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🔊 “Passenger” photographies de Martin Bogren aux éditions lamaindonne

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“Passenger” photographies de Martin Bogren


aux Ă©ditions lamaindonne




Interview de Martin Bogren,auteur photographe, et de David Fourré, fondateur des éditions lamaindonne,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 2 juin 2021, durée 18’30.

© FranceFineArt.




Extrait du communiqué de presse

“Figure majeure de la photographie suédoise contemporaine, Martin Bogren développe une oeuvre où la dimension personnelle et poétique va en s’affirmant avec une pratique de la photographie qui s’inscrit dans une forme de parcours initiatique. Dans Passenger, quand bien même les photographies ont été prises en Inde lors de plusieurs séjours à Calcutta, il ne faut pas y voir une chronique indienne. Il s’agit ici de tout autre chose, d’une forme d’errance, qui ne se limite pas à un cheminement géographique, épreuve de la distance ou confrontation à un environnement et une culture inconnue, un dépaysement.

Le photographe livre un ensemble où transperce une forme d’abandon, de lâcher prise qu’il traduit avec des images âpres ou oniriques. Ses photographies surgissent comme des visions subjectives qui révèlent des ambivalences, des figures angéliques ou monstrueuses, de la légèreté et de la violence. Pour la première fois, il intègre la couleur à son travail, qu’il alterne avec une grande cohérence à son approche en noir et blanc. Comme une façon de développer un langage lui permettant de faire l’expérience du monde et l’expérience de soi.”

Caroline BĂ©nichou





Actualité Martin Borgren – exposition

Dans le cadre de son année dédiée au thème de l’Amitié, l’Institut suédois donne carte blanche à plusieurs galeries d’art contemporain et de photographie françaises qui soutiennent et représentent des artistes suédois depuis de nombreuses années. Dans la cadre de cette invitation, la Galerie VU’ présente Passenger de Martin Bogren.

Exposition Passenger de Martin Bogren du 3 au 27 juin 2021 à l’Institut suédois

https://paris.si.se/agenda/galerie-vu-c-o-institut-suedois-passenger-par-martin-bogren/



Martin Borgren, Suédois, né en 1967. Vit et travaille à Malmo. Il est représenté par la Galerie VU’. 

https://galerievu.com/artiste/martin-bogren/

Si les débuts de Martin Bogren se sont inscrits dans le champ de la photographie documentaire, (notamment en suivant le groupe The Cardigans sur scène dans les années 1990), il a depuis développé une écriture personnelle et poétique qui va en s’affirmant. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et son travail fait l’objet de nombreuses expositions en Europe et ses œuvres font partie des collections des plus grands musées (Fotografiska Museet, Stockholm ; Oregon Art Museum ou encore Bibliothèque nationale de France).

Avec Tractor Boys, Martin Bogren suit une bande d’adolescents trompant leur ennui en roulant à tombeau ouvert dans de vieilles voitures. Ses images retranscrivent l’expression d’un débordement de force brute, d’une intensité adolescente, de ce qu’on pourrait qualifier de fureur de vivre qui vient trouver son exutoire. Il y traduit la candeur et l’insoumission des adolescents, qui jouent à ce qu’ils croient être des activités d’adultes, qu’ils ne sont pas encore, et s’enivrent de vitesse au volant de voitures bricolées sur des parkings au milieu de la campagne suédoise. C’est le passage complexe à l’âge d’homme qu’il décrit, mélange d’enfance et de morgue virile, ces amitiés et ces mises à l’épreuve où chacun se mesure et se jauge, où chacun vient en découdre, à renfort de vitesse et de défis.

Ses séries suivantes révèlent l’évolution d’une écriture photographique qui semble trouver son point d’acmé. Italia est un parcours sans véritable but à travers les villes italiennes. Il s’est agi pour Martin Bogren de se perdre, de dessiner un chemin sans intention prédéfinie. C’est un parcours poétique et initiatique : il n’y plus vraiment de sujet, mais un récit intimiste qui devient l’affirmation sensible de ses visions subjectives. Tout en nuance de gris, les tirages subtils et d’une grande sensualité viennent renforcer ses images d’errances, oniriques et parfois inquiétantes, complètement hors du temps. On le suit avec fascination dans ces égarements, comme si nous pénétrions son rêve, entre des portraits qui semblent être des apparitions, des rues nimbées de lumières éclatantes, des paysages confinant à l’abstraction.

