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Choses à Savoir HISTOIRE

Où se trouve la "bombe Tybee" ?

On sait que des grandes puissances comme les États-Unis et la Russie possèdent un impressionnant arsenal nucléaire. Pour tester sa fiabilité et le caractère opérationnel de ces armes, de fréquents exercices sont effectués.


Lors de ces missions, des avions américains survolent des villes, pour évaluer les conditions dans lesquelles des bombers nucléaires pourraient être utilisées. C'est pourquoi elles sont embarquées à bord des appareils.


Mais des incidents se produisent parfois, qui obligent les pilotes à larguer ces bombes. Ces opérations ont lieu dans des endroits isolés, afin d'éviter tout risque. Mais il arrive que la bombe ne soit pas retrouvée.


Une bombe perdue au fond de l'océan


C'est ainsi que la "bombe Tybee" a été perdue. Les faits se sont passés en 1958. Deux pilotes américains volent alors à bord de leurs appareils. Défaillance du radar ou erreur humaine, ils entrent tout à coup en collision.


L'un des pilotes parvient à s'éjecter. Mais l'autre transporte une bombe nucléaire de 3,5 tonnes. Il essaie alors, sans succès, de se poser sur la piste de sa base. Il est alors autorisé à larguer la bombe au large de Tybee Island, une île de la Géorgie. Ceci fait, le pilote réussit finalement à atterrir.


Des recherches sont alors entreprises pour retrouver l'engin. Elles durent des semaines et mobilisent des moyens importants. Mais, malgré ces recherches, la bombe demeure introuvable. À ce jour, elle reste enfouie dans les profondeurs de l'océan.


En tous cas, elle n'a pas explosé. Au moment de sa disparition, les autorités ont prétendu que, du fait de sa conception, aucune réaction nucléaire en chaîne ne pouvait se produire. Aucune explosion n'était donc à craindre.


Mais certains documents, déclassifiés depuis, ainsi que des témoignages autorisés, semblent indiquer le contraire. La bombe "Tybee" serait bien une arme nucléaire "complète", susceptible d'exploser.


Les métaux lourds qu'elle contient pourrait aussi polluer les fonds marins. Quoi qu'il en soit, les difficultés de localisation, et le coût d'un e telle recherche, estimé à 5 millions de dollars, auraient décidé l'armée à laisser la bombe là où elle est.

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  • Pourquoi l'ouvrage nommé l'Edda est-il mystérieux ?

    02:04
    La mythologie nordique est un système aussi élaboré que celle imaginée par l'Antiquité gréco-romaine. Les dieux qui la peuplent, qu'il s'agisse d'Odin, la divinité centrale de ce panthéon, ou de Thor, le puissant dieu du tonnerre, sont ceux des vikings. Et ils nourriront les mythes les plus emblématiques de la culture germanique.Cette mythologie est surtout connue grâce à un texte essentiel, l'"Edda de Snorri", abrégé le plus souvent en "Edda". Ce livre fondateur a été écrit, au XIIIe siècle, par Snorri Sturluson, un poète islandais qui s'engage aussi dans la vie politique de son pays.Rédigée en vieil islandais, cette œuvre, qui comprend plusieurs parties, a joué un rôle essentiel dans la découverte plus tardive de la mythologie germanique, à partir du XVIIIe siècle. Elle se présente aussi comme une sorte de manuel de poésie islandaise et raconte également l'histoire d'un Roi de Norvège et de son fils.Mais l'Edda, qui demeure la principale source de nos connaissances sur ces mythes nordiques, fut contestée, dès la fin du XIXe siècle, par des historiens et des érudits.Ils estiment que son auteur ne pouvait pas vraiment connaître des mythes qui furent élaborés plusieurs siècles avant son époque. Par ailleurs, son récit serait une version christianisée de ces mythes, qui ne correspondraient pas aux légendes véhiculées par les vikings.Autrement dit, Snorri Sturluson est accusé par ces savants d'être un affabulateur. Ses histoires prouveraient surtout son talent d'écrivain, dont la vive imagination se plaisait à inventer des fantaisies peu en rapport avec la mythologie des vikings.Nombre de spécialistes doutent d'ailleurs que Sturluson ait pu recueillir des traditions orales remontant à plusieurs siècles. Comme toujours en pareil cas, il est peu probable qu'elles aient pu se transmettre durant une aussi longue période. Au mieux, l'auteur de l'Edda n'aurait eu connaissance que d'une version très déformée des mythes d'origine.De nombreux spécialistes pensent plutôt qu'il s'agit largement d'une œuvre d'imagination, qui s'inscrit dans l'un des grands courants littéraires de son époque, le roman courtois.
  • Pour quelle raison surprenante la chanteuse Florence Foster Jenkins eut-elle du succès ?

