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Choses à Savoir TECH VERTE
Jeff Bezos soutient discrètement une start-up de véhicules électriques ?
Dans l’univers des start-up automobiles, une petite nouvelle fait beaucoup parler d’elle : Slate Auto, basée dans le Michigan. Et ce n’est pas seulement pour son pick-up électrique à 25 000 dollars. C’est surtout parce qu’en coulisse, on retrouve des figures bien connues de l’empire Amazon. Premier indice : Bezos Expeditions, le family office du fondateur d’Amazon, fait partie des investisseurs clés. Sa dirigeante, Melinda Lewison, siège même au conseil d’administration de Slate Auto. Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.
L’histoire de la start-up débute en 2022, dans les murs de Re:Build Manufacturing, une entreprise cofondée par Jeff Wilke, ex-n°2 d’Amazon. À ses côtés dans cette aventure, Wei Gao, ancien VP du groupe, et Diego Piacentini, un autre vétéran d’Amazon aujourd’hui reconverti en investisseur. Le lien avec le géant de Seattle semble donc évident. Mais Slate Auto entend tracer sa propre route, loin du modèle Tesla. Son ambition ? Un pick-up électrique bon marché, proposé à 25 000 dollars, mais avec une stratégie bien huilée : celle de la personnalisation. À la manière de Jeep ou Harley-Davidson, la start-up veut miser sur les accessoires et l’univers lifestyle pour générer des marges. Leur slogan ? “We built it. You make it.” — “On l’a fabriqué, à vous d’en faire votre véhicule.”
Aux commandes : Christine Barman, ex-dirigeante de Chrysler, entourée de pointures venues de Ford, GM, Stellantis ou encore Rivian — une autre entreprise dans laquelle Amazon a aussi misé. La production n’est pas encore lancée, mais la campagne de recrutement est en cours, et les premiers modèles sont attendus pour 2026. Un prototype aurait d’ailleurs été aperçu à Los Angeles, selon un utilisateur de Reddit, probablement présenté à des investisseurs. Slate Auto n’a pas encore démarré, mais elle roule déjà dans la bonne direction.
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Deepseek et ChatGPT explosent leur empreinte écologique ?
02:14|C’est l’envers du décor d’une révolution numérique en marche. Alors que l’intelligence artificielle s’impose dans nos vies quotidiennes, son coût environnemental devient impossible à ignorer. D’après une étude publiée lundi par Greenly, spécialiste de la comptabilité carbone, les IA de dernière génération, ChatGPT en tête, consomment des quantités d’énergie vertigineuses. Le modèle GPT-4, développé par OpenAI, impressionne par ses capacités... mais inquiète par son empreinte. Avec 1 800 milliards de paramètres, soit dix fois plus que son prédécesseur, GPT-4 aurait multiplié par 20 sa consommation énergétique. Résultat : générer un million d’e-mails par mois à l’aide de l’outil produirait 7 138 tonnes de CO₂ par an, soit 4 300 allers-retours Paris-New York.Et ce n’est pas fini. D’après une étude de l’université Carnegie Mellon et de Hugging Face, chaque requête textuelle en IA consomme l’équivalent de 16 % d’une charge de smartphone. Pour une entreprise générant un million de réponses par mois, cela représente 514 tonnes de CO₂e par an. Les outils d’images, comme DALL-E, sont encore plus gourmands : une seule image générée équivaut à 60 fois plus d’émissions carbone qu’un texte, mobilisant 3,5 litres d’eau et l’énergie d’une recharge complète de smartphone.Mais une alternative pourrait émerger. Le modèle chinois DeepSeek propose une approche dite Mixture-of-Experts, qui active uniquement les sous-modèles nécessaires à chaque tâche. Résultat : une efficacité énergétique impressionnante. Son entraînement n’aurait requis que 2 000 puces NVIDIA H800, contre 25 000 pour GPT-4, selon les estimations. Un gain notable, certes, mais pas suffisant pour apaiser toutes les inquiétudes. Alexis Normand, PDG de Greenly, s’interroge :« Les géants de l’IA vont-ils enfin privilégier la sobriété, ou continuer à foncer sur la voie de la surenchère énergétique ? »Une question cruciale, alors que l’intelligence artificielle se place désormais au carrefour de la technologie et de l’écologie.La roche volcanique pour stocker le carbone ?
