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Choses à Savoir SANTE

Peut-on contracter une maladie malgré la vaccination ?

Qu’il s’agisse des vaccins obligatoires chez les enfants ou de ceux administrés en urgence lors des crises sanitaires, le rapport bénéfice/risque de la vaccination est souvent remis en question. Le débat diffère en fonction de la maladie concernée. En effet, l’efficacité d’un vaccin dépend de plusieurs variables, et son administration ne garantit pas toujours de ne pas contracter la maladie.

Principe de la vaccination

L’on pourrait comparer le vaccin à un entrainement. En fournissant à l’organisme un aperçu de l’agent pathogène, mais sans provoquer la maladie, cette technique stimule le système immunitaire pour le préparer à réagir contre une véritable infection.

Parmi les stratégies de vaccination employées, 3 types se démarquent. Les vaccins atténués comprennent une forme très faible du virus vivant, donc actif. Les vaccins inactivés contiennent le virus ou des morceaux du virus qui ont déjà été tués et ne peuvent pas se reproduire. Les vaccins à ARNm utilisent des cellules qui produisent la protéine spécifique au virus visé, sans que celui-ci n’ait besoin d’être injecté.

Lors de la rencontre avec l’ennemi, le système immunitaire produit des anticorps et des cellules T pour lutter. Il met en place une mémoire immunitaire qui l’aide à se souvenir de l’agent pathogène. En cas de nouvelle rencontre, l’organisme peut alors se défendre beaucoup plus rapidement et efficacement.

Une efficience qui dépend d’autres facteurs

Les autorités sanitaires n’imposent généralement que des vaccins qui ont largement prouvé leur innocuité, et a minima, leur intérêt par rapport aux risques de la maladie. Cependant, l’efficacité d’une vaccination est aussi influencée par des éléments variés, tels que :

L’âge de la personne, les nourrissons et personnes âgées disposant d’un système immunitaire moins performant ;

La variabilité génétique, certaines personnes répondant plus favorablement à la vaccination que d’autres ;

L’état de santé, surtout dans les cas d’immunodépression.

Le nombre de rappels effectués joue un rôle clé. La vaccination ne s’avère pleinement opérationnelle que lorsque les rappels sont à jour, ce qui signifie que le système immunitaire dispose de l’agent pathogène en mémoire. Autrement, le corps subit le déclin d’immunité, c’est-à-dire qu’il oublie petit à petit comment réagir en cas d’infection.

Cas où la vaccination ne prévient pas la maladie

Les vaccins n’ont jamais une efficacité absolue. Celle-ci varie selon les souches de virus en circulation, comme pour la grippe dont le vaccin doit être actualisé chaque année. L’évolution de variants peut aussi générer des situations où le virus muté échappe au moins partiellement à la réponse immunitaire induite par le vaccin.

Enfin, il faut comprendre la notion d’immunité collective. La population n’est correctement protégée que si un pourcentage suffisant des habitants est immunisé, par vaccin ou par infection antérieure. Si la couverture vaccinale est insuffisante, la maladie continue de circuler et de toucher les personnes les plus sensibles, vaccinées ou non. Par ailleurs, être vacciné ne dispense pas d’être contagieux, ce qui implique de prendre des précautions avec les séniors et les jeunes enfants.

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  • Pourquoi certains légumes sont meilleurs pour la santé en conserve que frais ?