    01:59
    D'ordinaire, les artistes sont appréciés pour leur talent. C'est ce qui rend le cas de Florence Foster Jenkins singulier. À l'évidence, cette femme un peu excentrique, incarnée à l'écran par Catherine Frot, en était totalement dénuée. Ce qui ne l'empêcha pas de connaître une certaine célébrité.Contrairement à ce que l'on a pu dire, Florence Foster Jenkins connaissait la musique. Après avoir quitté ses parents et divorcé, en 1902, elle gagne en effet sa vie en donnant des cours de piano.Mais sa vie bascule en 1909, à la mort de son père. En effet, celui-ci lui lègue une fortune qui va lui permettre de suivre sa voie.Florence Foster Jenkins a toujours rêvé de chanter. Ce n'est pas le music hall qui l'attire, mais l'opéra. Elle veut devenir cantatrice. Ses parents et son mari l'avaient pourtant dissuadée d'entamer une telle carrière.Et pour cause. Si elle sait lire une partition, elle n'a aucun sens du tempo musical et a même du mal à tenir une note. Elle compense en partie ces déficiences par l'extravagance de ses costumes, qu'elle confectionne souvent elle-même, et par son entrain sur scène.Accompagnée par un pianiste, et conseillée par son imprésario, l'acteur St Clair Bayfield, la cantatrice donne quelques récitals dans des lieux comme l'hôtel Ritz Carlton, à New York.Et le public se presse à ses représentations. Impressionné par son aplomb, il la considère comme une sorte de curiosité. On vient un peu la voir comme on assisterait à un spectacle de foire.De son côté, Florence Foster Jenkins ne doute pas une seconde de son talent et se compare aux plus grandes cantatrices de son temps. Elle attribue même les éclats de rire qui ponctuent ses récitals à la jalousie de ses rivales.Mais l'illusion se dissipe en 1944. Cette année-là, la cantatrice de 76 ans monte sur la scène du prestigieux Carnegie Hall. Ce qui devait être l'apogée de sa carrière en devient le pire revers. En effet, les critiques, qui ne l'avaient jamais vraiment entendue chanter, la clouent au pilori. Elle meurt deux ans plus tard, ulcérée par cet échec.
  • Quelle femme donna sa vie pour le droit de vote ?

    02:02
    Au début du XXe siècle, de nombreux pays, comme la France ou le Royaume-Uni, n'accordaient pas le droit de vote aux femmes. En Grande-Bretagne, des mouvements féministes sont alors apparus, pour réclamer le droit de suffrage pour les femmes et, plus généralement, une plus grande égalité entre les deux sexes.À cet égard, l'organisation la plus résolue est fondée en 1903. Présidée par Emmeline Pankhurst, la "women's social and political union" (WSPU) sera animée par des femmes combatives, qui passeront à la postérité sous le nom de "suffragettes".Elles sont prêtes à tout pour obtenir ce qu'elles demandent. Elles tentent d'entrer dans le Parlement, perturbent les meetings des autres partis et s'enchaînent aux grilles des monuments officiels.Elles ne reculent pas devant la violence, brisant les vitres des maisons de certains députés. Leurs actions leur valent de nombreux séjours en prison, qu'elles savent utiliser pour les besoins de leur propagande.Certaines suffragettes sont plus connues que d'autres. On a cité le nom de leur inspiratrice, Emmeline Pankhurst. Mais celui d'Emily Davison est également resté dans les mémoires.Cette jeune femme téméraire emploie tous les moyens pour attirer l'attention de ses concitoyens sur la cause qu'elle défend. Elle incendie des boîtes aux lettres, observe une grève de la faim dans sa geôle et enjambe la balustrade de la prison, pour protester contre l'alimentation forcée qu'on lui a fait subir.À cette occasion, déjà, Emily Davison frôle la mort. Par contre, le 4 juin 1913, elle n'y échappe pas. Ce jour-là, durant le derby d'Epsom, une prestigieuse compétition hippique, elle s'élance sur la piste où courent les chevaux.L'un d'entre eux, qui appartient au Roi George V, la renverse. Quatre jours plus tard, elle décède de ses blessures à l'hôpital où elle a été transportée.Certains diront qu'Emily Davison s'est sacrifiée pour donner plus de résonance à la cause à laquelle elle a voué sa vie. D'autres, par contre, parlent d'un banal accident, l'intention de la militante étant simplement d'accrocher une bannière aux couleurs du WSPU au cou du cheval.
  • Que sont les « courses à la terre » de l'Oklahoma ?

