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cover art for 🔊 “Le BrĂ©sil illustrĂ©â€ L’hĂ©ritage postcolonial de Jean-Baptiste Debret Ă  la Maison de l’AmĂ©rique Latine, Paris du 30 avril au 4 octobre 2025

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🔊 “Le BrĂ©sil illustrĂ©â€ L’hĂ©ritage postcolonial de Jean-Baptiste Debret Ă  la Maison de l’AmĂ©rique Latine, Paris du 30 avril au 4 octobre 2025

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“Le BrĂ©sil illustrĂ©â€L’hĂ©ritage postcolonial de Jean-Baptiste DebretĂ  la Maison de l’AmĂ©rique Latine, Paris

du 30 avril au 4 octobre 2025


Entretien avec Jacques Leenhardt, philosophe et sociologue, directeur d’études Ă  l’ehess – Paris, et commissaire de l’exposition,

par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 29 avril 2025, durĂ©e 21’06,

© FranceFineArt.


https://francefineart.com/2025/05/14/3617_le-bresil-illustre_maison-de-l-amerique-latine/


Communiqué de presse


Commissariat : Jacques Leenhardt, associé à Gabriela Longman.

Ce projet est inscrit dans la Saison France-Brésil 2025




En 2025, la Maison de l’AmĂ©rique latine Ă  Paris fait la part belle aux relations bilatĂ©rales France-BrĂ©sil au travers d’une saison culturelle dĂ©diĂ©e. À partir du 30 avril 2025, elle prĂ©sente, sous le commissariat de Jacques Leenhardt et Gabriela Longman, une importante exposition, consacrĂ©e au travail de critique et de resymbolisation des images du peintre Jean-Baptiste Debret (1768-1848) par une gĂ©nĂ©ration effervescente d’artistes brĂ©siliens contemporains. IntitulĂ©e « Le BrĂ©sil illustrĂ©. L’hĂ©ritage postcolonial de Jean-Baptiste Debret », l’exposition s’appuie sur les recherches rĂ©centes de Jacques Leenhardt (Rever Debret, Editora 34, SĂŁo Paulo/BrĂ©sil, 2023), qui font partie d’une publication Ă©ponyme (Actes Sud, avril 2025).

J.-B. Debret (1768-1848), peintre du cercle de J. L. David pendant la RĂ©volution française et l’Empire, Ă©migre en 1815 Ă  Rio de Janeiro, reçu peintre officiel de la cour du Portugal dĂ©placĂ©e dans sa colonie. Pendant 15 ans, il est tĂ©moin de la transformation de cette colonie en empire du BrĂ©sil. RentrĂ© Ă  Paris en 1831, il publie un livre amplement illustrĂ©, Voyage pittoresque et historique au BrĂ©sil, oĂč sont rĂ©vĂ©lĂ©es les aquarelles jusque-lĂ  tenues secrĂštes, rĂ©alisĂ©es durant son sĂ©jour, vĂ©ritable sociologie en image de la vie quotidienne Ă  Rio de Janeiro Ă  l’heure de sa mutation. Un siĂšcle plus tard, aprĂšs que son livre a Ă©tĂ© censurĂ© par la bibliothĂšque impĂ©riale, puis oubliĂ© pour avoir montrĂ© trop crĂ»ment la sociĂ©tĂ© esclavagiste, Voyage pittoresque et historique au BrĂ©sil est redĂ©couvert, traduit et publiĂ© au BrĂ©sil (1940) avec un succĂšs tel qu’il est devenu l’iconographie de rĂ©fĂ©rence sur cette pĂ©riode. L’ouvrage a Ă©tĂ© publiĂ© par l’Imprimerie Nationale en 2014.

En 2022, les cĂ©lĂ©brations du Bicentenaire du BrĂ©sil incitent de nombreux artistes des nouvelles gĂ©nĂ©rations indigĂšnes ou afro-descendantes Ă  se confronter Ă  ces images de leurs ancĂȘtres et de leurs communautĂ©s. Comme ils ne se reconnaissent pas dans cette archive coloniale, ils s’en emparent pour la dĂ©tourner, la carnavaliser, la resymboliser.

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  • 🔊 “Bambou” Du motif Ă  l’objet au MAD, musĂ©e des Arts DĂ©coratifs, Paris du 5 juin au 14 septembre 2025