Pour August Song, qui s’inscrit dans la continuité expressive d’Italia, Martin Bogren a photographié plusieurs étés durant les bals dans la campagne suédoises. D’enlacements en ivresses, de paysages troubles en portraits saisissants, il réalise un ensemble où l’on retrouve l’exultation et la mélancolie qui se mêlent souvent dans son œuvre, peut-être de manière encore plus prégnante dans cette série. La séquence est construite dans un crescendo d’une grande musicalité : sa chanson d’août s’immisce d’abord lentement entre les photographies puis la série monte en intensité et le rythme s’accélère, comme si la fièvre gagnait et que le vertige l’emportait. August Song est une allégorie bouleversante de l’urgence à vivre avant que tout ne se consume et à s’abandonner à l’amour, à se perdre dans les bras de l’autre.

Le travail de Martin Bogren est d’une grande honnêteté, pas seulement dans son approche de ses sujets mais dans son rapport à lui-même, par sa façon très intense de ne pas se dérober, de ne pas être dans une posture, de ne pas se trahir et de lâcher prise. Il a une manière presque bouleversante d’assumer ce qu’il est, de ne pas craindre ce qu’il investit de lui-même et ce qu’il dit de finalement très intime de sa relation au monde. Son empathie exacerbée, son hypersensibilité dans son rapport à ceux qu’il photographie transpire de ses images, avec toujours la distance juste. Il sait prendre le temps de saisir son chemin avec une grande exigence vis-à-vis de lui-même et de son travail. Son écriture photographique est unique, d’une grande sensualité : c’est un savant mélange de douceur et d’âpreté. Martin Bogren a une réelle maîtrise des nuances, qu’il s’agisse de celles des gris comme de celles des émotions. Et cette façon d’être et de voir est contagieuse et bouleversante.







Actuellement en précommande, la sortie du livre est prévue pour septembre 2021 – 20 x 26,2 cm, 92 pages, 50 photographies, en couleurs et en bichromie, couverture imprimée sur toile avec marquage à chaud. 

http://www.lamaindonne.fr/lamaindonne/Passenger.html

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  • 🔊 “L’art est dans la rue“ au MusĂ©e d’Orsay, Paris du 18 mars au 6 juillet 2025