    01:54
    Au fur et à mesure que les autorités américaines prenaient possession des territoires occupés par des tribus indiennes, il leur fallait en assurer le contrôle. La meilleure manière, pour cela, était de favoriser l'installation de milliers de pionniers sur ces terres.Encore fallait-il les convaincre de faire le déplacement. Pour séduire de futurs fermiers ou éleveurs, le gouvernement a trouvé un moyen très simple : garantir la pleine propriété d'une parcelle de 160 acres de terrain au premier qui l'occuperait.Cette annonce alléchante a été mise en pratique en Oklahoma, un État du centre du pays. Elle a donné lieu à ce que les historiens ont appelé les "land run", qu'on peut traduire par "courses à la terre".La première a lieu le 22 avril 1889. Elle part de Guthrie, une cité située au nord de la ville principale, Oklahoma City. Entre 1889 et 1895, cinq autres cavalcades de ce genre vont suivre. Près de 50 000 pionniers y participent. Ils se voient déjà propriétaires, sans bourse délier, d'une terre qui sera leur gagne-pain.Et ils pensent avoir leurs chances, car le gouvernement ouvre pas moins de 8 000 km2 à cette étrange compétition. Les concurrents se postent le long d'une rivière, qui représente le point de départ de la course.Ils ont pris place dans des véhicules hétéroclites, souvent des chariots, tirés par des chevaux ou des bœufs. Mais on en voit même tenter l'aventure à vélo ou même à pied, pour les moins riches.Certains sont des cavaliers solitaires, d'autres sont venus avec toute leur famille, qui s'entassent parfois dans des charrettes branlantes. Au coup de canon, qui donne le départ, tous ces véhicules s'élancent dans une cohue indescriptible.Si un concurrent arrivait le premier sur un terrain, il n'avait pas de temps à perdre. Il lui fallait sauter de son véhicule et planter en terre un écriteau qui proclamait : "cette terre est à moi".La cavalerie est dépêchée sur place, pour veiller, dans la mesure du possible, à la régularité de la compétition, et éviter les fraudes.
  • Pourquoi les astronautes ne peuvent-ils pas emporter de cartes postales dans l'espace ?

    01:57
    Les astronautes prêts à partir en mission peuvent emporter des livres, des photos et d'autres effets personnels. Mais ils n'ont pas le droit de prendre des timbres. Pourquoi une telle interdiction ?Pour la comprendre, il faut remonter à une affaire qui, en 1971, ternit quelque peu l'image de la NASA. Elle concerne certains des astronautes participant à la mission Apollo 15.Les cosmonautes impliqués partent avec 400 enveloppes, qui ont été timbrées le jour du lancement de la fusée, le 26 juillet 1971. Elles se trouvent donc à bord du module lunaire, le temps de la mission. Et, au retour des astronautes, le 7 août, les timbres apposés sur les enveloppes sont oblitérés.Si les choses en étaient restées là, il ne se serait sans doute rien passé. Mais le scandale éclate quand on apprend que certains cosmonautes ont retiré de substantiels profits de la revente d'une partie de ces enveloppes timbrées.En effet, 100 enveloppes sont vendues par les soins d'une société philatélique allemande, "Hermann Ernst Sieger GmbH". D'où le nom d'enveloppes "Sieger" qui leur est donné. L'opération aurait rapporté environ 7 000 dollars de l'époque à chacun des cosmonautes concernés.Si la NASA autorise les astronautes à emmener des objets personnels dans l'espace, elle n'admet pas qu'ils en fassent commerce.Dans un premier temps, les cosmonautes impliqués reçoivent donc un blâme de leurs supérieurs. Ils sont ensuite invités à rendre l'argent qu'ils ont touché, ce qu'ils font. Par ailleurs, ils sont écartés des missions spatiales et affectés à d'autres emplois.Mais ces mesures n'ont pas suffi à éteindre la polémique. En effet, une enquête a été ouverte et les astronautes ont été entendus par une Commission du Sénat américain.Il a même été question d'interdire aux cosmonautes d'emporter des objets personnels dans l'espace. On s'est finalement contenté de limiter le nombre d'effets personnels à 12 et de proscrire certains d'entre eux, comme les timbres, on s'en doute, ou tout ce qui pourrait être timbré avant le vol, comme des enveloppes ou des cartes postales.
  • Quels sont les liens entre la famille Wagner et le nazisme ?