01:51|C’est une victoire éclatante pour Mati Carbon : l’entreprise vient de décrocher le grand prix du concours Xprize Carbon Removal, empochant 50 millions de dollars, grâce au soutien de la fondation d’Elon Musk. Mais que fait donc cette société pour séduire les experts du climat et de l’innovation ? Elle transforme… des roches en pièges à carbone.Le principe est aussi ingénieux que naturel : certaines roches, comme le basalte, ont la capacité de capturer le dioxyde de carbone présent dans l’air quand la pluie les traverse. Pour accélérer ce processus, Mati broie ces roches, augmentant leur surface de contact. Résultat : le carbone se fixe plus facilement et plus rapidement, formant des minéraux stables. Cette poussière de basalte est ensuite répandue sur les champs agricoles. Elle capte le carbone émis par les pratiques agricoles ou les industries, tout en fertilisant le sol. Une solution doublement bénéfique : bon pour la planète, bon pour les récoltes.Les résultats sont impressionnants : selon Mati, les rendements augmentent jusqu’à 25 % en moyenne, et jusqu’à 70 % dans des zones dégradées, comme en Zambie, Tanzanie ou Inde. L'entreprise, qui distribue gratuitement son basalte aux agriculteurs, vise désormais 200 millions d’exploitations agricoles à travers le monde. Plus encore, Mati propose sa technologie en licence libre, à condition que les profits soient partagés avec les agriculteurs. Une initiative qui combine écologie, solidarité et efficacité.La biomasse va changer la lutte contre le dérèglement du climat ?
02:06|La fusée européenne Vega-C a décollé du Centre spatial guyanais, emportant avec elle un passager au rôle capital : le satellite Biomass. Mission réussie : une heure après le lancement, l’engin est parfaitement installé en orbite polaire, ses panneaux solaires déployés et ses premiers signaux reçus par les équipes de l’Agence spatiale européenne (ESA). Mais que vient faire Biomass à 660 kilomètres d’altitude ? Son objectif est simple et ambitieux : mesurer avec précision la quantité de carbone stockée dans la végétation terrestre. Un enjeu crucial dans la compréhension du réchauffement climatique, car si l’on sait que les forêts absorbent le CO₂ grâce à la photosynthèse, on ignore encore combien de carbone elles peuvent réellement retenir.La tâche est complexe : 75 % du carbone est stocké dans les troncs et les branches, mais les satellites optiques ne voient que la surface de la canopée. Et dans les forêts tropicales, majoritaires sur Terre, les feuilles ne tombent pas en hiver, comme dans les forêts tempérées. Il faut donc une autre technologie. C’est là que Biomass innove : il embarque un radar en bande P, capable de traverser la canopée pour sonder l’intérieur des forêts. Ce radar envoie un signal réfléchi par un réflecteur de 12 mètres de diamètre, déployé au bout d’un bras robotique. L’écho renvoyé permet une cartographie 3D par tranches de 10 mètres, révélant la structure et la densité de la végétation.Il faudra six mois de calibration avant que Biomass soit pleinement opérationnel pour une mission prévue sur plus de cinq ans. Ce satellite s’inscrit dans le programme Earth Explorers de l’ESA, aux côtés d’EarthCare, lancé l’an dernier pour l’étude des nuages, et de Flex, attendu en 2026 pour scruter la photosynthèse. Alors que les États-Unis réduisent leurs efforts climatiques, l’Europe s’impose comme un pilier scientifique de la planète. Biomass n’est pas seulement un satellite, c’est un œil dans le ciel pour mieux préserver la Terre.2024 a battu des records de rejet de CO2 ?
