Partager

cover art for 🔊 “Passenger” photographies de Martin Bogren  aux Ă©ditions lamaindonne

FranceFineArt

🔊 “Passenger” photographies de Martin Bogren aux Ă©ditions lamaindonne

‱
“Passenger” photographies de Martin Bogren


aux Ă©ditions lamaindonne




Interview de Martin Bogren,auteur photographe, et de David Fourré, fondateur des éditions lamaindonne,

par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 2 juin 2021, durĂ©e 18’30.

© FranceFineArt.




Extrait du communiqué de presse

“Figure majeure de la photographie suĂ©doise contemporaine, Martin Bogren dĂ©veloppe une oeuvre oĂč la dimension personnelle et poĂ©tique va en s’affirmant avec une pratique de la photographie qui s’inscrit dans une forme de parcours initiatique. Dans Passenger, quand bien mĂȘme les photographies ont Ă©tĂ© prises en Inde lors de plusieurs sĂ©jours Ă  Calcutta, il ne faut pas y voir une chronique indienne. Il s’agit ici de tout autre chose, d’une forme d’errance, qui ne se limite pas Ă  un cheminement gĂ©ographique, Ă©preuve de la distance ou confrontation Ă  un environnement et une culture inconnue, un dĂ©paysement.

Le photographe livre un ensemble oĂč transperce une forme d’abandon, de lĂącher prise qu’il traduit avec des images Ăąpres ou oniriques. Ses photographies surgissent comme des visions subjectives qui rĂ©vĂšlent des ambivalences, des figures angĂ©liques ou monstrueuses, de la lĂ©gĂšretĂ© et de la violence. Pour la premiĂšre fois, il intĂšgre la couleur Ă  son travail, qu’il alterne avec une grande cohĂ©rence Ă  son approche en noir et blanc. Comme une façon de dĂ©velopper un langage lui permettant de faire l’expĂ©rience du monde et l’expĂ©rience de soi.”

Caroline BĂ©nichou





ActualitĂ© Martin Borgren – exposition

Dans le cadre de son annĂ©e dĂ©diĂ©e au thĂšme de l’AmitiĂ©, l’Institut suĂ©dois donne carte blanche Ă  plusieurs galeries d’art contemporain et de photographie françaises qui soutiennent et reprĂ©sentent des artistes suĂ©dois depuis de nombreuses annĂ©es. Dans la cadre de cette invitation, la Galerie VU’ prĂ©sente Passenger de Martin Bogren.

Exposition Passenger de Martin Bogren du 3 au 27 juin 2021 Ă  l’Institut suĂ©dois

https://paris.si.se/agenda/galerie-vu-c-o-institut-suedois-passenger-par-martin-bogren/



Martin Borgren, SuĂ©dois, nĂ© en 1967. Vit et travaille Ă  Malmo. Il est reprĂ©sentĂ© par la Galerie VU’. 

https://galerievu.com/artiste/martin-bogren/

Si les dĂ©buts de Martin Bogren se sont inscrits dans le champ de la photographie documentaire, (notamment en suivant le groupe The Cardigans sur scĂšne dans les annĂ©es 1990), il a depuis dĂ©veloppĂ© une Ă©criture personnelle et poĂ©tique qui va en s’affirmant. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et son travail fait l’objet de nombreuses expositions en Europe et ses Ɠuvres font partie des collections des plus grands musĂ©es (Fotografiska Museet, Stockholm ; Oregon Art Museum ou encore BibliothĂšque nationale de France).

Avec Tractor Boys, Martin Bogren suit une bande d’adolescents trompant leur ennui en roulant Ă  tombeau ouvert dans de vieilles voitures. Ses images retranscrivent l’expression d’un dĂ©bordement de force brute, d’une intensitĂ© adolescente, de ce qu’on pourrait qualifier de fureur de vivre qui vient trouver son exutoire. Il y traduit la candeur et l’insoumission des adolescents, qui jouent Ă  ce qu’ils croient ĂȘtre des activitĂ©s d’adultes, qu’ils ne sont pas encore, et s’enivrent de vitesse au volant de voitures bricolĂ©es sur des parkings au milieu de la campagne suĂ©doise. C’est le passage complexe Ă  l’ñge d’homme qu’il dĂ©crit, mĂ©lange d’enfance et de morgue virile, ces amitiĂ©s et ces mises Ă  l’épreuve oĂč chacun se mesure et se jauge, oĂč chacun vient en dĂ©coudre, Ă  renfort de vitesse et de dĂ©fis.

Ses sĂ©ries suivantes rĂ©vĂšlent l’évolution d’une Ă©criture photographique qui semble trouver son point d’acmĂ©. Italia est un parcours sans vĂ©ritable but Ă  travers les villes italiennes. Il s’est agi pour Martin Bogren de se perdre, de dessiner un chemin sans intention prĂ©dĂ©finie. C’est un parcours poĂ©tique et initiatique : il n’y plus vraiment de sujet, mais un rĂ©cit intimiste qui devient l’affirmation sensible de ses visions subjectives. Tout en nuance de gris, les tirages subtils et d’une grande sensualitĂ© viennent renforcer ses images d’errances, oniriques et parfois inquiĂ©tantes, complĂštement hors du temps. On le suit avec fascination dans ces Ă©garements, comme si nous pĂ©nĂ©trions son rĂȘve, entre des portraits qui semblent ĂȘtre des apparitions, des rues nimbĂ©es de lumiĂšres Ă©clatantes, des paysages confinant Ă  l’abstraction.