    02:04
    Les recommandations de Santé Publique France en termes de nutrition préconisent 5 portions de fruits et légumes par jour. Mais avec l’inflation, les végétaux frais ont vu leur prix augmenter considérablement. Ils ne sont d’ailleurs pas toujours faciles à intégrer dans les repas quotidiens, car une bonne partie d’entre eux nécessitent d’être épluchés, coupés et souvent cuits. Les conserves jouent donc un rôle crucial dans l’accès égalitaire à des légumes de qualité, bons pour la santé, pour le portefeuille et pour les papilles.L’impact de la conservation sur le profil nutritionnel des légumesLa mise en conserve des légumes implique généralement la stérilisation des aliments. Cette procédure élimine les micro-organismes et s’accompagne d’ajout de conservateurs comme le sel ou le vinaigre. Les légumes restent ainsi comestibles pendant des mois, voire des années, sans perdre significativement en valeur nutritionnelle.Malgré ce que l’on pourrait croire, les légumes en conserve maintiennent des niveaux élevés de vitamines et de minéraux. La mise en conserve peut même améliorer la disponibilité de certains nutriments. Par exemple, le chauffage augmente la quantité du lycopène dans les tomates, un antioxydant précieux pour lutter contre le vieillissement cellulaire.La dégradation rapide des légumes fraisMême si des légumes ultra-frais regorgent de vitamines, ils perdent rapidement de leurs atouts nutritionnels entre la récolte et la consommation. Le transport de longue durée, la manipulation et le stockage contribuent à la perte de nutriments. Au contraire, les légumes en conserve sont traités et emballés rapidement après la récolte, ce qui minimise cette dégradation. Ce moindre délai permet aux producteurs de sélectionner des légumes goûteux et matures, contrairement aux légumes frais qui sont généralement cueillis avant d’atteindre leur plein potentiel.Des avantages spécifiques pour les conservesLes études montrent que la mise en conserve préserve et, parfois, augmente la teneur des légumes en nutriments essentiels. La cuisson préalable des légumes facilite aussi leur digestion. L’organisme absorbe mieux les fibres et les protéines qu’ils contiennent. C’est d’autant plus le cas pour les pois, les haricots et les carottes. D’ailleurs, la cuisson des carottes avant la mise en conserve améliore la disponibilité de la bêta-carotène ou vitamine A. Celle-ci aide le système immunitaire à rester performant, et est également impliquée dans le fonctionnement de la vision.Considérations pratiquesLa commodité des conserves favorise leur utilisation par rapport aux légumes frais. Disponibles toute l’année, les légumes en conserve aident à diversifier l’alimentation. Ils se conservent longtemps, réduisant le gaspillage alimentaire. Prêts à l’emploi, ils limitent aussi le temps de préparation en cuisine.
  • Comment la qualité du sommeil influence la libido ?

    02:07
    Le sommeil et la libido constituent deux pans fondamentaux du bien-être. Leur interrelation reste cependant méconnue. La qualité des temps de repos affecte en effet directement le désir et la capacité à avoir des relations sexuelles.Quelques bases biologiquesLe sommeil, divisé en plusieurs cycles, comprend des phases de sommeil profond qui favorisent la récupération physique. Le sommeil paradoxal, lui, s’avère essentiel à la consolidation de la mémoire et à la régulation des émotions. Mais le sommeil influence aussi la production d’hormones diverses. Parmi elles, la testostérone et les œstrogènes se trouvent très impliquées dans la libido masculine et féminine. Elles conditionnent aussi bien le désir sexuel que les comportements reproductifs et la santé globale.Sommeil et libido : impact directD’après les études menées sur la question, les individus qui dorment moins de 7 heures par nuit rapportent couramment une baisse de leur désir sexuel. Celle-ci s’accompagne d’une diminution de la fréquence des activités sexuelles. La perturbation de la production hormonale liée à un manque de sommeil induit donc une baisse de la libido significative.Au contraire, un sommeil de bonne qualité régule les hormones de stress telles que le cortisol. De façon générale, la production hormonale se montre plus efficace. Le sommeil réparateur améliore aussi l’humeur et l’énergie, deux facteurs susceptibles d’accroitre le désir et la capacité à avoir des rapports sexuels satisfaisants.Conséquences psychologiques du manque de sommeilAu-delà des implications physiologiques, le manque de sommeil a un impact profond sur l’humeur. Il accroit le stress, l’anxiété et les symptômes dépressifs. Ces états psychologiques affectent potentiellement la libido en réduisant l’intérêt pour les activités sexuelles.Le maintien d’un sommeil adéquat favorise quant à lui la régulation des émotions et de l’humeur. Il renforce aussi la connexion intime avec le partenaire grâce à de meilleures dispositions mentales.Facteurs interactifsCertaines habitudes de vie influencent la qualité du sommeil et, par rebond, la libido. L’alimentation équilibrée contenant tous les nutriments essentiels au corps soutient un cycle de sommeil sain. L’exercice régulier favorise aussi la meilleure qualité de sommeil.La consommation importante de café et d’alcool tend plutôt à l’effet inverse en perturbant le déroulement normal des cycles réparateurs. Par ailleurs, l’alcool en excès est connu pour son action négative sur le fonctionnement sexuel masculin.Enfin, les bonnes conditions d’endormissement – au calme, dans le noir et à heure régulière – soutiennent la qualité du sommeil et, par conséquent, celle de la libido.
  • Pourquoi les cleptomanes ne peuvent pas s'empêcher de voler ?

