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Choses à Savoir SANTE
Comment le corps réagit lors d'une grève de la faim ?
Récemment, un médecin français a entamé une grève de la faim pour protester contre les contrôles qu’il subissait de la part des organismes de santé. Cette pratique a notamment été popularisée par Gandhi comme méthode d’opposition non violente. Passons en revue les mécanismes qui se mettent en œuvre dans le corps lorsqu’une personne cesse volontairement de s’alimenter.
Les premiers jours
Pendant les 24 à 72 premières heures de jeûne, le corps utilise toutes ses réserves de glucose. Stockées dans le foie sous forme de glycogène, elles fournissent l’énergie nécessaire aux cellules pour le fonctionnement du métabolisme de base. La sensation de faim est souvent intense durant cette période, avec des symptômes physiologiques tels que la faiblesse, les maux de tête et les vertiges.
Adaptation métabolique
Lorsque les réserves de glycogène sont épuisées, après quelques jours, le corps doit trouver une autre source d’énergie. Il entre en phase d’adaptation métabolique. Les graisses stockées sont converties en acides gras et en corps cétoniques, lesquels fournissent de l’énergie. Cette transition vers l’état de cétose caractérise l’adaptation du corps au jeûne. Le foie doit travailler activement pour transformer les acides gras en molécules alternatives au glucose, capables de subvenir aux besoins cellulaires.
La cétose apparait avec la baisse de la faim. La personne se sent parfois très bien mentalement, et certains pratiquants évoquent même une clarté intellectuelle significative qui leur permet de se concentrer davantage.
Les effets de la grève de la faim sur la santé
La perte de poids notable est l’un des signes les plus flagrants de l’effet du jeûne. En général, la pression artérielle baisse à cause de la réduction du volume sanguin et des changements de régulation du sodium dans le corps. Les fonctions des reins et du foie sont fortement sollicitées, car elles doivent éliminer tous les produits de dégradation résultant du jeûne.
Après les premiers temps de clarté mentale, le gréviste connait des états de confusion. Il sombre dans des périodes d’irritabilité ou de dépression à mesure que la privation affecte sa santé mentale.
Sur le long terme, la grève de la faim entraine des dommages irréversibles. L’on parle notamment de point de non-retour lorsque les organes vitaux sont atteints à cause de la malnutrition prolongée. La personne peut développer une cardiomyopathie, affection cardiaque, à cause du manque de micronutriments qui affecte le fonctionnement du cœur.
La déficience en vitamines induite aussi des maladies comme l’anémie, le scorbut ou des troubles neurologiques. Du fait de la perte de densité osseuse, la grève de la faim prolongée favorise l’ostéoporose. Plus le jeûne est long, plus la personne se rapproche d’une issue fatale.
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01:55|Le syndrome de la fesse morte, ou « dead butt syndrome » en anglais, est une affection musculo-squelettique qui désigne un affaiblissement ou une inactivité des muscles moyens fessiers. Ces muscles, situés sur le côté des hanches, jouent un rôle essentiel dans la stabilisation du bassin et le mouvement des jambes. Lorsqu’ils ne fonctionnent pas correctement, cela peut entraîner des douleurs, une diminution de la mobilité et des déséquilibres musculaires. Les causes principalesLe syndrome de la fesse morte résulte principalement d’une inactivité prolongée ou d’une mauvaise posture, en particulier lorsqu’on reste assis pendant de longues périodes. Cette position entraîne une mise en tension des fléchisseurs de la hanche (comme le muscle psoas) et un relâchement des muscles fessiers, qui deviennent inactifs. Cette condition peut également survenir chez les sportifs, notamment les coureurs ou les cyclistes. Dans ces cas, le problème est souvent lié à un déséquilibre musculaire : les quadriceps et les muscles ischio-jambiers (à l’arrière des cuisses) prennent le relais des fessiers, qui sont sous-utilisés ou trop faibles. Les symptômesLe syndrome de la fesse morte se manifeste par plusieurs signes, notamment :- Douleur localisée : souvent ressentie dans la hanche, le bas du dos ou même le genou, en raison de la surcharge imposée à d’autres groupes musculaires.- Raideur musculaire : en particulier après une position assise prolongée.- Instabilité : difficulté à maintenir un équilibre ou une posture correcte.- Faiblesse musculaire : un test simple consiste à essayer de lever une jambe latéralement. Une faiblesse marquée pourrait indiquer un problème avec les moyens fessiers. Les risques à long termeSi le problème n’est pas traité, il peut entraîner des douleurs chroniques, des troubles posturaux et un risque accru de blessures, notamment au niveau des genoux ou du bas du dos. Ces complications découlent des déséquilibres musculaires et des compensations adoptées par le corps. Prévention et traitement- Exercice physique ciblé : Renforcer les muscles fessiers avec des exercices comme les ponts fessiers, les squats ou les abductions de hanches.- Étirements : Relâcher les fléchisseurs de la hanche pour éviter leur dominance.- Changement de posture : Alterner les positions assises et debout pour éviter l’inactivité prolongée.- Thérapie physique : En cas de douleur persistante, un kinésithérapeute peut proposer des exercices personnalisés pour rétablir un équilibre musculaire. En adoptant une approche proactive, il est possible de prévenir ou de remédier au syndrome de la fesse morte.Quelle est l’espérance de vie des cyclistes du Tour de France ?
