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Choses à Savoir SANTE

Pourquoi les doigts ne contiennent-ils aucun muscle ?

Rediffusion


Savez-vous que les doigts sont dépourvus de muscles ? Leur remarquable agilité et flexibilité découle en fait d’une structure anatomique sophistiquée qui débute au niveau de l’avant-bras et se poursuit dans la main. Voici comment nos doigts peuvent réaliser des mouvements très variés sans posséder la moindre fibre musculaire.

L’anatomie des mains et des doigts

Composée de 27 os, de multiples articulations, de tendons et de ligaments, la main humaine est une structure des plus complexe. Elle comprend 5 métacarpiens, des os qui forment le corps de la main, et des phalanges qui en constituent les doigts. Ces os sont reliés entre eux par des articulations qui assurent leur mobilité, et par des ligaments qui fournissent la stabilité.

Les doigts ne contiennent pas de muscles à proprement parler. Les muscles qui dirigent nos mouvements digitaux se situent sur la paume de la main et dans l’avant-bras. Ils se divisent en deux catégories.

Les muscles extrinsèques prennent naissance dans l’avant-bras et s’étendent vers les doigts via de longs tendons pour exécuter les mouvements majeurs.

Les muscles intrinsèques, localisés dans la main, sont responsables des ajustements fins et de la précision des mouvements.

Tout l’intérêt de cette conception anatomique est de permettre une grande liberté de mouvement aux doigts sans les encombrer de tissu musculaire, ce qui optimise la dextérité et la précision.

Le rôle des muscles en détail

Comment nos doigts se meuvent-ils sans muscles ? Pour les mouvements de flexion et d’extension assez simples, ce sont les tendons des muscles extrinsèques qui régissent l’action des doigts. L’origine de ces actions remonte donc à l’avant-bras, là où sont situés ces muscles.

Pour les mouvements très précis, les doigts font appel aux muscles intrinsèques, nichés dans la main. Ils comprennent notamment les muscles interosseux et les muscles lombricaux. Ces muscles plus petits contribuent à la force de pincement et de préhension, facilitant les opérations d’écriture ou de manipulation d’outils.

Le mécanisme du mouvement des doigts

Pour mieux comprendre ce phénomène, imaginez que les doigts sont retenus à l’avant-bras et à la paume par des cordes, qui sont les tendons. Lorsque les muscles se contractent, ils transmettent la force requise aux doigts en tirant sur les tendons, un peu comme l’on pourrait manipuler un pantin. Cette image illustre toute la complexité de la structure de la main : chaque mouvement des doigts résulte d’une coordination fine entre tous les muscles responsables, à la fois intrinsèques et extrinsèques.

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  • Quels sont les mécanismes qui se cachent derrière un sourire ?

