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Choses à Savoir SANTE
Pourquoi la présence de sucre dans les aliments industriels salés pose un problème ?
L’excès de consommation de sucre augmente les risques d’obésité et de diabète. Ce fait bien connu des autorités sanitaires explique la mise en place de certaines actions, comme la disparition des distributeurs de snacks dans les collèges, ou les indications de prévention appliquées sous les publicités de friandises. Mais, pour limiter le sucre, encore faut-il pouvoir détecter sa présence.
L’industrie alimentaire et ses tendances à ajouter du sucre
C’est bien le problème que soulève l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation. En mars dernier, son rapport indiquait que 77% des aliments industriels contenaient des produits sucrants, y compris des aliments à priori salés. Indétectables au goût, ces sucres alourdissent l’addition calorique de la journée sans que le consommateur n’en soit pleinement conscient. Qui penserait que consommer un plat de viande préparé équivaudrait à boire une cannette de soda ?
L’incorporation de sucre ajouté se fait souvent de façon biaisée, avec des noms méconnaissables comme le dextrose, le maltose ou le sirop de maïs. Cette pratique courante dans le monde de l’industrie alimentaire vise à améliorer le goût des aliments, mais aussi à masquer l’amertume de certains ingrédients ou à prolonger la durée de conservation du produit.
De graves risques pour la santé
Souvent, les consommateurs ne se rendent pas compte qu’ils ingèrent du sucre en excès en consommant des aliments industriels. Ils sont alors plus susceptibles de dépasser les seuils recommandés pour la prise quotidienne de sucre. Les risques liés à cette surconsommation de produits sucrés sont pluriels.
D’abord, l’obésité est fortement associée à un apport élevé en sucre, en particulier à travers les aliments transformés. Le diabète de type 2, qui se caractérise par une glycémie trop élevée, est aussi corrélé à cette surconsommation. Un régime riche en sucres ajoutés augmente les risques de maladie cardiovasculaire à cause de son impact sur le poids, sur la tension et sur l’inflammation. Finalement, la consommation de sucre favorise l’émergence de caries en nourrissant les bactéries qui produisent de l’acide.
Étiquetage et transparence
Pour aider les individus à manger équilibré et à mieux gérer leur consommation de sucre, plusieurs pistes sont exploitées. L’étiquetage, en premier lieu, est constamment ajusté pour fournir des informations plus claires et plus compréhensibles. Il doit notamment faire figurer la quantité de sucres en grammes et en pourcentage de l’apport journalier conseillé.
Les autorités sanitaires misent aussi sur l’éducation des consommateurs en leur fournissant des aides pour reconnaitre les différents noms du sucre sur la liste des ingrédients. Cet apprentissage devrait se traduire de façon adaptée dès le plus jeune âge.
Des applications mobiles permettent en outre de vérifier la teneur en sucre d’un aliment. En scannant le code-barre, le consommateur peut obtenir des informations nutritionnelles détaillées et une note qui lui permet de faire un choix plus avisé.