    02:03
    Les liens entretenus par Hitler et le nazisme avec le compositeur Richard Wagner et sa famille sont étroits. Pas seulement parce que la musique et les opéras de Wagner, qui parlent de la grandeur de l'Allemagne éternelle, sont les préférés du Führer.On connaît l'antisémitisme assez virulent dont faisait preuve le compositeur lui-même. Mais certains membres de sa famille ne sont pas en reste.En effet, sa veuve, Cosima, éprouve de la sympathie pour les thèses propagées par le parti national-socialiste. L'une des filles du compositeur, Eva, épouse l'essayiste anglais Houston Stewart Chamberlain, qui se fait le chantre du racisme et de l'inégalité entre les races. L'un et l'autre, d'ailleurs, lisent assidûment le journal publié par le NSDAP, le parti nazi.Mais il est un membre de la famille Wagner qui montrera de manière encore plus ouverte ses penchants pour le nazisme. Il s'agit de Winifred Wagner qui, en 1915, épouse Siegried, le fils de Wagner, chef d'orchestre lui-même et directeur du célèbre festival De Bayreuth, haut lieu de la musique wagnérienne.En effet, Winifred Wagner n'est pas seulement une compagne de route du parti national-socialiste, elle devient une véritable activiste. De fait, elle adhère au NSDAP en 1929.Devenue membre du parti, elle a l'occasion de rencontrer Hitler très souvent. Celui-ci ne pouvait faire moins que de réserver le meilleur accueil à la belle-fille de son compositeur favori. Winifred Wagner devient alors une amie proche du Führer, lui-même flatté par cette relation.À la mort de son mari, en 1930, elle lui succède à la direction du festival de Bayreuth, qu'elle conserve jusqu'en 1944. Sous son impulsion, cet événement culturel prestigieux devient une véritable vitrine pour le nazisme.Des artistes soupçonnés, après la guerre, d'avoir des sympathies pour le nazisme, ou du moins de ne pas s'y être opposés, comme les grands chefs d'orchestre Wilhelm Furtwängler et Karl Böhm, sont très souvent invités à s'y produire.En revanche, d'autres musiciens, peu appréciés du régime, comme le célèbre maestro Arturo Toscanini, sont écartés du festival.
  • Quelle est « l'anomalie » trouvée sur les pyramides d'Egypte ?

    01:52
    Les pyramides égyptiennes font l'objet, depuis des décennies, d'une exploration méthodique. Et pourtant, les archéologues travaillant sur les lieux y font encore des découvertes.Après deux ans de recherche, menée entre 2021 et 2023, une équipe de scientifiques vient ainsi de trouver une nouvelle structure aux environs de la célèbre pyramide de Khéops. La découverte concerne l'un des cimetières qui jouxtent le monument.Une partie de cette nécropole royale n'avait pas encore été étudiée. C'est là qu'on a trouvé ce que les archéologues ont eux-mêmes appelé une "anomalie" architecturale.Grâce à un radar capable d'explorer le sous-sol, les scientifiques ont repéré une double structure souterraine. Cette technologie leur a permis de modéliser la construction, avant que de nouvelles fouilles ne parviennent à la dégager.La première de ces structures se trouvait à environ 2 mètres du sol. Affectant la forme d'un L, elle était reliée à une structure plus profonde, nichée à une profondeur de 5 à 10 mètres. C'est la première fois qu'une telle découverte était faite.D'après les scientifiques, cette double structure pourrait avoir été recouverte par la suite. D'après les recherches faites sur place, le matériau utilisé pour ce remblayage serait un mélange de sable et de gravier.Il est possible que cette construction, avant d'être enfouie, ait servi d'entrée vers un tombeau, ou une autre structure, plus profonds. En fait, les archéologues, qui ne s'attendaient pas à la trouver, ne savent pas à quoi pouvait servir cette construction souterraine, ni pourquoi elle a été remblayée par la suite.Ils insistent cependant sur le fait que les deux structures sont reliées entre elles. Elles pourraient donc faire partie d'un vaste ensemble archéologique souterrain, dont elles seraient en quelque sorte l'entrée. Une nouvelle campagne de fouilles, déjà en cours, permettra peut-être de le découvrir.Elles permettront également d'en apprendre davantage sur l'origine de cette structure souterraine. Les archéologues aimeraient notamment savoir si elle a vraiment été édifiée par l'homme ou si elle existait à l'état naturel.
  • Pourquoi le miel fut-il une arme de guerre ?