    02:19
    La cleptomanie se définit comme une incapacité récurrente à résister à l’envie de voler des objets. Cette pathologie se distingue des vols ordinaires par le fait que la personne ne présente ni besoin réel, ni intention de profit. Les objets volés sont d’ailleurs souvent de faible valeur. Comment expliquer que les cleptomanes subissent cette impulsion qui leur cause de la détresse, de la honte et de la culpabilité ?Ce qui définit la cleptomanieUn cleptomane est obsédé par le fait de voler. Il subit régulièrement des pulsions incontrôlables qui mènent à un comportement compulsif de prendre des objets appartenant à d’autres personnes. À partir du moment où la personne ressent le désir de voler, la tension monte en elle de façon croissante. Elle finit par succomber à la tentation du vol, même si les objets s’avèrent sans utilité réelle pour elle. Parfois, elle restitue elle-même le produit de ses vols, soumise à un fort sentiment de culpabilité et de honte.Facteurs psychologiquesIl est courant que la cleptomanie soit associée à d’autres troubles psychiatriques. Par exemple, les individus touchés par la dépression peuvent trouver une échappatoire temporaire à leur tristesse et leur sentiment de vide en volant. Les personnes qui souffrent de TOC, troubles obsessionnels compulsifs, ressentent des compulsions assez similaires aux cleptomanes. Elles peuvent cumuler les deux pathologies, ou alterner entre l’une et l’autre.État neurologique et cérébralLe déséquilibre neurochimique de l’organisme est fortement impliqué dans le développement de la cleptomanie. La sérotonine et la dopamine, deux neurotransmetteurs qui régulent l’humeur et les comportements, contribuent ainsi aux pulsions de cleptomanie. Un faible taux de sérotonine augmentée la réactivité au stress et abaisse l’inhibition qui retient de passer à l’acte. Des anomalies dans la voie de la dopamine peuvent rendre le vol plus gratifiant pour la personne, qui va alors rechercher cette récompense plus souvent.Les scientifiques ont aussi identifié des anomalies de structure et de fonctionnement du cerveau chez les cleptomanes. Ces anomalies touchent les zones liées à la prise de décision et au contrôle des impulsions, comme le cortex préfrontal ou l’amygdale. Ces régions s’avèrent essentielles pour évaluer les conséquences d’un acte et réguler des comportements sociaux inadaptés. Quand elles fonctionnent mal, elles induisent une moindre capacité de la personne à modifier son comportement de vol.Facteurs environnementaux et génétiquesLa cleptomanie est plus fréquente chez les personnes qui présentent des ascendants souffrant de dépendances ou de troubles impulsif. La composante génétique et l’apprentissage comportemental dans la famille jouent donc un rôle important dans la transmission de ce trouble.Le stress, les traumatismes et les expériences de vie difficiles participent aussi à déclencher ou exacerber la cleptomanie.
  • Pourquoi y a-t-il de plus en plus de cancers chez les jeunes adultes ?