03:45|En 2024, l’atmosphère terrestre a franchi un nouveau seuil alarmant. Selon les dernières données de la NOAA, la concentration de dioxyde de carbone (CO₂) a atteint un record historique, battant les précédents sommets des années 2010 et de 2023. Mais cette fois, l’ampleur du saut laisse les scientifiques perplexes. En moyenne, ces vingt dernières années, l’augmentation annuelle tournait autour de 1 à 2 ppm (parties par million). En 2024, ce chiffre explose à 3,75 ppm. Une envolée qui dépasse largement les tendances habituelles — une anomalie, selon les mots mêmes de la NOAA. Certes, les énergies fossiles continuent de peser lourd : charbon et pétrole restent des piliers de notre économie. Mais paradoxalement, même si les énergies renouvelables progressent, elles ne remplacent pas les énergies carbonées, elles s’y ajoutent. Résultat : les émissions de CO₂ continuent d’augmenter.Autre facteur évoqué : El Niño, ce phénomène climatique naturel qui réchauffe temporairement certaines régions du globe. Il favorise sécheresses et incendies, augmentant mécaniquement les émissions. Pourtant, l’épisode El Niño de 2024 n’était pas exceptionnel, et des événements plus intenses par le passé n’avaient pas provoqué un tel bond. Alors, que se passe-t-il ? Les océans, principaux puits de carbone, semblent stables, selon les chercheurs de Berkeley Earth. En revanche, les terres, elles, jouent un rôle clé. Les forêts et zones humides, censées absorber une bonne partie du CO₂, n’y arrivent plus. En 2024, leur capacité d’absorption a été la plus faible depuis 1998. Déforestation, sécheresses, ravageurs… la nature s’épuise. Cette perte d’efficacité des puits terrestres inquiète : moins de séquestration, plus de CO₂ dans l’air, même si les émissions stagnent. Et certains scientifiques n’excluent pas un facteur encore inconnu qui amplifierait cette dynamique.Alors, un espoir ? Michael Mann, climatologue réputé, veut y croire. Il évoque une possible stabilisation des émissions, notamment grâce à la Chine, qui accélère sa transition énergétique. Mais même un plateau d’émissions ne suffira pas à faire redescendre rapidement la concentration de CO₂. Une chose est sûre : le réchauffement climatique ne prend pas de pause. Et 2024 nous rappelle, une fois encore, que l’urgence ne cesse de grandir.Les « sols lumineux » vont sauver la planète ?
01:51|C’est une petite révolution venue tout droit des laboratoires du MIT : des bactéries génétiquement modifiées capables de briller à distance pour signaler la présence de substances spécifiques. Polluants, nutriments, agents pathogènes… Autant d’éléments que ces micro-organismes peuvent détecter, et désormais signaler sans passer par le microscope.Jusqu’ici, l’observation de bactéries modifiées nécessitait une analyse de laboratoire. Mais l’équipe du professeur Christopher Voigt, directeur du département de génie biologique au MIT, a mis au point un système inédit : les bactéries émettent un pigment lumineux lorsqu’elles captent une substance ciblée. Ce signal, invisible à l’œil nu, peut être repéré jusqu’à 90 mètres grâce à des caméras hyperspectrales.Mieux encore : ces caméras peuvent mesurer précisément la quantité de lumière émise pour chaque couleur. Résultat, on peut identifier plusieurs facteurs chimiques simultanément, et surtout à distance. Pour Christopher Voigt, c’est « une nouvelle façon d’extraire les informations de la cellule ». Une technologie prometteuse, notamment pour l’agriculture. Demain, des drones ou satellites pourraient survoler les champs et détecter en temps réel la présence de pathogènes ou de carences. Reste une question cruciale : quelle sécurité pour l’environnement et la santé humaine ? Ces bactéries sont génétiquement modifiées. Leur utilisation à grande échelle devra donc être encadrée avec prudence.D'énormes quantités de métaux précieux venues d'un "magnétar" ?
