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Choses à Savoir HISTOIRE
Pourquoi des strasbourgeois du 16e siècle sont-ils morts à force de danser ?
Le roman d'Horace McCoy, "On achève bien les chevaux", dont Sidney Pollack tira, en 1969, un film remarqué, évoque avec force ces marathons de danse organisés pendant la Grande Dépression, qui frappa les États-Unis durant les années 1930.
Ils voyaient s'affronter des couples de danseurs, qui évoluaient sur la piste jusqu'à épuisement, le dernier couple encore debout étant déclaré vainqueur.
Or, on ignore souvent que ce type de comportement a eu des précédents en Europe, surtout entre les XIIIe et XVIe siècles. La médecine s'est même intéressée à ces phénomènes, les décrivant sous les termes de "manie dansante" ou d'"épidémie de danse de saint Guy".
Cet étrange comportement, en effet, a tout d'une épidémie. De fait, dès qu'une personne se mettait à danser de la sorte, elle était aussitôt suivie par des dizaines ou même des centaines d'autres. On peut donc parler d'une sorte de contagion sociale.
Les personnes concernées dansent alors, dans des rues ou d'autres endroits, pendant plusieurs jours d'affilée, sans faire la moindre pause. Cette activité physique ininterrompue provoque des décès, les danseurs mourant d'une crise cardiaque ou des effets de l'épuisement.
Les documents rapportent de telles "épidémies de danse" aux XIIIe, XIVe et XVIe siècles, en Allemagne ou aux Pays-Bas. En 1518, l'une d'elles est signalée à Strasbourg, qui fait alors partie du Saint Empire romain germanique. C'est l'épisode le mieux connu.
Les autorités s'émeuvent, l'Église intervient, mais rien n'y fait : les danseurs semblent possédés d'une véritable frénésie de mouvements.
Les médecins recommandent d'éviter le vin et conseillent de boire des tisanes à base d'orge. On interdit aussi lez son des tambours, qui pourraient provoquer une sorte d'état de transe.
Aujourd'hui encore, on ignore les causes exactes de ces étranges sarabandes. Le célèbre médecin Paracelse y voyait une tentative d'émancipation des femmes. D'autres les attribuaient à une intoxication alimentaire provoquée par l'ergot de seigle, un champignon parasite de cette céréale, qui provoque des convulsions.
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Pourquoi dit-on que les Pharaons se masturbaient dans le Nil ?
02:20|Dans l’Égypte antique, la fertilité du Nil était essentielle à la survie du royaume. Le fleuve, qui irriguait les terres et permettait l’agriculture, était perçu comme une manifestation divine. Selon certains récits historiques et mythologiques, les pharaons auraient pratiqué un rituel sacré consistant à se masturber dans le Nil afin d’assurer l’abondance des récoltes et la prospérité du pays.Le mythe d’Atoum et l’origine du rituelCe rituel trouve son origine dans la mythologie égyptienne, en particulier avec le dieu Atoum, une divinité primordiale. Selon les textes anciens, Atoum se serait auto-fécondé en se masturbant et aurait ainsi donné naissance aux premières divinités égyptiennes, Shou (l’air) et Tefnout (l’humidité). Ce geste divin symbolisait la création de la vie à partir du néant.Le pharaon, en tant que représentant des dieux sur Terre, était perçu comme le garant de l’ordre cosmique, ou Maât. En reproduisant ce geste sacré, il participait activement à la régénération du monde et à l’équilibre du cycle naturel.Un acte rituel pour assurer la fertilité du paysDans certaines cérémonies, il était donc attendu que le pharaon accomplisse ce rituel en direction du Nil, voire directement dans ses eaux. Cette pratique était censée stimuler la fertilité du fleuve, favorisant ainsi l’abondance des crues annuelles, vitales pour l’agriculture égyptienne. L’eau du Nil était elle-même associée au sperme divin, symbole de fécondité et de renouveau.Des textes évoquent également des fêtes où des prêtres et parfois même des hommes du peuple auraient imité cet acte rituel dans un contexte sacré. Loin d’être perçu comme obscène, ce geste s’inscrivait dans une tradition religieuse et cosmique bien définie.Une pratique confirmée par les sources historiques ?Bien que cette coutume soit évoquée dans plusieurs récits anciens, notamment dans des inscriptions et des papyrus religieux, les preuves directes restent limitées. Il s’agit avant tout d’une interprétation symbolique plutôt que d’un rituel systématiquement documenté. Certains égyptologues considèrent que cette croyance pourrait être exagérée ou mal comprise par les sources modernes.Quoi qu’il en soit, ce mythe illustre parfaitement l’importance du lien entre les pharaons, la religion et la nature dans l’Égypte antique, où chaque geste pouvait avoir une portée cosmique et divine.Pourquoi a-t-on brûlé des comics dans les années 1950 ?
