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Choses à Savoir - Culture générale

Pourquoi la Terre est-elle de moins en moins lourde ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la masse de la Terre n’est pas constante. Elle évolue au fil du temps, à cause de plusieurs phénomènes naturels qui provoquent des gains et des pertes de matière. Et selon les scientifiques, le bilan global est négatif : la Terre perd chaque année environ 55 000 tonnes de masse, soit environ 140 tonnes par jour.


Des apports venus de l’espace

Chaque jour, la Terre reçoit des matériaux venus de l’espace, principalement sous forme de météorites, de poussières cosmiques et de micrométéoroïdes. Ce phénomène ajoute environ 100 tonnes de matière par jour, soit environ 36 500 tonnes par an. Ces particules sont si petites qu’elles passent généralement inaperçues, mais leur accumulation est constante.


La dilatation liée au réchauffement

Un autre phénomène, plus discret, est lié au réchauffement climatique. En chauffant, l’atmosphère, les océans et même la croûte terrestre se dilatent légèrement, ce qui augmente très légèrement la masse par l’ajout d’énergie. Cette énergie se convertit en équivalent-masse selon la célèbre équation d’Einstein E=mc2E = mc^2. Cela représenterait environ 160 tonnes supplémentaires par an.


Une réaction nucléaire interne qui consomme de la masse

Au cœur de la Terre, des réactions de désintégration nucléaire naturelle ont lieu en permanence. Elles produisent de l’énergie thermique, notamment dans le manteau, mais au passage, elles consomment un peu de masse. Ce phénomène entraîne une perte estimée à environ 16 tonnes par an. C’est infime, mais c’est un processus permanent.


Des fuites dans l’espace

Le principal facteur de perte de masse, cependant, vient de l’atmosphère terrestre. Certains gaz légers comme l’hélium ou l’hydrogène, une fois suffisamment énergisés par le Soleil, peuvent s’échapper dans l’espace. Ces gaz, les plus légers de tous, atteignent parfois la vitesse de libération de la Terre et ne reviennent jamais. Ce processus fait perdre à la planète environ 96 600 tonnes de matière par an.


Un bilan négatif

En additionnant les apports (+36 660 t/an) et les pertes (-96 616 t/an), on obtient un déficit d’environ 55 000 tonnes par an, soit 140 tonnes par jour. Rapporté aux 6 000 milliards de milliards de tonnes de masse terrestre, c’est négligeable… mais réel. La Terre devient chaque jour un tout petit peu plus légère.

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  • Comment les chars romains ont-ils influencé nos fusées ?