    02:40
    Cela fait maintenant 30 ans que les diagnostics de cancers chez les jeunes adultes augmentent. Cette observation valable à l’échelle mondiale soulève des questions majeures sur les facteurs qui contribuent à la montée des cas. Elle exige également de mettre en place des stratégies de prévention et de détection précoces pour les publics les plus à risque.Tendances épidémiologiquesDepuis 1990, le nombre d’adultes de moins de 50 ans diagnostiqués avec un cancer a augmenté de 79%. La hausse concerne plus précisément certains types de cancers, comme le cancer du sein, de la trachée et de la prostate. Bien que les techniques modernes permettent de dépister plus efficacement les cancers, y compris à des stades précoces, les avancées technologiques n’expliquent pas pourquoi autant de jeunes adultes sont concernés par l’augmentation des diagnostics.L’incidence du cancer varie par ailleurs d’une région à l’autre. En Amérique du Nord et en Europe occidentale, les taux s’avèrent beaucoup plus élevés. Ces disparités suggèrent que des facteurs environnementaux et liés au mode de vie ou à la santé publique pèsent aussi dans la prévalence des cancers chez les jeunes adultes.L’enjeu d’un tel changement se manifeste au niveau des systèmes de santé. La demande croissante de soins oncologiques adaptés à une population jeune implique de complètement réorganiser les ressources affectées aux patients atteints d’un cancer.Les facteurs de risques possiblesL’une des pistes expliquant cette situation concerne le mode de vie. Les régimes alimentaires riches en viande rouge et en sel, courants en Europe et en Amérique du Nord, sont liés à un risque accru de certains cancers. La consommation moindre de fruits et de produits laitiers va également dans ce sens. D’autre part, l’alcool et le tabac restent une préoccupation majeure, en tant que facteurs de risques bien documentés pour divers cancers.En parallèle, le surpoids, le taux élevé de glycémie et le manque d’exercice physique contribuent à aggraver le risque de cancer. Ces conditions s’observent de plus en plus chez les jeunes adultes et provoquent inflammation chronique, déséquilibre hormonal et autres dysfonctionnements métaboliques. Ces terrains s’avèrent particulièrement propices au développement de tumeurs cancéreuses.Le poids de l’environnementDans les pays développés ou les grandes villes des régions pauvres, la pollution de l’air expose les habitants à des particules fines et des polluants organiques persistants. Leur inhalation régulière augmente les risques de cancers des poumons ou de la trachée. De même, l’usage répété de produits chimiques au travail ou à la maison participe à cette hausse du risque.Conjointement à ces expositions externes, des perturbations du microbiome intestinal jouent sur la santé générale et le risque de cancer. L’usage excessif d’antibiotiques peut par exemple affaiblir considérablement la flore intestinale, donc le système immunitaire.La multitude de facteurs liés à la hausse des cancers chez les jeunes adultes fournit de nombreuses pistes pour établir une prévention efficace et ciblée de ces maladies graves.
  • Syndrome de l'auto-brasserie : comment peut-on être ivre sans consommer d'alcool ?

    02:03
    Il s’agit d’une condition médicale rare et assez surprenante. Le syndrome de l’auto-brasserie concerne des personnes qui, sans avoir consommé une seule goutte d’alcool, se retrouvent en état d’ébriété. Un test d’alcoolémie indique alors la présence d’éthanol dans le sang, alors que l’entourage peut attester que l’individu n’a pas bu de boisson alcoolisée. Cette anomalie métabolique s’explique par une fermentation anormale de levures dans l’intestin.Le syndrome de l’auto-brasserieDans le cas du syndrome de l’auto-brasserie, une fermentation se produit dans le système digestif, qui transforme le sucre en alcool. Concrètement, des levures ou d’autres micro-organismes agissent sur les glucides présents dans l’intestin et les fermentent en alcool éthylique. Lorsque la dose d’alcool est suffisamment élevée, l’individu ressent les symptômes de l’ébriété.La plupart de ces symptômes sont les mêmes qu’en cas d’ivresse alcoolique. Ils comprennent des troubles de l’équilibre et de la parole, une grande fatigue, des migraines et un état de désorientation notable. Sur le long terme, le syndrome de l’auto-brasserie menace la santé du foie et de l’état mental de façon identique que pour les personnes qui boivent régulièrement de l’alcool.Causes et facteurs de risqueLa fermentation inhabituelle implique généralement des levures et des champignons, comme Candida, un micro-organisme naturellement présent dans le système digestif. Si l’activité normale de ces organismes ne pose pas de problème, elle devient plus gênante quand elle dépasse les taux classiques. Certains facteurs influencent en particulier le développement des levures et champignons intestinaux.Un régime alimentaire riche en sucre fournit par exemple beaucoup d’énergie à ces levures, qui peuvent alors fermenter et se multiplier davantage que de coutume. Les perturbations de la flore intestinale qui suivent la prise excessive d’antibiotiques contribuent aussi à détruire les bonnes bactéries. Ces dernières contrôlent habituellement la croissance des levures. En leur absence, les micro-organismes se développent sans limite.Pose du diagnosticLa rareté du syndrome de l’auto-brasserie rend son diagnostic complexe. Les médecins peuvent utiliser une combinaison de tests de tolérance au glucose et des analyses de sang ou d’urine pour détecter la présence d’alcool. Mais, comme les symptômes évoluent fortement selon le régime alimentaire de la personne, la pose du diagnostic nécessite généralement une observation prolongée et des évaluations répétées.
  • Comment est constaté et déclaré un décès ?