02:22|Aujourd’hui, Batman, Superman et Wonder Woman sont des icônes de la culture populaire, mais dans les années 1950, leurs aventures illustrées étaient considérées comme une menace pour la jeunesse américaine. À cette époque, des autodafés de bandes dessinées avaient lieu en place publique, des piles de comics brûlées sous les regards sévères d’adultes persuadés de protéger les enfants d’une corruption morale.La peur du déclin moral et l’influence du Dr WerthamAprès la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis entrent dans une période de conservatisme intense, marquée par la peur du communisme et une volonté de contrôler les influences culturelles sur la jeunesse. Les comics, avec leurs récits de super-héros, de crimes et d’horreur, deviennent la cible d’une véritable croisade morale.Cette croisade est alimentée par le psychiatre Fredric Wertham, qui publie en 1954 "Seduction of the Innocent". Dans cet ouvrage, il affirme que les bandes dessinées, en particulier celles mettant en scène des super-héros et des criminels, encouragent la violence, la délinquance juvénile et même l’homosexualité. Il critique par exemple la relation entre Batman et Robin, qu’il considère comme une incitation à une "vie homosexuelle" et voit en Wonder Woman un modèle de féminisme trop indépendant, susceptible de détourner les jeunes filles de leur rôle traditionnel.Une chasse aux sorcières culturelleLes conclusions alarmistes de Wertham sont largement médiatisées et conduisent à des réactions extrêmes. Des parents, des enseignants et des groupes religieux organisent des brûlages publics de comics, les traitant de "littérature pernicieuse" qui détourne les enfants des bonnes valeurs. Certains politiciens s’en mêlent, et en 1954, une commission du Sénat sur la délinquance juvénile enquête sur l’impact des comics.Sous la pression, les éditeurs de bandes dessinées instaurent le Comics Code Authority (CCA), une charte de censure stricte qui interdit toute représentation de violence excessive, d’horreur, de crime glorifié et même de certaines thématiques sociales. Résultat : l’industrie du comic book est asphyxiée, de nombreux éditeurs ferment et les récits deviennent édulcorés pendant des décennies.De la censure à la réhabilitationIl faudra attendre les années 1970 et 1980 pour que les comics retrouvent leur liberté créative et soient reconnus comme un art à part entière. Aujourd’hui, les super-héros, jadis brûlés sur les places publiques, dominent Hollywood et la pop culture mondiale. Une revanche éclatante sur la censure d’antan !Pourquoi la prédiction d'un fakir sema la panique à Paris ?