    20:58|
    “Bambou” Du motif Ă  l’objetau MAD, musĂ©e des Arts DĂ©coratifs, Parisdu 5 juin au 14 septembre 2025Entretien avec BĂ©atrice Quette, conservatrice, responsable des collections asiatiques et extra-occidentales – MAD, et commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 10 juin 2025, durĂ©e 20’58,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/06/17/3628_bambou_musee-des-arts-decoratifs/CommuniquĂ© de presse Commissaire :BĂ©atrice Quette, conservatrice, responsable des collections asiatiques et extra-occidentalesassistĂ©e de Louise Lartillot, assistante de conservation, bourse de la Fondation du JaponLe musĂ©e des Arts dĂ©coratifs prĂ©sente l’exposition-dossier « Bambou. Du motif Ă  l’objet » du 5 juin au 14 septembre 2025 Ă  l’occasion de la 8e Ă©dition du Printemps Asiatique. PrĂšs de 100 oeuvres issues des collections du musĂ©e telles que des katagami (pochoirs), estampes, papiers peints, inrĂŽ, tsuba, netsuke, mais aussi des vases, cĂ©ramiques, ivoires et accessoires du thĂ© qui mettent en valeur le bambou, icĂŽne de la flore asiatique. VĂ©ritable symbole de rĂ©sistance et de souplesse, en Chine comme au Japon, la forme caractĂ©ristique de son tronc et son feuillage, mais aussi son essence et ses qualitĂ©s, en font un des matĂ©riaux de prĂ©dilection. L’exposition dĂ©ployĂ©e au sein du cabinet des Dessins, Papiers peints et Photographies et dans les derniĂšres salles des galeries permanentes consacrĂ©es au XIXe siĂšcle est conçue comme un recueil d’ornements et de motifs Ă  travers les oeuvres graphiques qui la constituent.Le commissariat est assurĂ© par BĂ©atrice Quette, conservatrice, responsable des collections asiatiques et extraoccidentales, assistĂ©e de Louise Lartillot, assistante de conservation, bourse de la Fondation du Japon.La question du motif est centrale au sein de ce parcours. De la forĂȘt au focus sur les feuilles et les nƓuds des branches, une infinitĂ© de possibles se dessine Ă  travers la diversitĂ© des piĂšces prĂ©sentĂ©es.Une sĂ©lection d’images et d’objets illustrent l’utilisation du bambou pour rĂ©aliser des nasses pour la pĂȘche, mais aussi des paniers dont les formes ont inspirĂ© la crĂ©ation de vanneries en lien avec les arts floraux et les cĂ©rĂ©monies du thĂ©. MatĂ©riau peu coĂ»teux, rĂ©sistant et souple, le bambou est trĂšs utilisĂ© comme Ă©lĂ©ment architectural, mais aussi comme une simple plante dans les jardins.Le bambou a plusieurs significations et symboliques selon les contextes, tant par sa forme et sa structure que par ses qualitĂ©s de lĂ©gĂšretĂ© et de force. Par sa structure unique construite autour du vide, le bambou est intimement liĂ© au bouddhisme zen, mais aussi aux pratiques du thĂ©. AssociĂ© au pin et au prunier en fleurs, le bambou Ă©voque en Chine comme au Japon, certaines qualitĂ©s de l’homme Ă©duquĂ© et lettrĂ©. Lorsque le bambou est associĂ© Ă  la neige, la glycine et les oiseaux, il symbolise les saisons de l’hiver et du printemps.Les forĂȘts de bambou sont Ă  la fois des lieux de retraite pour les Sept Sages chinois, et le lieu de vie du tigre. Enfin, le bambou, Ă  travers ses pousses tendres et craquantes, qui sont rĂ©coltĂ©es au printemps, participe aux saveurs de la cuisine de l’ExtrĂȘme-Orient.Toutes ses qualitĂ©s et ses symboliques font Ă©galement de cette graminĂ©e une forme de prĂ©dilection transposĂ©e en porcelaine, mĂ©tal, ivoire, Ă©maux cloisonnĂ©s, mais aussi utilisĂ©e pour rĂ©aliser des accessoires de la cĂ©rĂ©monie du thĂ© que l’on peut admirer dans la quatriĂšme partie de l’exposition.[...]
  • 🔊 “Ilanit Illouz” Au bord du Volcan Ă  la Maison EuropĂ©enne de la Photographie, Paris du 4 juin au 24 aoĂ»t 2025

