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cover art for 🔊 “Jean-Michel AndrĂ©â€ Chambre 207 Ă  la galerie Sit Down, Paris du 7 mars au 10 mai 2025

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🔊 “Jean-Michel AndrĂ©â€ Chambre 207 Ă  la galerie Sit Down, Paris du 7 mars au 10 mai 2025

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“Jean-Michel AndrĂ©â€ Chambre 207Ă  la galerie Sit Down, Paris

du 7 mars au 10 mai 2025


Entretien avec Jean-Michel André,

par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 20 fĂ©vrier 2025, durĂ©e 19’05,

© FranceFineArt.


https://francefineart.com/2025/03/06/3597_jean-michel-andre_galerie-sit-down/


Communiqué de presse


AprĂšs avoir Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e au MusĂ©e de l’Hospice Comtesse Ă  Lille, dans le cadre de l’exposition hors-les-murs de l’Institut pour la Photographie, la galerie Sit Down a le plaisir de dĂ©voiler une sĂ©lection de photographies issues du livre Chambre 207, publiĂ© aux Ă©ditions Actes Sud et honorĂ© du prestigieux prix Nadar-Gens d’image 2024.

“La chambre des enfants Ă©tait la 207 : j’y ai laissĂ© ma mĂ©moire et mon enfance.“

Avec Chambre 207, Jean-Michel AndrĂ© poursuit une dĂ©marche photographique mĂȘlant politique et poĂ©sie, interrogeant les frontiĂšres, la mĂ©moire et les mutations du territoire. Ce projet questionne des thĂšmes universels tels que l’absence, le manque et la quĂȘte de rĂ©paration, qui traversent l’ensemble de son oeuvre. Inscrit dans une veine autofictionnelle, ce travail s’appuie sur une mĂ©moire rĂ©inventĂ©e, nĂ©e d’un profond traumatisme d’enfance. Dans cette sĂ©rie inĂ©dite, le photographe replonge dans les souvenirs de cette nuit qui a bouleversĂ© sa vie et dans la mĂ©moire disparue de son pĂšre. Chambre 207 prend la forme d’un rĂ©cit visuel, oscillant entre “reconstitution et reconstruction“ comme le dĂ©crit l’historien de la photographie ClĂ©ment ChĂ©roux.

A contrario de l’expĂ©rience musĂ©ographique adressĂ©e aux visiteurs du musĂ©e de l’Hospice Comtesse de Lille, la Galerie Sit Down entend offrir une proposition diffĂ©rente oĂč la reconstruction occupe une large place. Dans une moindre mesure, un dialogue entre images familiales, Ă©lĂ©ments d’enquĂȘte et tirages photographiques persiste encore. NĂ©anmoins, l’objectif central rĂ©side ici dans l’exaltation de la dĂ©marche rĂ©paratrice de l’artiste Ă  travers le mĂ©dium photographique. Interagissent ainsi des images d’Avignon et de la rĂ©gion d’Arles, sur les lieux du drame et de l’enquĂȘte judiciaire, ainsi que d’autres sites empreints d’une rĂ©sonance intime : la Corse, le SĂ©nĂ©gal ou encore l’Allemagne.

Dans ces images dĂ©licates et oniriques, les oiseaux occupent une place symbolique majeure. Ils incarnent pour l’artiste “l’élĂ©vation, la libertĂ© et le voyage“. Chambre 207 se veut ainsi une invitation au voyage, un cheminement visuel et poĂ©tique Ă  travers lequel Jean-Michel AndrĂ© tente de “conjurer le traumatisme pour aller vers la lumiĂšre“. La subtilitĂ© et la retenue caractĂ©risent les photographies, qui vibrent d’une poĂ©sie discrĂšte, loin de tout pathos. FidĂšle Ă  son approche dĂ©licate, Jean-Michel AndrĂ© confie : “Je travaille sur les lisiĂšres, sur le fil, tel un funambule qui avance en essayant de ne pas chuter, de rester concentrĂ©.“

Cette exposition coproduite par l’Institut pour la photographie et le Centre MĂ©diterranĂ©en de la photographie, repose sur le pouvoir du symbole, permettant de relater avec pudeur l’évĂ©nement tragique qui a bouleversĂ© la vie de l’artiste. [...]

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  • 🔊 “Matisse et Marguerite” Le regard d’un pĂšre au MusĂ©e d’Art moderne de Paris du 4 avril au 24 aoĂ»t 202