    02:06
    Le miel est un mets délicieux et ses nombreux bienfaits sont bien connus. Et pourtant il fut utilisé, dans l'Antiquité, comme une arme de guerre. En effet, cette succulente substance pouvait être aussi un véritable poison.Bien sûr, il ne s'agissait pas d'un miel ordinaire. Mais de celui recueilli par les abeilles en butinant les fleurs de certaines plantes. Leur nectar contient en effet des toxines très nocives pour l'homme.Ainsi, le miel fabriqué par les abeilles à partir des fleurs de rhododendron devenait très dangereux pour lui. Il avait des effets hallucinogènes et pouvait paralyser ou même conduire à la mort celui qui en consommait.Dans l'Antiquité, le miel de rhododendron a parfois été utilisé pour piéger l'ennemi. Ainsi, en 401 avant notre ère, le Roi de Perse Artaxerxès II voit son frère Cyrus le Jeune se dresser contre lui.Mais ce dernier meurt au combat, et les milliers de mercenaires grecs qu'il a recrutés regagnent les côtes d'Asie mineure, l'Anatolie actuelle, pour rentrer chez eux. Sur leur chemin, ils découvrent, dans des maisons abandonnées, des gâteaux au miel dont ils se régalent.Mais ces pâtisseries sont confectionnées avec du miel de rhododendron. Les populations locales, habituées aux invasions, les ont laissées là pour neutraliser d'éventuels pillards.L'historien grec Xénophon, qui raconte la mésaventure, décrit des soldats mourants ou incapables de tenir sur leurs jambes.Ce miel est utilisé comme arme de guerre à une autre occasion. En 97 avant J.-C., les légions romaines, sous les ordres de Pompée, partent à la conquête du Royaume du Pont, un territoire situé au nord-est de l'Asie mineure.Le Roi Mithridate VI, qui gouverne le pays, a l'idée d'installer sur le passage de l'armée des ruches contenant du miel toxique. Ravis de trouver ce miel sur leur chemin, les légionnaires romains ne se méfient pas et savourent cette friandise inattendue.Victimes de nausées et d'hallucinations, les soldats romains affaiblis sont alors incapables de résister à l'assaut de leurs adversaires. On estime que leur gourmandise en aurait fait périr près de 1 500.
  • Quelle est l'origine du bonnet phrygien ?

    01:57
    Le bonnet phrygien, qui coiffe la tête de Marianne, est l'un des symboles de la République française. Il se présente comme un couvre-chef recourbé sur sa partie haute. Souvent de couleur rouge, il est accompagné, en France, de la cocarde tricolore, héritage de la Révolution française.L'origine de ce chapeau remonte à l'Antiquité. Il était en effet porté par les Phrygiens, un peuple indo-européen qui, au début du premier millénaire avant notre ère, quitte le nord de la Grèce pour s'installer dans la partie occidentale de l'Anatolie. Ils se fixent alors dans une région qui prendra le nom de Phrygie.Une origine encore plus ancienneIl semble en fait que le bonnet phrygien remonte encore plus loin. Au moins à partir du XVIe siècle avant notre ère, une divinité des anciens Perses est en effet représentée comme un jeune homme coiffé du bonnet phrygien.Ce couvre-chef, ou des bonnets de forme conique très semblables, sont également portés par des peuples très anciens, comme les Thraces, qui vivaient dans les Balkans actuels, ou les Scythes, qui ont peuplé une partie de l'Eurasie centrale.Mais ce qui a valu au bonnet phrygien sa fortune singulière, et sa signification particulière, c'est le rôle qu'il joue, durant l'Antiquité, dans les cérémonies d'affranchissement.À Rome, en effet, quand un esclave est libéré, on l'invite à coiffer le "pileus", un chapeau conique qui symbolise son nouveau statut d'homme libre. Sa ressemblance avec le bonnet phrygien a fini par faire de ce dernier un symbole universel de liberté.En effet, il est spontanément adopté par les "bonnets rouges" bretons qui, à la fin du XVIIe siècle, se révoltent contre la pression fiscale. Il traverse même l'Atlantique et devient le symbole des Insurgents américains, en lutte avec la Grande-Bretagne.Mais le bonnet phrygien s'est vraiment imposé comme le symbole de liberté qu'il est toujours quand il devint l'emblème des sans-culottes, ces révolutionnaires issus du petit peuple de Paris qui en firent un élément de leur costume.