    26:39|
    “L’art est dans la rue“au Musée d’Orsay, Parisdu 18 mars au 6 juillet 2025Entretien avecElise Dubreuil, conservatrice en chef Arts décoratifs, musée d’Orsay,et Sandrine Maillet, chargée de la collection d’affiches, département des Estampes et de la photographie, Bibliothèque nationale de France, co-commissaires scientifiques de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 17 mars 2025, durée 26’39.© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/20/3602_l-art-est-dans-la-rue_musee-d-orsay/Communiqué de presseCommissariat général :Sylvie Aubenas, conservatrice générale, directrice du département des Estampes et de la Photographie, Bibliothèque nationale de FranceChristophe Leribault, président de l’Établissement public du château, du musée et du domaine national de VersaillesCommissariat scientifique :Musée d’OrsayElise Dubreuil, conservatrice en chef Arts décoratifs, musée d’OrsayClémence Raynaud, conservatrice en chef Architecture, musée d’OrsayAvec la collaboration de Marie-Liesse Boquien et Claire Guitton, chargées d’études documentaires, musée d’OrsayBibliothèque nationale de FranceSandrine Maillet, chargée de la collection d’affiches, département des Estampes et de la photographie, Bibliothèque nationale de FranceAnne-Marie Sauvage, conservateur général de bibliothèque honoraire À travers un ensemble exceptionnel de près de 300 oeuvres, L’art est dans la rue interroge l’essor spectaculaire de l’affiche illustrée à Paris, dans la seconde moitié du XIXe siècle. Co-organisée en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, l’exposition constitue une première à cette échelle. En effet, à Paris, aucune manifestation d’envergure n’a encore été consacrée à ce phénomène de société et n’a réuni autant de réalisations marquantes des « Maîtres de l’affiche ». Bonnard, Chéret, Grasset, Mucha, Steinlen, Toulouse-Lautrec… Conçu comme une plongée saisissante dans l’univers visuel de la ville du XIXe siècle, le parcours retrace l’âge d’or de l’affiche artistique en analysant les mutations sociales et culturelles qui ont favorisé son développement, dialoguant avec un ensemble unique d’affiches, peintures, photographies, costumes, sculptures et objets d’art décoratif qui évoquent l’univers efferves­cent de la rue au tournant du siècle.L’affiche transforme la villePeintures, dessins, estampes et photographies rendent compte de la prolifération des images, qui investissent le moindre espace vacant : les murs et les palissades, mais aussi les kiosques, les colonnes Morris, les urinoirs, le métropolitain et jusqu’aux êtres humains eux-mêmes, transformés en hommes-sandwichs. Ces supports constituent les cimaises d’un nouvel univers visuel, qui cherche à capter le regard des passants. Transformée par les grands travaux haussmanniens, assainie et équipée, la rue « moderne » est aussi l’un des espaces fondamentaux de l’expression politique et des revendications sociales. Dangereux pour le pouvoir en place, ce lieu où se déploie la publicité est pour le critique d’art Roger Marx « la rue toujours animée, grouillante, où se discute et se prononce le suffrage universel » (Les Maîtres de l’Affiche, 1895).[...]
  • 🔊 “Rococo & co” De Nicolas Pineau Ă  Cindy Sherman au MAD, musĂ©e des Arts DĂ©coratifs, Paris du 12 mars au 18 mai 2025

    26:32|
    “Rococo & co”De Nicolas Pineau à Cindy Shermanau MAD, musée des Arts Décoratifs, Parisdu 12 mars au 18 mai 2025Entretien avec François Gilles, doctorant et sculpteur, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 11 mars 2025, durée 26’32,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/20/3601_rococo_musee-des-arts-decoratifs/Communiqué de presse Commissaires :Bénédicte Gady, directrice des musées par intérim – conservatrice en chef du patrimoine en charge des collections de Dessins, Papiers peints et Photographies au musée des Arts décoratifsTurner Edwards, doctorantFrançois Gilles, doctorant et sculpteurLe musée des Arts décoratifs propose, du 12 mars au 18 mai 2025, une exposition inédite consacrée au style rococo. « Rococo & co. De Nicolas Pineau à Cindy Sherman » explore les évolutions de ce style, de son émergence au début du XVIIIe siècle jusqu’à ses résurgences dans le design et la mode contemporaine, en passant par l’Art nouveau et l’art psychédélique. Près de 200 dessins, mobilier, boiseries, objets d’art, luminaires, céramiques, et pièces de mode dialoguent dans un jeu de courbes et de contre courbes. Nicolas Pineau et Juste Aurèle Meissonnier côtoient Louis Majorelle, Jean Royère, Alessandro Mendini, Mathieu Lehanneur, mais aussi les créateurs de mode Tan Giudicelli et Vivienne Westwood, et l’artiste Cindy Sherman. Le commissariat est assuré par Bénédicte Gady, directrice des musées par intérim, Turner Edwards, doctorant, et François Gilles, doctorant et sculpteur.Cette exposition célèbre la restauration d’un fonds unique au monde de près de 500 dessins issus de l’atelier du sculpteur Nicolas Pineau (1684-1754), l’un des plus importants propagateurs du style rocaille, que l’Europe adopte sous le nom de rococo. Adepte d’une asymétrie mesurée et d’un subtil jeu de pleins et de vides, Nicolas Pineau s’illustre dans des domaines variés : boiserie, sculptures ornementales, architecture, estampe, mobilier ou orfèvrerie. La présentation de cette figure majeure du rococo se prolonge dans un atelier qui plonge le visiteur au coeur de la fabrique d’une boiserie rocaille. Asymétries, sinuosités, rêves de Chine et imaginaires animaliers illustrent les infinies variations du style rococo. Enfin, du XIXe au XXIe siècle, cette esthétique trouve de nombreux échos, du néo-style aux détournements les plus inattendus et ludiques.Figure du rococo. Nicolas Pineau, entre Paris et Saint-PétersbourgD’abord connu pour son œuvre gravée, Nicolas Pineau est appelé en 1716 en Russie, où il devient premier sculpteur puis premier architecte de Pierre le Grand. Pour le tsar, il dessine de nombreux projets de décors, jardins, monuments et édifices, participant activement aux grands chantiers qui transforment Saint Pétersbourg en capitale d’un nouvel empire et Peterhof en une nouvelle Versailles. De retour à Paris en 1728, Pineau souhaite poursuivre sa carrière d’architecte, mais c’est en tant que sculpteur qu’il excelle et se distingue auprès de ses contemporains. Il travaille principalement pour la noblesse parisienne et pour Louis XV, tout en continuant à envoyer ses modèles en Allemagne et en Russie, et en maintenant une activité éditoriale. Essentiellement constituée de sculptures de façades et de boiseries, son oeuvre est en grande partie détruite avec l’avènement du néo-classicisme. Toutefois, des vestiges subsistent encore aujourd’hui dans les rues du vieux Paris, témoignant de l’élégance de son art.[...]
  • 🔊 “Marc Riboud” Photographies du Vietnam 1966-1976au MusĂ©e national des arts asiatiques – Guimet, Paris du 5 mars au 12 mai 2025