02:28|L’histoire de Fhakya-Khan, le mystérieux fakir indien, est un des épisodes les plus étranges et troublants du début du XXᵉ siècle. En 1925, cet énigmatique personnage fait une prédiction terrifiante : la destruction imminente de Paris.Un fakir venu d’OrientL’histoire de Fhakya-Khan commence dans les cercles ésotériques parisiens des années 1920. Cet homme, vêtu d’une tunique safran, prétend venir du Rajasthan et affirme posséder des pouvoirs mystiques ancestraux, hérités de générations de sages indiens. Il fait sensation dans les salons occultes de la capitale en réalisant des démonstrations de lévitation et de clairvoyance.Les journaux commencent à s’intéresser à lui lorsqu’il annonce, en janvier 1925, une prédiction terrifiante : Paris sera détruite avant la fin de l’année. Il évoque une vision où la ville est ravagée par des flots de feu et d’eau, les rues se fissurent, et la Tour Eiffel s’effondre.Une prophétie qui sème la paniqueSon annonce provoque une onde de choc. Dans un Paris encore hanté par la guerre de 1914-1918, où les craintes du progrès et de l’inconnu sont exacerbées, certains prennent ses paroles au sérieux. Des adeptes de l’occultisme prétendent ressentir un mal étrange dans l’air, tandis que d’autres s’empressent de quitter la ville.Des scientifiques et des sceptiques tentent de le discréditer, mais Fhakya-Khan disparaît mystérieusement en mai 1925, renforçant le mystère. Certains journaux de l’époque avancent l’idée d’une conspiration, affirmant qu’il aurait été éliminé par des services secrets effrayés par l’écho de sa prophétie.La coïncidence troublanteSi Paris ne fut pas détruite en 1925, un événement étrange survient quelques mois après sa disparition : l’inondation de la Seine en décembre 1925, l’une des pires de l’époque, provoque des dégâts considérables et inonde une partie de la ville. Certains affirment que Fhakya-Khan n’avait pas totalement tort, et qu’il avait simplement mal interprété la nature de la catastrophe.Un mythe ou une manipulation ?Fhakya-Khan était-il un véritable mystique ou un imposteur habile ? Certains historiens suggèrent qu’il s’agissait d’un canular monté par des occultistes parisiens, ou même d’une manœuvre médiatique pour vendre des journaux.Aujourd’hui, il reste un personnage mystérieux dont l’histoire oscille entre légende urbaine et réalité.Les statues grecques étaient-elles blanches ?
01:47|Lorsque nous pensons à l’art de la Grèce antique, nous imaginons souvent des statues de marbre immaculé, dépouillées de toute couleur. Pourtant, cette vision est une erreur historique largement répandue. En réalité, les statues grecques étaient richement polychromes, peintes de couleurs vives qui ont disparu avec le temps.Une réalité oubliéeL’idée des statues blanches s’est imposée à la Renaissance et au XVIIIe siècle, période où de nombreuses sculptures antiques ont été découvertes à l’état brut, après des siècles d’érosion et de nettoyage intensif. Les artistes et intellectuels de l’époque, comme Winckelmann, ont idéalisé cette blancheur, la considérant comme un signe de pureté et de perfection esthétique. Mais les Grecs anciens voyaient les choses autrement.Des preuves scientifiques indéniablesGrâce aux avancées technologiques, des analyses modernes ont révélé des traces de pigments sur de nombreuses sculptures antiques. En utilisant des techniques comme la luminescence ultraviolette, l’imagerie multispectrale et la spectroscopie Raman, les chercheurs ont identifié des résidus de couleurs comme le bleu égyptien, le rouge ocre, le vert et même de l’or.Des reconstitutions, notamment celles de Vinzenz Brinkmann, montrent à quoi devaient réellement ressembler ces œuvres : des statues éclatantes aux détails peints avec précision. Un exemple célèbre est le kouros de Munich, dont les restes de peinture prouvent l’usage de couleurs vives sur la peau, les cheveux et les vêtements sculptés.Pourquoi cette polychromie ?Pour les Grecs, la couleur avait un rôle crucial dans la sculpture. Elle permettait de rendre les statues plus réalistes, de symboliser le statut social, et même d’exprimer le caractère des divinités. Les temples étaient également peints de couleurs vives, créant un environnement artistique loin de l’image austère que nous avons aujourd’hui.ConclusionL’idée de statues grecques blanches est une construction culturelle née d’une mauvaise interprétation historique. La réalité est bien plus vibrante : les sculptures antiques étaient des œuvres éclatantes, richement décorées. Grâce aux recherches actuelles, nous redécouvrons enfin l’art grec sous son vrai jour, en couleur.Pourquoi les Fox Sisters sont l'une des plus grandes supercheries du XIXe siècle ?
