Place des Fêtes

Et si on allait au cinéma aujourd’hui dans Place des Fêtes ? Déjà parce que c’est aujourd’hui le retour de notre spécialiste écrans, Olivier Forest, qui n’a pas choisi Ridley Scott et ses gladiateurs pour sa chronique du mois, mais plutôt, Demi Moore et le film Substance. Et aussi parce que du 29 novembre au 1er décembre, nous allons aller traîner du côté du Club de l’Étoile, près de l’Arc de Triomphe, à l’occasion d’Olá Paris!, le premier festival de cinéma portugais. Une sélection de films représentant une nouvelle génération de cinéastes, mais aussi des temps d’échanges, des dédicaces, une exposition, et en avant-première française, Banzo, le film de Margarida Cardoso, et un focus sur la révolution des œillets, le coup d’état militaire et pacifique qui, il y a 50 ans, dans la nuit du 24 au 25 avril 1974 a délogé Salazar du pouvoir… Avec Alexis Bernier, nous avons réuni au micro de Tsugi Radio la réalisatrice Cristèle Alves Meira, l’artiste et graffeur Glaçon, ainsi que Fernando et Wilson Ladeiro, les deux frères à l’origine d’Olá Paris !

Tous les mois, Nicolas Jalageas, libraire aux Cahiers de Colette, nous prodigue ses conseils lecture. Vous avez aimé Imitation Game ou Oppenheimer ? Plongez dans l'invention romanesque des premiers ordinateurs avec cet ouvrage de l'auteur Chilien, Benjamín Labatut, publié chez Grasset.

Alors que cet été les méga feux ont ravagé le Portugal, que la Floride a été sinistrée par les ouragans et que l’Espagne est dévastée par les « inondations du siècle » notre docteur en sciences politiques, nous parles ce mois-ci des liens entre musique et écologie avec le chercheur Makis Solomos, musicologue à l’université paris 8 auteur d’un ouvrage, EXPLORING THE ECOLOGIES OF MUSIC AND SOUND, paru chez Routledge en 2023.

Ce n’est pas parce qu’en 1918 un armistice était signé dans un train, ni parce qu’on a enflammé le dancefloor du Glazart toute la nuit pour la Dark N Stormy que Tsugi Radio se la coule douce et fait le pont. Non Non Non. Après le retour des Disques Durs de Pascal Bertin et avant de retrouver Elona tout à l’heure à 19h avec son guest, Chinau, une petite heure de sélection musicale pour accompagner votre flemme, ponctuée par les chroniques de Lola Avril et de Nicolas Jalageas. Plaisir d’offrir des bonnes vibes depuis la Folie L1, le studio de Tsugi Radio. D’autant qu’avec nos récentes péripéties, on a pris un peu de retard et qu’en ce mois de novembre, il pleut des sorties… et franchement, nos artistes rivalisent d’inventivité. Des gros coups de cœur dans la prog du jour pour Bilou, Biche, Ojos, Onelight et aussi pour notre Julia Jean-Baptiste adorée et son magicien du groove, Jean-Sylvain Le Gouic, qui nous entraînent dans leur spirale… rien de mieux qu’une basse qui rebondit sur un beat pour soigner son vague à l’âme.JULIA JEAN-BAPTISTE "La spirale"PHILIPPE KATERINE "Sous la couette"BICHE "Le code"BILOU "Lavandou" OJOS "Et puis au revoir"PAR.SEK « Frontières feat. Adieu Narcisse » THEODORA « KONGOLESE SOUS BBL » MÉGAFEU "Revoir la mer"ONELIGHT “Bring It Back”MÉZIGUE "Broken Roll To Venice feat. Swooh"HVOB "What They Gave Me"

Dark N Stormy, sombre et orageux, c’est ce qu’on vous propose ce soir et cette nuit sur Tsugi Radio en direct du Glazart. Ce soir, on sort un petit peu de notre Parc de la Villette, pour remonter vers la Porte de la Villette et vivre une folle nuit dans un des plus vieux et plus mythiques clubs de la capitale. Le Glazart, haut-lieu de l’after, haut-lieu de la drum and bass aussi, qui a toujours les musiques électroniques aux sons les plus durs et puissants. 4 artistes, ami.e.s de Tsugi Radio vont faire vibrer toute la nuit le dancefloor du Glazart : Ghost Dance, Don Turi, Mila Dietrich et no one famous. L'occasion aussi de bavarder avec Arnaud Perrine, co-fondateur du Glazart, de Kilomètre 25 et de Miao Mao, et le programmateur, Antoine Husson alias Electric Rescue.

Ce seront sans doute les stars internationales de demain : chaque année on découvre des artistes au parcours incroyable au Pitchfork Music Festival Paris. Dans cette émission, on ira se promener sur Hollydwood Boulevard, au Sud de Londres, dans le Lower East Side à New-York, sur une île de l’Atlantique et aussi à Los Caños de Meca en Andalousie avec Loren Kramar, Judeline, Fcukers, Okay Kaya, Infinity Song, Love Remain.

Nous sommes ce soir à Roubaix dans ce magnifique lieu qu’est la Condition Publique Un endroit qui accueille cette semaine la 9ème édition du Crossroads Festival… un festival dédié à l’émergence, aux découvertes musicales, un événement professionnel, aussi, où pendant trois jours, 450 acteurs et actrices du secteur de la musique sont là pour assister à des conférences, permettre aux artistes de se renseigner sur leurs droits, leurs avancées. Et le soir, ce sont bien évidemment des concerts, 21 en tout !

Rêver que moi aussi, tout comme Jacopo Incani - nom de scène iosonouncane -, je suis un chien. Waouf wof wof. Mal dressé mais bien léché. Abandonné sans peur aux rues de Sardaigne ou de Bologne. Chien pas de race mais subtilement racé. Aux poils drus mais qu’on veut caresser, nonchalamment. Un chien de mer, flottant au milieu, sans étiquettes aucunes, à la recherche d’un introuvable rivage, inlassablement. Et s’allonger au soleil. Corps vivant canin au milieu des arbres. Au lever du jour. Fuir la nuit. Elle reviendra. Indubitablement.Avec son deuxième album « Dié ? Dyyyye ? Die ? » (journée en sarde, mourir en anglais, elle en allemand), Incani nous livre son opéra marin, obsessif, 6 « extérieurs jour » composé de deux figures abstraites, séparées par la mer, brûlées par le sel : une guitare pour paver les mélodies. Des machines - vagues flux et reflux. Un chant lumineux. Ode au soleil. Ne retiens pas la nuit. Waouf wof wof…Ce chien de Jacopo, classe 1983, origine Sardaigne, nous a certainement pondu les albums les plus exigeant d’Italie depuis 2010 et sa prise de vent en solo. « Die » pour l’extérieur jour en 2015. Aucune diffusion radio mais sa chanson « Stormi » - disque d’or – et les streaming c’est de l’algorithme, on s’en fout. Dira-t-il. Puis viendra « Ira » en 2021. 6 ans de gestation dans le noir de sa solitude. Son rêve « intérieur nuit ». Waouf !