    02:54|
    Rediffusion - Dessinant une courbe caractéristique sur le visage, le sourire constitue un langage universel chez l’être humain. Ce geste, qui peut être ou non spontané, tisse des liens invisibles entre les personnes. Quels sont les fondations anatomiques et les déclencheurs psychologiques de ce mécanisme ?Bases anatomiques du sourireLa production d’un sourire repose sur un véritable ballet des muscles faciaux. Ces derniers se coordonnent sous la baguette du chef d’orchestre qu’est notre système nerveux. Celui-ci va faire intervenir le muscle zygomatique majeur, qui tire les coins de la bouche vers le haut. Il stimule aussi le muscle orbiculaire des lèvres, qui entoure et modèle les lèvres.Le système nerveux, situé dans le cerveau, envoie des instructions aux neurones moteurs. Ces messagers rapides relaient les ordres aux muscles du visage concernés. L’interaction entre les neurones moteurs et les signaux transmis s’avère essentielle pour transformer l’émotion intérieure en expression extérieure visible et communicative.Les déclencheurs psychologiquesC’est principalement en réaction aux émotions positives que le système nerveux commande le sourire. La joie, l’amusement et le contentement déclenchent une apparition automatique du sourire, difficile à camoufler ou à retenir. D’ailleurs, la connexion bidirectionnelle entre les émotions et le sourire est si profonde qu’il suffit parfois de sourire pour inviter l’esprit à ressentir un bonheur accru.Le sourire ne se limite cependant pas à exprimer notre joie personnelle. Il constitue aussi un outil vital dans notre arsenal de communication non verbale. Le sourire social représente ainsi un pilier dans les interactions humaines pour exprimer la politesse, renforcer l’affiliation avec autrui ou apaiser une situation tendue. Ce type de sourire varie selon les codes culturels.En France, par exemple, le sourire est fréquemment échangé comme signe de courtoisie alors qu’en Norvège, sourire à un inconnu peut être interprété comme un signe de folie ou de malveillance. Au Japon, le sourire est parfois associé à la fourberie, voire à la corruption alors qu’il est signe d’ouverture aux États-Unis.Les effets du sourireLorsque nous sourions, notre corps libère des endorphines. Ces hormones dites du bonheur améliorent l’humeur et réduisent le stress. IL s’agit d’une réaction chimique naturelle qui suggère que le sourire pourrait être une stratégie simple mais efficace pour augmenter le bien-être général.Le propos doit être cependant nuancé. Le sourire ne reflète pas toujours un sentiment de joie interne. Le sourire forcé, par exemple, masque des sentiments de tristesse ou de malaise et produit des effets contradictoires sur le corps. La dissonance émotionnelle ressentie engendre alors confusion et épuisement mental.Pour finir, la recherche a montré qu’un sourire contribue à améliorer la confiance et la coopération. C’est un outil très utilisé en négociation, car il procure un sentiment de fiabilité à l’interlocuteur.
  • Comment le corps réagit lors d'une grève de la faim ?

    02:39|
    Rediffusion Récemment, un médecin français a entamé une grève de la faim pour protester contre les contrôles qu’il subissait de la part des organismes de santé. Cette pratique a notamment été popularisée par Gandhi comme méthode d’opposition non violente. Passons en revue les mécanismes qui se mettent en œuvre dans le corps lorsqu’une personne cesse volontairement de s’alimenter.Les premiers joursPendant les 24 à 72 premières heures de jeûne, le corps utilise toutes ses réserves de glucose. Stockées dans le foie sous forme de glycogène, elles fournissent l’énergie nécessaire aux cellules pour le fonctionnement du métabolisme de base. La sensation de faim est souvent intense durant cette période, avec des symptômes physiologiques tels que la faiblesse, les maux de tête et les vertiges.Adaptation métaboliqueLorsque les réserves de glycogène sont épuisées, après quelques jours, le corps doit trouver une autre source d’énergie. Il entre en phase d’adaptation métabolique. Les graisses stockées sont converties en acides gras et en corps cétoniques, lesquels fournissent de l’énergie. Cette transition vers l’état de cétose caractérise l’adaptation du corps au jeûne. Le foie doit travailler activement pour transformer les acides gras en molécules alternatives au glucose, capables de subvenir aux besoins cellulaires.La cétose apparait avec la baisse de la faim. La personne se sent parfois très bien mentalement, et certains pratiquants évoquent même une clarté intellectuelle significative qui leur permet de se concentrer davantage.Les effets de la grève de la faim sur la santéLa perte de poids notable est l’un des signes les plus flagrants de l’effet du jeûne. En général, la pression artérielle baisse à cause de la réduction du volume sanguin et des changements de régulation du sodium dans le corps. Les fonctions des reins et du foie sont fortement sollicitées, car elles doivent éliminer tous les produits de dégradation résultant du jeûne.Après les premiers temps de clarté mentale, le gréviste connait des états de confusion. Il sombre dans des périodes d’irritabilité ou de dépression à mesure que la privation affecte sa santé mentale.Sur le long terme, la grève de la faim entraine des dommages irréversibles. L’on parle notamment de point de non-retour lorsque les organes vitaux sont atteints à cause de la malnutrition prolongée. La personne peut développer une cardiomyopathie, affection cardiaque, à cause du manque de micronutriments qui affecte le fonctionnement du cœur.La déficience en vitamines induite aussi des maladies comme l’anémie, le scorbut ou des troubles neurologiques. Du fait de la perte de densité osseuse, la grève de la faim prolongée favorise l’ostéoporose. Plus le jeûne est long, plus la personne se rapproche d’une issue fatale.
  • Pourquoi le suicide est la première cause de mortalité des jeunes mères ?