02:18|Les sœurs Fox, Margaret et Kate, sont souvent considérées comme les fondatrices du spiritisme moderne. Pourtant, derrière leur célébrité et leur influence sur le mouvement spirituel du XIXᵉ siècle, se cache une gigantesque imposture qui a trompé des milliers de personnes pendant des décennies.Les débuts du phénomène spirituelEn 1848, Margaret (15 ans) et Kate Fox (11 ans) vivent à Hydesville, un petit village de l’État de New York, avec leurs parents. Un soir, elles prétendent entendre des bruits étranges dans leur maison : des coups frappés, qui semblent répondre à leurs questions. Elles déclarent qu’un esprit communique avec elles, affirmant être celui d’un colporteur assassiné dans la maison.Rapidement, la nouvelle se répand et attire la curiosité. Un système de communication est mis au point : une frappe pour "oui", deux frappes pour "non". La famille Fox et leurs voisins sont convaincus d’assister à un phénomène surnaturel. L’histoire prend de l’ampleur et bientôt, des séances de spiritisme sont organisées publiquement.L'essor du spiritisme et la célébrité des sœurs FoxEncouragées par leur sœur aînée Leah, qui voit une opportunité lucrative, les deux jeunes filles commencent à donner des démonstrations à New York et dans d’autres grandes villes. Elles deviennent de véritables stars du spiritisme, inspirant d’autres médiums et contribuant à la popularité croissante du mouvement.Dans les années 1850, le spiritisme devient un phénomène mondial, séduisant des millions de personnes, y compris des intellectuels et des écrivains célèbres comme Arthur Conan Doyle. Les Fox Sisters en sont les figures de proue, organisant des séances où elles entrent en contact avec les morts, sous les yeux de spectateurs fascinés.L'aveu de la supercherieMais en 1888, Margaret Fox fait une révélation fracassante : tout était faux. Lors d’une conférence publique, elle explique que les bruits étaient produits par un craquement des articulations de leurs orteils et de leurs genoux, un talent qu'elles avaient développé dès l’enfance. Pour prouver ses dires, elle réalise la démonstration devant des témoins, mettant fin au mystère.Cette confession choque leurs partisans et affaiblit le mouvement spirite. Mais malgré tout, le spiritisme perdure encore aujourd’hui, preuve de l’impact durable de leur supercherie.ConclusionLes sœurs Fox ont bâti une légende sur un trucage habile, donnant naissance à un mouvement qui a marqué le XIXᵉ siècle. Leur histoire est un exemple fascinant de la crédulité humaine et de la puissance du désir de croire en l’invisible.Quelle est l’origine du haka dans le rugby néo-zélandais ?