    20:52|
    “Matisse et Marguerite” Le regard d’un pĂšreau MusĂ©e d’Art moderne de Parisdu 4 avril au 24 aoĂ»t 2025Entretien avec Charlotte Barat-Mabille, commissaire d’exposition au MusĂ©e d’Art Moderne de Paris, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 14 avril 2025, durĂ©e 20’52,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/04/23/3611_matisse-et-marguerite_musee-d-art-moderne-de-paris/CommuniquĂ© de presse Commissaires :Isabelle Monod-Fontaine, conservatrice gĂ©nĂ©rale du patrimoine honoraireHĂ©lĂšne de TalhouĂ«t, docteure en histoire de l’art contemporain, enseignante-chercheuseCharlotte Barat-Mabille, commissaire d’exposition au MusĂ©e d’Art Moderne de Paris« Au temps de mon pĂšre, on vivait avec son drame quotidien, qui Ă©tait la peinture. » Marguerite Duthuit-Matisse, 1970Le MusĂ©e d’Art Moderne de Paris prĂ©sente une exposition inĂ©dite d’Henri Matisse (1869-1954), l’un des plus grands artistes du XXĂšme siĂšcle. Rassemblant plus de 110 oeuvres (peintures, dessins, gravures, sculptures, cĂ©ramique), elle propose de montrer le regard d’artiste et de pĂšre que Matisse porte sur sa fille aĂźnĂ©e, Marguerite Duthuit-Matisse (1894-1982), figure essentielle mais discrĂšte de son cercle familial.L’exposition prĂ©sente de nombreux dessins rarement sinon jamais montrĂ©s au public, ainsi que d’importants tableaux venus de collections amĂ©ricaines, suisses et japonaises exposĂ©s en France pour la premiĂšre fois. Des photographies, documents d’archives et oeuvres peintes par Marguerite elle-mĂȘme complĂštent l’évocation de cette personnalitĂ© mĂ©connue du grand public.Depuis les premiĂšres images de l’enfance jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Marguerite demeure le modĂšle de Matisse le plus constant – le seul Ă  avoir habitĂ© son oeuvre au cours de plusieurs dĂ©cennies. Porteurs d’une franchise et d’une intensitĂ© remarquables, ses portraits trahissent une Ă©motion rare, Ă  la hauteur de l’affection profonde que Matisse portait Ă  sa fille. L’artiste semblait voir en elle une sorte de miroir de lui-mĂȘme, comme si, en la dĂ©peignant, il accĂ©dait enfin Ă  l’« identification presque complĂšte du peintre et de son modĂšle » Ă  laquelle il aspirait.OrganisĂ©e de maniĂšre chronologique, l’exposition tĂ©moigne de la force du lien qui unissait l’artiste et sa fille, et permet d’apprĂ©hender l’immense confiance et le respect qu’ils se vouaient mutuellement. Elle est aussi l’occasion de dĂ©couvrir le destin fascinant d’une femme hors du commun, qui joua un rĂŽle de premier plan dans la carriĂšre de son pĂšre.[...]
  • 🔊 “Le Paris d’AgnĂšs Varda“ de-ci, de-lĂ  au musĂ©e Carnavalet – Histoire de Paris, Paris du 9 avril au 24 aoĂ»t 2025

    20:48|
    “Le Paris d’AgnĂšs Varda“ de-ci, de-lĂ au musĂ©e Carnavalet – Histoire de Paris, Parisdu 9 avril au 24 aoĂ»t 2025Entretien avecAnne de Mondenard, conservatrice gĂ©nĂ©rale du patrimoine, responsable du dĂ©partement Photographies et Images numĂ©riques du musĂ©e Carnavalet – Histoire de Paris et commissaire scientifique de l’expositionpar Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 8 avril 2025, durĂ©e 20’48.© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/04/14/3609_agnes-varda_musee-carnavalet-histoire-de-paris/CommuniquĂ© de presseCommissariat gĂ©nĂ©ralValĂ©rie Guillaume, directrice du musĂ©e Carnavalet – Histoire de ParisCommissariat scientifiqueAnne de Mondenard, conservatrice gĂ©nĂ©rale du patrimoine, responsable du dĂ©partement Photographies et Images numĂ©riques du musĂ©e Carnavalet – Histoire de Paris« Il m’est naturel d’aller de-ci, de-lĂ , de dire quelque chose puis le contraire, et de me sentir moins piĂ©gĂ©e parce que je ne choisis pas une seule version des choses. » AgnĂšs Varda, Varda par AgnĂšs (2e Ă©dition), Paris, La MartiniĂšre, 2023, p. 183.L’exposition Le Paris d’AgnĂšs Varda, de-ci, de-là aborde l’oeuvre d’AgnĂšs Varda (1928-2019) sous un angle inĂ©dit. Elle met en valeur l’Ɠuvre photographique encore mĂ©connue de l’artiste et rĂ©vĂšle la place primordiale de la cour-atelier de la rue Daguerre (Paris 14e), lieu de vie et de crĂ©ation, de 1951 Ă  2019. Plus gĂ©nĂ©ralement, elle montre l’importance de Paris dans une oeuvre libre et foisonnante qui ne cĂšde jamais Ă  la facilitĂ© et fait merveilleusement dialoguer documentaire et fiction.Fruit d’un travail de recherche de plus de deux ans, l’exposition s’appuie essentiellement sur le fonds photographique d’AgnĂšs Varda – en partie conservĂ© par l’Institut pour la photographie des Hauts-de-France – et les archives de CinĂ©-Tamaris. Elle met en regard l’oeuvre de la photographe avec celle de la cinĂ©aste Ă  travers un ensemble de 130 tirages, dont de nombreux inĂ©dits, et des extraits de films entiĂšrement ou en partie tournĂ©s Ă  Paris. Elle prĂ©sente Ă©galement des publications, des documents, des objets ayant appartenu Ă  l’artiste, des affiches, des photographies de tournage ainsi qu’une sculpture de sa chatte Nini.AprĂšs avoir rĂ©vĂ©lĂ© les premiers pas d’AgnĂšs Varda comme photographe, le parcours propose une premiĂšre immersion dans la cour-atelier, Ă  l’époque oĂč elle est Ă  la fois un studio de prise de vue, un laboratoire de dĂ©veloppement et de tirages et le lieu de sa premiĂšre exposition personnelle en 1954.La mĂȘme cour est revisitĂ©e dans les annĂ©es 1960, Ă  l’époque oĂč AgnĂšs Varda la partage avec le cinĂ©aste Jacques Demy, quand elle est frĂ©quentĂ©e par des personnalitĂ©s du cinĂ©ma aprĂšs avoir accueilli des gens de théùtre.[...]
  • 🔊 “Dessins de bijoux” Les secrets de la crĂ©ation au Petit Palais, Paris du 1er avril au 20 juillet 2025