    23:15|
    “Marc Riboud”Photographies du Vietnam 1966-1976au Musée national des arts asiatiques – Guimet, Parisdu 5 mars au 12 mai 2025Entretien avec Lorène Durret, directrice de l’Association Les amis de Marc Riboud, et commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 4 mars 2025, durée 23’15,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/14/3600_marc-riboud_musee-national-des-arts-asiatiques-guimet/Communiqué de presse Commissariat :Lorène Durret et Zoé Barthélémy, Association Les amis de Marc RiboudÀ l’occasion des 50 ans de la fin de la guerre du Vietnam, l’association Les amis de Marc Riboud et le musée Guimet (qui conserve le fonds du grand photographe français) s’associent pour présenter les photographies et documents d’archives retraçant le travail de Marc Riboud au Vietnam entre 1966 et 1976.En octobre 1967, Marc Riboud photographie à Washington la jeunesse américaine qui manifeste devant le Pentagone en criant sa révolte contre la guerre et réalise La Jeune fille à la fleur, cliché mondialement célèbre et symbole du désir de paix. En 1970, le photographe éditera Face of North Vietnam, un reportage qui montrera pour la première fois aux Américains le visage de ceux qu’ils combattent.Profondément touché par le drame vietnamien, Marc Riboud se rend près d’une dizaine de fois au Vietnam entre 1966 et 1976, s’arrêtant à Hanoi, à Saigon, dans la ville d’Hué bombardée, mais aussi sur les routes, dans les rizières comme dans les usines, dans les camps de réfugiés et de rééducation. Il y réalise de longs reportages, admirant le courage d’un peuple qui se bat avec des moyens misérables contre la plus grande puissance du monde.À travers ses reportages, qui documentent le Vietnam pendant près de dix ans, transparaît la « méthode » de Marc Riboud et son regard singulier qui s’attache aux lieux et aux personnes qu’il rencontre. Lui qui n’a jamais été photographe de guerre ne montre pas les combats mais la vie qui continue dans les ruines, les corps qui tentent de se reposer dans les refuges de fortune, les amoureux qui se retrouvent près des abris anti-bombes, la vivacité des enfants, la vie bouleversée, blessée, mais une vie qui continue, tenace, envers et contre tout.
  • 🔊 Ruhlmann, dĂ©corateur au MAD, musĂ©e des Arts DĂ©coratifs, Paris du 12 mars au 1er juin 2025