02:15|Le haka, célèbre danse rituelle exécutée par l’équipe de rugby de Nouvelle-Zélande avant chaque match, est bien plus qu’une simple démonstration de force ou un rituel sportif. Il trouve ses racines dans la culture maorie, le peuple autochtone de Nouvelle-Zélande, et possède une signification historique et spirituelle profonde.Un héritage guerrier maoriÀ l’origine, le haka était une danse traditionnelle des Maoris, utilisée dans divers contextes : pour célébrer un événement, accueillir des visiteurs, montrer la fierté d’une tribu ou encore intimider l’ennemi avant une bataille. Il existe plusieurs types de haka, dont certains sont pacifiques et d’autres martiaux, destinés à effrayer les adversaires et à exalter le courage des guerriers avant le combat.Le haka le plus célèbre dans le rugby, le Ka Mate, a été composé au début du XIXᵉ siècle par Te Rauparaha, chef de la tribu Ngāti Toa. Il l’aurait créé après avoir échappé de justesse à ses ennemis, symbolisant ainsi la survie et le triomphe sur la mort. Ce haka est aujourd’hui le plus connu et est celui principalement exécuté par les All Blacks avant leurs matchs.L’introduction du haka dans le rugbyL’histoire du haka dans le rugby néo-zélandais remonte à 1888, lorsque la première équipe de rugby de Nouvelle-Zélande, composée en partie de joueurs maoris, effectua une tournée au Royaume-Uni et en Australie. Ils utilisaient alors le haka comme un moyen de représenter leur culture et d’impressionner leurs adversaires.En 1905, l’équipe nationale néo-zélandaise, connue sous le nom de "Originals", effectua une tournée historique en Europe et intégra officiellement le haka avant chaque match. Ce rituel devint rapidement une tradition incontournable et un symbole du rugby néo-zélandais.Un symbole identitaire et fédérateurAvec le temps, le haka a dépassé sa simple fonction sportive pour devenir un symbole d’unité et de fierté nationale en Nouvelle-Zélande. Il ne représente pas seulement les joueurs d’origine maorie, mais l’ensemble du pays et son attachement à ses racines culturelles.Depuis 2005, les All Blacks utilisent aussi un autre haka, le Kapa o Pango, spécialement conçu pour eux. Plus agressif et personnalisé, il reflète leur identité unique en tant qu’équipe et leur engagement à dominer le rugby mondial.ConclusionLe haka, dans le rugby néo-zélandais, est un héritage vivant de la culture maorie. Il incarne l’esprit de combativité, le respect des traditions et l’unité nationale, faisant des All Blacks une équipe à part dans l’histoire du sport.Pourquoi le roi d'Angleterre Richard Coeur de Lion ne parlait pas anglais ?
02:06|Richard Ier, surnommé Cœur de Lion, roi d'Angleterre de 1189 à 1199, est l’un des monarques les plus célèbres du Moyen Âge. Pourtant, il ne parlait pratiquement pas anglais. Cette apparente contradiction s'explique par plusieurs raisons historiques, culturelles et linguistiques liées à ses origines et au contexte politique de son époque.Un roi d’Angleterre d’origine françaiseRichard Ier était issu de la dynastie des Plantagenêt, une lignée de souverains d’origine angevine. Son père, Henri II, était le premier roi de cette dynastie et régnait non seulement sur l’Angleterre, mais aussi sur un vaste empire s’étendant sur la moitié ouest de la France, incluant l’Anjou, la Normandie, l’Aquitaine et d’autres territoires. Richard est né en 1157 à Oxford, mais il a passé la majeure partie de sa jeunesse en Aquitaine, la terre de sa mère Aliénor d’Aquitaine. C’est dans cette région qu’il a été élevé et où il a reçu son éducation.La langue dominante de l’élite : le français et le latinÀ cette époque, l’anglais n’était pas la langue du pouvoir en Angleterre. Depuis la conquête normande de 1066 par Guillaume le Conquérant, l’aristocratie et la cour anglaise parlaient l’ancien français, plus précisément un dialecte normand et angevin. Le latin, quant à lui, était la langue de l’administration, des documents officiels et de l’Église.Richard, comme les autres nobles de son époque, a donc grandi en parlant le vieux français et le latin. Il écrivait en latin et composait même des poèmes et des chansons en français et en occitan, la langue des troubadours du sud de la France. L’anglais, à cette période, était une langue majoritairement parlée par les classes populaires et considérée comme moins prestigieuse.Un roi plus français qu’anglaisRichard Ier a passé très peu de temps en Angleterre. Sur les dix ans de son règne, il n’a résidé dans le pays que quelques mois. La majeure partie de son règne a été consacrée aux croisades, aux guerres contre Philippe Auguste en France et à son emprisonnement en Autriche. Pour lui, l’Angleterre était avant tout une source de financement pour ses campagnes militaires, et non un lieu où il se sentait attaché culturellement.ConclusionRichard Ier ne parlait pas anglais simplement parce que cela n’était pas nécessaire pour un roi anglo-normand du XIIe siècle. Sa culture, son éducation et son empire étaient profondément enracinés dans la France médiévale, bien plus que dans l’Angleterre qu’il gouvernait. Ce n’est qu’avec ses successeurs, notamment au XIVe siècle, que l’anglais commencera à redevenir la langue du pouvoir en Angleterre.Pourquoi une affiche représentant Cyril Hanouna est-elle jugée antisémite ?