Pour August Song, qui s’inscrit dans la continuitĂ© expressive d’Italia, Martin Bogren a photographiĂ© plusieurs Ă©tĂ©s durant les bals dans la campagne suĂ©doises. D’enlacements en ivresses, de paysages troubles en portraits saisissants, il rĂ©alise un ensemble oĂč l’on retrouve l’exultation et la mĂ©lancolie qui se mĂȘlent souvent dans son Ɠuvre, peut-ĂȘtre de maniĂšre encore plus prĂ©gnante dans cette sĂ©rie. La sĂ©quence est construite dans un crescendo d’une grande musicalitĂ© : sa chanson d’aoĂ»t s’immisce d’abord lentement entre les photographies puis la sĂ©rie monte en intensitĂ© et le rythme s’accĂ©lĂšre, comme si la fiĂšvre gagnait et que le vertige l’emportait. August Song est une allĂ©gorie bouleversante de l’urgence Ă  vivre avant que tout ne se consume et Ă  s’abandonner Ă  l’amour, Ă  se perdre dans les bras de l’autre.

Le travail de Martin Bogren est d’une grande honnĂȘtetĂ©, pas seulement dans son approche de ses sujets mais dans son rapport Ă  lui-mĂȘme, par sa façon trĂšs intense de ne pas se dĂ©rober, de ne pas ĂȘtre dans une posture, de ne pas se trahir et de lĂącher prise. Il a une maniĂšre presque bouleversante d’assumer ce qu’il est, de ne pas craindre ce qu’il investit de lui-mĂȘme et ce qu’il dit de finalement trĂšs intime de sa relation au monde. Son empathie exacerbĂ©e, son hypersensibilitĂ© dans son rapport Ă  ceux qu’il photographie transpire de ses images, avec toujours la distance juste. Il sait prendre le temps de saisir son chemin avec une grande exigence vis-Ă -vis de lui-mĂȘme et de son travail. Son Ă©criture photographique est unique, d’une grande sensualitĂ© : c’est un savant mĂ©lange de douceur et d’ñpretĂ©. Martin Bogren a une rĂ©elle maĂźtrise des nuances, qu’il s’agisse de celles des gris comme de celles des Ă©motions. Et cette façon d’ĂȘtre et de voir est contagieuse et bouleversante.







Actuellement en prĂ©commande, la sortie du livre est prĂ©vue pour septembre 2021 – 20 x 26,2 cm, 92 pages, 50 photographies, en couleurs et en bichromie, couverture imprimĂ©e sur toile avec marquage Ă  chaud. 

http://www.lamaindonne.fr/lamaindonne/Passenger.html

More episodes

View all episodes

  • 🔊 “Sylvie Bonnot” DĂ©coller Atterrir au ChĂąteau de Tours,Tours du 28 juin au 1er dĂ©cembre 2024