    26:53|
    Ruhlmann, décorateurau MAD, musée des Arts Décoratifs, Parisdu 12 mars au 1er juin 2025Entretien avec Bénédicte Gady, directrice des musées par intérim – conservatrice en chef du patrimoine en chargedes collections de Dessins, Papiers peints et Photographies au musée des Arts décoratifs, et commissaire de l'exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 4 mars 2025, durée 26’53, © FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/13/3599_ruhlmann_musee-des-arts-decoratifs/Communiqué de presseCommissairesBénédicte Gady, directrice des musées par intérim – conservatrice en chef du patrimoine en charge des collections de Dessins, Papiers peints et Photographies au musée des Arts décoratifsMarion Neveu, attachée de conservation, en charge des collections des papiers peints au musée des Arts décoratifs   Du 12 mars au 1er juin 2025, le musée des Arts décoratifs célèbre le centenairede l’Art déco avec une exposition inédite dédiée à Jacques-Émile Ruhlmann, décorateur exceptionnel, véritable triomphateur de l’Exposition internationale des arts décoratifs de 1925. À travers près de soixante‑dix pièces, dont vingt-six carnets de dessins et plus de quarante papiers peints, mais aussi des textiles et des photographies, « Ruhlmann décorateur » met en lumière une facette méconnue de cet artiste visionnaire : son talent pour concevoir des revêtements muraux et des tissus en harmonie avec ses créations mobilières. Ce focus inaugure le cabinet des Dessins, Papiers peints et Photographies, un espace intime qui met en lumière des trésors issus des collections du musée, aménagé grâce au soutien de Sakurako et de William Fisher, en l’honneur d’Hélène David-Weill et de Maggie Bult. Le nouveau cabinet des Dessins, Papiers peints et Photographies a été créé pour faire découvrir au public les très riches collections d’oeuvres sur papier qui, en raison de leur fragilité, ne peuvent être exposées en permanence dans le musée. Il offre aux visiteurs un cocon chaleureux, intime, pour révéler des oeuvres parfois célèbres, souvent inédites. Il se veut un miroir de la recherche menée dans cette source inépuisable de découvertes par de nombreux jeunes chercheurs ou experts confirmés. Jacques-Émile Ruhlmann (1879-1933), figure emblématique de l’Art déco, est avant tout célébré pour ses meubles d’exception mais son génie créatif va bien au-delà. Dans ses décors intérieurs, il orchestre une parfaite harmonie entre mobilier, textiles et revêtements muraux. Lors de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, ses créations s’imposent comme des références majeures, faisant de lui l’un des décorateurs les plus admirés de son époque. Ruhlmann se forme auprès de son père qui dirige une entreprise de peinture, papiers peints et miroiterie. Il en hérite en 1907, ce qui lui permet de financer ses rêveries esthétiques. Les projets de revêtements qu’il invente, ou que d’autres, comme Henri Stéphany, créent pour lui, servent aussi bien pour du papier peint que pour du textile. Ils peuvent être édités dans sa propre entreprise, Ruhlmann et Laurent, ou confiés à des manufactures spécialisées. [...]
  • 🔊 “Un exil combattant” Les artistes et la France 1939-1945 au musĂ©e de l’ArmĂ©e, hĂ´tel des Invalides, Paris du 26 fĂ©vrier au 22 juin 2025