    02:38|
    C’est une histoire fascinante, presque incroyable : le design de nos fusées modernes, celles qui partent aujourd’hui vers la Lune ou Mars, doit en partie… aux chars romains. Ce n’est pas une légende urbaine : c’est une chaîne d’héritages techniques et de contraintes normalisées qui remonte à plus de deux mille ans.Tout commence avec les chars de guerre romains. Leur écartement entre les deux roues — environ 1,435 mètre — n’avait rien d’arbitraire. Cette largeur correspondait à la taille moyenne de deux chevaux attelés côte à côte, plus l’espace nécessaire à leurs sabots et aux roues du char. Ce standard s’impose dans tout l’Empire romain, car les routes pavées étaient creusées de sillons adaptés à cet écartement. Tout véhicule devait donc respecter cette dimension pour ne pas se briser les essieux.Des siècles plus tard, ce même écartement se retrouve dans les charrettes médiévales puis dans les wagons de mine britanniques. Quand les premiers ingénieurs du XIXᵉ siècle conçoivent les locomotives, ils reprennent naturellement les rails existants, eux-mêmes adaptés à la largeur des anciennes charrettes. C’est ainsi que l’écartement standard des chemins de fer modernes — 1,435 mètre, soit exactement celui des chars romains — est né et s’est imposé sur la quasi-totalité du globe.Et voici où cela devient étonnant : lorsque la NASA et les ingénieurs américains développent les premières fusées et les propulseurs des navettes spatiales, ils doivent fabriquer et transporter ces éléments gigantesques depuis leurs usines jusqu’au site de lancement, en l’occurrence le Kennedy Space Center. Or les segments des boosters à poudre de la navette américaine étaient produits dans l’Utah, puis acheminés… par chemin de fer. Les tunnels et wagons utilisés pour ce transport étaient calibrés sur la largeur standard des rails — 1,435 mètre — donc sur la taille des chars romains.Résultat : la taille maximale des propulseurs latéraux (Solid Rocket Boosters) a été partiellement contrainte par cette norme vieille de deux millénaires. Impossible de les élargir sans changer toute la logistique ferroviaire.Autrement dit, une partie du design de nos fusées modernes découle d’un choix pratique fait par des ingénieurs… de l’Antiquité. Ce n’est pas que les Romains ont inventé les fusées, mais que leurs chars ont fixé une mesure devenue universelle. Un simple écartement de roues, dicté par la largeur de deux chevaux, a fini par influencer la conquête spatiale.En somme, nos fusées ne portent pas seulement l’héritage de la science moderne — elles roulent encore, symboliquement, dans les traces des chars de Rome.
  • Pourquoi le simple fait de sotcker du charbon peut être très dangereux ?

    02:07|
    Le charbon, qu’il soit de bois ou de houille, a la particularité d’absorber l’oxygène de l’air et de s’oxyder lentement à sa surface. Cette réaction chimique, appelée oxydation exothermique, dégage de la chaleur. Si le tas de charbon est volumineux et mal ventilé, la chaleur ne peut pas se dissiper. Peu à peu, la température interne monte, jusqu’à atteindre le point où la matière s’enflamme d’elle-même — souvent autour de 150 à 200 °C. C’est ce qu’on appelle l’auto-inflammation.Ce risque augmente avec plusieurs facteurs :La granulométrie : les petits morceaux, voire la poussière de charbon, s’oxydent beaucoup plus vite que les blocs massifs.L’humidité : paradoxalement, un léger taux d’humidité favorise l’oxydation, car l’eau agit comme un catalyseur ; en revanche, un excès d’eau peut ralentir le processus.La compacité du tas : un amas dense limite la circulation d’air, ce qui empêche le refroidissement naturel.La chaleur ambiante : en été ou dans un local mal ventilé, le risque est multiplié.L’auto-échauffement se déroule souvent en plusieurs jours ou semaines, de manière insidieuse. Le charbon semble stable en surface, mais à l’intérieur, la température grimpe progressivement. Lorsque l’air atteint ces zones chaudes par des fissures ou des interstices, il alimente brusquement la combustion : le tas peut alors s’enflammer spontanément, sans aucune étincelle.Les conséquences peuvent être graves : incendies de dépôts, émissions de gaz toxiques (notamment du monoxyde de carbone), voire explosions dans les espaces clos. C’est pourquoi les charbonnages et centrales thermiques ont mis en place des protocoles stricts : stockage en couches minces, contrôle de la température interne, aération permanente, voire inertage à l’azote dans certains cas.Pour les particuliers, la prudence s’impose : il ne faut jamais entasser le charbon en gros tas dans un local fermé. Il est conseillé de le stocker en petites quantités, à l’abri de l’humidité mais dans un espace bien ventilé, et de remuer régulièrement le tas pour éviter l’accumulation de chaleur.En résumé, le charbon, même éteint, n’est pas une matière inerte : son contact prolongé avec l’air suffit, dans certaines conditions, à allumer un feu sans flamme ni étincelle.
  • Pourquoi certains japonais mangent-ils en cachette dans les toilettes ?