    03:06|
    Rediffusion C’est une triste réalité que nous apprend l’Inserm. Au terme d’une enquête sur le décès de jeunes mères venant d’accoucher entre 2016 et 2018, il apparait que la cause numéro 1 de mortalité est le suicide. Cette forme de décès concerne ainsi 45 femmes sur les 272 cas étudiés. Qu’est-ce qui pousse les jeunes mères à se donner la mort alors qu’elles vivent à priori l’un des plus beaux moments de leur vie ?Contexte du post-partumDès la naissance du bébé commence le post-partum, une période qui peut durer plusieurs mois et touche particulièrement la mère lors de sa première grossesse. Des changements hormonaux significatifs s’opèrent, bouleversant la façon de penser et de réagir de la femme. Si l’objectif évolutif de ces modifications est que la mère fusionne avec son bébé afin de répondre à ses besoins, la réalité montre que cette étape peut être difficile à vivre, surtout pour les mamans qui étaient très actives avant la naissance.Les jeunes mères se retrouvent souvent avec un corps qui ne leur plait pas, avec une grande charge mentale et une fatigue permanente qui usent leurs ressources. Les attentes sociétales concernant la maternité s’avèrent parfois si élevées qu’elles semblent inatteignables.Le risque majeur, durant le post-partum, est de développer une dépression. Cependant, il ne s’agit pas de l’unique cause des suicides maternels. L’instabilité dans laquelle se retrouve la mère peut aussi exacerber d’anciens troubles psychiatriques prédisposant au suicide.Les facteurs de risqueCertains éléments doivent alerter le corps médical sur les risques majorés de suicide. Les mères qui ont connu des dépressions ou des troubles psychiatriques avant la grossesse sont plus à même d’avoir du mal à gérer la situation. La dépression du post-partum, caractérisée par une tristesse persistante, un manque d’intérêt général et des pensées parfois morbides envers l’enfant, augmente considérablement le risque de suicide.D’autres facteurs contribuent aussi à élever ce risque. L’isolement social et le manque de soutien après la grossesse peuvent mettre à mal les capacités de la femme à s’occuper de son bébé. Un couple instable ou une famille isolée souffrira davantage de la situation. Les difficultés financières peuvent aussi aggraver l’isolement et limiter les opportunités maternelles de chercher de l’aide. Finalement, tout l’environnement de la dyade mère-bébé contribue à amplifier ou réduire le risque de mort maternelle.Le silence, délétère pour les jeunes mamansLa grossesse, l’accouchement puis la naissance et les premiers mois avec bébé engendrent des bouleversements majeurs dans la vie de la femme. Il est essentiel qu’elle puisse exprimer son ressenti sur ce qu’elle a vécu. Or, la société et le corps médical procurent beaucoup moins d’attention aux jeunes mamans après la naissance que pendant la grossesse. Cela rend plus difficile le fait de se faire aider, et surtout, de faire reconnaitre les difficultés traversées.Les jeunes mères qui ne parviennent pas à exprimer des traumatismes ou des émotions très fortes vécues durant l’accouchement et le post-partum sont chargées d’un poids supplémentaire qui, ajouté à la charge déjà monumentale parentale, peut influencer négativement la santé mentale.L’enjeu des pouvoirs publics est donc de travailler sur l’accompagnement des jeunes mères pour repérer les profils à risque et proposer des prises en charge précoces en prévention du suicide.
  • Pourquoi la présence de sucre dans les aliments industriels salés pose un problème ?