03:58|Récemment, une affiche publiée par La France insoumise (LFI) représentant l'animateur Cyril Hanouna a suscité une vive polémique. Cette affiche, diffusée sur les réseaux sociaux du parti, montrait le visage de Hanouna en noir et blanc, avec des sourcils froncés et une expression agressive, accompagnée des messages : « Manifestations contre l’extrême droite, ses idées… et ses relais ! » et « Partout en France 22 mars »... L'affiche de la LFIL'affiche du film de 1940Pourquoi les Égyptiens de l’Antiquité portaient-ils des cônes sur la tête ?
02:17|Les cônes parfumés que l’on voit sur certaines représentations de l’Égypte antique ont longtemps intrigué les égyptologues. Pendant des siècles, leur existence même a été débattue, car aucun exemplaire physique n’avait été retrouvé. Cependant, des découvertes récentes ont confirmé qu’il s’agissait d’objets bien réels et non de simples éléments symboliques.Un élément iconographique ancienLes cônes apparaissent fréquemment dans l’iconographie égyptienne, notamment sur des fresques de tombes datant du Nouvel Empire (vers 1550-1070 av. J.-C.). Ils sont souvent portés par des femmes, mais aussi par des hommes, en particulier lors de banquets, de cérémonies religieuses et de rituels funéraires.Les Égyptiens se représentaient souvent coiffés de ces cônes aux côtés de dieux, ou en train de recevoir des offrandes dans l’au-delà, suggérant un lien avec le sacré et le divin.Que contenaient ces cônes ?Pendant longtemps, les chercheurs pensaient qu’il s’agissait de cônes de graisse parfumée, qui fondaient lentement sous la chaleur et libéraient des essences odorantes sur les cheveux et la peau. Ce parfum aurait eu une fonction à la fois cosmétique, hygiénique et rituelle.Cependant, des fouilles récentes à Amarna (ancienne capitale du pharaon Akhenaton) ont permis la découverte de véritables cônes. Contrairement aux hypothèses initiales, ils n’étaient pas composés de graisse, mais d’une sorte de cire parfumée, probablement fabriquée à partir de résine et d’huiles aromatiques.Fonctions et symbolisme1. Hygiène et bien-être : L’Égypte antique était un environnement chaud et poussiéreux. Ces cônes auraient diffusé des parfums agréables pour masquer les odeurs corporelles et rafraîchir leur porteur. 2. Fonction religieuse et funéraire : Ils apparaissent souvent dans des scènes liées aux rites funéraires, suggérant qu’ils pouvaient symboliser la purification et la renaissance. Certains chercheurs pensent qu’ils faisaient partie des rituels préparant l’âme du défunt à rejoindre l’au-delà. 3. Statut social et séduction : Les cônes étaient souvent associés aux membres de l’élite, indiquant un statut privilégié. Ils pourraient aussi avoir servi à accentuer la beauté et l’attrait des femmes lors de festivités. Un mystère en partie résoluBien que leur fonction exacte soit encore débattue, les découvertes récentes confirment que ces cônes étaient bien réels et jouaient un rôle à la fois pratique et symbolique dans la société égyptienne antique.