    24:56|
    “Dessins de bijoux” Les secrets de la crĂ©ationau Petit Palais, Parisdu 1er avril au 20 juillet 2025Entretien avec Clara Roca, conservatrice des arts graphiques aprĂšs 1800 et des photographies – Petit palais, et commissaire scientifique de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 31 mars 2025, durĂ©e 24’56,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/04/04/3608_dessins-de-bijoux_petit-palais/CommuniquĂ© de presseCommissariat gĂ©nĂ©ralAnnick Lemoine, conservatrice gĂ©nĂ©rale, directrice du Petit Palais.Commissariat scientifiqueClara Roca, conservatrice des arts graphiques aprĂšs 1800 et des photographies.Le Petit Palais prĂ©sente l’exposition Dessins de bijoux. Les secrets de la crĂ©ation et dĂ©voile pour la premiĂšre fois la richesse de cette collection, sortie de ses rĂ©serves et couvrant plus d’un siĂšcle de crĂ©ation, de la seconde moitiĂ© du XIXe au milieu du XXe siĂšcle.Le musĂ©e rĂ©vĂšle la diversitĂ© et l’ampleur de ce patrimoine constituĂ© depuis la fin des annĂ©es 1990 Ă  travers une sĂ©lection exceptionnelle de dessins, rĂ©alisĂ©e parmi plus de 5500 oeuvres. Des feuilles de crĂ©ateurs Ă  redĂ©couvrir, comme Pierre-Georges Deraisme et Charles Jacqueau, et des maisons prestigieuses telles que Boucheron, Cartier, Rouvenat et Vever tĂ©moignent de l’évolution des styles et des techniques dans le domaine de la joaillerie.AprĂšs L’art du pastel (2017-2018), Édition limitĂ©e (2021), TrĂ©sors en noir & blanc (2023-2024), le Petit Palais poursuit avec cette exposition la mise en lumiĂšre de son fonds exceptionnel d’arts graphiques.Dessins de bijoux propose aux visiteurs un vĂ©ritable voyage dans un atelier de crĂ©ation, grĂące Ă  un parcours qui se dĂ©ploie en quatre grandes sections.Le visiteur est invitĂ© Ă  plonger dans l’univers imaginaire des dessinateurs de bijoux qui puisent leur inspiration directement de l’observation de la nature mais aussi de recueils d’ornements qui vĂ©hiculent des formes dĂ©coratives issues de diffĂ©rentes Ă©poques et rĂ©gions du monde. Carnets d’esquisses, planches de motifs, livres
 immergent le visiteur dans ce monde foisonnant.L’exposition se veut Ă©galement pĂ©dagogique, offrant un Ă©clairage sur les diffĂ©rentes Ă©tapes de la crĂ©ation d’un bijou : de l’esquisse rapide au dessin final, Ă  l’échelle 1 et mis en couleur. Cette deuxiĂšme section s’attache Ă  prĂ©senter la maniĂšre dont se mĂȘlent rigueur technique et sens artistique dans la conception de ces objets prĂ©cieux. Une sĂ©lection de dessins Ă  la gouache particuliĂšrement sĂ©duisants met en valeur l’Art nouveau et l’Art dĂ©co. Une vidĂ©o rĂ©alisĂ©e Ă  la Haute École de Joaillerie dĂ©voile les gestes prĂ©cis et intemporels des gouacheurs faisant ressortir la beautĂ© et la maĂźtrise de leur savoir-faire.VĂ©ritables oeuvres collectives, les bijoux naissent de la collaboration de nombreux corps de mĂ©tiers : dessinateurs, modeleurs, graveurs, ciseleurs, reperceurs, Ă©mailleurs, joailliers, sertisseurs, enfileurs ou encore polisseurs. La troisiĂšme section Ă©voque cette synergie, en exposant les dessins en regard des bijoux finis dont certains sont issus des collections du Petit Palais comme « Le Pendentif Sycomore » (1910) ou « La Bague insectes » (1903) de Georges Fouquet. Ce dialogue entre le papier et le mĂ©tal rĂ©vĂšle la complexitĂ© du travail de chaque main et la beautĂ© du processus crĂ©atif.[...]
  • 🔊 “Christian Krohg (1852-1925)“ Le peuple du Nord au MusĂ©e d’Orsay, Paris du 25 mars au 27 juillet 2025