02:46|Et si l’or de votre alliance ne venait pas d’une collision d’étoiles, mais d’une éruption cosmique vieille de 20 ans ? Retour sur une découverte qui bouscule notre compréhension de la fabrication des métaux lourds dans l’Univers. En 2004, un sursaut de rayons gamma avait été repéré dans la Voie lactée. Son origine ? Un magnétar, étoile à neutrons au champ magnétique surpuissant. À l’époque, l’événement intrigue déjà : cette étoile dégage plus d’énergie en quelques secondes que notre Soleil en un million d’années. Mais c’est un signal secondaire, détecté dix minutes plus tard, qui attire aujourd’hui l’attention.À la lumière de nouveaux modèles, des astrophysiciens ont revisité ces données. Et ce qu’ils ont trouvé est stupéfiant : ce signal correspond parfaitement à un phénomène appelé le processus r, une série de réactions nucléaires à l’origine… des éléments les plus lourds du tableau périodique. En clair, or, platine ou argent pourraient bien être issus, en partie, d’explosions de magnétars. Jusqu’ici, on pensait que seuls les chocs entre étoiles à neutrons produisaient ces éléments. Mais ces événements sont trop rares et trop tardifs pour expliquer la présence d’or dans certaines étoiles très anciennes. Il fallait donc une autre source. L’éruption de 2004 pourrait être cette pièce manquante du puzzle.Pour Anirudh Patel, astronome à Columbia et auteur de l’étude, c’est un coup de théâtre : « Jamais on n’aurait cru que les données de 2004 colleraient aussi bien avec nos modèles récents ». Son équipe parle d’un tournant majeur. Désormais, les chercheurs vont scruter le ciel autrement. Les magnétars, longtemps en marge, entrent sur le devant de la scène cosmique. Prochain objectif : détecter, lors d'une future éruption, des traces directes d’éléments chimiques. Comme le résume le physicien Charles Horowitz : « C’est peut-être notre meilleure chance d’observer la création de matière précieuse en direct ». Alors non, vous n’aurez pas besoin d’une combinaison spatiale pour aller chercher de l’or dans l’espace. Mais désormais, vous saurez que l’éclat d’un bijou pourrait bien venir du souffle incandescent d’une étoile lointaine.Une expédition française part pour 20 ans au Pôle Nord ?
02:16|C’est une embarcation pas comme les autres, un laboratoire flottant tout droit sorti d’un film de science-fiction. Ce 24 avril à Lorient, la fondation Tara Océan a inauguré la Tara Polar Station, un nouveau navire taillé pour une mission aussi scientifique que symbolique : explorer l’Arctique, cet avant-poste de la crise climatique mondiale. Parrain de ce bijou technologique ? Thomas Pesquet, qui souligne avec malice : « On a mené plus d’expéditions dans l’espace que dans l’océan Arctique ».Et pour cause : seules quatre grandes missions scientifiques ont, jusqu’ici, traversé ces étendues glacées. La Tara Polar Station entend combler ce retard. Ce navire de 26 mètres de long sur 16 de large, à la silhouette d’ovni flottant, partira dès 2026 pour une série de dix missions jusqu’en 2046, avec un objectif : dériver au gré de la banquise pour mieux en comprendre les secrets. 90 % du temps, le navire sera volontairement piégé par les glaces, avançant lentement — environ dix kilomètres par jour — sans moteur, pour limiter son impact environnemental. Cette dérive contrôlée permettra aux scientifiques d’accéder à des zones jusqu’ici inexplorées.À son bord : six laboratoires ultra-équipés pour étudier l’air, la glace, l’océan, les organismes vivants et leurs mécanismes d’adaptation face à un dérèglement climatique quatre à cinq fois plus rapide dans l’Arctique qu’ailleurs. L’équipage, composé de 12 à 18 personnes selon les saisons, comptera climatologues, biologistes, glaciologues, médecins, artistes ou encore journalistes. Premier test en juin 2025 vers le Svalbard, au nord de la Norvège, avant la grande expédition en août 2026, qui marquera le véritable départ de cette odyssée polaire. Objectif : mieux comprendre la fonte de la banquise, la pollution arctique et l’adaptation des formes de vie dans ces conditions extrêmes. La Tara Polar Station n’est pas seulement un bateau. C’est un signal fort, un symbole d’espoir scientifique dans un monde en pleine mutation. Une vigie flottante au cœur de la glace, pour mieux anticiper l’avenir de notre planète.Les cartes grises pour voiture électriques sont désormais payantes ?