    02:13|
    Au Japon, un phénomène surprenant et tristement révélateur s’est répandu depuis plusieurs années : le « benjo-meshi », littéralement « repas de toilettes ». Le terme désigne le fait de s’isoler dans une cabine de WC pour y manger, seul, afin d’éviter d’être vu sans compagnie à la pause déjeuner.Une enquête menée dans les années 2010 par un institut japonais révélait que plus d’un habitant sur dix avait déjà pris un repas ainsi, au moins une fois dans sa vie. Le phénomène touche surtout les adolescents et les étudiants, mais aussi certains salariés. Dans une société où le groupe prime sur l’individu, où l’harmonie sociale et la camaraderie sont perçues comme des valeurs essentielles, manger seul est vécu comme un signe d’échec. À l’école, ne pas être invité à déjeuner avec ses camarades peut être source de honte. Dans les entreprises, cela peut être interprété comme un manque d’intégration.Alors, certains préfèrent disparaître. Les toilettes deviennent un refuge, un lieu d’invisibilité où l’on échappe au regard des autres. Le benjo-meshi n’est donc pas une bizarrerie, mais le symptôme d’une solitude sociale cachée sous la surface d’une société hyperconnectée. Des sociologues japonais soulignent que cette peur de la solitude s’ancre dès l’enfance, dans un système scolaire qui valorise la cohésion et où la marginalisation peut être douloureusement vécue.Sur le plan psychologique, cette pratique interroge. Elle traduit une angoisse d’exclusion si forte qu’elle pousse à adopter un comportement irrationnel : manger dans un lieu insalubre, dans le bruit des chasses d’eau, simplement pour ne pas être vu. Ce repli rappelle d’autres formes de solitude urbaine au Japon, comme les « hikikomori », ces jeunes adultes reclus qui évitent tout contact social.Du point de vue sanitaire, les autorités japonaises déconseillent évidemment cette pratique : les toilettes sont des environnements à haut risque bactérien. Mais le véritable enjeu est ailleurs — il est social. Le benjo-meshi met en lumière une souffrance silencieuse : celle d’une jeunesse qui, malgré la modernité et la densité de ses villes, redoute plus que tout le regard des autres.En somme, ce phénomène étrange révèle un paradoxe poignant : dans une société ultra-connectée et polie, la peur d’être seul reste l’un des plus puissants moteurs du comportement humain.
  • Qu'est-ce que le test de "la chaise bancale" lors de l'entretien d'embauche ?

    02:17|
    Le « test de la chaise bancale » est une épreuve informelle mais redoutée utilisée dans certains entretiens d’embauche pour évaluer la réaction d’un candidat dans une situation d’inconfort. Comme son nom l’indique, il s’agit littéralement d’une chaise instable, dont un pied est légèrement plus court que les autres, ou d’un siège volontairement inconfortable. Le but n’est pas de juger la posture du candidat, mais sa manière de réagir à un désagrément inattendu.Ce test appartient à la catégorie des épreuves de résistance psychologique. Il ne repose pas sur des critères objectifs, mais sur l’observation du comportement. L’employeur ou le recruteur cherche à voir si le candidat garde son calme, s’il tente de réparer la situation, s’il manifeste de la gêne, de l’agacement, ou au contraire de l’humour. En somme, ce n’est pas le confort qui est testé, mais la résilience émotionnelle et la gestion du stress.L’idée est de recréer une mini-crise, un moment de perte de contrôle, dans un contexte où le candidat ne s’y attend pas. Face à cette situation, plusieurs attitudes peuvent apparaître : certains s’enfoncent dans la chaise en serrant les dents, d’autres la réajustent naturellement, d’autres encore signalent poliment le problème. Le recruteur observe alors la spontanéité, la capacité à s’adapter, et surtout la manière dont la personne exprime une gêne. Dans les métiers de relation client, de management ou de vente, cette réaction en dit parfois plus qu’un CV.Ce type de test s’inscrit dans une mouvance plus large d’entretiens “non conventionnels”, popularisés dans les années 2000 par certaines entreprises américaines, comme Google ou Zappos, qui posaient des questions déstabilisantes du type : « Combien de balles de golf peut-on mettre dans un avion ? ». L’objectif est le même : sonder la personnalité, la créativité, et la réaction à l’imprévu.Toutefois, le test de la chaise bancale est controversé. Certains psychologues du travail estiment qu’il ne mesure rien de fiable et peut être perçu comme une forme de manipulation, voire d’humiliation. D’autres rappellent qu’un bon entretien doit mettre le candidat en confiance, non en déséquilibre. Dans les faits, ce genre de test tend à disparaître dans les grands groupes, mais il subsiste parfois dans les petites structures ou les secteurs où la personnalité compte autant que les compétences.En définitive, la « chaise bancale » est moins un test qu’un symbole : celui d’un monde du travail qui, au-delà des diplômes, cherche à jauger l’attitude, la souplesse et la capacité à rester digne, même quand tout vacille — littéralement.
  • Pourquoi Mussolini a-t-il tenté de faire interdire les pâtes en Italie ?