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02:23|Une étude menée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a révélé que les cyclistes français ayant participé au Tour de France entre 1947 et 2012 bénéficient d'une espérance de vie supérieure de 6,3 ans par rapport à la population générale. Cette étude, présentée en 2013 lors du Congrès de la Société Européenne de Cardiologie à Amsterdam, a analysé les données de 786 cyclistes français, représentant environ 30 % des participants au Tour de France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les résultats ont montré une mortalité globale inférieure de 41 % chez ces cyclistes par rapport à la population générale. Plus précisément, la mortalité par cancer était réduite de 44 %, celle liée aux maladies cardiovasculaires de 33 %, et celle due aux affections respiratoires de 72 %. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette longévité accrue : 1. Hygiène de vie saine : Les cyclistes professionnels adoptent généralement des habitudes de vie saines, notamment une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. De plus, la majorité d'entre eux ne fument pas, réduisant ainsi les risques de maladies liées au tabagisme. 2. Pratique sportive continue : Beaucoup de ces athlètes maintiennent une activité physique même après la fin de leur carrière professionnelle, ce qui contribue à une meilleure santé globale et à une réduction des risques de maladies chroniques. 3. Accès aux soins médicaux : Le statut socio-économique souvent favorable des cyclistes professionnels leur permet un meilleur accès aux soins de santé, facilitant la prévention et le traitement précoce de diverses affections. Concernant l'impact du dopage, l'étude a examiné les taux de mortalité sur différentes périodes correspondant à l'utilisation de substances spécifiques : les années 1950-1960 (amphétamines), les années 1970-1980 (stéroïdes anabolisants) et les années 1990-2000 (EPO et hormones de croissance). Les résultats n'ont pas montré de variation significative de la mortalité entre ces périodes. Cependant, en raison du manque de données précises sur l'étendue réelle du dopage et de la nature des substances utilisées, il est difficile de tirer des conclusions définitives sur son impact à long terme sur la santé et la longévité des cyclistes. En conclusion, l'espérance de vie supérieure des cyclistes du Tour de France s'explique principalement par une hygiène de vie saine, une pratique sportive continue et un meilleur accès aux soins médicaux. Bien que le dopage ait été présent dans le cyclisme professionnel, les données actuelles ne permettent pas de déterminer son impact précis sur la longévité de ces athlètes.Pourquoi le ventre grossit-il quand on vieillit ?
02:15|Le gain de poids au niveau abdominal avec l'âge n'est pas le fruit du hasard. Ce phénomène, particulièrement fréquent, s'explique par des mécanismes biologiques spécifiques qui favorisent le stockage des graisses dans cette région plutôt qu’ailleurs. 1. Répartition hormonale des graissesLes hormones jouent un rôle clé dans la localisation des graisses. Chez les femmes, la ménopause entraîne une baisse des œstrogènes, une hormone qui favorise le stockage des graisses sur les hanches et les cuisses (répartition gynoïde). Après la ménopause, ce stockage devient androïde, favorisant l’accumulation de graisses autour du ventre. Chez les hommes, la diminution progressive de la testostérone, qui aide à maintenir la masse musculaire et limite le stockage des graisses, conduit également à une accumulation abdominale. Le ventre est particulièrement sensible à ces changements car il possède une densité élevée de récepteurs hormonaux, notamment pour le cortisol (hormone du stress) et l’insuline, qui influencent directement le stockage des graisses. 2. Nature de la graisse abdominaleLa région abdominale est unique car elle stocke deux types de graisses : la graisse sous-cutanée (sous la peau) et la graisse viscérale (autour des organes internes). Avec l’âge, la proportion de graisse viscérale augmente. Ce type de graisse est métaboliquement actif et réagit fortement aux déséquilibres hormonaux, au stress et aux modifications métaboliques, ce qui explique pourquoi cette région est privilégiée pour le stockage des graisses. 3. Influence du cortisolLe cortisol, l’hormone du stress, joue un rôle majeur dans l’accumulation abdominale. Le ventre dispose de nombreux récepteurs au cortisol, ce qui le rend particulièrement réactif en cas de stress chronique. Avec l’âge, les niveaux de stress augmentent souvent, aggravant l’accumulation de graisses dans cette zone. 4. Ralentissement du métabolismeAvec l’âge, la masse musculaire diminue (sarcopénie), et le métabolisme basal ralentit. Le corps brûle donc moins de calories au repos, favorisant le stockage des excès caloriques sous forme de graisses, particulièrement dans l’abdomen. Cette localisation proche des organes vitaux pourrait être un vestige évolutif, garantissant une réserve d’énergie facilement mobilisable en cas de besoin. Le ventre grossit spécifiquement avec l’âge en raison d’une combinaison d’effets hormonaux, d’une accumulation accrue de graisse viscérale, et d’une réponse exacerbée au stress. D’autres régions du corps, comme les bras ou les jambes, sont moins sensibles à ces mécanismes car elles possèdent moins de récepteurs hormonaux et de capacité à stocker de la graisse viscérale. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et une gestion du stress sont essentielles pour limiter cette accumulation et ses impacts sur la santé.