    26:38
    “Sylvie Bonnot” DĂ©coller Atterrirau ChĂąteau de Tours,Toursdu 28 juin au 1er dĂ©cembre 2024Entretien avec Sylvie Bonnot,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, au Fort d’Ivry [rĂ©sidence d’artiste], le 15 juillet 2024, durĂ©e 26’38,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/07/19/3551_sylvie-bonnot-chateau-de-tours/CommuniquĂ© de presseSylvie Bonnot arpente les forĂȘts, de la Guyane Ă  la Bourgogne, et tĂ©moigne des mutations causĂ©es par le dĂ©rĂšglement climatique sur ces espaces naturels.Photographe et plasticienne, l’artiste cherche Ă  rendre sensible la photographie et engage alors un vĂ©ritable corps-Ă -corps avec la matiĂšre mĂȘme de l’image. Pour cela, elle dĂ©colle la gĂ©latine de ses images qu’elle dĂ©pose ensuite sur des surfaces ou des volumes.Elle parle de « mues », d’une peau de l’image qui ouvre de nouveaux devenirs Ă  la photographie.L’expositionAu ChĂąteau de Tours, Sylvie Bonnot nous invite Ă  glisser dans les plissements de l’image pour y dĂ©couvrir une rĂ©alitĂ© transfigurĂ©e, oĂč le familier et l’inaccessible se mĂȘlent en un envoĂ»tant ballet.L’artiste est aussi fille de forestier. Cette part intime a Ă©tĂ© ravivĂ©e lors de la destruction de la forĂȘt familiale par une tempĂȘte fin 2019. Elle revenait alors d’un voyage au bout du monde, dans l’ariditĂ© du Cosmodrome de BaĂŻkonour au Kazakhstan, site de lancement du mythique lanceur de satellite Soyouz, fleuron de la conquĂȘte spatiale de l’époque soviĂ©tique. Un univers technologique, bercĂ© de dĂ©sir impĂ©rial d’une conquĂȘte toujours hors de portĂ©e humaine, Ă  des annĂ©es-lumiĂšre d’une futaie Ă  terre. La forĂȘt pourtant reviendrait
Sylvie Bonnot a accompagnĂ© le travail des forestiers dans l’entretien et la surveillance des forĂȘts bourguignonnes, sur ses terres natales, puis dans plusieurs rĂ©gions françaises (Bourgogne, RhĂŽne, Savoie, Guyane). Arbres, femmes et hommes, machines face aux transformations des forĂȘts
 Marcher, tailler, transformer, observer, comprendre
 La rĂ©vĂ©lation d’un univers Ă  la fois intimement liĂ© Ă  son histoire familiale, mais laissĂ© Ă  distance par le souhait d’autres devenirs. C’est ainsi que l’aventure forestiĂšre s’est immiscĂ©e au coeur de l’odyssĂ©e spatiale.Dans la steppe kazakh, elle avait traquĂ© la prĂ©sence d’une grandeur passĂ©e, d’une mythologie de la conquĂȘte spatiale alors sur le dĂ©clin. L’étape suivante Ă©tait logiquement la dĂ©couverte, en 2022, du Centre spatial guyanais Ă  Kourou dans le cadre de la rĂ©sidence hors les murs de l’Observatoire de l’Espace du CNES. AprĂšs l’ariditĂ©, l’Amazonie guyanaise : la forĂȘt dite primaire, la moiteur, l’inquiĂ©tante Ă©trangetĂ© de la fascinante canopĂ©e immergĂ©e, le combat quotidien de l’Homme face Ă  une vĂ©gĂ©tation qui le menace d’engloutissement.L’humanitĂ© et ses vains rĂȘves d’Ailleurs, la rĂ©silience des forĂȘts face au dĂ©rĂšglement climatique, Ă  l’action destructrice des hommes : deux luttes pour une survie, deux utopies crĂ©atrices d’imaginaires, de paysages rĂ©els et mentaux que Sylvie Bonnot fait Ă©merger de la matiĂšre photographique. Le procĂ©dĂ© de la « mue » qui se traduit par un dĂ©collement dĂ©licat de la membrane argentique des tirages suivi d’une transposition de la gĂ©latine vers d’autres supports cristallise un frissonnement du paysage. Le spectateur se trouve plongĂ© dans la matiĂšre : les arbres redeviennent bois, les machines rĂ©vĂšlent leur animalitĂ©, les archives de l’activitĂ© humaine se mĂ©tamorphosent en objets poĂ©tiques.Publication[Date de parution : 6 septembre 2024] – Un livre photo L’Arbre-machine, un monde en mue de Sylvie Bonnot est publiĂ© aux Éditions Loco – avec les textes de Damarice Amao, Sophie Eloy & François Michaud, Eric Karsenty, Marion Laffin, Ioana Mello Et Marc-Alexandre Tareau. [...]
  • 🔊 “Juliette Agnel” Pierre, feuille, silex au Jeu de Paume – ChĂąteau de Tours,Tours du 14 juin au 10 novembre 2024

    31:25
    “Juliette Agnel” Pierre, feuille, silexau Jeu de Paume – ChĂąteau de Tours,Toursdu 14 juin au 10 novembre 2024Entretien avec Juliette Agnel,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 8 juillet 2024, durĂ©e 31’25,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/07/10/3550_juliette-agnel_jeu-de-paume/CommuniquĂ© de presseCommissariat : Marta Ponsa, assistĂ©e de RaphaĂ«lle BraqLe Jeu de Paume consacre une exposition Ă  Juliette Agnel, laurĂ©ate du Prix NiĂ©pce – Gens d’Images 2023 au ChĂąteau de Tours, du 14 juin au 10 novembre 2024.À travers l’exploration de reliefs hantĂ©s d’histoires, de cavitĂ©s rocheuses ou de forĂȘts ancestrales, les photographies de Juliette Agnel semblent dĂ©voiler les traces imperceptibles d’une mĂ©moire universelle. AprĂšs des Ă©tudes en ethno-esthĂ©tique et en arts plastiques, notamment aux Beaux-Arts de Paris, elle croise le chemin du rĂ©alisateur et ethnologue français Jean Rouch. Cette rencontre la mĂšne en Afrique de l’Ouest, oĂč elle retournera rĂ©guliĂšrement pendant une dizaine d’annĂ©es. Aujourd’hui, elle poursuit ses voyages, filmant et photographiant des milieux aussi divers que le dĂ©sert des Bardenas en Espagne, les glaciers du Groenland et, plus rĂ©cemment, les forĂȘts de la Martinique.L’exposition « Pierre, feuille, silex » du Jeu de Paume–Tours noue un dialogue entre cinq sĂ©ries photographiques qui ont marquĂ© le travail rĂ©cent de l’artiste. Elle inaugure la saison estivale du ChĂąteau de Tours, rĂ©solument contemporaine.#ExpoJulietteAgnel« L’art qui me touche tient Ă  cette relation du rĂ©el Ă  l’invisible, Ă  ces forces qui nous entourent mais que nous ne voyons pas. C’est une autorisation de croire Ă  un absolu. Au Groenland, au Soudan, dans le pays Dogon ou dans le FinistĂšre, c’est la mĂȘme quĂȘte que je poursuis inlassablement : saisir ce qui nous unit en profondeur, en rappelant que le corps de l’homme est un fragment signifiant du cosmos » Juliette AgnelÀ la fois documentaire et philosophique, sa dĂ©marche inventorie aussi bien les profondeurs des forĂȘts humides de la Martinique, dans la sĂ©rie ForĂȘt-ancĂȘtres (2023), que les pierres millĂ©naires, miroirs du temps, dans Silex (2022). Juliette Agnel sonde les secrets de la nature et ses forces telluriques ; ce sont autant de pulsations des Ă©lĂ©ments minĂ©raux et vĂ©gĂ©taux qu’elle immortalise Ă  travers son appareil.La sĂ©rie L’Invisible (2019), rĂ©alisĂ©e dans les monts d’ArrĂ©e, en Bretagne occidentale, semble rĂ©vĂ©ler une prĂ©sence cachĂ©e parmi les ruines de ce lieu mystique. Dans GĂ©ode de Pulpí et Mina Rica (2022),ainsi que dans La Main de l’enfant (2023), la photographe s’enfonce plus loin encore dans les profondeurs de l’univers minĂ©ral et de la terre, se saisissant de cette matiĂšre qu’est l’obscuritĂ© pour imaginer une conversation intime avec la roche et ses concrĂ©tions.L’oeuvre de Juliette Agnel s’empare du rĂ©el et le fait basculer vers un « autre monde », selon ses propres mots. L’artiste rend hommage aux Ă©nergies de la nature, dont elle tente de capturer les vibrations invisibles et les empreintes laissĂ©es par le temps. Ses images nous incitent aussi Ă  reconstruire notre lien de parentĂ© avec le vivant pour tenter d’en prĂ©server le fragile Ă©quilibre.
  • 🔊 “Alberto Giacometti” Ne pas parler de sculptures peintes Ă  l’Institut Giacometti, Paris du 2 juillet au 3 novembre 2024