    24:46|
    “Ilanit Illouz” Au bord du VolcanĂ  la Maison EuropĂ©enne de la Photographie, Parisdu 4 juin au 24 aoĂ»t 2025Entretien avec Ilanit Illouz,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 3 juin 2025, durĂ©e 24’46,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/06/04/3626_ilanit-illouz_maison-europeenne-de-la-photographie/CommuniquĂ© de presse Commissaire : Clothilde Morette, MEPChargĂ©e de production : Élisa Monteillet, MEPLe Studio accueille, du 04 juin au 24 aoĂ»t, le dernier projet photographique de l’artiste Ilanit Illouz rĂ©alisĂ© aux abords du volcan, toujours en activitĂ©, de l’Etna en Italie.L’exposition Au bord du Volcan a Ă©tĂ© pensĂ©e comme « un rĂ©cit construit autour d’une grotte en Sicile », pour reprendre les mots de l’artiste. Cette cavitĂ©, rĂ©sultat d’une coulĂ©e de lave qui s’est solidifiĂ©e, prĂ©sente de spectaculaires strates comme preuve de cette fusion. Dans les photographies d’Ilanit Illouz, cet agrĂ©gat de roches devient un paysage sans fin oĂč les repĂšres d’échelles semblent estompĂ©s afin de mieux plonger dans sa matiĂšre. Nous parcourons ces fragments de minĂ©raux comme nous parcourons une Ă©nigme, essayant de dĂ©chiffrer leurs formes comme autant d’indices. Et c’est presque inĂ©luctablement que, Ă  l’instar des volcanologues Maurice et Katia Krafft, nous projetons sur ces amas de granits, un corps ou plutĂŽt des corps – souvent fantastiques – qui semblent entremĂȘlĂ©s aussi bien des squelettes d’humains et d’animaux, que des motifs vĂ©gĂ©taux.Ilanit Illouz capte la vie qui palpite au seuil de ces roches, celle du mouvement de la lave qui un jour les a modelĂ©, mais Ă©galement la singularitĂ© d’un lieu oĂč « se livre un mystĂšre plus lent, plus vaste et plus grave que le destin d’une espĂšce passagĂšre »1, mettant en regard deux temporalitĂ©s : la nĂŽtre et celle de ces pierres immuables. Afin de rendre palpable ces mutations, Ilanit Illouz a cristallisĂ© ses tirages Ă  l’aide de cendres et de sel rapportĂ©s de ses prĂ©cĂ©dents voyages. Ce rapport quasi alchimique Ă  la matiĂšre se retrouve dans les procĂ©dĂ©s mĂȘme de la photographie, Ă  savoir la transmutation de substances en une image.1. Roger Caillois, Pierres, ed. Gallimard, 1966#IlanitIllouz #StudioMEP
  • 🔊 “Mondes en commun, Poursuivre l’inventaire d’Albert Kahn” Festival de Photographie Contemporaine, au musĂ©e dĂ©partemental Albert-Kahn, Boulogne-Billancourt du 17 mai au 7 septembre 2025

    34:31|
    “Mondes en commun, Poursuivre l’inventaire d’Albert Kahn”Festival de Photographie Contemporaine,au musĂ©e dĂ©partemental Albert-Kahn, Boulogne-Billancourtdu 17 mai au 7 septembre 2025Entretien avec Nathalie Doury, Directrice du musĂ©e dĂ©partemental Albert-Kahn,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Boulogne-Billancourt, le 19 mai 2025, durĂ©e 34’31,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/22/3625_mondes-en-commun_musee-departemental-albert-kahn/CommuniquĂ© de presse Directrice du musĂ©e dĂ©partemental Albert-Kahn : Nathalie DouryCommissariat : ClĂ©ment PochĂ©, assistĂ© de Lysa le BriĂšreDirection artistique : Florence DrouhetOrganisĂ© en partenariat avec l’Association des Amis du musĂ©e, ce rendez-vous lancĂ© en 2024 par le musĂ©e dĂ©partemental Albert-Kahn est dĂ©diĂ© Ă  la photographie contemporaine. La deuxiĂšme Ă©dition du festival permettra au public de dĂ©couvrir les sĂ©ries d’oeuvres de 10 artistes, exposĂ©es dans le jardin du musĂ©e Ă  Boulogne-Billancourt. La soirĂ©e d’ouverture aura lieu lors de la Nuit EuropĂ©enne des MusĂ©es samedi 17 mai 2025.Des costumes traditionnels bretons aux habitants des villes d’Amazonie, des vues du Soudan aux portraits d’épouvantails britanniques ou de vaches europĂ©ennes, les sĂ©ries sĂ©lectionnĂ©es dĂ©clinent un inventaire photographique du monde cher Ă  l’inventeur des Archives de la PlanĂšte, le banquier et philanthrope Albert Kahn (1860-1940).Le festival Mondes en commun ; poursuivre l’inventaire, propose des passerelles entre les collections historiques du musĂ©e et la crĂ©ation photographique contemporaine. Il s’agit de rĂ©activer l’oeuvre d’Albert Kahn en montrant sa pertinence au regard des enjeux du monde d’aujourd’hui.La thĂ©matique du festival – l’inventaire visuel du monde – propose une relecture de la collection de photographie et de films des Archives de la PlanĂšte ; ce projet dĂ©mesurĂ©ment ambitieux de dresser, selon la formule d’Albert Kahn « un vaste inventaire photographique de la surface du globe occupĂ©e et amĂ©nagĂ©e par l’homme, telle qu’elle se prĂ©sente au dĂ©but du XXe siĂšcle ». Les inventaires se dĂ©clinent Ă©galement en lien avec les collections vĂ©gĂ©tales de l’établissement autour de thĂ©matiques liĂ©es au vivant : faune, flore, biodiversitĂ©Ì, etc.Le festival donne Ă  voir des travaux photographiques ayant pour objectif de reprĂ©senter mĂ©thodiquement le rĂ©el dans toute sa diversitĂ©Ì, du proche au lointain, du « macro » au « micro », du vivant Ă  l’inanimĂ©Ì. PensĂ© en lien avec les collections du musĂ©e, ce rendez-vous en aborde les thĂšmes centraux tels que la gĂ©ographie humaine, la diversitĂ© culturelle et celle du vivant, les traditions populaires ou le patrimoine naturel et architectural.Les propositions photographiques ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©es par un jury composĂ© de reprĂ©sentants du musĂ©e et de l’association des Amis, ainsi que de personnalitĂ©s qualifiĂ©es du monde de la photographie.Un pays est plus particuliĂšrement mis Ă  l’honneur chaque annĂ©e : en 2025, Ă  l’occasion de la Saison CroisĂ©e BrĂ©sil-France, deux photographes brĂ©siliens sont ainsi prĂ©sentĂ©s dans la sĂ©lection.Le festival propose 10 accrochages photographiques d’une dizaine de tirages chacun qui se dĂ©ploient sur l’ensemble du site, principalement en extĂ©rieur. DiffĂ©rents lieux, formats et accrochages, pensĂ©s sur mesure pour chaque sĂ©rie, permettent d’interprĂ©ter ces images par des regroupements ou des confrontations et de les faire dialoguer avec le jardin.Il s’agit Ă©galement de proposer un nouveau rapport au musĂ©e, en investissant certains espaces intĂ©rieurs et les dĂ©tours du jardin, tout en prĂ©servant l’intĂ©gritĂ© des scĂšnes paysagĂšres.[...]
  • 🔊 “Le Mur de Berlin. Un Monde DivisĂ©â€ Ă  la CitĂ© de l’architecture & du patrimoine, Paris du 13 mai au 28 septembre 2025