    02:26|
    Oui, c’est vrai : Benito Mussolini, le dictateur fasciste italien, a bien tenté — sans succès — de faire disparaître les pâtes de la table italienne. Derrière cette idée apparemment absurde se cachait un projet politique, idéologique et économique profondément révélateur de son époque.Dans les années 1920 et 1930, Mussolini voulait faire de l’Italie une puissance autosuffisante, libérée de toute dépendance étrangère. Il lance alors ce qu’il appelle la battaglia del grano, la “bataille du blé”. L’objectif : produire suffisamment de céréales sur le sol italien pour nourrir toute la population et ne plus importer de grains, notamment des États-Unis ou de l’Europe de l’Est. Cette campagne nationaliste devient un pilier de la propagande fasciste.Mais un problème se pose rapidement : la production de blé italien, même augmentée, ne suffit pas à couvrir les besoins d’un pays où les pâtes sont un aliment de base. Et la culture du blé, plus exigeante en eau et en terres, concurrence celle des légumes et de l’huile d’olive. Résultat : les ressources s’épuisent, et les prix flambent. Pour résoudre ce paradoxe, le régime décide alors de… dissuader les Italiens de manger des pâtes.Dans les années 1930, certains intellectuels proches du régime, comme le poète Filippo Tommaso Marinetti, chef du mouvement futuriste, publient des textes provocateurs vantant la “cuisine de l’avenir” et dénonçant les pâtes comme un symbole de mollesse et de passéisme. Marinetti écrivait que “le peuple qui mange trop de pâtes devient lent, pessimiste et nostalgique”. Mussolini, séduit par cette rhétorique de virilité et de modernité, soutient l’idée d’un remplacement des pâtes par des plats à base de riz ou de céréales locales, plus conformes à son idéal d’autarcie.Des campagnes officielles encouragent alors les Italiens à consommer du riz de la plaine du Pô, des légumes, ou même du pain. Certains restaurants fascistes retirent temporairement les pâtes de leur menu. Mais la résistance populaire est immédiate. Les Italiens refusent d’abandonner ce plat millénaire, symbole de leur identité et de leur culture. Même les hiérarques du régime continuent d’en manger en privé.Devant cet échec culinaire et politique, Mussolini finit par abandonner la croisade. Les pâtes survivent à la dictature, triomphent de la propagande, et deviennent après-guerre un symbole d’unité nationale. Ironie de l’histoire : l’homme qui voulait forger un “Italien nouveau” s’est heurté à ce qui, encore aujourd’hui, reste l’un des piliers les plus solides de la culture italienne — un bon plat de spaghetti.
  • Quel auteur a inventé plus de 800 mots ?