    24:56|
    “Christian Krohg (1852-1925)“ Le peuple du Nordau MusĂ©e d’Orsay, Parisdu 25 mars au 27 juillet 2025Entretien avecServane Dargnies-de Vitry, Conservatrice en chef Peinture, musĂ©e d’Orsay, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 24 mars 2025, durĂ©e 24’56.© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/04/04/3606_christian-krohg_musee-d-orsay/CommuniquĂ© de presse Commissariat :Servane Dargnies-de Vitry, Conservatrice en chef Peinture, musĂ©e d’OrsayVibeke Waallann Hansen, Senior curator, Nasjonalmuseet, OsloAprĂšs Edvard Munch. Un poĂšme de vie, d’amour et de mort (2022) et Harriet Backer. La musique des couleurs (2024), le musĂ©e d’Orsay clĂŽt une trilogie consacrĂ©e Ă  l’art norvĂ©gien du tournant du xxe siĂšcle avec l’exposition Christian Krohg. Le Peuple du Nord.Il s’agit de la toute premiĂšre rĂ©trospective de l’artiste en dehors de la Scandinavie, venant Ă  la suite de plusieurs expositions Ă  Oslo et Lillehammer en 2012, puis Ă  Copenhague en 2014. En mettant en lumiĂšre les oeuvres naturalistes et engagĂ©es de Krohg, le musĂ©e offre une nouvelle perspective sur l’art norvĂ©gien de la fin du XIXe et du dĂ©but du XXe siĂšcle. À travers un panorama approfondi du parcours artistique de Krohg, l’exposition s’attache Ă  rĂ©vĂ©ler sa modernitĂ© picturale et son engagement humaniste. BohĂšme et fervent dĂ©fenseur des causes politiques et sociales de son Ă©poque, Krohg, Ă©galement Ă©crivain et journaliste, dĂ©peint avec une profonde empathie la condition du peuple scandinave, le monde du travail, la misĂšre, ainsi que les injustices subies par les femmes.« Le seul peintre capable de descendre de son trĂŽne et d’éprouver de la compassion sincĂšre pour ses modĂšles » Edvard MunchLe parcours de l’exposition met en valeur ses liens picturaux avec les artistes français que Krohg dĂ©couvre lors de ses sĂ©jours parisiens – notamment Gustave Courbet, Edouard Manet et les impressionnistes. Dans sa sĂ©rie des ma rins, poursuivie tout au long de sa vie, comme dans ses scĂšnes de genre ou dans ses portraits, Krohg cherche Ă  donner Ă  ses oeuvres un sentiment d’immĂ©diatetĂ© en utilisant des compositions dĂ©sĂ©quilibrĂ©es, des cadrages audacieux et des postures dynamiques. Son credo, « tout est une question de cadrage », est le fondement d’une recherche artistique d’une grande modernitĂ©. Membre de la bohĂšme provocatrice de Kristiania – l’ancien nom d’Oslo –, Krohg fait polĂ©mique et scandale auprĂšs de la bourgeoisie et des Ă©lites artistiques. Le visiteur dĂ©couvrira dans l’exposition les portraits que l’artiste rĂ©alise des membres de ce milieu bohĂšme et libertaire, ces jeunes artistes, Ă©crivains et intellectuels qui se rĂ©unissent dans les cafĂ©s de la capitale et contestent avec vigueur la structure sociale dominante.Un Zola norvĂ©gien ?En 1886, Krohg publie son roman Albertine, histoire d’une ouvriĂšre violĂ©e devenue prostituĂ©e, roman que la police saisit rapidement au motif qu’il porte atteinte aux bonnes moeurs. MalgrĂ© les controverses, Krohg dĂ©fend sa libertĂ© d’expression contre la censure. Il rĂ©alise alors son tableau le plus important, la grande toile Albertine tirĂ©e de son roman, poussant la provocation jusqu’à engager des prostituĂ©es comme modĂšles. Peu d’oeuvres d’art norvĂ©giennes ont suscitĂ© un dĂ©bat aussi intense, par la mise en lumiĂšre d’une facette particuliĂšrement sombre de la sociĂ©tĂ© norvĂ©gienne. [...]
  • 🔊 “L’expĂ©rience de la nature” Les arts Ă  Prague Ă  la cour de Rodolphe II au Louvre, Paris du 19 mars au 30 juin 2025