    02:15|
    Rediffusion L’excès de consommation de sucre augmente les risques d’obésité et de diabète. Ce fait bien connu des autorités sanitaires explique la mise en place de certaines actions, comme la disparition des distributeurs de snacks dans les collèges, ou les indications de prévention appliquées sous les publicités de friandises. Mais, pour limiter le sucre, encore faut-il pouvoir détecter sa présence.L’industrie alimentaire et ses tendances à ajouter du sucreC’est bien le problème que soulève l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation. En mars dernier, son rapport indiquait que 77% des aliments industriels contenaient des produits sucrants, y compris des aliments à priori salés. Indétectables au goût, ces sucres alourdissent l’addition calorique de la journée sans que le consommateur n’en soit pleinement conscient. Qui penserait que consommer un plat de viande préparé équivaudrait à boire une cannette de soda ?L’incorporation de sucre ajouté se fait souvent de façon biaisée, avec des noms méconnaissables comme le dextrose, le maltose ou le sirop de maïs. Cette pratique courante dans le monde de l’industrie alimentaire vise à améliorer le goût des aliments, mais aussi à masquer l’amertume de certains ingrédients ou à prolonger la durée de conservation du produit.De graves risques pour la santéSouvent, les consommateurs ne se rendent pas compte qu’ils ingèrent du sucre en excès en consommant des aliments industriels. Ils sont alors plus susceptibles de dépasser les seuils recommandés pour la prise quotidienne de sucre. Les risques liés à cette surconsommation de produits sucrés sont pluriels.D’abord, l’obésité est fortement associée à un apport élevé en sucre, en particulier à travers les aliments transformés. Le diabète de type 2, qui se caractérise par une glycémie trop élevée, est aussi corrélé à cette surconsommation. Un régime riche en sucres ajoutés augmente les risques de maladie cardiovasculaire à cause de son impact sur le poids, sur la tension et sur l’inflammation. Finalement, la consommation de sucre favorise l’émergence de caries en nourrissant les bactéries qui produisent de l’acide.Étiquetage et transparencePour aider les individus à manger équilibré et à mieux gérer leur consommation de sucre, plusieurs pistes sont exploitées. L’étiquetage, en premier lieu, est constamment ajusté pour fournir des informations plus claires et plus compréhensibles. Il doit notamment faire figurer la quantité de sucres en grammes et en pourcentage de l’apport journalier conseillé.Les autorités sanitaires misent aussi sur l’éducation des consommateurs en leur fournissant des aides pour reconnaitre les différents noms du sucre sur la liste des ingrédients. Cet apprentissage devrait se traduire de façon adaptée dès le plus jeune âge.Des applications mobiles permettent en outre de vérifier la teneur en sucre d’un aliment. En scannant le code-barre, le consommateur peut obtenir des informations nutritionnelles détaillées et une note qui lui permet de faire un choix plus avisé.
  • Pourquoi les écrans retardent le développement des enfants ?

