Place des Fêtes

Pour ouvrir cette avant-dernière semaine de notre studio de la Folie L1, c’est notre tropisme normand qu’on va dérouler pendant une heure. Enfin pas tout à fait, parce qu’en fin d’émission, on va retrouver Jean Fromageau et ça part en fav’, et aussi Lola Avril qui a pu samedi soir s’adonner à son plaisir favori, analyser les liens entre musique et politique, en regardant quoi ? L’Eurovision, bien sûr, le concours qui a cette année vu gagner l’artiste suisse non binaire, Nemo, et qui a fait couler beaucoup d’encre la semaine dernière autour de la participation d’Israël au concours. Mais donc d’abord, direction la Normandie et le département de l’Orne pour encore et toujours vous parler de ce petit coin de verdure, la ferme de Rai sur la commune de l’Aigle ,qui accueillera les 14 et 15 juin, la 9ème édition de Biches Festival. Des jolis noms comme Étienne de Crécy, Johnny Jane, Simone Ringer, Aliocha Schneider, Myd, Bagarre, Lescop, Ojos, Poppy Fusée, mais aussi Ditter, Saint DX et des artistes locaux dont deux ont fait le déplacement jusqu’à notre studio aujourd’hui. Car s’il y a bien une chose que nous avons en commun avec Biches Festival c’est l’amour de la découverte avec l’esprit curieux et les oreilles grandes ouvertes. Deux styles très différents mais une même envie de partage avec le public pour Michel Hubert et Agathe Plaisance, nos deux invité.e.s du jour. 

Comme chaque 2ème mardi du mois, Tsugi Radio est en direct et en public du Carmen pour une soirée DJ sets, cocktails et talks. Et ce soir avec Lola Avril, Lola et nos invitées, on va se demander comment être femme et artiste en ce début de siècle. Marine Leonardi est originaire de Metz, elle a fait une grande école de commerce mais le théâtre et le standup l’ont toujours attirée. Malgré le COVID et la maternité, Marine a tenu bon et a fini par faire son trou dans le stand-up avec son regard tendre, et un rien vachard à la fois, sur la vie de famille. Elle tourne à guichets fermés son spectacle Mauvaise Graine qui sera au Palais des Glaces du 20 septembre au 19 octobre.Vanille est autrice-compositrice-interprète. Elle a publié 2 albums, Amazona et à part entière, et dans ses chansons elle raconte pas mal son rapport aux hommes et son refus des injonctions.Notre troisième invitée a chopé le virus du dancefloor à San Francisco, où elle a vécu, au cours d’un set marathon de DJ Harvey dont le talent pour faire danser les plus réfractaires au BPM n’est plus à démontrer. Mais c’est en France qu’elle est née en tant qu’artiste. Paloma Colombe est DJ et productrice, programmatrice et activiste aussi. Elle a notamment participé à la création de “Réinventer la nuit”, un manifeste puis collectif qui cherchent à donner des outils aux acteurs et actrices de la fête pour organiser un espace plus safe et inclusif.Enfin, Blandine Lehout a commencé comme comédienne, jouant dans des pièces dont elle ne cautionnait pas toujours le propos. Mais désormais c'est elle qui mène le show. “Huit ans ensemble, cinq ans qu’on est marié, j’attends que la mort nous sépare” voilà ce qu’on peut entendre dans La vie de ta mère, le spectacle de Blandine qui tourne un peu partout en France et sera au Théâtre du Gymnase à partir du 27 septembre.

Vous le savez, on aime bien voyager sur la Tsugi Radio… on est en train de préparer la tournée d’été des festivals avec des étapes que vous connaissez bien. Et on a beau avoir roulé notre bosse, il y a encore des festivals qu’on ne connait pas. Mais oui. C’est le cas du Mallorca Live Festival, un gros événement comme les Espagnols savent faire sur l’île des Baléares. Du 13 au 15 juin, on ira donc se dorer la pilule et surtout vous faire vivre ce festival comme si vous y étiez. Michael Kiwanuka, Pet Shop Boys, Blondie, The Blaze, Acid Arab, Underworld, Jayda G, John Talabot, mais aussi une nouvelle scène espagnole en grande forme. On en parle aujourd’hui dans Place des Fêtes avec le programmateur du Mallorca Live Festival, Sebastian Vera. En fin de parcours, c’est la dernière chronique de la saison d’Olivier Forest, celui qui regarde les écrans pour nous. Olivier séduit par Mon petit Renne, la nouvelle série à succès de Netflix. Mais d’abord un petit tour d’horizon des nouveautés, pas mal de chouettes nouveautés électroniques d’ailleurs. Avec Channel Tres, Boston Bun, Dove, le nouveau projet de Bicep, Dylan Dylan et Pleasure Planet.