    19:53
    “Alberto Giacometti”Ne pas parler de sculptures peintesĂ  l’Institut Giacometti, Parisdu 2 juillet au 3 novembre 2024Entretien avec InĂšs de Bordas, attachĂ©e de conservation Fondation Giacometti et commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 1er juillet 2024, durĂ©e 19’53,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/07/04/3549_giacometti-sculptures-peintes/CommuniquĂ© de presseCommissaire :InĂšs de Bordas, attachĂ©e de conservation Fondation GiacomettiL’Institut Giacometti prĂ©sente pour la premiĂšre fois l’essentiel de sa collection de plĂątres peints, rĂ©vĂ©lant ainsi au public une part Ă©mouvante et secrĂšte de l’oeuvre de l’artiste. À toutes les Ă©tapes de sa carriĂšre, Alberto Giacometti (1901-1966) a manifestĂ© son dĂ©sir de relier intimement sculpture et peinture, en peignant certaines de ses sculptures en plĂątre et en bronze. De ses premiĂšres oeuvres Ă  sa mort, il a ainsi rĂ©alisĂ© une centaine de plĂątres peints, dont 55 appartiennent Ă  la Fondation Giacometti, et une soixantaine de bronze peints.C’est la volontĂ© de faire des figures « vivantes », qui pousse l’artiste Ă  s’emparer de sa palette et de ses pinceaux pour « animer » ses sculptures, de petite ou de grande taille, Giacometti allant mĂȘme parfois jusqu’à peindre sur des Ɠuvres achevĂ©es installĂ©es dans une exposition. Il y est encouragĂ© par son goĂ»t de l’art de l’AntiquitĂ© archaĂŻque, de l’art des Primitifs italiens et des arts non-occidentaux.« Il ne faut pas parler de sculptures peintes seulement de sculptures », expliquait Giacometti Ă  son galeriste, Pierre Matisse, en 1950, « la couleur fait partie de la sculpture, elles sont peintes Ă  l’huile comme les tableaux ». Les sculptures de bronze peintes dont il parle ici, dĂ©concertantes et fragiles, ont cependant peu de succĂšs, et la rĂ©ticence des collectionneurs viendra Ă  bout de son engouement. Plusieurs de ces sculptures ont d’ailleurs perdu l’intensitĂ©, voire l’intĂ©gralitĂ©, de leurs couleurs avec le temps. Les plĂątres peints, par contre, pour la plupart exĂ©cutĂ©s sur des oeuvres restĂ©es Ă  l’atelier, ont Ă©tĂ© conservĂ©s par l’artiste jusqu’à sa mort, ce qui a prĂ©servĂ© la fraĂźcheur des couleurs.ProcĂ©dant dans ses premiĂšres expĂ©rimentations durant sa pĂ©riode prĂ©-surrĂ©aliste par aplats de peinture, avec une palette assez libre et plutĂŽt naturaliste s’agissant des portraits (Flora Mayo), les oeuvres de l’aprĂšs-guerre voient plutĂŽt la peinture remplacer ou complĂ©ter les incisions que l’artiste inscrit dans la matiĂšre pour « dessiner » la surface de ses figures. Les interventions colorĂ©es sont alors faites au moyen de hachures et de traits rĂ©alisĂ©s dans une gamme colorĂ©e limitĂ©e au rouge-brun-noir. Giacometti reviendra aux aplats de peinture dans sa derniĂšre pĂ©riode, notamment dans les grands bronzes peints qu’il installe dans la cour de la Fondation Maeght, sans prendre garde Ă  l’effet prĂ©visible des intempĂ©ries.L’exposition rĂ©unit un corpus exceptionnel de plĂątres peints, dont StĂšle (1958), les Femmes de Venise (1956-1957), plusieurs trĂšs grandes figures ; deux versions de La Cage (1949-1950) dont un bronze peint ; plusieurs peintures sur toile et un ensemble de dessins pour la plupart inĂ©dits.#GiacomettiSculpturespeintes – Un catalogue coĂ©ditĂ© par la Fondation Giacometti, Paris, et FAGE Ă©ditions, Lyon, accompagne l’exposition.
  • 🔊 “Engins” Mon premier imagier photo de Nathalie Serouxaux Ă©ditions La MartiniĂšre Jeunesse