    30:25|
    “Le Mur de Berlin. Un Monde DivisĂ©â€Ă  la CitĂ© de l’architecture & du patrimoine, Parisdu 13 mai au 28 septembre 2025Entretien avec Christian Ostermann, PhD, directeur du programme d’histoire et de politique publique et du projet d’histoire internationale de la guerre froide au Wilson Center de Washington, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 13 mai 2025, durĂ©e 30’25, © FranceFineArt.(avec l’aimable traduction de Jessica Le Briqeur)https://francefineart.com/2025/05/22/3624_le-mur-de-berlin_cite-de-l-architecture-et-du-patrimoine/CommuniquĂ© de presseCommissariat de l’expositionGerhard SĂ€lter, PhD, responsable de la recherche et de la documentation Ă  la Fondation du Mur de BerlinChristian Ostermann, PhD, directeur du programme d’histoire et de politique publique et du projet d’histoire internationale de la guerre froide au Wilson Center de Washington. AprĂšs avoir attirĂ© 175 000 visiteurs Ă  Madrid, la CitĂ© de l’Architecture et du Patrimoine prĂ©sente, pour la premiĂšre fois en France, « Le Mur de Berlin. Un Monde DivisĂ© », la premiĂšre exposition itinĂ©rante dĂ©diĂ©e au Mur de Berlin. Ce projet exceptionnel rĂ©unit plus de 200 objets originaux, provenant de plus de 40 institutions internationales, ainsi que des tĂ©moignages poignants.L’exposition, organisĂ©e par Musealia en collaboration avec la Fondation du Mur de Berlin, explore les multiples expĂ©riences vĂ©cues des deux cĂŽtĂ©s du mur pendant prĂšs de trois dĂ©cennies. Elle offre un tĂ©moignage humain saisissant d’une Ă©poque marquĂ©e par le conflit mondial entre le capitalisme et le socialisme, un affrontement qui a menacĂ© d’engloutir le monde dans une guerre nuclĂ©aire.« Travailler sur cette exposition depuis plusieurs annĂ©es est un grand honneur, et c’est avec une immense fiertĂ© que nous la prĂ©sentons Ă  Paris, capitale de la culture et point nĂ©vralgique de l’histoire. À la Fondation du Mur de Berlin, nous nous engageons Ă  aborder des enjeux contemporains comme les migrations, l’État de droit et les droits de l’homme. Nous interrogeons Ă©galement les effets sociaux des rĂ©gimes autoritaires et la valeur d’une sociĂ©tĂ© pluraliste. Nous espĂ©rons que Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé rappellera ce qui s’est passĂ© il y a peu de temps en Europe, tout en sensibilisant le public au pouvoir du peuple. Leur courage a conduit Ă  la rĂ©volution de 1989, un moment historique qui a changĂ© le monde », dĂ©clare Axel Klausmeier, directeur de la Fondation du Mur de Berlin.L’exposition prĂ©sente plus de 200 objets authentiques, parmi lesquels des morceaux du Mur de Berlin, des documents illustrant son Ă©volution au fil des annĂ©es, ainsi que les barbelĂ©s installĂ©s au dĂ©but de la division. Les visiteurs dĂ©couvriront aussi des objets du quotidien que les Berlinois ont ingĂ©nieusement dĂ©tournĂ©s pour le passage clandestin, l’approvisionnement en produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ© et la communication entre les civils des deux cĂŽtĂ©s. Des artefacts relatifs Ă  la chute du Mur et Ă  la fin de la Guerre froide dans les annĂ©es 1980 seront Ă©galement exposĂ©s, tels que les outils utilisĂ©s par les Berlinois le 9 novembre 1989 pour dĂ©molir le Mur.Cette exposition retrace l’histoire de la maniĂšre dont les Berlinois et, plus largement, le monde ont perçu, combattu, fui, supportĂ©, puis surmontĂ© le fossĂ© de la Guerre froide. En prolongeant le rĂ©cit jusqu’à la chute du Mur en 1989, moment historique qui a Ă©vitĂ© une catastrophe nuclĂ©aire, l’exposition interroge l’hĂ©ritage d’une Ă©poque dont l’impact continue de façonner le monde actuel. [...]
  • 🔊 “Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin” au MusĂ©e national des arts asiatiques – Guimet, Paris du 30 avril au 8 septembre 2025