    14:04|
    “L’expĂ©rience de la nature”Les arts Ă  Prague Ă  la cour de Rodolphe IIau Louvre, Parisdu 19 mars au 30 juin 2025Entretien avecPhilippe Malgouyres, conservateur gĂ©nĂ©ral, dĂ©partement des Objets d’art – musĂ©e du Louvre,et Olivia Savatier Sjöholm, conservatrice en chef, dĂ©partement des Arts graphiques – musĂ©e du Louvre, commissaires scientifiques de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 18 mars 2025, durĂ©e 14’05,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/25/3605_rodolphe-ii_louvre/CommuniquĂ© de presse Commissariat gĂ©nĂ©ral :Alena VolrĂĄbovĂĄ, directrice de la collection d’estampes et de dessins, NĂĄrodnĂ­ Galerie de Prague,Xavier Salmon, directeur du dĂ©partement des Arts graphiques, musĂ©e du LouvreCommissariat scientifique :Philippe Malgouyres, conservateur gĂ©nĂ©ral, dĂ©partement des Objets d’artOlivia Savatier Sjöholm, conservatrice en chef, dĂ©partement des Arts graphiques, musĂ©e du LouvreGrand protecteur des arts et des sciences, l’empereur Rodolphe II (1552-1612) Ă©tait l’un des souverains europĂ©ens dont l’enthousiasme pour l’étude de la nature Ă©tait le plus vif. Il appela Ă  sa cour des savants et des artistes venus de toute l’Europe, qui travaillĂšrent Ă  proximitĂ© les uns des autres dans l’enceinte du chĂąteau, faisant de Prague un vĂ©ritable laboratoire, un lieu d’expĂ©rimentation, dans un climat propice de tolĂ©rance intellectuelle et religieuse.Dans l’élaboration d’un nouveau rapport Ă  la nature basĂ© sur l’observation, les sciences et les arts s’influencĂšrent mutuellement. Cet aspect novateur de l’art pratiquĂ© Ă  Prague, en relation avec les premiers dĂ©veloppements de la science expĂ©rimentale, permet de repenser le creuset pragois Ă  l’époque de Rodolphe II, moins comme les derniers feux de l’automne de la Renaissance que le bourgeonnement prometteur de la modernitĂ©.OrganisĂ©e en partenariat avec la NĂĄrodni Galerie de Prague, cette exposition rassemble cent Ɠuvres (objets d’art, sculptures, peintures, arts graphiques, instruments scientifiques, manuscrits, imprimĂ©s
) majoritairement exĂ©cutĂ©es Ă  Prague et commandĂ©es ou achetĂ©es par Rodolphe II pour sa Kunstkammer. Elles proviennent essentiellement des collections pragoises et du musĂ©e du Louvre, mais aussi du Kunsthistorisches Museum Ă  Vienne, du Rijksmuseum Ă  Amsterdam, du Kupferstichkabinett de Berlin et de la bibliothĂšque de l’Observatoire Ă  Paris.Dans le domaine des arts, la cour de Prague reste associĂ©e Ă  une forme paroxysmique du maniĂ©risme tardif, avec ses allĂ©gories sophistiquĂ©es, son coloris fantasque et ses canons d’une Ă©lĂ©gance artificielle, dont le pendant historique serait la figure de Rodolphe, empereur esthĂšte et neurasthĂ©nique.L’exposition souhaite mettre en lumiĂšre un autre visage de l’art Ă  la cour de Rodolphe II, moins connu. À cĂŽtĂ© de cette mouvance « maniĂ©riste » existe un second courant, qualifiĂ© de « naturaliste » : celui des peintres de la nature, qu’il s’agisse des paysagistes Roelandt Savery, Peter Stevens et Paulus van Vianen, ou des peintres de fleurs et d’animaux, aussi bien sur parchemin, tels Hans Hoffmann, Daniel Fröschl et Joris Hoefnagel, que sur panneau, comme Savery.[...]
  • 🔊 “Paris noir” Circulations artistiques et luttes anticoloniales 1950 – 2000 au Centre Pompidou, Paris du 19 mars au 30 juin 2025