    15:18
    “Engins” Mon premier imagier photo de Nathalie Serouxaux Ă©ditions La MartiniĂšre JeunesseInterview de Nathalie Seroux, par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Colombes, le 24 juin 2024, durĂ©e 15’18. © FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/06/29/011_jeunesse_nathalie-seroux_engins/Aventure commencĂ©e en 2014, avec Autour de moi, la collection Mon premier imagier photo publiĂ©e aux Ă©ditions La MartiniĂšre Jeunesse se poursuit en 2017 avec Abcdaire, en 2018 avec Fruits et lĂ©gumes, en 2019 avec Au bord de la mer, en 2020 avec A la ferme, en 2022 avec A la montagne, en 2023 avec Dans la ville.Pour son huitiĂšme opus, avec Engins, Nathalie Seroux explore l’univers des quatre roues, celui des vĂ©hicules de secours, de construction, de dĂ©molition, de nettoyage, agricoles, d’aĂ©roport, tous ces vĂ©hicules utilitaires conçus pour ĂȘtre des outils de travail, pour aider les hommes Ă  mener leurs missions.Un travail photographique que Nathalie Seroux mĂšne avec passion depuis dix annĂ©es oĂč par des images colorĂ©es et ludiques, en jouant de la lumiĂšre et des matiĂšres, des associations de formes et d’idĂ©es, elle conçoit des imagiers photos Ă  hauteur d’enfant, invitant les tout-petits, de 0 Ă  3 ans, Ă  dĂ©couvrir le monde qui les entoure.Avec Engins, par une mise en page dynamique incluant pour la premiĂšre fois des photographies panoramiques, l’auteure nous plonge du chantier Ă  l’aĂ©roport en passant par les vĂ©hicules d’urgences et agricoles. Par ses choix et ses rencontres, dans cette dĂ©marche d’apprentissage, Nathalie Seroux nous rĂ©vĂšle des engins peu habituels, oĂč par effet de ricochet, elle met Ă©galement en lumiĂšre des mĂ©tiers de l’ombre ou peu connus.Ce dixiĂšme anniversaire de la collection Mon premier imagier photo est aussi l’occasion d’explorer un nouveau format oĂč si le nombre de pages est le mĂȘme, celui-ci passe d’un album de dimension de 18 x 18 cm Ă  14 x 14 cm. Un format plus facilement transportable, pouvant ĂȘtre feuilletĂ© hors de la maison et qui se veut plus manipulable pour les petites mains.Un changement de format, qui permet Ă©galement la rĂ©Ă©dition de Autour de moi et de Fruits et lĂ©gumes, oĂč Ă©puisĂ©s depuis plusieurs annĂ©es, ils reviennent avec quelques nouvelles images et de nouvelles dĂ©couvertes Ă  parcourir. Des rĂ©Ă©ditions qui se poursuivent Ă  la rentrĂ©e de septembre 2024 avec A la ferme et Abcdaire.DĂ©diĂ©e Ă  l’apprentissage des petits, Nathalie Seroux nous partage cette belle aventure photographique. Une expĂ©rience autour de l’image qui nous l’espĂ©rons se poursuivra encore sur plusieurs dĂ©cennies !!!Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer Engins est en librairie depuis le 31 mai 2024 2014 Autour de moi2017 Abcdaire2018 Fruits et lĂ©gumes2019 Au bord de la mer2020 À la ferme2022 À la montagne2023 Dans la ville
  • 🔊 “Humain Autonome : DĂ©routes” au MAC VAL, musĂ©e d’art contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seine du 26 avril au 22 septembre 2024