    33:27|
    “Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin”au MusĂ©e national des arts asiatiques – Guimet, Parisdu 30 avril au 8 septembre 2025Entretien avec Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musĂ©e Guimet, conservateur gĂ©nĂ©ral de la section Asie du Sud-Est, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 13 mai 2025, durĂ©e 33’27,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/22/3623_bronzes-d-angkor/CommuniquĂ© de presseCommissariat :Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musĂ©e Guimet, conservateur gĂ©nĂ©ral de la section Asie du Sud-EstDavid Bourgarit, ingĂ©nieur de recherche, Centre de recherche et de restauration des musĂ©es de France (C2RMF)Brice Vincent, maĂźtre de confĂ©rences Ă  l’Ecole française d’ExtrĂȘme-Orient (EFEO)Thierry ZĂ©phir, ingĂ©nieur de recherche en charge des collections Monde himalayen du musĂ©e Guimet Mondialement cĂ©lĂ©brĂ© pour ses monuments de pierre, l’art khmer a aussi produit une importante statuaire de bronze dont la connaissance a fait l’objet d’avancĂ©es spectaculaires Ă  la faveur de recherches rĂ©centes. C’est Ă  cet alliage prĂ©cieux – le bronze – que le musĂ©e Guimet consacre, du 30 avril au 8 septembre 2025, l’exposition « Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin ».Clou de cette exposition : la statue du Vishnou couchĂ© du Mebon occidental (un sanctuaire du 11e siĂšcle Ă  l’ouest d’Angkor) retrouvĂ©e en 1936, qui mesurait Ă  l’origine plus de cinq mĂštres de longueur. Ce trĂ©sor national du Cambodge sera exposĂ© pour la premiĂšre fois avec ses fragments longtemps sĂ©parĂ©s, aprĂšs avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© en 2024 d’une campagne d’analyses scientifiques et de restauration en France, avec le mĂ©cĂ©nat d’ALIPH. Il sera accompagnĂ© de plus de 200 oeuvres, incluant 126 prĂȘts exceptionnels du musĂ©e national du Cambodge, dont la prĂ©sence permet de dresser un parcours chronologique de l’art du bronze au Cambodge, de la protohistoire Ă  nos jours, Ă  travers un voyage conduisant le visiteur dans les sites majeurs du patrimoine khmer.Angkor, capitale de l’Empire khmer qui domina une partie de l’Asie du Sud-Est continentale pendant plus de cinq siĂšcles, a conservĂ© de sa gloire passĂ©e des vestiges monumentaux d’une ampleur et d’une beautĂ© incomparables. Mais si l’architecture des temples de l’Empire khmer (9e – 14e/15e siĂšcles) et les statues de pierre qui y Ă©taient abritĂ©es ont maintes fois Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©es, qui se souvient que ces sanctuaires bouddhiques et brahmaniques conservaient jadis toute une population de divinitĂ©s et d’objets de culte fondus en mĂ©tal prĂ©cieux : or, argent, bronze dorĂ© ?[...]
  • 🔊 “Jean Gaumy et la mer” au MusĂ©e national de la Marine, Paris du 14 mai au 17 aoĂ»t 2025