    01:59
    Amatrice de formalités administrative, la France a prévu son lot de déclarations en présence d’un décès. Du fait de l’importance de ce type de situation, le constat du décès doit être réalisé en suivant scrupuleusement certaines règles établies. Ces dernières varient en fonction de la cause et du lieu du décès de la personne.Le rôle du professionnel de santéLorsqu’une personne meurt, que ce soit chez elle, dans un établissement ou dans un lieu public, c’est au médecin de constater le décès. Les infirmiers intervenant à domicile peuvent parfois endosser ce rôle, notamment pour pallier le manque de médecins disponibles dans certaines régions.Le professionnel de santé vérifie l’absence de signe vitaux de la personne. Il s’intéresse en particulier à l’état de la respiration, du pouls et des pupilles, généralement figées lors de la mort. Ses observations sont notées sur le certificat de décès et comprennent la cause du décès, ainsi que l’heure approximative de la mort. Ce premier constat enclenche toute la procédure administrative de déclaration de décès.Cas particulier des décès suspectsSi le médecin soupçonne un suicide ou un homicide, ou que la cause du décès n’est pas claire, il peut solliciter une enquête judiciaire. Dans ce cas, une autopsie est réalisée sur le corps par un médecin légiste. Dans le cas de procédures ultérieures, l’autopsie fournira des preuves cruciales relatives à des actes criminels ou de négligence. L’examen post-mortem induit un retard de la mise en œuvre de la procédure administrative, car le corps est réquisitionné et ne peut pas être enterré ou incinéré selon les délais habituels.La déclaration du décès au GouvernementLe décès ayant été constaté par le médecin, les proches ou les responsables de l’institution doivent déclarer la mort de l’individu à l’État. Cette procédure se réalise dans les 24 heures suivant le constat, et nécessite de produire le certificat remis par le médecin qui sert de preuve officielle du décès.Les services de l’état civil enregistrent ensuite le décès. L’officier responsable émet un acte de décès qui certifie toutes les circonstances de la mort comme la date, l’heure et le lieu. C’est un document essentiel pour de nombreuses démarches administratives : gestion de la succession, règlement des pensions, annulation des documents d’identité, et autres procédures légales ou financières.Grâce à l’acte de décès, l’entourage de la personne peut finalement organiser les funérailles avec les pompes funèbres.
  • Comment expliquer qu'il y a autant de supercentenaires aux Antilles ?