    02:52|
    Au XVIᵉ siècle, la langue française connaît une véritable explosion de créativité. Et l’un de ses plus grands architectes s’appelle François Rabelais. Médecin, humaniste, moine défroqué et écrivain, Rabelais est l’auteur des célèbres Gargantua et Pantagruel, œuvres truculentes où se mêlent satire, érudition et fantaisie. Mais il est aussi un inventeur de mots hors pair : on estime qu’il aurait créé ou popularisé plus de 800 mots français, dont certains sont encore en usage aujourd’hui.Rabelais faisait partie de cette génération d’humanistes qui, à la Renaissance, voulaient enrichir la langue française pour la hisser au niveau du latin et du grec. Son imagination linguistique servait autant la science que la comédie. Il puisait dans le latin (frugalité, hilarité), le grec (utopie, antiques), mais aussi dans des jeux de mots et inventions pures. Ainsi, il est à l’origine ou à l’origine probable de termes comme “pantagruélique” (démesuré, joyeusement excessif), “gargantuesque” (gigantesque, généreux), “dyspepsie”, “épithète”, ou encore “progression”.Ses créations ne relevaient pas du simple caprice : elles accompagnaient une vision du monde où la langue devait refléter l’abondance du savoir et de la vie. Son style foisonnant, parfois scatologique, associait un vocabulaire érudit à un humour populaire. En mélangeant les registres, Rabelais a donné au français une souplesse et une inventivité nouvelles, ouvrant la voie à des auteurs comme Molière ou Voltaire.Mais la richesse du français ne vient pas seulement de ses mots : elle réside aussi dans ses formes littéraires. Le mot “roman”, par exemple, est lui-même un héritage médiéval fascinant. À l’origine, vers le XIᵉ siècle, romanz désignait simplement la langue romane, c’est-à-dire le vieux français parlé par le peuple, par opposition au latin, réservé à l’Église et aux érudits.Les premiers “romanz” étaient donc des textes écrits en français pour être compris de tous : récits de chevaliers, contes et chansons de geste. Peu à peu, le terme a glissé du langage au genre : un “roman” n’était plus seulement une œuvre en langue vulgaire, mais une fiction narrative en prose.Ainsi, du romanz médiéval au roman moderne, et de Rabelais à nos écrivains contemporains, la langue française s’est construite par invention, audace et plaisir du mot. Entre néologismes savants et détournements populaires, elle reste, comme chez Rabelais, une fête de l’esprit et de la liberté.
  • Comment James Riley a-t-il survécu à l’enfer du Sahara ?

    04:35|
    Pour découvrir tous les épisodes de Survivre:Apple Podcasts:https://podcasts.apple.com/us/podcast/survivre-histoires-vraies/id1849332822Spotify:https://open.spotify.com/show/6m4YqFSEFm6ZWSkqTiOWQRDeezer:https://deezer.com/show/1002349312
  • Faut-il vraiment boire son urine pour survivre ?