    17:55|
    “Un exil combattant” Les artistes et la France 1939-1945au musée de l’Armée, hôtel des Invalides, Parisdu 26 février au 22 juin 2025Entretien avecVincent Giraudier, chef du département de l’historial Charles de Gaulle – musée de l’Armée,et Sylvie Le Ray-Burimi, conservatrice en chef du patrimoine, cheffe du département Beaux-arts et patrimoine – musée de l’Armée, commissaires de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 3 mars 2025, durée 17’55,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/11/3598_un-exil-combattant_musee-de-l-armee-hotel-des-invalides/Communiqué de presseCommissariat, musée de l’Armée – InvalidesVincent Giraudier, chef du département de l’historial Charles de GaulleSylvie Le Ray-Burimi, conservatrice en chef du patrimoine, cheffe du département Beaux-arts et patrimoineavec le soutien de Carine Lachèvre, adjointe au chef du département l’historial Charles de Gaulleassistés de Anne-Sixtine Clevenot, Louise Le Bars, Diane de Vignemont, département de l’historial Charles de GaulleNombreux sont les artistes, intellectuels et combattants qui, aux prémisses de la Seconde Guerre mondiale, quittent leur pays pour différents exils. Qu’ils soient persécutés, juifs, opposants au fascisme et au nazisme, militants ou responsables politiques, intellectuels ou artistes, français ou étrangers, ils quittent le territoire métropolitain pour d’autres destinations, fuyant l’Occupation et la France de Vichy pour l’exil. L’exposition Un exil combattant. Les artistes et la France 1939-1945, propose un voyage émouvant à travers les arts et l’histoire, révélant comment les artistes et les intellectuels en exil ont mis leur créativité au service des valeurs de liberté.Cette exposition s’inscrit dans le cadre des commémorations nationales des 80 ans de la Libération. À travers le prisme des arts, de la communication, de l’éducation et des sciences, l’exposition met en lumière un combat culturel intense visant à gagner les coeurs et les esprits des pays neutres et alliés. Elle souligne également la persistance de la liberté d’action et de création dans les territoires ralliés. Un «certain esprit français», défendu aussi par des artistes étrangers soutenant ces valeurs, comme le sculpteur et peintre américain Alexander Calder.Ce parcours inédit, structuré en quatre volets géographiques qui retracent diverses formes d’exil, s’intéresse tant aux combattants de la France libre qu’aux réfugiés exilés hors d’Europe. Comme le général de Gaulle et son gouvernement, les combattants et intellectuels de la France libre rejoignent Londres pour y mener des actions culturelles et d’information. À Marseille, l’américain Varian Fry se charge d’exfiltrer des artistes d’avant-garde et des intellectuels vers les États-Unis. De Londres à Sydney, en passant par New York, Brazzaville, Buenos Aires, Cuba ou encore Alger, les visiteurs découvrent les parcours variés et les engagements courageux de nombreuses personnalités. Parmi elles, des figures marquantes comme René Cassin, Germaine Krull, André Masson, Wifredo Lam, Marie Helena Vieira da Silva, Henry Valensi, Fernand Léger, Jean Hélion, Anna Marly, Micheline Rosenberg, Georges Duthuit, Jean Gabin, et bien d’autres.[...]
  • 🔊 “Jean-Michel André” Chambre 207 Ă  la galerie Sit Down, Paris du 7 mars au 10 mai 2025

    19:05|
    “Jean-Michel André” Chambre 207à la galerie Sit Down, Parisdu 7 mars au 10 mai 2025Entretien avec Jean-Michel André,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 20 février 2025, durée 19’05,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/03/06/3597_jean-michel-andre_galerie-sit-down/Communiqué de presse Après avoir été présentée au Musée de l’Hospice Comtesse à Lille, dans le cadre de l’exposition hors-les-murs de l’Institut pour la Photographie, la galerie Sit Down a le plaisir de dévoiler une sélection de photographies issues du livre Chambre 207, publié aux éditions Actes Sud et honoré du prestigieux prix Nadar-Gens d’image 2024.“La chambre des enfants était la 207 : j’y ai laissé ma mémoire et mon enfance.“Avec Chambre 207, Jean-Michel André poursuit une démarche photographique mêlant politique et poésie, interrogeant les frontières, la mémoire et les mutations du territoire. Ce projet questionne des thèmes universels tels que l’absence, le manque et la quête de réparation, qui traversent l’ensemble de son oeuvre. Inscrit dans une veine autofictionnelle, ce travail s’appuie sur une mémoire réinventée, née d’un profond traumatisme d’enfance. Dans cette série inédite, le photographe replonge dans les souvenirs de cette nuit qui a bouleversé sa vie et dans la mémoire disparue de son père. Chambre 207 prend la forme d’un récit visuel, oscillant entre “reconstitution et reconstruction“ comme le décrit l’historien de la photographie Clément Chéroux.A contrario de l’expérience muséographique adressée aux visiteurs du musée de l’Hospice Comtesse de Lille, la Galerie Sit Down entend offrir une proposition différente où la reconstruction occupe une large place. Dans une moindre mesure, un dialogue entre images familiales, éléments d’enquête et tirages photographiques persiste encore. Néanmoins, l’objectif central réside ici dans l’exaltation de la démarche réparatrice de l’artiste à travers le médium photographique. Interagissent ainsi des images d’Avignon et de la région d’Arles, sur les lieux du drame et de l’enquête judiciaire, ainsi que d’autres sites empreints d’une résonance intime : la Corse, le Sénégal ou encore l’Allemagne.Dans ces images délicates et oniriques, les oiseaux occupent une place symbolique majeure. Ils incarnent pour l’artiste “l’élévation, la liberté et le voyage“. Chambre 207 se veut ainsi une invitation au voyage, un cheminement visuel et poétique à travers lequel Jean-Michel André tente de “conjurer le traumatisme pour aller vers la lumière“. La subtilité et la retenue caractérisent les photographies, qui vibrent d’une poésie discrète, loin de tout pathos. Fidèle à son approche délicate, Jean-Michel André confie : “Je travaille sur les lisières, sur le fil, tel un funambule qui avance en essayant de ne pas chuter, de rester concentré.“Cette exposition coproduite par l’Institut pour la photographie et le Centre Méditerranéen de la photographie, repose sur le pouvoir du symbole, permettant de relater avec pudeur l’événement tragique qui a bouleversé la vie de l’artiste. [...]
  • 🔊 “Est-ce un Delacroix ?” L’art de la copieau MusĂ©e national Eugène Delacroix, Paris du 22 fĂ©vrier au 23 juin 2025