    32:19|
    “Paris noir” Circulations artistiqueset luttes anticoloniales 1950 – 2000au Centre Pompidou, Parisdu 19 mars au 30 juin 2025Entretien avecAurĂ©lien Bernardet Marie Siguier, attachĂ©.es de conservation, service de la crĂ©ation contemporaine et prospective, MusĂ©e national d’art moderne − Centre Pompidou, commissaires associĂ©.es de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 17 mars 2025, durĂ©e 32’19,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/25/3603_paris-noir_centre-pompidou/CommuniquĂ© de presseCommissariat :Alicia Knock, conservatrice, cheffe du service de la crĂ©ation contemporaine et prospective, MusĂ©e national d’art moderne − Centre Pompidou.Commissaires associĂ©.es : Éva Barois De Caevel, conservatrice, AurĂ©lien Bernard, Laure Chauvelot, et Marie Siguier, attachĂ©.es de conservation, service de la crĂ©ation contemporaine et prospective, MusĂ©e national d’art moderne − Centre Pompidou.De la crĂ©ation de la revue PrĂ©sence africaine Ă  celle de Revue noire, l’exposition « Paris noir » retrace la prĂ©sence et l’influence des artistes noirs en France entre les annĂ©es 1950 et 2000. Elle met en lumiĂšre 150 artistes afro-descendants, de l’Afrique aux AmĂ©riques, dont les Ɠuvres n’ont souvent jamais Ă©tĂ© montrĂ©es en France.« Paris noir » est une plongĂ©e vibrante dans un Paris cosmopolite, lieu de rĂ©sistance et de crĂ©ation, qui a donnĂ© naissance Ă  une grande variĂ©tĂ© de pratiques, allant de la prise de conscience identitaire Ă  la recherche de langages plastiques transculturels. Des abstractions internationales aux abstractions afro-atlantiques, en passant par le surrĂ©alisme et la figuration libre, cette traversĂ©e historique dĂ©voile l’importance des artistes afro-descendants dans la redĂ©finition des modernismes et post-modernismes.Quatre installations produites spĂ©cifiquement pour « Paris noir » par ValĂ©rie John, Nathalie Leroy-FiĂ©vĂ©e, Jay Ramier et Shuck One, rythment le parcours en portant des regards contemporains sur cette mĂ©moire. Au centre de l’exposition, une matrice circulaire reprend le motif de l’Atlantique noir, ocĂ©an devenu disque, mĂ©tonymie de la CaraĂŻbe et du « Tout-Monde », selon la formule du poĂšte martiniquais, Édouard Glissant comme mĂ©taphore de l’espace parisien. Attentive aux circulations, aux rĂ©seaux comme aux liens d’amitiĂ©, l’exposition prend la forme d’une cartographie vivante et souvent inĂ©dite de Paris.Une cartographie artistique transnationaleDĂšs les annĂ©es 1950, des artistes afro-amĂ©ricains et caribĂ©ens explorent Ă  Paris de nouvelles formes d’abstraction (Ed Clark, Beauford Delaney, Guido LlinĂĄs), tandis que des artistes du continent esquissent les premiers modernismes panafricains (Paul Ahyi, Skunder Boghossian, Christian Lattier, Demas Nwoko). De nouveaux mouvements artistiques infusent Ă  Paris, tels que celui du groupe Fwomaje (Martinique) ou le Vohou-vohou (CĂŽte d’Ivoire). L’exposition fait Ă©galement place aux premiĂšres mouvances post-coloniales dans les annĂ©es 1990, marquĂ©es par l’affirmation de la notion de mĂ©tissage en France.Un hommage Ă  la scĂšne afro-descendante Ă  ParisAprĂšs la Seconde Guerre mondiale, Paris devient un centre intellectuel oĂč convergent des figures comme James Baldwin, Suzanne et AimĂ© CĂ©saire ou encore LĂ©opold SĂ©dar Senghor qui y posent les fondations d’un avenir post et dĂ©colonial. L’exposition capte l’effervescence culturelle et politique de cette pĂ©riode, au coeur des luttes pour l’indĂ©pendance et des droits civiques aux États-Unis, en offrant une plongĂ©e unique dans les expressions plastiques de la nĂ©gritude, du panafricanisme et des mouvements transatlantiques.[...]
  • 🔊 “Alberto Giacometti / Petrit Halilaj” Nous construisions un fantastique palais la nuit
 Ă  l’Institut Giacometti, Paris du 14 mars au 8 juin 2025

    26:14|
    “Alberto Giacometti / Petrit Halilaj”Nous construisions un fantastique palais la nuit
à l’Institut Giacometti, Parisdu 14 mars au 8 juin 2025Entretien avec Hugo Daniel, responsable de l’École des ModernitĂ©s, chargĂ© de mission curatoriale, et commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 18 mars 2025, durĂ©e 26’14,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/25/3604_giacometti-halilaj_institut-giacometti/CommuniquĂ© de presseCommissaire :Hugo Daniel, responsable de l’École des ModernitĂ©s, chargĂ© de mission curatorialeL’exposition « Nous construisions un fantastique palais la nuit
 », prĂ©sentĂ©e Ă  l’Institut Giacometti au printemps prochain, met en dialogue les oeuvres et installations originales du plasticien contemporain Petrit Halilaj et un choix d’oeuvres d’Alberto Giacometti. MarquĂ© par son enfance dans un Kosovo en guerre, Petrit Halilaj dĂ©veloppe une pratique oĂč les histoires individuelles et collectives se nouent dans des espaces de libertĂ©, non dĂ©nuĂ©s de jeu et de lĂ©gĂšretĂ©. Le dessin d’enfant nourrit son travail dans lequel il ouvre un horizon onirique, voire magique, Ă  la sculpture ; un espace onirique qui fait Ă©cho Ă  la part de l’enfance souvent discernable dans l’oeuvre de Giacometti.L’expositionPrenant appui sur une pensĂ©e de Giacometti Ă  partir de son oeuvre Le Palais Ă  4h du matin, (1932), le titre et les oeuvres de l’exposition explorent la force des constructions fantasmatiques et fragiles que sont les oeuvres des artistes. Dans une installation originale pensĂ©e par Halilaj, l’exposition tisse un rĂ©seau subtil de lignes entre les oeuvres de Giacometti. RĂȘves, espoirs, mais aussi craintes et peurs s’y lient dans des structures fragiles qui emportent et tĂ©moignent d’une capacitĂ© Ă  communiquer de puissants imaginaires. Face au sentiment d’un monde prĂ©caire, les Ɠuvres d’Halilaj et de Giacometti mobilisent une capacitĂ© salvatrice d’invention.À partir d’un dessin d’enfants copiĂ© par Giacometti, Copie d’aprĂšs des dessins d’enfants faits Ă  la craie sur le trottoir du Boulevard Villemain (1932), qui est prĂ©sentĂ© dans l’exposition, Halilaj a nouĂ© un dialogue subtil et onirique, jouant des passages entre dessin et sculpture avec l’oeuvre de Giacometti, dont il montre des aspects inĂ©dits. Les grands dessins dans l’espace d’Halilaj qui s’appuient sur un palais tant rĂ©el qu’imaginaire, permettent ainsi de dĂ©ployer l’importance du thĂšme de l’enfance dans l’oeuvre de Giacometti. Le parcours de l’exposition explore les collaborations entre les artistes et les enfants dans la crĂ©ation de dessins, les rapports familiaux, la transposition du vocabulaire graphique Ă  la sculpture dans des oeuvres majeures de Giacometti comme La Cage ou Apollon, mais aussi la question de l’échelle dans l’apprĂ©hension du rĂ©el. Depuis la plus petite sculpture de Giacometti, jusqu’aux oeuvres comme Le Couple (1927), les oeuvres de Giacometti se fondent dans un environnement graphique pensĂ© par Halilaj.En prĂšs d’une trentaine d’oeuvres produites spĂ©cifiquement pour l’exposition, Halilaj explore dans le vocabulaire enfantin de ses « Abetare » une forme de dessin dans l’espace qui est devenu un moyen d’expression propre. L’exposition, nourrie du rapport intense d’Halilaj au dessin d’enfant comme tĂ©moignage du monde contemporain, rĂ©vĂšle de maniĂšre inĂ©dite un intĂ©rĂȘt et un usage proche chez Giacometti, dĂ©ployant les thĂšmes riches de l’enfance, du rĂȘve, des associations d’idĂ©es, du rapport Ă  l’émerveillement.
  • 🔊 “L’art est dans la rue“ au MusĂ©e d’Orsay, Paris du 18 mars au 6 juillet 2025