    22:53|
    “Jean Gaumy et la mer”au MusĂ©e national de la Marine, Parisdu 14 mai au 17 aoĂ»t 2025Entretien avec Marion VeyssiĂšre, directrice adjointe du musĂ©e national de la Marine, et commissaire gĂ©nĂ©rale de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 12 mai 2025, durĂ©e 22’53,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/22/3622_jean-gaumy_musee-national-de-la-marine/CommuniquĂ© de presseCommissariat scientifique de l’exposition Jean Gaumy et la merMarion VeyssiĂšre et Matthieu Rivallin, chef du dĂ©partement de la photographie de la MĂ©diathĂšque du patrimoine et de la photographieCommissariat scientifique de l’exposition La pĂȘche au-delĂ  du clichĂ©, inĂ©dits de la collectionMarine DĂ©sormeau, chargĂ©e de collections du musĂ©e national de la Marine Le musĂ©e national de la Marine Ă  Paris propose une immersion fascinante dans l’univers de la photographie maritime de la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle Ă  nos jours.L’exposition Jean Gaumy et la mer cĂ©lĂšbre une figure majeure de la photographie contemporaine, membre de l’agence Magnum Photos, de l’AcadĂ©mie des beaux-arts et peintre officiel de la Marine. PremiĂšre grande exposition dĂ©diĂ©e aux photographies maritimes de Jean Gaumy, elle rĂ©unit prĂšs de 150 tirages issus des collections de la MĂ©diathĂšque du patrimoine et de la photographie (MPP).L’exposition La pĂȘche au-delĂ  du clichĂ©, inĂ©dits de la collection rĂ©vĂšle la maniĂšre dont la mer et les communautĂ©s de pĂȘcheurs ont Ă©tĂ© perçues par les photographes du milieu du XIXe siĂšcle au dĂ©but du XXIe siĂšcle, Ă  travers prĂšs de 130 piĂšces issues de la collection du musĂ©e, dont certaines sont prĂ©sentĂ©es au public pour la premiĂšre fois.En faisant dialoguer deux collections photographiques aux univers complĂ©mentaires, cette double exposition porte un regard captivant sur la vie quotidienne des gens de mer du XIXe siĂšcle Ă  nos jours.L’exposition Jean Gaumy et la mer, rĂ©alisĂ©e en partenariat avec la MĂ©diathĂšque du patrimoine et de la photographie (MPP) oĂč est aujourd’hui conservĂ© ce fonds exceptionnel, met en lumiĂšre le travail d’une figure majeure de la photographie contemporaine. Membre de l’agence Magnum Photos, de l’AcadĂ©mie des beaux-arts et peintre officiel de la Marine, Jean Gaumy est un amoureux de la mer et de ses rivages, qu’il n’a de cesse de sillonner depuis le dĂ©but de sa carriĂšre dans les annĂ©es 1970. Le parcours dĂ©voile comment le photographe saisit, avec une intensitĂ© rare, des thĂ©matiques maritimes aussi diverses que la pĂȘche, la pleine mer, le traumatisme des marĂ©es noires, le huis clos des sous-marins ou encore l’exploration des pĂŽles. De la Normandie au Groenland, en passant par l’Andalousie, Long Island ou la Gironde, du reportage documentaire Ă  une poĂ©sie plus contemplative, le « style Gaumy » se dĂ©voile aux yeux du public Ă  travers des photographies emblĂ©matiques mais aussi d’autres plus confidentielles, dont certaines sont prĂ©sentĂ©es au public pour la premiĂšre fois.[...]
  • 🔊 “Mamlouks” 1250 – 1517 au Louvre, Paris du 30 avril au 28 juillet 2025

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    “Mamlouks” 1250 – 1517au Louvre, Parisdu 30 avril au 28 juillet 2025Entretien avec Carine Juvin, chargĂ©e de collection, Proche-Orient mĂ©diĂ©val, dĂ©partement des Arts de l’Islam, musĂ©e du Louvre, et commissaire scientifique de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 6 mai 2025, durĂ©e 35’34,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/21/3621_mamlouks-louvre/CommuniquĂ© de presse Commissariat :Commissariat gĂ©nĂ©ral : Souraya NoujaĂŻm, directrice du dĂ©partement des Arts de l’Islam, musĂ©e du Louvre.Commissariat scientifique : Carine Juvin, chargĂ©e de collection, Proche-Orient mĂ©diĂ©val, dĂ©partement des Arts de l’Islam, musĂ©e du Louvre.Cette exposition, co-organisĂ©e par le musĂ©e du Louvre et le Louvre Abu Dhabi, sera prĂ©sentĂ©e au Louvre Abu Dhabi du 17 septembre 2025 au 25 janvier 2026.Au printemps 2025, le musĂ©e du Louvre consacre une grande exposition au sultanat mamlouk (1250 – 1517), retraçant l’histoire glorieuse et unique de cet empire Ă©gypto-syrien, qui constitue un Ăąge d’or pour le Proche-Orient Ă  l’époque islamique. RĂ©unissant 260 oeuvres issues de collections internationales, l’exposition explore la richesse de cette sociĂ©tĂ© singuliĂšre et mĂ©connue, dont la culture visuelle marquera durablement l’histoire de l’architecture et des arts en Egypte, en Syrie, au Liban, en IsraĂ«l/ Territoires palestiniens et en Jordanie.À l’origine de cette dynastie est un systĂšme original d’esclaves militaires (appelĂ©s «mamlouks ») d’origine majoritairement turque puis caucasienne, achetĂ©s ou capturĂ©s puis Ă©duquĂ©s Ă  l’islam et aux disciplines guerriĂšres dans les casernes du Caire ou dans les grandes villes syriennes. Ils forment ainsi une caste militaire, dont une partie est affranchie et grimpe les Ă©chelons de la hiĂ©rarchie militaire qui contrĂŽle l’État. La dynastie des Mamlouks a construit sa lĂ©gende sur sa puissance guerriĂšre. Pendant plus de deux siĂšcles et demi, le sultanat mamlouk a vaincu les derniers bastions des croisĂ©s, combattu et repoussĂ© la menace des Mongols, survĂ©cu aux invasions de Tamerlan et maintenu Ă  distance ses menaçants voisins turkmĂšnes et ottomans avant de succomber Ă  l’expansionnisme de ces derniers.La sociĂ©tĂ© mamlouke est une mosaĂŻque de populations, basĂ©e sur la diversitĂ© et la mobilitĂ©, qui a dĂ©veloppĂ© une culture complexe et protĂ©iforme et a constituĂ© le coeur culturel du monde arabe. Un monde oĂč se croisent sultans, Ă©mirs et riches Ă©lites civiles activement engagĂ©s dans le mĂ©cĂ©nat. Une sociĂ©tĂ© plurielle oĂč les femmes comme les minoritĂ©s chrĂ©tiennes et juives ont une place. Un territoire stratĂ©gique oĂč convergent l’Europe, l’Afrique et l’Asie et au sein duquel les personnes et les idĂ©es circulent au mĂȘme titre que les marchandises et les rĂ©pertoires artistiques. Textiles, objets d’art, manuscrits, peintures, ivoires, dĂ©cors de pierre et de boiserie dĂ©voilent un monde artistique, littĂ©raire, religieux et scientifique foisonnant.Plus de quarante ans aprĂšs une premiĂšre exposition dĂ©diĂ©e Ă  cette dynastie (Washington DC, 1981), le musĂ©e du Louvre rĂ©unit pour la premiĂšre fois en Europe 260 oeuvres, dont un tiers provient des collections du Louvre, Ă  cĂŽtĂ© de prĂȘts nationaux et internationaux prestigieux.[...]
  • 🔊 “Worth” Inventer la haute couture au Petit Palais, Paris du 7 mai au 7 septembre 2025

