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Choses à Savoir - Culture générale

Dans quel pays un homme sur quatre serait un violeur ?

En 2009, une étude menée par le Conseil de Recherche Médicale d'Afrique du Sud (MRC) a révélé que plus d'un quart des hommes sud-africains interrogés ont admis avoir commis un viol. Cette enquête, dirigée par la professeure Rachel Jewkes, a porté sur un échantillon représentatif de 1 738 hommes des provinces du Cap-Oriental et du KwaZulu-Natal.


Principaux résultats de l'étude :

27,6 % des hommes interrogés ont reconnu avoir violé une femme ou une fille.

Parmi eux, 23,2 % ont déclaré avoir violé deux ou trois femmes, 8,4 % entre quatre et cinq, 7,1 % entre six et dix, et 7,7 % plus de dix femmes ou filles.

46,5 % des auteurs de viols ont commis leur premier acte entre 15 et 19 ans, et 9,8 % avant l'âge de 10 ans.

Ces chiffres alarmants mettent en lumière une culture de la violence sexuelle profondément enracinée en Afrique du Sud. Les raisons évoquées par les auteurs incluent la recherche de "plaisir", l'ennui, la pression des pairs et des notions de punition envers les femmes.


Facteurs contribuant à cette situation :

Normes culturelles et sociales : Des idées de masculinité basées sur la hiérarchie de genre et le sentiment d'un droit sexuel des hommes sont répandues.

Inégalités socio-économiques : Les disparités économiques et le chômage élevé exacerbent les tensions et la violence.

Héritage de l'apartheid : La période de l'apartheid a laissé une société fragmentée avec des structures familiales déstabilisées et une méfiance envers les institutions.


Conséquences sur la santé publique :

L'étude a également établi un lien entre la violence sexuelle et la prévalence du VIH. Les hommes violents envers leurs partenaires sont deux fois plus susceptibles d'être séropositifs. De plus, une femme violée par un homme de plus de 25 ans a une chance sur quatre que son agresseur soit porteur du VIH.


Réactions et mesures prises :

Face à ces révélations, des organisations locales et internationales ont intensifié leurs efforts pour lutter contre la violence sexuelle en Afrique du Sud. Des campagnes de sensibilisation ont été lancées pour remettre en question les normes de genre toxiques et promouvoir des relations égalitaires. Cependant, malgré des lois progressistes, leur application reste insuffisante, et la culture de l'impunité persiste.


Conclusion :

Les résultats de l'étude du MRC ont mis en évidence l'ampleur de la crise de la violence sexuelle en Afrique du Sud. Ils soulignent la nécessité d'une approche multidimensionnelle, combinant des réformes législatives, des programmes éducatifs et des initiatives communautaires pour transformer les attitudes et réduire la prévalence du viol dans le pays.

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    RediffusionDès la fin du XIXe siècle, des scientifiques ont observé un curieux phénomène, baptisé l'effet "retour du soldat". Il se traduit par des naissances plus nombreuses de garçons après une guerre.Ce qui a notamment été observé à l'issue des deux conflits mondiaux. Plusieurs hypothèses ont été échafaudées pour tenter d'expliquer ce curieux phénomène démographique.Certains scientifiques ont pensé que cet effet "retour du soldat" marquait tout simplement un retour à l'équilibre entre les sexes après les pertes masculines occasionnées par la guerre.Ils soulignent également que l'environnement dans lequel vivent les futures mères peut influer sur le sexe de l'enfant à naître. Ainsi, pour des raisons liées à la production hormonale et à la composition même du fœtus, les périodes troublées, comme les conflits, seraient moins favorables à la naissance de garçons. De ce fait, les périodes d'après-guerre marqueraient le retour à l'équilibre déjà évoqué.D'autres ont souligné l'écart entre la santé souvent défaillante des soldats rescapés des combats et le meilleur état physique de leurs partenaires.Par ailleurs, un psychologue japonais a également insisté sur une forme de sélection naturelle qui aurait tendance à se manifester durant une guerre.Il considère en effet que les soldats les mieux armés pour survivre à la guerre sont, dans l'ensemble, plus grands que leurs condisciples. Ses travaux l'ont amené à remarquer une différence de taille significative entre les combattants survivants et leurs camarades morts au combat.Et, selon ce scientifique, ces pères plus grands auront tendance à engendrer plus de garçons que de filles. Une autre psychologue estime que ce nombre plus élevé de naissances masculines s'explique surtout par une modification hormonale de femmes souvent amenées à exercer, durant une guerre, des rôles réservés d'habitude aux hommes.S'il se poursuivait trop longtemps, cet effet "retour du soldat" pourrait-il encore modifier le sex-ratio qui, à la naissance, est déjà favorable aux garçons, avec 105 naissances en moyenne, contre 100 naissances de filles ? Un écart toutefois compensé, notamment, par une mortalité infantile légèrement supérieure chez les garçons.