02:23|Une étude menée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a révélé que les cyclistes français ayant participé au Tour de France entre 1947 et 2012 bénéficient d'une espérance de vie supérieure de 6,3 ans par rapport à la population générale. Cette étude, présentée en 2013 lors du Congrès de la Société Européenne de Cardiologie à Amsterdam, a analysé les données de 786 cyclistes français, représentant environ 30 % des participants au Tour de France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les résultats ont montré une mortalité globale inférieure de 41 % chez ces cyclistes par rapport à la population générale. Plus précisément, la mortalité par cancer était réduite de 44 %, celle liée aux maladies cardiovasculaires de 33 %, et celle due aux affections respiratoires de 72 %. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette longévité accrue : 1. Hygiène de vie saine : Les cyclistes professionnels adoptent généralement des habitudes de vie saines, notamment une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. De plus, la majorité d'entre eux ne fument pas, réduisant ainsi les risques de maladies liées au tabagisme. 2. Pratique sportive continue : Beaucoup de ces athlètes maintiennent une activité physique même après la fin de leur carrière professionnelle, ce qui contribue à une meilleure santé globale et à une réduction des risques de maladies chroniques. 3. Accès aux soins médicaux : Le statut socio-économique souvent favorable des cyclistes professionnels leur permet un meilleur accès aux soins de santé, facilitant la prévention et le traitement précoce de diverses affections. Concernant l'impact du dopage, l'étude a examiné les taux de mortalité sur différentes périodes correspondant à l'utilisation de substances spécifiques : les années 1950-1960 (amphétamines), les années 1970-1980 (stéroïdes anabolisants) et les années 1990-2000 (EPO et hormones de croissance). Les résultats n'ont pas montré de variation significative de la mortalité entre ces périodes. Cependant, en raison du manque de données précises sur l'étendue réelle du dopage et de la nature des substances utilisées, il est difficile de tirer des conclusions définitives sur son impact à long terme sur la santé et la longévité des cyclistes. En conclusion, l'espérance de vie supérieure des cyclistes du Tour de France s'explique principalement par une hygiène de vie saine, une pratique sportive continue et un meilleur accès aux soins médicaux. Bien que le dopage ait été présent dans le cyclisme professionnel, les données actuelles ne permettent pas de déterminer son impact précis sur la longévité de ces athlètes.Pourquoi le ventre grossit-il quand on vieillit ?
02:15|Le gain de poids au niveau abdominal avec l'âge n'est pas le fruit du hasard. Ce phénomène, particulièrement fréquent, s'explique par des mécanismes biologiques spécifiques qui favorisent le stockage des graisses dans cette région plutôt qu’ailleurs. 1. Répartition hormonale des graissesLes hormones jouent un rôle clé dans la localisation des graisses. Chez les femmes, la ménopause entraîne une baisse des œstrogènes, une hormone qui favorise le stockage des graisses sur les hanches et les cuisses (répartition gynoïde). Après la ménopause, ce stockage devient androïde, favorisant l’accumulation de graisses autour du ventre. Chez les hommes, la diminution progressive de la testostérone, qui aide à maintenir la masse musculaire et limite le stockage des graisses, conduit également à une accumulation abdominale. Le ventre est particulièrement sensible à ces changements car il possède une densité élevée de récepteurs hormonaux, notamment pour le cortisol (hormone du stress) et l’insuline, qui influencent directement le stockage des graisses. 2. Nature de la graisse abdominaleLa région abdominale est unique car elle stocke deux types de graisses : la graisse sous-cutanée (sous la peau) et la graisse viscérale (autour des organes internes). Avec l’âge, la proportion de graisse viscérale augmente. Ce type de graisse est métaboliquement actif et réagit fortement aux déséquilibres hormonaux, au stress et aux modifications métaboliques, ce qui explique pourquoi cette région est privilégiée pour le stockage des graisses. 3. Influence du cortisolLe cortisol, l’hormone du stress, joue un rôle majeur dans l’accumulation abdominale. Le ventre dispose de nombreux récepteurs au cortisol, ce qui le rend particulièrement réactif en cas de stress chronique. Avec l’âge, les niveaux de stress augmentent souvent, aggravant l’accumulation de graisses dans cette zone. 4. Ralentissement du métabolismeAvec l’âge, la masse musculaire diminue (sarcopénie), et le métabolisme basal ralentit. Le corps brûle donc moins de calories au repos, favorisant le stockage des excès caloriques sous forme de graisses, particulièrement dans l’abdomen. Cette localisation proche des organes vitaux pourrait être un vestige évolutif, garantissant une réserve d’énergie facilement mobilisable en cas de besoin. Le ventre grossit spécifiquement avec l’âge en raison d’une combinaison d’effets hormonaux, d’une accumulation accrue de graisse viscérale, et d’une réponse exacerbée au stress. D’autres régions du corps, comme les bras ou les jambes, sont moins sensibles à ces mécanismes car elles possèdent moins de récepteurs hormonaux et de capacité à stocker de la graisse viscérale. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et une gestion du stress sont essentielles pour limiter cette accumulation et ses impacts sur la santé.