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    “Worth” Inventer la haute coutureau Petit Palais, Parisdu 7 mai au 7 septembre 2025Entretien avec RaphaĂ«le Martin-Pigalle, conservatrice en chef du patrimoine, dĂ©partement des peintures modernes (1890-1914) au Petit Palais, et co-commissaire scientifique de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 5 mai 2025, durĂ©e 16’28,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/21/3620_worth_petit-palais/CommuniquĂ© de presseCommissariat gĂ©nĂ©ral :Annick Lemoine, conservatrice gĂ©nĂ©rale, directrice du Petit PalaisMiren Arzalluz, directrice du MusĂ©e Guggenheim, Bilbao, directrice honoraire du Palais GallieraCommissariat scientifique :Sophie Grossiord, directrice par intĂ©rim du Palais Galliera, conservatrice gĂ©nĂ©rale du patrimoine, responsable des collections mode dĂ©but du XXe siĂšcle jusqu’à 1947Marine Kisiel, conservatrice du patrimoine, responsable des collections mode du XIXe siĂšcle, Palais GallieraRaphaĂ«le Martin-Pigalle, conservatrice en chef du patrimoine, dĂ©partement des peintures modernes (1890-1914) au Petit PalaisassistĂ©es d’Alice Freudiger, assistante d’exposition au Palais Galliera. Avec la contribution exceptionnelle du Palais Galliera, le Petit Palais prĂ©sente une exposition consacrĂ©e Ă  la maison de couture Worth.Charles Frederick Worth (1825-1895), fondateur d’une maison qui incarne l’apogĂ©e du luxe parisien, est une figure incontournable de l’histoire de la mode. NĂ© en Angleterre, celui qu’on qualifie aisĂ©ment d’inventeur de la haute couture, fonde en 1858 la maison «_Worth & Bobergh_ » au 7 rue de la Paix, Ă  Paris. Cette maison qui portera ensuite le seul nom de «_Worth_», devient le symbole du raffinement et du savoir-faire français et s’étend sur quatre gĂ©nĂ©rations et prĂšs d’un siĂšcle.PrĂ©sentĂ©e sur 1 100 m2 dans les vastes galeries du Petit Palais, cette rĂ©trospective inĂ©dite rassemble plus de 400 piĂšces — vĂȘtements, accessoires, objets d’art, peintures et arts graphiques— et a pour ambition de mettre en lumiĂšre aussi bien les crĂ©ations que les figures marquantes de la maison Worth. Outre la collection du Palais Galliera, l’exposition bĂ©nĂ©ficie de prĂȘts rares et prestigieux en provenance de musĂ©es internationaux tels que le Philadelphia Museum of Art, le Metropolitan Museum of Art, le Victoria and Albert Museum, le Palazzo Pitti, ainsi que de nombreuses collections privĂ©es.Le parcours suit une chronologie s’étendant du Second Empire Ă  l’entre-deux-guerres et montre comment la griffe Worth, grĂące Ă  la vision internationale de son fondateur, est devenue une rĂ©fĂ©rence incontestĂ©e, contribuant Ă  consolider la place de Paris comme capitale mondiale de la mode.La premiĂšre partie de l’exposition retrace les dĂ©buts de la maison, son essor et sa clientĂšle, de 1858 Ă  la veille de la PremiĂšre Guerre mondiale. ArrivĂ© Ă  Paris en 1846, Charles Frederick Worth dĂ©bute comme commis chez Gagelin, un marchand renommĂ©, avant de se faire rapidement un nom.En 1858, il fonde la maison « Worth & Bobergh » avec le SuĂ©dois Otto Gustav Bobergh, au premier Ă©tage du 7 rue de la Paix.La maison habille la princesse de Metternich, la cour impĂ©riale jusqu’à l’ImpĂ©ratrice EugĂ©nie elle-mĂȘme, imposant sa domination sur la mode parisienne. En 1870, aprĂšs la sĂ©paration avec Bobergh, la griffe devient « Worth ». Des tenues de jour aux manteaux d’opĂ©ra, de la tea-gown (robe d’intĂ©rieur) aux robes de bal, l’exposition illustre le style Worth, inimitable, Ă  travers un ensemble de silhouettes portĂ©es au grĂ© d’une journĂ©e.[...]
  • 🔊 “Dans le flou” Une autre vision de l’art, de 1945 Ă  nos jours au MusĂ©e de l’Orangerie, Paris du 30 avril au 18 aoĂ»t 2025