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    “Est-ce un Delacroix ?” L’art de la copieau Musée national Eugène Delacroix, Parisdu 22 février au 23 juin 2025Entretien avec Claire Bessède, conservatrice générale du patrimoine, directrice du musée Delacroix, et commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 20 février 2025, durée 28’32,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/02/26/3596_est-ce-un-delacroix_musee-national-eugene-delacroix/Communiqué de presse Commissariat : Claire Bessède, conservatrice générale du patrimoine, directrice du musée DelacroixComment percer les secrets du processus créatif d’Eugène Delacroix ?Le musée Delacroix présente un nouvel accrochage permettant d’explorer les étapes de la création et de s’interroger sur le statut d’un tableau, d’un original, d’une copie ou d’une reproduction.Le parcours propose aux visiteurs de (re)découvrir la collection du musée dans l’appartement et dans l’atelier de l’artiste sous un nouvel angle grâce à la présentation d’œuvres du musée rarement exposées.Dans la chambre du peintre, des œuvres réunies autour du titre « Delacroix ? Les apparences sont parfois trompeuses » posent les premières questions : est-il toujours aisé de déterminer qui est l’auteur d’une œuvre ? Un tableau peint par Delacroix (1798-1863) pour le compte de Théodore Géricault (1791-1824) est-il véritablement un Delacroix ? Qui est l’auteur d’une copie ou d’une gravure de reproduction ? La signature est-elle un gage d’authenticité ?Au salon, « D’après Delacroix » réunit des copies d’auteurs comme Henri Fantin-Latour (1836-1904), Théodore Chassériau (1819-1856) ou William Bouguereau (1825-1905) d’après des œuvres de Delacroix, autour de Médée, Femmes d’Alger dans leur appartement et La Mort de Sardanapale. Il s’agit non seulement de réévaluer l’intérêt de la copie dans l’apprentissage des artistes au XIXe siècle (comme l’écrivait Delacroix dans son journal : « COPIES, COPIER. Ç’a été l’éducation de presque tous les grands maîtres. ») mais aussi de mettre en valeur les liens entre les artistes.En miroir, dans la salle-à-manger le visiteur peut se pencher sur Delacroix non plus copié mais copiste, d’après Paul Rubens (1577-1640) et Francisco de Goya (1746-1828), qu’il admirait particulièrement, mais aussi des objets. Ses « copies » sont souvent des réinterprétations qui nous apprennent beaucoup sur ses centres d’intérêt.Enfin, l’accrochage de l’atelier de Delacroix cherche à replacer les œuvres dans le processus de leur création et de leur diffusion au milieu du XIXe siècle : croquis, études d’après des modèles, esquisses préparatoires, tableaux achevés destinés au Salon ou bien aux marchands ou aux amateurs.Eugène Delacroix travaillait essentiellement dans son atelier. Il trouvait son inspiration dans ses propres œuvres dessinées ou peintes, dans les copies et estampes d’après les maîtres qu’il conservait mais aussi dans sa mémoire et son imagination.“En peinture, une belle indication, un croquis d’un grand sentiment, peuvent égaler les productions les plus achevées pour l’expression” Journal d’Eugène Delacroix, 4 avril 1854.Cette nouvelle présentation des collections s’accompagne d’ateliers, de conférences, de visites guidées, d’événements et de promenades dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés.#DelacroixCopie
  • 🔊 “Geneviève Asse” CarnetsĂ  la BnF François Mitterrand, Paris du 18 fĂ©vrier au 25 mai 2025