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    “L’art est dans la rue“au MusĂ©e d’Orsay, Parisdu 18 mars au 6 juillet 2025Entretien avecElise Dubreuil, conservatrice en chef Arts dĂ©coratifs, musĂ©e d’Orsay,et Sandrine Maillet, chargĂ©e de la collection d’affiches, dĂ©partement des Estampes et de la photographie, BibliothĂšque nationale de France, co-commissaires scientifiques de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 17 mars 2025, durĂ©e 26’39.© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/20/3602_l-art-est-dans-la-rue_musee-d-orsay/CommuniquĂ© de presseCommissariat gĂ©nĂ©ral :Sylvie Aubenas, conservatrice gĂ©nĂ©rale, directrice du dĂ©partement des Estampes et de la Photographie, BibliothĂšque nationale de FranceChristophe Leribault, prĂ©sident de l’Établissement public du chĂąteau, du musĂ©e et du domaine national de VersaillesCommissariat scientifique :MusĂ©e d’OrsayElise Dubreuil, conservatrice en chef Arts dĂ©coratifs, musĂ©e d’OrsayClĂ©mence Raynaud, conservatrice en chef Architecture, musĂ©e d’OrsayAvec la collaboration de Marie-Liesse Boquien et Claire Guitton, chargĂ©es d’études documentaires, musĂ©e d’OrsayBibliothĂšque nationale de FranceSandrine Maillet, chargĂ©e de la collection d’affiches, dĂ©partement des Estampes et de la photographie, BibliothĂšque nationale de FranceAnne-Marie Sauvage, conservateur gĂ©nĂ©ral de bibliothĂšque honoraire À travers un ensemble exceptionnel de prĂšs de 300 oeuvres, L’art est dans la rue interroge l’essor spectaculaire de l’affiche illustrĂ©e Ă  Paris, dans la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle. Co-organisĂ©e en partenariat avec la BibliothĂšque nationale de France, l’exposition constitue une premiĂšre Ă  cette Ă©chelle. En effet, Ă  Paris, aucune manifestation d’envergure n’a encore Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă  ce phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ© et n’a rĂ©uni autant de rĂ©alisations marquantes des « MaĂźtres de l’affiche ». Bonnard, ChĂ©ret, Grasset, Mucha, Steinlen, Toulouse-Lautrec
 Conçu comme une plongĂ©e saisissante dans l’univers visuel de la ville du XIXe siĂšcle, le parcours retrace l’ñge d’or de l’affiche artistique en analysant les mutations sociales et culturelles qui ont favorisĂ© son dĂ©veloppement, dialoguant avec un ensemble unique d’affiches, peintures, photographies, costumes, sculptures et objets d’art dĂ©coratif qui Ă©voquent l’univers efferves­cent de la rue au tournant du siĂšcle.L’affiche transforme la villePeintures, dessins, estampes et photographies rendent compte de la prolifĂ©ration des images, qui investissent le moindre espace vacant : les murs et les palissades, mais aussi les kiosques, les colonnes Morris, les urinoirs, le mĂ©tropolitain et jusqu’aux ĂȘtres humains eux-mĂȘmes, transformĂ©s en hommes-sandwichs. Ces supports constituent les cimaises d’un nouvel univers visuel, qui cherche Ă  capter le regard des passants. TransformĂ©e par les grands travaux haussmanniens, assainie et Ă©quipĂ©e, la rue « moderne » est aussi l’un des espaces fondamentaux de l’expression politique et des revendications sociales. Dangereux pour le pouvoir en place, ce lieu oĂč se dĂ©ploie la publicitĂ© est pour le critique d’art Roger Marx « la rue toujours animĂ©e, grouillante, oĂč se discute et se prononce le suffrage universel » (Les MaĂźtres de l’Affiche, 1895).[...]
  • 🔊 “Rococo & co” De Nicolas Pineau Ă  Cindy Sherman au MAD, musĂ©e des Arts DĂ©coratifs, Paris du 12 mars au 18 mai 2025