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    “Dans le flou”Une autre vision de l’art, de 1945 Ă  nos joursau MusĂ©e de l’Orangerie, Parisdu 30 avril au 18 aoĂ»t 2025Entretien avec Emilia Philippot, conservatrice en chef, adjointe Ă  la directrice des Ă©tudes, Institut national du patrimoine, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 19 septembre 2023, durĂ©e 23’38,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/14/3618_dans-le-flou_musee-de-l-orangerie/CommuniquĂ© de presse Commissariat :Claire Bernardi, directrice, musĂ©e de l’OrangerieEmilia Philippot, conservatrice en chef, adjointe Ă  la directrice des Ă©tudes, Institut national du patrimoineEn collaboration avec Juliette Degennes, conservatrice, musĂ©e de l’OrangerieLes NymphĂ©as ont longtemps Ă©tĂ© regardĂ©s par les artistes ou Ă©tudiĂ©s par les historiens comme le parangon d’une peinture abstraite, sensible, annonciatrice des grandes installations immersives Ă  venir. En revanche, le flou qui rĂšgne sur les vastes Ă©tendues aquatiques des grandes toiles de Monet est restĂ© un impensĂ©. Ce flou n’avait pas Ă©chappĂ© Ă  ses contemporains, mais ils y voyaient l’effet d’une vision altĂ©rĂ©e par une maladie oculaire. Il nous semble aujourd’hui pertinent et plus fĂ©cond d’explorer cette dimension de l’oeuvre tardif de Monet comme un vĂ©ritable choix esthĂ©tique dont la postĂ©ritĂ© doit ĂȘtre mise au jour.Cette exposition fait dĂ©libĂ©rĂ©ment du flou une clĂ© qui ouvre une autre lecture d’un pan entier de la crĂ©ation plastique moderne et contemporaine. D’abord dĂ©fini comme perte par rapport au net, le flou se rĂ©vĂšle le moyen privilĂ©giĂ© d’expression d’un monde oĂč l’instabilitĂ© rĂšgne et oĂč la visibilitĂ© s’est brouillĂ©e. C’est sur les ruines de l’aprĂšs-Seconde Guerre mondiale que cette esthĂ©tique du flou s’enracine et dĂ©ploie sa dimension proprement politique. Le principe cartĂ©sien du discernement, qui prĂ©valait depuis si longtemps en art, apparaĂźt alors profondĂ©ment inopĂ©rant. Devant l’érosion des certitudes du visible, et face au champ de possibles qui leur est ainsi ouvert, les artistes proposent de nouvelles approches et font leur matiĂšre du transitoire, du dĂ©sordre, du mouvement, de l’inachevĂ©, du doute
 Prenant acte d’un bouleversement profond de l’ordre du monde, ils font le choix de l’indĂ©terminĂ©, de l’indistinct et de l’allusion. Leur mise Ă  distance de la nettetĂ© naturaliste va de pair avec une recherche de la polysĂ©mie qui se traduit par une permĂ©abilitĂ© des mĂ©diums et une place accrue accordĂ©e Ă  l’interprĂ©tation du regardeur. Instrument de sublimation tout autant que manifestation d’une vĂ©ritĂ© latente, le flou se fait Ă  la fois symptĂŽme et remĂšde d’un monde en quĂȘte de sens.Insaisissable par essence, l’esthĂ©tique du flou se dessine dans l’écart ; non par opposition frontale Ă  l’objectivitĂ© clinique d’un monde sous haute surveillance, mais plutĂŽt comme un jeu d’équilibrisme dans les interstices du rĂ©el ; un Ă©cart qui ne rĂ©side pas dans le rejet ou le dĂ©ni de la trivialitĂ© du monde mais en explore de nouvelles modalitĂ©s. À la limite du visible, le flou, en mĂȘme temps qu’il trahit une instabilitĂ©, crĂ©e les conditions d’un rĂ©-enchantement.Le parcours de l’exposition suit un fil thĂ©matique et non chronologique. Une salle introductive est consacrĂ©e aux racines esthĂ©tiques du flou au XIXe et au tournant du XXe siĂšcle, faisant suite aux bouleversements intellectuels, scientifiques, sociĂ©taux et artistiques avec lesquels l’impressionnisme a grandi. [...]