    02:45|
    Rediffusion Ces dernières années, la présence envahissante des écrans soulève de nombreux débats. Des études ont ainsi cherché à prouver combien les écrans étaient nocifs pour les jeunes enfants. Lorsque le contenu et le temps de visionnage sont adaptés, et que l’enfant peut discuter de ce qu’il voit avec un adulte, l’exposition aux écrans s’avère plutôt positive. En revanche, quand elle a lieu sans contrôle et sur des durées trop longues, elle impacte durablement le développement des plus jeunes.Les pôles de développement de l’enfantDe sa naissance jusqu’à l’adolescence, le petit humain se construit de différentes façons. Il acquiert d’abord des capacités physiques et motrices, qui lui permettent de se déplacer et d’appréhender son environnement. Il développe aussi ses compétences cognitives, pour penser, apprendre et résoudre des problèmes. Enfin, il construit tout son pan social et émotionnel à travers les interactions avec les autres.Dans chaque aspect du développement de l’enfant, l’interaction avec ce qui l’entoure et les expériences vécues jouent un rôle clé. Ces éléments stimulent le cerveau et contribuent au développement abouti des compétences et comportements humains.L’impact des écrans sur le développement physiqueUn enfant exposé trop longtemps aux écrans réduit son activité physique. Les durées de station assise et passive augmentent les risques pour la santé, notamment d’obésité. Mais la moindre activité perturbe aussi le cycle de sommeil, car l’enfant ne bénéficie pas de suffisamment de lumière naturelle dans la journée pour produire de la mélatonine le soir. Il existe aussi un lien entre le temps passé devant les écrans et les troubles de la vision. Les jeunes qui deviennent accros aux écrans développent de la fatigue oculaire et de la myopie de façon précoce.Impact sur le développement cognitifMoins d’attention, de concentration et de capacités d’apprentissage : c’est ce qui attend les enfants trop exposés aux écrans. Le multitâche avec des appareils numériques diminue en effet l’efficacité de l’apprentissage et la capacité à se concentrer sur une tâche prolongée. L’exposition précoce et intensive aux écrans est également associée à des retards dans le développement du langage et de la lecture. Se retrouver devant un écran limite les opportunités cruciales d’interactions qui favorisent l’écoute de la parole, le jeu créatif, et finalement l’apprentissage des mots et des phrases.Impact sur le développement socio-émotionnelUn enfant qui passe des heures devant un écran n’apprend pas à interagir avec les autres et à percevoir les émotions. Les interactions humaines offrent en effet aux plus jeunes des occasions d’apprendre à lire les expressions faciales, le langage corporel et toutes les nuances de communication non verbale.Par ailleurs, certains contenus médiatiques influencent négativement les comportements des plus jeunes en les exposant à de l’agressivité ou à des stéréotypes nuisibles.
  • Pourquoi la “bactérie mangeuse de chair” inquiète les Japonais ?

    02:33|
    RediffusionL’inquiétude grandit parmi les autorités sanitaires et la population japonaises. La cause ? La montée alarmante de cas de syndrome de choc toxique streptococcique, dit SCTS. En 2023, le pays enregistrait déjà un record de 941 cas. Ce chiffre est dépassé par les données préliminaires de 2024, qui comptabilisent 517 cas entre janvier et mars. Cette hausse soudaine des infections soulève des questions cruciales sur la prévention et le contrôle d’une maladie parfois mortelle.Le SCTS et ses risquesLe syndrome de choc toxique streptococcique est causé par une bactérie, streptococcus pyogenes, aussi connue sous le nom de SGA. Cette bactérie est associée à des maladies communes comme l’angine ou l’impétigo. Dans certains cas, cependant, elle peut entrainer des infections invasives qui s’avèrent potentiellement fatales. Elle est ainsi responsable de méningites foudroyantes, de fasciites nécrosantes qui détériorent les tissus, et de syndromes de choc toxique.Lorsqu’une telle situation se présente, la bactérie pénètre profondément dans le corps. Elle dépasse les barrières initiales de défense du corps pour attaquer les tissus, les organes et se répandre dans le sang. Ce mode d’attaque aboutit à des conditions très graves comme la destruction rapide des tissus mous. C’est ce qui vaut à la bactérie le surnom de « mangeuse de chair ». Si la SGA provoque un syndrome de choc toxique, de nombreux organes sont touchés et affectés dans leur fonctionnement.L’aspect particulièrement préoccupant du SCTS réside dans le taux élevé de mortalité. Sur les personnes infectées en 2023, 30% sont décédées, soit presque une personne sur 3. C’est un nombre inquiétant, qui incite le Japon à pratiquer des détections précoces et à optimiser la prise en charge médicale.Une propagation alarmantePourquoi le SCTS est-il en nette augmentation au Japon depuis l’an dernier ? Plusieurs facteurs facilitent la transmission du SGA entre humains. Des changements de pratique d’hygiène, une densité de population élevée et la hausse de résistance des bactéries aux antibiotiques en font partie. Non seulement l’infection se propage mieux, mais elle s’avère aussi plus difficile à éradiquer avec les traitements classiques.Les autorités japonaises sont particulièrement alarmées par le fait que le SGA se transmet très facilement, par des gouttelettes respiratoires ou par contact avec des plaies infectées. Au sein d’une communauté, l’infection invasive prend une ampleur considérable en touchant des individus autrement sains. L’infection s’avérant grave, elle nécessite une attention immédiate pour limiter les risques de décès.
  • Que devient une écharde non enlevée ?