    22:25
    “Humain Autonome : DĂ©routes”au MAC VAL, musĂ©e d’art contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seinedu 26 avril au 22 septembre 2024Entretien avec Marianne Derrien, co-commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Vitry-sur-Seine, le 24 juin 2024, durĂ©e 22’25,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/06/26/3548_humain-autonome_mac-val/CommuniquĂ© de presseCommissariat gĂ©nĂ©ral : Nicolas SurlapierreCommissariat de l’exposition : Marianne Derrien, Sarah Ihler-Meyer et Salim Santa LuciaCommissariat associé : Frank LamyProspective et tournĂ©e vers l’avenir, la programmation des expositions temporaires se poursuit autour des processus de constructions des identitĂ©s, des corps contemporains, tente de rĂ©flĂ©chir le rĂ©el et, Ă  terme, proposer de nouveaux scĂ©narios, de nouvelles maniĂšres d’habiter le monde. C’est dans ce contexte que le MAC VAL accueille le 4e volet du projet itinĂ©rant « Humain Autonome » dont le commissariat est assurĂ© par Marianne Derrien, Sarah Ihler-Meyer et Salim Santa Lucia. Voiture, caisse, auto, char, tacot, bagnole, tire
 L’automobile est un objet paradoxal. Si d’aucuns l’adorent, d’autres la vouent aux gĂ©monies. Elle est, Ă  tout le moins, un symbole ambigu, cause et symptĂŽme de bien des crises que nous traversons (Ă©conomique, sociĂ©tale, climatique, philosophique
). Facilitant le dĂ©placement des corps et des marchandises, l’exploration mais aussi la conquĂȘte, Ă  la fois instrument de libertĂ© et de contrĂŽle, son utilisation a façonnĂ© les paysages, les corps et les esprits. Concentrant de nombreux enjeux Ă©conomiques, l’auto est un non-lieu, mi privĂ© mi public, une machine Ă  fantasmes et un objet de fĂ©tichisme, personnifiĂ©e parfois. Ses chaĂźnes de production, ses systĂšmes d’exploitation, le lien avec les Ă©nergies fossiles, ses mythes, ses impensĂ©s sont ici analysĂ©s, dĂ©construits, repris et retournĂ©s par les artistes de l’exposition. Pour autant, il ne s’agit pas de rejeter en bloc. Mais au contraire de faire prendre conscience, de pointer certaines apories de notre monde contemporain. Cette exposition rĂ©unit une cinquantaine d’artistes de gĂ©nĂ©rations diffĂ©rentes et est accompagnĂ©e d’une publication retraçant le projet dans son ensemble.Depuis 2020, le cycle d’expositions « Humain Autonome » a donnĂ© lieu Ă  plusieurs occurrences mĂȘlant expositions, projections, ateliers, performances au Frac Normandie Ă  Caen (« À 2000 tours minutes » et « Joyridin’ ») Ă  La Condition Publique Ă  Roubaix (« Fossiles mĂ©caniques ») dans le cadre de la Triennale Art et Industrie en collaboration avec le Centre Pompidou et le CNAP-Centre national des arts plastiques et aux Ateliers Le Wonder (« PrĂ©lude ») Ă  Clichy (92) pour la Nuit Blanche. « DĂ©routes » est donc aujourd’hui au MAC VAL, le quatriĂšme opus du projet « Humain Autonome »[...]En Ă©cho Ă  l’exposition « Humain Autonome : Accrochage »En rĂ©sonance avec l’exposition « Humain Autonome : DĂ©routes », le MAC VAL prĂ©sente une sĂ©lection d’oeuvres de sa collection. Avec Carole Benzaken, Élisabeth Ballet, Éric Dubuc, Éric Hattan, ERRÓ, Étienne Bossut, Jean Dewasne, Michel de Broin, NØNE FUTBOL CLUB, Peter Klasen, Peter StĂ€mpfli, Pierre Ardouvin, Pierre Buraglio, Raymond Hains et VĂ©ronique Boudier.
  • 🔊 “Yasuhiro Ishimoto” Des lignes et des corps LE BAL, Paris du 19 juin au 17 novembre 2024

    33:30
    “Yasuhiro Ishimoto” Des lignes et des corpsLE BAL, Parisdu 19 juin au 17 novembre 2024https://francefineart.com/2024/06/18/3547_yasuhiro-ishimoto_le-bal/CommuniquĂ© de presseEntretien avec Diane Dufour, directrice du BAL, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 17 juin 2024, durĂ©e 33’30,© FranceFineArt.Commissariat :Diane Dufour, directrice du BALavec Mei Asakura, conservatrice au Ishimoto Yasuhiro Photo Center.« 
 Yasuhiro Ishimoto est visuellement bilingue : japonais par sa culture, oriental dans sa maniĂšre de voir et occidental par sa formation au Chicago Institute of Design (centre de la tradition Bauhaus), il parle anglais avec un accent allemand ». — Minor WhiteDu 19 juin au 17 novembre 2024, LE BAL prĂ©sente une figure remarquable de l’histoire de la photographie japonaise mĂ©connue en France : Yasuhiro Ishimoto (1921-2012). Pour la premiĂšre fois en Europe, l’exposition, organisĂ©e en Ă©troite collaboration avec le Ishimoto Yasuhiro Photo Center au Museum of Art, Kochi au Japon, rassemblera 169 tirages d’époque. Le parcours de l’exposition se concentrera sur les premiĂšres dĂ©cennies de l’oeuvre d’Ishimoto, entre Chicago et le Japon. Figure clĂ© des annĂ©es 1950 et 1960, Ishimoto sera considĂ©rĂ© comme « visuellement bilingue » par sa capacitĂ© Ă  allier l’approche formelle du Nouveau Bauhaus Ă  la quintessence de l’esthĂ©tique japonaise, sans jamais renoncer Ă  un regard critique sur les questions sociales de son Ă©poque.Cette alchimie singuliĂšre est le fruit d’un parcours unique : nĂ© de parents japonais en 1921 Ă  San Francisco, puis Ă©levĂ© jusqu’à l’ñge de 17 ans au Japon, Ishimoto retourne aux États-Unis en 1939. InternĂ© dans les camps regroupant les amĂ©ricains d’origine japonaise aprĂšs l’attaque de Pearl Harbor, il est libĂ©rĂ© et intĂšgre l’Institute of Design de Chicago en 1948. Cinq ans plus tard, il retourne au Japon et devient une figure majeure de la scĂšne photographique japonaise, incarnant « un modernisme intellectuel et austĂšre qui nous a largement inspirĂ©s
 Ses chemins de pierre Ă©voquaient des sculptures de Brancusi
.. Ishimoto jetait sur le monde un regard radicalement nouveau » (Ikko Tanaka). Au cours de la mĂȘme pĂ©riode, il ouvre la voie Ă  de nouvelles façons de concevoir le livre de photographie avec la parution d’un des ouvrages les plus importants de l’histoire de la photographie japonaise : Someday, Somewhere (1958).[...]
  • 🔊 “Picasso Iconophage” au MusĂ©e national Picasso, Paris du 11 juin au 15 septembre 2024