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    “Rococo & co”De Nicolas Pineau Ă  Cindy Shermanau MAD, musĂ©e des Arts DĂ©coratifs, Parisdu 12 mars au 18 mai 2025Entretien avec François Gilles, doctorant et sculpteur, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 11 mars 2025, durĂ©e 26’32,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/20/3601_rococo_musee-des-arts-decoratifs/CommuniquĂ© de presse Commissaires :BĂ©nĂ©dicte Gady, directrice des musĂ©es par intĂ©rim – conservatrice en chef du patrimoine en charge des collections de Dessins, Papiers peints et Photographies au musĂ©e des Arts dĂ©coratifsTurner Edwards, doctorantFrançois Gilles, doctorant et sculpteurLe musĂ©e des Arts dĂ©coratifs propose, du 12 mars au 18 mai 2025, une exposition inĂ©dite consacrĂ©e au style rococo. « Rococo & co. De Nicolas Pineau Ă  Cindy Sherman » explore les Ă©volutions de ce style, de son Ă©mergence au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle jusqu’à ses rĂ©surgences dans le design et la mode contemporaine, en passant par l’Art nouveau et l’art psychĂ©dĂ©lique. PrĂšs de 200 dessins, mobilier, boiseries, objets d’art, luminaires, cĂ©ramiques, et piĂšces de mode dialoguent dans un jeu de courbes et de contre courbes. Nicolas Pineau et Juste AurĂšle Meissonnier cĂŽtoient Louis Majorelle, Jean RoyĂšre, Alessandro Mendini, Mathieu Lehanneur, mais aussi les crĂ©ateurs de mode Tan Giudicelli et Vivienne Westwood, et l’artiste Cindy Sherman. Le commissariat est assurĂ© par BĂ©nĂ©dicte Gady, directrice des musĂ©es par intĂ©rim, Turner Edwards, doctorant, et François Gilles, doctorant et sculpteur.Cette exposition cĂ©lĂšbre la restauration d’un fonds unique au monde de prĂšs de 500 dessins issus de l’atelier du sculpteur Nicolas Pineau (1684-1754), l’un des plus importants propagateurs du style rocaille, que l’Europe adopte sous le nom de rococo. Adepte d’une asymĂ©trie mesurĂ©e et d’un subtil jeu de pleins et de vides, Nicolas Pineau s’illustre dans des domaines variĂ©s : boiserie, sculptures ornementales, architecture, estampe, mobilier ou orfĂšvrerie. La prĂ©sentation de cette figure majeure du rococo se prolonge dans un atelier qui plonge le visiteur au coeur de la fabrique d’une boiserie rocaille. AsymĂ©tries, sinuositĂ©s, rĂȘves de Chine et imaginaires animaliers illustrent les infinies variations du style rococo. Enfin, du XIXe au XXIe siĂšcle, cette esthĂ©tique trouve de nombreux Ă©chos, du nĂ©o-style aux dĂ©tournements les plus inattendus et ludiques.Figure du rococo. Nicolas Pineau, entre Paris et Saint-PĂ©tersbourgD’abord connu pour son Ɠuvre gravĂ©e, Nicolas Pineau est appelĂ© en 1716 en Russie, oĂč il devient premier sculpteur puis premier architecte de Pierre le Grand. Pour le tsar, il dessine de nombreux projets de dĂ©cors, jardins, monuments et Ă©difices, participant activement aux grands chantiers qui transforment Saint PĂ©tersbourg en capitale d’un nouvel empire et Peterhof en une nouvelle Versailles. De retour Ă  Paris en 1728, Pineau souhaite poursuivre sa carriĂšre d’architecte, mais c’est en tant que sculpteur qu’il excelle et se distingue auprĂšs de ses contemporains. Il travaille principalement pour la noblesse parisienne et pour Louis XV, tout en continuant Ă  envoyer ses modĂšles en Allemagne et en Russie, et en maintenant une activitĂ© Ă©ditoriale. Essentiellement constituĂ©e de sculptures de façades et de boiseries, son oeuvre est en grande partie dĂ©truite avec l’avĂšnement du nĂ©o-classicisme. Toutefois, des vestiges subsistent encore aujourd’hui dans les rues du vieux Paris, tĂ©moignant de l’élĂ©gance de son art.[...]