    02:21|
    Rediffusion Vous est-il déjà arrivé de ne pas parvenir à ôter une écharde plantée dans votre peau ? Pour tenter de comprendre ce qu’il advient de ce corps étranger, explorons les mécanismes de défense mis en œuvre par le corps humain.Réaction du corps à l’échardeLorsqu’une écharde pénètre l’épiderme, le corps lance immédiatement une série de réactions. La peau constitue la première barrière protectrice de l’organisme. La lésion cutanée qu’elle subit déclenche une réaction inflammatoire locale. Le système immunitaire tente d’éliminer les agents pathogènes transmis par le corps étranger. Les vaisseaux irriguant la zone se dilatent pour que les cellules immunitaires affluent. L’inflammation se traduit par la rougeur, la chaleur, le gonflement et la douleur de l’endroit concerné.Les risques en cas d’écharde non retiréeIl existe trois principaux risques à conserver une écharde dans la peau.L’infectionSi l’écharde véhicule des bactéries, elle peut entrainer une infection. La douleur devient plus forte et l’inflammation se répand tout autour de la zone touchée. L’infection se caractérise par une peau chaude et par la présence de pus. Elle peut se répandre dans l’organisme si elle n’est pas traitée.L’abcèsDu pus s’accumule autour de l’écharde à cause de l’infection. La poche de tissu infecté devient un abcès. Il doit être drainé avant que l’infection ne se propage dans la circulation sanguine. Le risque, vital, est de contracter une infection généralisée appelée septicémie.La réaction granulomateuseCette réponse chronique se manifeste par une petite inflammation. L’écharde est encapsulée dans un tissu inflammatoire, car le système immunitaire tente de l’isoler du reste du corps. La présence d’un granulome réduit les risques d’infections, mais peut engendrer une gêne prolongée. Il faut alors procéder à une opération chirurgicale pour l’enlever.L’écharde peut-elle sortir naturellement du corps ?Le corps humain expulse parfois de lui-même l’écharde hors du corps. Lorsque la peau initie le processus de guérison, elle guide l’écharde vers la surface en créant de nouvelles cellules en-dessous d’elle. L’inflammation aide à isoler l’écharde et à rendre l’expulsion plus facile.L’expulsion naturelle est plus probable avec des échardes de petite taille. Les matériaux organiques comme le bois produisent une inflammation plus importante qui agit en faveur de l’expulsion. Une écharde en verre ou en métal, en revanche, est moins susceptible d’être expulsée naturellement.
  • Pourquoi le pénis humain arbore-t-il une forme de champignon ?

    02:34|
    Rediffusion Ingénieuse évolution : elle a octroyé aux mâles du règne animal des pénis de formes variées, pour maximiser leurs chances de reproduction. Les canards, par exemple, arborent un sexe en tire-bouchon adapté à l’anatomie complexe des canes. Les dauphins et les baleines sont quant à eux capables de rétracter entièrement leur pénis pour qu’il ne les gêne pas dans leurs mouvements aquatiques. Le sexe masculin des humains se distingue par sa forme qui rappelle celle d’un champignon. Cette apparence unique s’explique de différentes façons.Anatomie du pénis humainOrgane clé de la fonction reproductrice, le pénis humain est composé d’un corps et d’un gland. Dans la tige principale, deux colonnes encadrent un corps spongieux au centre duquel se glisse l’urètre. Le gland surmonte cet appendice. Couvert d’une peau fine, il prend une forme bulbeuse. Chez les hommes non circoncis, le prépuce recouvre et protège le gland.Théories sur l’évolution de la forme du pénisLa forme particulière du pénis, et surtout du gland, suscite des interrogations en biologie évolutive. Parmi les hypothèses avancées pour expliquer cette morphologie unique, la sélection sexuelle occupe une place prépondérante. En d’autres termes, la forme du pénis humain est favorable à la reproduction de l’espèce. La sélection naturelle favorise les caractéristiques physiques qui augmentent le succès reproductif. C’est à priori le cas de la forme du pénis. Le gland arrondi pourrait faciliter la pénétration, maximisant les chances de dépôt de sperme dans le vagin. Les contours du gland aideraient les deux partenaires à rester en contact jusqu’à l’éjaculation sans que le pénis ne ressorte du vagin.Une autre hypothèse suggère que le gland est adapté à la compétition spermatique. Quand une femme a des rapports sexuels non protégés avec plusieurs hommes, leur sperme est mis en compétition. La forme du gland permettrait alors de retirer le sperme présent dans le vagin avant l’éjaculation. Les bords du gland racleraient les liquides corporels restants des derniers rapports pour les acheminer vers la sortie. Le but serait de donner la priorité aux spermatozoïdes déposés par l’homme concerné.Discussions sur la théorieIl est important de comprendre que ces théories ne sont que des spéculations. La forme du sexe retenu lors de l’évolution peut dépendre d’autres critères. Elle est notamment influencée par les choix reproductifs faits par les femmes. Si tel organe sexuel est jugé plus attirant par la norme, il se transmet plus facilement aux générations suivantes.Dans tous les cas, l’apparence du pénis a permis à l’homme de perpétuer son espèce à travers les millénaires. Elle semble donc la plus adaptée à la reproduction humaine.
  • Pourquoi le nez pique quand il fait froid ?