Entre deux festivals, on reprend place encore pour quelques temps dans notre studio de la Villette mais de quoi va-t-on parler ? D’un festival, bien sûr ! Et même d’un festival qui tourne dans toute l’Europe, vous l’aurez compris, aujourd’hui c’est d’Europavox dont il va être question. Du 28 au 30 juin, on se retrouve sur la place du 1er mai à Clermont-Ferrand avec l’Impératrice, Phoenix, Eddy de Pretto, Olivia Ruiz, et surtout des groupes des 4 coins du continent choisis avec passion par les infatigables François Audigier, Perrine Delteil et François Missonnier. Ce dernier viendra tout à l’heure dans cette émission et vous donne rendez-vous ce samedi sur le Parvis de l’Hôtel de Ville à Paris pour la traditionnelle Fête de l’Europe.On y reviendra. Dans cette émission aussi, la revue de presse musicale d’Angèle Chatelier, ça part en fav’ avec Jean Fromageau et un rapide tour d’horizon des nouveautés avec le collectif 15 15, Yannis Philippakis de Foals qui donne dans l’afrobeat, Overmono qui revisite un classique du hip hop britannique et tout de suite deux grandes voix de la nouvelle génération : Mathilde Fernandez, la voix lyrique d’Ascendant Vierge. Intentionnel, premier titre avant l’EP cet été, a été produit par Michael Lovett collaborateur de Metronomy et artiste solo sous le nom de NZCA Lines, et confirme ce qu’on savait déjà après l’aventure Minuit : la relève est assurée !

Il n’y a pas que la trance, la techno à 160 BPM et la house, il y a aussi l’electro. Mais attention, je ne parle pas du mot utilisé à toutes les sauces, je parle de l’electro, genre qui repose sur l’utilisation d’un instrument mythique des musiques électroniques, la TR808 qui renvoie forcément aux pionniers de la techno de Detroit, Drexciya, Juan Atkins, mais aussi à Kraftwerk. C’est en pensant à tout cet héritage que mon invité du jour a abordé la production de son premier album. Son nom, c’est Unklevon, c’est un ancien résident de Tsugi Radio qui  accueillait dans son Electric Mansion, une variété d’artistes tous plus passionnants les unes que les autres. L’histoire d’Unklevon c’est aussi celle d’une rencontre avec l’Allemand Boys Noize, véritable partenaire artistique qui l’a signé sur son label. Après plusieurs tournées en Amérique du Sud et du Nord, Unklevon sort vendredi son premier album, UN1C, où il explore ses sons fétiches avec plusieurs featurings de très bonne tenue.

Festivals 2024, c’est parti ! 🏃‍♂️(On a mis notre belle parka pour cette édition frileuse du Printemps de Bourges.) Au Printemps de Bourges avec G.L.A.D, Akira & Le Sabbat, Zëro & l'équipe du festivaltsugiradio.fr

Vous savez combien on aime les synthés à Tsugi Radio. Pour leur plasticité et aussi leur faculté à charrier nos émotions en nous rappelant toujours ce coin de parquet sous une boule à facettes où on a aimé. Le temps n’a pas vraiment de prise sur eux et c’est la même intensité qui nous saisit à chaque fois qu’on entend les arpèges de Moroder sur « I Feel Love » ou les modulations de Phantom of the Paradise. Ça tombe bien, l'invité du jour est venu avec ses machines pour un live exclusif. Lui, c’est nit, 3 petites lettres en minuscule qui pourraient être le pseudo d’un personnage de jeu vidéo ou de manga. Ou peut-être l’âme d’un synthétiseur bienveillant et un peu rêveur. Après avoir pas mal accompagné les autres sur scène, on y reviendra peut-être, c’est son tour à nit de sortir un premier album sur Record Makers, le label de Sébastien Tellier, Tristesse Contemporaine ou Kavinsky. Un label peuplé comme lui d’artistes têtes chercheuses qui entraîne la pop music dans des contrées plus éloignées des diktats de algorithmes. Big Bang Puzzle, c’est le titre de ce premier album pour beaucoup instrumental mais où l’on croise l’écho de quelques voix qui ne nous sont pas inconnues… Puzzle originel, comme ces petites pièces en carton peintes qu’il s’agit d’assembler pour découvrir un univers.Jean Fromageau nous fait découvrir son fav' du jour avec Simon Mavin.

Est-ce que les albums de rupture sont vraiment les meilleurs ? La question se pose tant les exemples de disques qui traitent de la fin d’une histoire d’amour pullulent. Suivez mon regard… Si c’est en partie le sujet des nouvelles de chanson de Cléa Vincent, on est surtout ravi de retrouver sa pop sophistiquée et ourlée de synthés qui taquinent joyeusement, rupture ou pas, le dancefloor. Car oui, quoi de mieux que de danser, que de lâcher prise quand on a un cœur à panser ? Depuis 2013, Cléa Vincent et d’autres sœurs d’armes, ont choisi de remettre des paillettes dans la pop en français et à l’époque certains n’y croyaient pas vraiment : pas assez urbain, trop variétés, trop féminin… Force est de constater que ça plait et qu’en matière de pop hexagonale, aujourd’hui en 2024 ce sont les femmes qui mènent la danse. Accompagné de son complice de toujours, Raphaël Léger, aussi connu en tant que batteur de Tahiti 80, Cléa Vincent livre ses états d’âme avec malice : et si au fond, ce n’était pas si grave ?Au menu : ça part en fav avec Jean Fromageau, le rendez-vous dans l’espace littéraire de Nicolas Jalageas qui nous propose une histoire spirituelle de la danse et Cléa Vincent, invitée de Place des Fêtes.