    16:35
    “Picasso Iconophage”au MusĂ©e national Picasso, Parisdu 11 juin au 15 septembre 2024Entretien avec CĂ©cile Godefroy, responsable du Centre d’Études Picasso au MusĂ©e national Picasso-Paris, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 10 juin 2024, durĂ©e 16’36,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/06/12/3545_picasso-iconophage_musee-national-picasso/CommuniquĂ© de presseCommissariat :CĂ©cile Godefroy, responsable du Centre d’Études Picasso au MusĂ©e national Picasso-Paris, docteure en histoire de l’art et membre de l’Association Internationale des Critiques d’art.Anne Montfort-Tanguy, conservatrice au cabinet d’Art graphique du MusĂ©e national d’art moderne et professeure en histoire de l’art moderne Ă  l’École du Louvre.Le MusĂ©e national Picasso-Paris prĂ©sente sa nouvelle exposition temporaire intitulĂ©e « Picasso Iconophage » du 11 juin au 15 septembre 2024 dans les espaces du rez-de-chaussĂ©e. L’exposition analyse la modernitĂ© de la conception de l’image de Pablo Picasso en explorant les sources artistiques et extra-artistiques de son oeuvre et leurs modes d’appropriationParcours de l’expositionMultirĂ©fĂ©rencĂ©e, l’oeuvre de Pablo Picasso frappe par la richesse de sa culture visuelle. L’artiste, cĂ©lĂ©brĂ© par les avant-gardes comme le pourfendeur de l’acadĂ©misme, n’a eu pourtant de cesse de se prĂ©senter comme l’hĂ©ritier d’une longue tradition picturale. Son rapport ambigu Ă  l’histoire de l’art pose Ă  la fois la question des sources et celle de leurs modes d’appropriation. Visiteur assidu du Louvre, Picasso a accumulĂ© sa vie durant photographies, cartes postales, reproductions, affiches, revues et livres illustrĂ©s auxquels il faut encore ajouter les oeuvres de sa collection personnelle. Cet amoncellement qui constitua pour l’artiste un riche rĂ©pertoire iconographique est symptomatique d’une nouvelle façon de penser l’image, affranchie du champ artistique et du temps historique. Il n’existe nĂ©anmoins aucune citation littĂ©rale dans son oeuvre : ses variations sur les tableaux des grands maĂźtres sont avant tout des dĂ©constructions ; ses formes et ses compositions sont toujours hybrides. L’exposition propose de mettre en Ă©vidence l’inscription des peintures, des sculptures et des dessins de Picasso dans un rĂ©seau complexe d’images sources Ă  travers quatre thĂšmes qui traversent son oeuvre : le hĂ©ros, le Minotaure, le voyeur, le mousquetaire.[...]
  • 🔊 “Objets de luxe en Chine” Printemps asiatique 2024 au MAD, musĂ©e des Arts DĂ©coratifs, Paris du 6 juin au 24 novembre 2024

    19:10
    “Objets de luxe en Chine” Printemps asiatique 2024au MAD, musĂ©e des Arts DĂ©coratifs, Parisdu 6 juin au 24 novembre 2024Entretien avec BĂ©atrice Quette, conservatrice, responsable des collections asiatiques et islamiques – MAD, et commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 10 juin 2024, durĂ©e 19’10,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/06/11/3544_objets-de-luxe-en-chine_musee-des-arts-decoratifs/CommuniquĂ© de presseCommissariat :BĂ©atrice Quette, conservatrice, responsable des collections asiatiques et islamiquesassistĂ©e de Marie OulĂšs, assistante de conservation, bourse de la Fondation du Japon Le musĂ©e des Arts dĂ©coratifs cĂ©lĂšbre le 60e anniversaire des relations culturelles entre la Chine et la France et prĂ©sente Ă  l’occasion de la 7e Ă©dition du Printemps asiatique, du 6 juin au 24 novembre 2024, « Objets de luxe en Chine ». Ce nouvel accrochage des collections asiatiques est composĂ© de 200 piĂšces d’arts dĂ©coratifs, d’objets divers et accessoires de mode. Ces objets, disposĂ©s dans plusieurs galeries, mettent en lumiĂšre le caractĂšre exceptionnel de certaines matiĂšres et les nombreux savoir-faire chinois utilisĂ©s pour la rĂ©alisation d’objets de luxe dĂšs l’AntiquitĂ©.L’excellence des techniques employĂ©es en Chine, permet de sublimer de nombreux matĂ©riaux tels que le jade et d’autres pierres dures, la porcelaine, les Ă©maux cloisonnĂ©s ou peints, le bronze, mais aussi le bois laquĂ©, les plumes et le verre. Les nombreuses piĂšces exposĂ©es illustrent les productions rĂ©alisĂ©es du XIIIe siĂšcle et la fin du XIXe siĂšcle pendant les dynasties Yuan (1279-1368), Ming (1368-1644) et Qing (1644-1912), incluant quelques objets antiques. La prĂ©sentation vient aussi raconter l’histoire de la collection du musĂ©e, et les sources d’inspiration que ces objets ont pu constituer pour les artistes, crĂ©ateurs et industriels depuis plus de 150 ans, de la pĂ©riode de la Chinoiserie au XVIIIe siĂšcle Ă  la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle jusqu’à l’Art nouveau.[...]
  • 🔊 “TaĂŻnos et Kalinagos des Antilles” au musĂ©e du quai Branly – Jacques Chirac, Paris du 4 juin au 13 octobre 2024