    02:37|
    Rediffusion Même bien couvert, vous avez du mal à éviter cette sensation dès que vous sortez par temps froid. Votre nez se met à picoter désagréablement, et cela peut durer quelques minutes. Essayons de comprendre les mécanismes responsables de cette réaction du corps.L’anatomie et la fonction du nezConstitué de cartilage, le nez présente une forme distinctive qui permet de diriger l’air vers les cavités nasales internes. À l’intérieur, le nez se divise en deux zones séparées par le septum nasal. Ces cavités sont tapissées de muqueuses, un tissu riche en vaisseaux sanguins et en cellules productrices de mucus. Les cavités nasales contiennent aussi des cornets, des structures osseuses couvertes de muqueuse qui augmentent la surface interne du nez pour réchauffer, humidifier et filtrer l’air.Notre nez permet l’entrée et la sortie de l’air. L’inhalation réchauffe et humidifie l’air avant d’atteindre les poumons. L’expiration consiste à exhaler l’air tout en le débarrassant de cette humidité, pour éviter que le corps de ne se déshydrate trop vite. La muqueuse nasale filtre aussi les particules de poussière, les allergènes et les micro-organismes. Les vaisseaux sanguins dilatés dans le nez contribuent à réchauffer l’air afin qu’il soit plus confortable et plus sécuritaire lors de son arrivée aux poumons.Les effets du froid sur le nezLe picotement du nez lors d’un changement d’environnement s’explique par la mise en place de plusieurs réactions physiologiques. Ces dernières visent à protéger le corps du froid.D’abord, les vaisseaux qui irriguent le nez se contractent dès que la température baisse. En minimisant le flux sanguin, le corps évite la déperdition de chaleur et maintient mieux sa température interne. En contrepartie, cette vasoconstriction rend les tissus nasaux plus sensibles aux irritations.L’air froid est souvent sec, et déshydrate la muqueuse nasale. La production de mucus s’intensifie alors pour humidifier et réchauffer l’air inhalé. Cette hausse soudaine contribue à la sensation de congestion et de picotement ressentie dans le nez.Les picotements ont aussi une fonction d’alerte pour l’individu. Ils l’encouragent à tenter de limiter l’exposition au froid, ou à prendre des mesures pour réchauffer l’air inhalé, par exemple en respirant à travers une écharpe.Réponse immunitaireUn autre élément qui peut expliquer les picotements ressentis dans le nez lorsqu’il fait froid est la réaction du système immunitaire. En effet, la baisse de température favorise une légère inflammation des muqueuses nasales, car l’organisme libère des cellules immunitaires pour s’attaquer aux éventuels agents pathogènes présents. Protectrice, cette inflammation peut légèrement irriter les voies nasales, entrainant une sensation désagréable.