    02:32
    Alors que les centenaires sont désormais courants en France, les supercentenaires commencent à faire parler d’eux à leur tour. Dépassant l’âge phénoménal de 110 ans, ils s’avèrent fortement représentés dans une zone inattendue, celle des Antilles. Cette particularité a interpelé les chercheurs et démographes, qui tentent de proposer des hypothèses pour comprendre le secret de longévité des Antillais.Démographie et statistiquesUne étude récente de l’Ined, Institut national d’études démographiques, a mis en lumière une concentration élevée de supercentenaires en Guadeloupe et en Martinique. Proportionnellement à leur population, ces îles comptent près de 8 fois plus de supercentenaires que la métropole. La hausse générale des centenaires en France s’explique par l’amélioration des conditions de vie et les avancées médicales notables. Mais l’exceptionnelle longévité antillaise reste un cas qui intrigue les chercheurs.D’autres régions du monde sont célèbres pour leur nombre de centenaires, comme l’île d’Okinawa au Japon, ou la Sardaigne en Italie. Certains facteurs semblent communs à ces populations, tels qu’un régime alimentaire sain, un mode de vie actif et un fort soutien communautaire. Mais la longévité des Antillais repose également sur d’autres conjectures.Pourquoi une telle espérance de vie aux Antilles ?L’une des hypothèses avancées pour expliquer cette situation s’intéresse à l’histoire des populations antillaises. Elle spécule que les ancêtres des actuels supercentenaires ont dû survivre à des conditions de vie très dures. En effet, tous les supercentenaires présents aux Antilles descendent d’anciens esclaves qui ont supporté la traversée de l’océan Atlantique et des conditions extrêmes de travail. Les survivants, qui ont donc pu obtenir une descendance, devaient être particulièrement robustes. Les chercheurs étudient la possibilité d’une sélection naturelle qui aurait favorisé l’émergence de caractéristiques génétiques précises, propices à la longévité.L’environnement et le mode de vieLa génétique n’est pas seule responsable de l’âge avancé de certains Antillais. Le climat doux et ensoleillé des îles pourrait influencer positivement la santé. Souvent, les habitants insulaires conservent un mode de vie traditionnel qui inclut une alimentation riche en végétaux et en poisson frais. L’activité physique régulière dans le cadre de la vie quotidienne participe à maintenir une bonne santé cardiovasculaire.Il ne faut pas oublier l’importance de l’entraide et des liens sociaux. Dans les Antilles, la notion de communauté prend un sens bien plus large qu’en France métropolitaine. Les familles restent souvent proches malgré l’avancée en âge, ce qui contribue à limiter les effets néfastes du vieillissement sur la santé mentale. Finalement, ce sont sans doute tous ces facteurs mêlés à une génétique favorable qui permettent aux Antillais de rester en vie aussi longtemps.
  • Pourquoi certaines personnes ont des yeux bridés ?

    02:41
    Si les yeux bridés étaient autrefois perçus comme une rare exception en France, cette caractéristique physique est désormais plus courante grâce au brassage génétique issu des mélanges internationaux entre les ethnies. Il s’agit d’une particularité qui a montré son utilité d’un point de vue évolutif. Comment les yeux bridés se développent-ils, et dans quel but ?D’un point de vue génétique et biologiqueLes yeux bridés se caractérisent principalement par une forme ovale étirée, contrairement aux yeux occidentaux qui se montrent plus proches du rond. Cet aspect unique dépend de la présence d’un pli de peau au niveau de la paupière supérieure. Appelé pli épicanthique, il descend sur l’œil à la façon d’un rideau. Il est intéressant de constater que ce repli de peau n’influence pas le champ de vision, déterminé par la pupille seule. Les personnes aux yeux bridés voient donc exactement de la même manière que celles qui ont des yeux en amande.D’après les recherches scientifiques menées sur la question, les yeux bridés proviennent de l’expression de gènes spécifiques, qui se révèlent dès le développement de l’embryon. Ils guident la formation du tissu de la paupière, et ce dès les premières étapes de la vie dans l’utérus. Adaptation évolutiveAu-delà de l’aspect esthétique, les yeux bridés disposent d’une véritable fonction adaptative. Les théories qui vont en ce sens expliquent que le pli épicanthique sert de visière naturelle, protégeant les yeux contre des éléments extérieurs puissants.Dans les vastes steppes asiatiques ou en haute montagne, le vent fort et la luminosité élevée constituent autant de dangers pour les yeux. L’adaptation de la forme de l’œil chez les humains vivants dans ces conditions aurait alors pu réduire le dessèchement oculaire et limiter l’exposition aux UV. Cet avantage sélectif explique que, dans les régions concernées, l’espèce humaine ait davantage développé de telles caractéristiques, favorables à sa survie. L’analyse de la répartition géographique des populations avec les yeux bridés conforte cette hypothèse en démontrant une relation fine entre le climat et l’apparence des yeux.La diversité des traits oculaires prouve cependant que, même au sein d’une population où les yeux bridés sont courants, il existe une grande variété de formes des yeux. Cette diversité est le résultat de nombreux facteurs génétiques interagissant avec l’environnement.L’influence culturelle et socialeN’oublions pas le lien établi entre les considérations esthétiques d’une population et les traits physiques les plus représentés. Par exemple, les yeux bridés ont longtemps été corrélé à une certaine notion d’exotisme en France, ce qui a pu rendre plus rares les unions entre des personnes aux yeux ovales et d’autres aux yeux étirés. À l’inverse, le succès croissant des personnalités asiatiques, notamment musicales, qui a lieu ces dernières années en Europe pourrait influencer la prévalence future des individus présentant ce trait particulier en France.
  • Comment les siamois Lori et Georges ont-il pu vivre aussi longtemps ?