    16:33
    “TaĂŻnos et Kalinagos des Antilles”au musĂ©e du quai Branly – Jacques Chirac, Parisdu 4 juin au 13 octobre 2024Entretien avec AndrĂ© Delpuech, conservateur gĂ©nĂ©ral du patrimoine, et commissaire de l’exposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă  Paris, le 3 juin 2024, durĂ©e 16’33,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/06/03/3543_tainos-et-kalinagos_musee-du-quai-branly-jacques-chirac/CommuniquĂ© de presseCommissariat :AndrĂ© Delpuech, conservateur gĂ©nĂ©ral du patrimoine au Centre Alexandre KoyrĂ© de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales.TaĂŻnos et Kalinagos des Antilles rend hommage Ă  l’exposition prĂ©sentĂ©e il y a trente ans au Petit Palais Ă  l’initiative de Jacques Chirac – exposition considĂ©rĂ©e comme un prĂ©lude Ă  la naissance du musĂ©e du quai Branly. Indissociables, Les TaĂŻnos, dans les Grandes Antilles, et les Kalinagos, dans les Petites Antilles, sont deux sociĂ©tĂ©s autochtones qui peuplaient les CaraĂŻbes avant l’arrivĂ©e de Christophe Colomb en 1492. Premiers tĂ©moins de cette rencontre des deux mondes, ces peuples amĂ©rindiens de la mer des CaraĂŻbes ont aussi Ă©tĂ© les premiers Ă  subir la conquĂȘte europĂ©enne. Largement anĂ©antis par la colonisation, les guerres et les maladies, ils continuent aujourd’hui d’ĂȘtre prĂ©sents dans quelques Ăźles comme les Kalinagos Ă  la Dominique et les Garifunas Ă  Saint-Vincent, ou des descendants taĂŻnos Ă  Porto Rico. À travers 70 oeuvres, dont une cinquantaine issue des collections du musĂ©e du quai Branly – Jacques Chirac, l’exposition revient sur l’histoire longue de ces premiers Antillais et sur l’empreinte et les nombreux hĂ©ritages laissĂ©s dans les sociĂ©tĂ©s crĂ©oles contemporaines.« L’art des sculpteurs taĂŻnos ». Retour sur l’exposition de 1994De fĂ©vrier Ă  mai 1994 s’est tenue au musĂ©e du Petit Palais l’exposition L’art des sculpteurs taĂŻnos. Chefs-d’oeuvre des Grandes Antilles prĂ©colombiennes dont le commissaire Ă©tait Jacques Kerchache. L’initiative en revenait Ă  Jacques Chirac, alors maire de Paris, qui, en rendant hommage aux sociĂ©tĂ©s amĂ©rindiennes de la CaraĂŻbe victimes de la conquĂȘte europĂ©enne, entendait rĂ©pondre aux cĂ©lĂ©brations polĂ©miques des 500 ans de la « dĂ©couverte de l’AmĂ©rique » par Christophe Colomb, en 1992. La suite de l’histoire est connue : en 1995, Jacques Chirac est Ă©lu prĂ©sident de la RĂ©publique et dĂ©cidera de la crĂ©ation du musĂ©e du quai Branly. Il est coutume de considĂ©rer l’exposition de Jacques Kerchache sur les TaĂŻnos de 1994 comme une sorte de prĂ©lude Ă  ce nouveau musĂ©e qui allait transformer le paysage musĂ©al national.TaĂŻnos et Kalinagos des AntillesLa premiĂšre partie de l’exposition s’attache Ă  dĂ©montrer combien les recherches depuis l’exposition de 1994 ont permis de transformer notre connaissance et notre vision des TaĂŻnos et Kalinagos, sociĂ©tĂ©s amĂ©rindiennes de la mer des CaraĂŻbes – derniĂšres d’une longue histoire qui dĂ©bute il y a plus de deux millĂ©naires sur le littoral de l’actuel Venezuela, d’oĂč sont originaires leurs ancĂȘtres. Grands marins et pĂȘcheurs habiles, cultivateurs et jardiniers remarquables, TaĂŻnos et Kalinagos ont dĂ©veloppĂ© des sociĂ©tĂ©s complexes et diversifiĂ©es s’étendant du continent sud-amĂ©ricain aux Grandes Antilles. Entre les 12e et le 15e siĂšcles, la culture taĂŻno s’épanouit dans les Grandes Antilles et les Bahamas, avec comme Ă©picentre les Ăźles d’Hispaniola (HaĂŻti et RĂ©publique dominicaine) et de Puerto Rico. Les chefferies taĂŻnos Ă©taient organisĂ©es de maniĂšre hiĂ©rarchique. L’exercice effectif d’un pouvoir centralisĂ©, associĂ© Ă  une importante dĂ©mographie, permettait de rĂ©aliser de grands travaux d’amĂ©nagement. [...]