibliothĂšque nationale de FranceAnne-Marie Sauvage, conservateur gĂ©nĂ©ral de bibliothĂšque honoraire Ă travers un ensemble exceptionnel de prĂšs de 300 oeuvres, Lâart est dans la rue interroge lâessor spectaculaire de lâaffiche illustrĂ©e Ă Paris, dans la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle. Co-organisĂ©e en partenariat avec la BibliothĂšque nationale de France, lâexposition constitue une premiĂšre Ă cette Ă©chelle. En effet, Ă Paris, aucune manifestation dâenvergure nâa encore Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă ce phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ© et nâa rĂ©uni autant de rĂ©alisations marquantes des « MaĂźtres de lâaffiche ». Bonnard, ChĂ©ret, Grasset, Mucha, Steinlen, Toulouse-Lautrec⊠Conçu comme une plongĂ©e saisissante dans lâunivers visuel de la ville du XIXe siĂšcle, le parcours retrace lâĂąge dâor de lâaffiche artistique en analysant les mutations sociales et culturelles qui ont favorisĂ© son dĂ©veloppement, dialoguant avec un ensemble unique dâaffiches, peintures, photographies, costumes, sculptures et objets dâart dĂ©coratif qui Ă©voquent lâunivers effervesÂcent de la rue au tournant du siĂšcle.Lâaffiche transforme la villePeintures, dessins, estampes et photographies rendent compte de la prolifĂ©ration des images, qui investissent le moindre espace vacant : les murs et les palissades, mais aussi les kiosques, les colonnes Morris, les urinoirs, le mĂ©tropolitain et jusquâaux ĂȘtres humains eux-mĂȘmes, transformĂ©s en hommes-sandwichs. Ces supports constituent les cimaises dâun nouvel univers visuel, qui cherche Ă capter le regard des passants. TransformĂ©e par les grands travaux haussmanniens, assainie et Ă©quipĂ©e, la rue « moderne » est aussi lâun des espaces fondamentaux de lâexpression politique et des revendications sociales. Dangereux pour le pouvoir en place, ce lieu oĂč se dĂ©ploie la publicitĂ© est pour le critique dâart Roger Marx « la rue toujours animĂ©e, grouillante, oĂč se discute et se prononce le suffrage universel » (Les MaĂźtres de lâAffiche, 1895).[...]đ âRococo & coâ De Nicolas Pineau Ă Cindy Sherman au MAD, musĂ©e des Arts DĂ©coratifs, Paris du 12 mars au 18 mai 2025
26:32|âRococo & coâDe Nicolas Pineau Ă Cindy Shermanau MAD, musĂ©e des Arts DĂ©coratifs, Parisdu 12 mars au 18 mai 2025Entretien avec François Gilles, doctorant et sculpteur, et co-commissaire de lâexposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 11 mars 2025, durĂ©e 26â32,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/20/3601_rococo_musee-des-arts-decoratifs/CommuniquĂ© de presse Commissaires :BĂ©nĂ©dicte Gady, directrice des musĂ©es par intĂ©rim â conservatrice en chef du patrimoine en charge des collections de Dessins, Papiers peints et Photographies au musĂ©e des Arts dĂ©coratifsTurner Edwards, doctorantFrançois Gilles, doctorant et sculpteurLe musĂ©e des Arts dĂ©coratifs propose, du 12 mars au 18 mai 2025, une exposition inĂ©dite consacrĂ©e au style rococo. « Rococo & co. De Nicolas Pineau Ă Cindy Sherman » explore les Ă©volutions de ce style, de son Ă©mergence au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle jusquâĂ ses rĂ©surgences dans le design et la mode contemporaine, en passant par lâArt nouveau et lâart psychĂ©dĂ©lique. PrĂšs de 200 dessins, mobilier, boiseries, objets dâart, luminaires, cĂ©ramiques, et piĂšces de mode dialoguent dans un jeu de courbes et de contre courbes. Nicolas Pineau et Juste AurĂšle Meissonnier cĂŽtoient Louis Majorelle, Jean RoyĂšre, Alessandro Mendini, Mathieu Lehanneur, mais aussi les crĂ©ateurs de mode Tan Giudicelli et Vivienne Westwood, et lâartiste Cindy Sherman. Le commissariat est assurĂ© par BĂ©nĂ©dicte Gady, directrice des musĂ©es par intĂ©rim, Turner Edwards, doctorant, et François Gilles, doctorant et sculpteur.Cette exposition cĂ©lĂšbre la restauration dâun fonds unique au monde de prĂšs de 500 dessins issus de lâatelier du sculpteur Nicolas Pineau (1684-1754), lâun des plus importants propagateurs du style rocaille, que lâEurope adopte sous le nom de rococo. Adepte dâune asymĂ©trie mesurĂ©e et dâun subtil jeu de pleins et de vides, Nicolas Pineau sâillustre dans des domaines variĂ©s : boiserie, sculptures ornementales, architecture, estampe, mobilier ou orfĂšvrerie. La prĂ©sentation de cette figure majeure du rococo se prolonge dans un atelier qui plonge le visiteur au coeur de la fabrique dâune boiserie rocaille. AsymĂ©tries, sinuositĂ©s, rĂȘves de Chine et imaginaires animaliers illustrent les infinies variations du style rococo. Enfin, du XIXe au XXIe siĂšcle, cette esthĂ©tique trouve de nombreux Ă©chos, du nĂ©o-style aux dĂ©tournements les plus inattendus et ludiques.Figure du rococo. Nicolas Pineau, entre Paris et Saint-PĂ©tersbourgDâabord connu pour son Ćuvre gravĂ©e, Nicolas Pineau est appelĂ© en 1716 en Russie, oĂč il devient premier sculpteur puis premier architecte de Pierre le Grand. Pour le tsar, il dessine de nombreux projets de dĂ©cors, jardins, monuments et Ă©difices, participant activement aux grands chantiers qui transforment Saint PĂ©tersbourg en capitale dâun nouvel empire et Peterhof en une nouvelle Versailles. De retour Ă Paris en 1728, Pineau souhaite poursuivre sa carriĂšre dâarchitecte, mais câest en tant que sculpteur quâil excelle et se distingue auprĂšs de ses contemporains. Il travaille principalement pour la noblesse parisienne et pour Louis XV, tout en continuant Ă envoyer ses modĂšles en Allemagne et en Russie, et en maintenant une activitĂ© Ă©ditoriale. Essentiellement constituĂ©e de sculptures de façades et de boiseries, son oeuvre est en grande partie dĂ©truite avec lâavĂšnement du nĂ©o-classicisme. Toutefois, des vestiges subsistent encore aujourdâhui dans les rues du vieux Paris, tĂ©moignant de lâĂ©lĂ©gance de son art.[...]