    03:14
    Ils ont captivé le monde médical par leur condition rare, mais également par leur remarquable longévité. Les jumeaux craniopages Lori et George Schappell sont décédés à l’âge de 62 ans, après une vie passée collés l’un à l’autre, leurs cerveaux respectifs partageant 30% de structures osseuses et vasculaires. Explorons les facteurs qui ont contribué à cette longévité inespérée, puisque les jumeaux siamois ne devaient pas dépasser la trentaine d’après les prédictions des médecins.Les défis médicaux et physiques de George et LoriUne naissance sur 200 000 concerne un cas de siamois, c’est-à-dire de bébés qui sont reliés par une ou plusieurs parties de leur corps. Sur ces rares jumeaux, seulement 2% sont craniopages, partageant leurs cerveaux. À l’image de Lori et George, toute séparation s’avère alors presque impossible tant la structure neuronale est complexe. Mais la situation entraine aussi un ensemble de risques accrus, comme des complications au niveau neuronal ou circulatoire.Les médecins qui ont accompagné la famille après la naissance ont établi un pronostic vital de trois décennies, anticipant les problèmes qui pourraient survenir. En grandissant, George et Lori ont dû développer des méthodes adaptatives. Par exemple, George étant affecté par un spina-bifida, une malformation de la colonne vertébrale, il devait se déplacer en fauteuil roulant, poussé par sa sœur. Une telle dynamique impliquait coordination et compréhension mutuelle profondes. Malgré cette union inévitable, les deux jumeaux ont maintenu une autonomie dans leurs activités quotidiennes, démontrant une ingéniosité remarquable pour vivre pleinement chaque jour.L’état d’esprit optimiste et les nombreux projets personnels de cette étonnante fratrie ont certainement contribué à maintenir leur santé mentale et, dans une certaine mesure, physique au meilleur niveau possible.Vie privée et indépendanceLes jumeaux Schappell ont toujours manifesté leur désir profond d’indépendance. Bien qu’hébergés pendant des années dans un centre pour handicapés mentaux, ils ont réussi, grâce à l’aide de l’épouse d’un ancien gouverneur, à quitter l’institution. Ils ont ensuite établi leurs quartiers dans un appartement adapté avec deux chambres, dormant à tour de rôle dans l’une et l’autre pour satisfaire au besoin d’espace personnel et d’autonomie de chacun.D’un point de vue professionnel, Lori et George ont mené des carrières distinctes avec brio malgré leur état. Lori a ainsi pu travailler au sein d’une blanchisserie durant des années, s’illustrant également dans une carrière de bowling. George, de son côté, s’est fait un nom dans la musique country, soutenu par sa sœur, l’une de ses premières fans.Dans leur vie amoureuse aussi, les jumeaux ont démontré une capacité remarquable à entretenir des relations sentimentales actives. Lori fut ainsi fiancée avant le décès tragique de son compagnon dans un accident de voiture. Durant les rendez-vous amoureux de chacun, le jumeau non concerné prenait un livre et se déconnectait de l’autre pour lui permettre de vivre des instants d’intimité autant que possible.Les barrières physiques n’ont ainsi pas empêché Lori et George de mener des vies bien distinctes, contribuant à leur épanouissement personnel si important pour la santé. Cet état d’esprit combiné à des soins médicaux réguliers et à une certaine dose de chance leur ont permis de vivre jusqu’à 62 ans, établissant un record mondial en termes de longévité d’un couple siamois.