    02:17|
    C’est une question souvent posée dans les récits de survie — et la réponse est non, ou seulement dans des conditions extrêmement limitées. Boire son urine peut sembler une solution de dernier recours pour éviter la déshydratation, mais en réalité, c’est une mauvaise idée dans la plupart des situations.1. Ce qu’est vraiment l’urineL’urine est un déchet biologique, produite par les reins pour éliminer les substances que le corps ne peut plus utiliser : sels minéraux en excès, urée, acide urique, ammoniac, toxines, etc. En temps normal, elle contient environ 95 % d’eau, mais aussi 5 % de déchets. Si l’on est déjà déshydraté, ces déchets deviennent plus concentrés, et l’urine devient plus jaune, plus salée, et plus toxique.2. Pourquoi ce n’est pas une bonne idéeBoire son urine revient à réintroduire dans le corps des substances que celui-ci a voulu expulser. Cela force les reins à retravailler ces déchets, ce qui accélère la déshydratation plutôt que de la ralentir. En quelques heures, cela peut provoquer des nausées, des diarrhées et des troubles rénaux, aggravant encore la perte d’eau.En clair : c’est comme tenter d’étancher sa soif avec de l’eau de mer.3. Les rares cas où cela peut s’envisagerCertains manuels de survie ou témoignages d’explorateurs évoquent la possibilité de boire une petite quantité d’urine claire et fraîche, uniquement une fois, et dans les premières heures suivant la perte d’eau, avant que l’organisme ne soit trop déshydraté. Dans ce cas précis, elle est encore relativement diluée. Mais cela reste une solution de dernier recours absolu, uniquement si aucune autre source d’eau — même douteuse — n’est disponible.4. Ce qu’il vaut mieux faireDans une situation de survie, il est bien plus sûr de :Conserver l’urine pour la distiller (en la chauffant pour condenser la vapeur d’eau pure) ;Réduire la transpiration (en restant à l’ombre, en bougeant peu) ;Collecter la rosée ou l’eau de pluie ;Filtrer l’eau sale avec un tissu, du charbon ou des comprimés de purification.En résuméBoire son urine n’hydrate pas, mais empoisonne progressivement l’organisme. L’idée vient surtout de mythes de survie popularisés par la télévision, comme ceux de Bear Grylls. Dans la réalité, le meilleur réflexe reste toujours de préserver l’eau existante, et d’éviter que le corps n’en perde davantage.
  • Pourquoi One Piece est-il le symbole de nombreux manifestants dans le monde ?

    02:33|
    Depuis quelques années, un phénomène surprend les observateurs : dans des manifestations aux quatre coins du monde, des pancartes, drapeaux et costumes inspirés de One Piece apparaissent. Le manga culte d’Eiichirō Oda, publié depuis 1997, est devenu bien plus qu’une œuvre de divertissement : il incarne aujourd’hui un symbole universel de résistance et de liberté.Au cœur de One Piece, on trouve l’histoire de Monkey D. Luffy, un jeune pirate au chapeau de paille qui rêve de trouver le trésor légendaire, le “One Piece”, pour devenir le roi des pirates. Mais ce rêve n’est pas motivé par la cupidité : Luffy cherche avant tout la liberté absolue, dans un monde dominé par un gouvernement mondial autoritaire et corrompu. Cette quête de liberté, associée à un profond rejet de l’injustice, a trouvé un écho dans les mouvements sociaux contemporains.Dans de nombreuses manifestations – à Hong Kong en 2019, en France lors des grèves contre la réforme des retraites, ou encore au Chili et en Iran – le drapeau à tête de mort du chapeau de paille est apparu comme un emblème de résistance populaire. Les manifestants y voient une métaphore claire : comme Luffy et son équipage, ils défient un pouvoir jugé oppressif, au nom de valeurs d’amitié, de solidarité et de courage.Le message de One Piece est d’autant plus puissant qu’il dépasse les frontières culturelles. Eiichirō Oda a toujours ancré son récit dans une critique subtile du pouvoir et de la censure. Dans l’univers du manga, le “Gouvernement mondial” contrôle l’information, efface les pages gênantes de l’Histoire et pourchasse ceux qui osent révéler la vérité — des thèmes qui résonnent fortement dans les sociétés où la liberté d’expression est menacée.De plus, les personnages de One Piece incarnent la diversité et l’inclusion : l’équipage de Luffy réunit des êtres aux origines, races et histoires radicalement différentes, unis par le seul idéal de vivre libres. Cette dimension universelle explique pourquoi le manga touche aussi bien les jeunes manifestants que les militants plus aguerris.En somme, One Piece est devenu un langage commun de la rébellion moderne. Derrière ses pirates colorés, il porte un message profondément humaniste : la liberté ne se quémande pas, elle se conquiert. En brandissant le drapeau de Luffy, les manifestants ne citent pas seulement un héros de fiction — ils rappellent que, face à l’oppression, chacun peut devenir le capitaine de sa propre révolution.