02:22|C’est la fin d’un privilège pour les automobilistes "verts". À partir du 1er mai 2025, la gratuité de la carte grise pour les véhicules électriques ne sera plus garantie partout en France. Jusqu’ici exonérés de la taxe régionale d’immatriculation, ces véhicules vont désormais pouvoir être taxés comme les thermiques, une décision issue de la dernière loi de finances.Ce changement s’explique par un transfert de compétence vers les régions, désormais libres de fixer leurs tarifs. Résultat : à l’exception des Hauts-de-France, toutes les régions devraient introduire une taxe qui dépendra de la puissance administrative du véhicule, pouvant grimper jusqu’à 750 euros. Une addition salée pour les acheteurs, déjà confrontés à des prix d’achat souvent supérieurs à ceux des modèles thermiques. Jean-Pierre Bataille, député du Nord et rapporteur budgétaire, déplore une décision « cynique ». Il pointe du doigt un gouvernement qui réduit les dotations publiques tout en incitant les régions à taxer des véhicules pourtant plus écologiques. Objectif : compenser la baisse des transferts financiers de l’État, notamment sur la part de TVA.Seule la région Hauts-de-France fait figure d’exception. Son président, Xavier Bertrand, a choisi de maintenir la gratuité, afin de soutenir la filière des batteries électriques implantée à Douai et Dunkerque. Une manière aussi de préserver l’attractivité du territoire, notamment auprès des professionnels de la location. Pour les autres régions, un simulateur en ligne permet d’estimer le coût de cette nouvelle taxe. Et si certains experts, comme Flavien Neuvy de l’Observatoire Cetelem, estiment que la fin progressive des aides est normale avec la maturité du marché, le calendrier pourrait freiner la demande, dans un contexte de transition énergétique encore fragile.L’IA visé par une agence américaine à cause des soucis écologiques ?
02:14|L'intelligence artificielle avance à toute vitesse, mais la capacité des institutions à suivre le rythme reste limitée. Le Government Accountability Office (GAO), l’organisme chargé de conseiller le Congrès américain, vient de publier un rapport alarmant : nous manquons d’informations critiques pour mesurer l'impact réel de l’IA générative.Alors que l'administration Trump pousse activement pour l'intégration de l'IA dans le secteur public, le GAO tire la sonnette d'alarme. Aujourd’hui, personne ne sait précisément combien d’énergie consomment ces IA, ni la quantité réelle de carbone qu’elles émettent. Pire encore, les grands acteurs du secteur, comme OpenAI ou Anthropic, communiquent très peu de données sur la consommation de leurs modèles. Résultat : il est presque impossible pour les chercheurs d’évaluer sérieusement l’empreinte écologique de ces technologies. Le rapport pointe également un sujet largement ignoré : la consommation d'eau. Le refroidissement des centres de données, nécessaires pour faire tourner l'IA, pourrait exacerber les pénuries dans certaines régions déjà fragilisées. Pourtant, là aussi, les informations fiables manquent cruellement.Mais l'inquiétude ne s’arrête pas à l’environnement. Sur le plan humain, le GAO souligne des risques encore mal évalués : pertes d’emplois, manipulation de l’information, atteintes à la vie privée, menaces pour la cybersécurité… Autant de dérives potentielles, amplifiées par le manque de transparence des développeurs. Le GAO avertit : si les algorithmes opaques décident demain de l'accès à l'emploi, aux soins ou aux crédits, les inégalités pourraient se creuser sur plusieurs générations. Et dans un contexte politique peu favorable – rappelons que l'administration actuelle a levé plusieurs garde-fous hérités du passé – les États-Unis n'ont pas signé les récents accords internationaux sur une IA plus éthique. Le message est clair : sans davantage de recherches indépendantes et sans obligations de transparence plus strictes, l'IA pourrait laisser derrière elle une empreinte bien plus lourde qu’on ne l’imagine.