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    “Geneviève Asse” Carnetsà la BnF François Mitterrand, Parisdu 18 février au 25 mai 2025Entretien avec Pauline Chougnet et Cécile Pocheau-Lesteven, conservatrices au département des Estampes et de la photographie – BnF, et commissaires de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 17 février 2025, durée 25’15,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/02/26/3595_genvieve-asse_bnf-francois-mitterrand/Communiqué de presseCommissariat :Pauline Chougnet et Cécile Pocheau-Lesteven, Conservatrices au département des Estampes et de la photographie, BnFLa Bibliothèque nationale de France rend hommage à Geneviève Asse avec une exposition réalisée grâce à la donation de vingt-cinq de ses carnets, consentie en 2022 par sa veuve Silvia Baron Supervielle. Présentés en résonance avec une sélection de ses estampes et de ses livres d’artistes déjà présents dans les collections, ces carnets sont aussi des oeuvres à part entière, qui témoignent du travail intime et des recherches picturales de Geneviève Asse.« Ce sont de petits livres de poche peints, sans texte, sur des papiers de toutes sortes. C’est une autre écriture : un langage de couleur et d’espace. J’y peins des verticales et des horizontales. J’écris alors sans inciser. Ce sont des notes, jour après jour, des éventails qui s’ouvrent. J’utilise de l’encre de Chine, sur ces carnets, ou des crayons de couleur, des sanguines. » Geneviève Asse. La Pointe de l’oeil, Éditions de la BnF, 2022Née en 1923 à Vannes et décédée en 2021 à Paris, la peintre et graveuse Geneviève Asse est connue pour ses grandes toiles monochromes et son utilisation presque exclusive de la couleur bleue, ce bleu si singulier qu’il est appelé « bleu Asse ». Des natures mortes de ses débuts dans les années 1940 à l’abstraction de ses toiles bleues, l’oeuvre qu’elle a développé en dehors des courants et des modes questionne le thème de la lumière. Elle crée également, dès les années 1960, des livres en dialogue avec les écrivains, notamment Pierre Lecuire, Yves Bonnefoy et Silvia Baron Supervielle.
  • 🔊 “Au fil de l’or” L’art de se vĂŞtir de l’orient au soleil-levant au musĂ©e du quai Branly – Jacques Chirac, Paris du 11 fĂ©vrier au 6 juillet 2025

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    “Au fil de l’or” L’art de se vêtir de l’orient au soleil-levantau musée du quai Branly – Jacques Chirac, Parisdu 11 février au 6 juillet 2025Entretien avec Magali An Berthon, professeure assistante en Fashion Studies, American University of Paris et membre associée, Centre for Textile Research, Université de Copenhague (Danemark), et co-commissaires de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 10 février 2025, durée 17’54,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/02/14/3593_au-fil-de-l-or_musee-du-quai-branly-jacques-chirac/Communiqué de presseCommissariat :Hana Al Banna – Chidiac, ancienne responsable de l’unité patrimoniale Afrique du Nord et Proche-Orient, musée du quai Branly – Jacques Chirac (Paris)Magali An Berthon, professeure assistante en Fashion Studies, American University of Paris et membre associée, Centre for Textile Research, Université de Copenhague (Danemark)L’exposition est organisée par le musée du quai Branly – Jacques Chirac avec la précieuse collaboration de la créatrice de mode chinoise Guo Pei.Du Maghreb au Japon, en passant par les pays du Moyen-Orient, l’Inde et la Chine, l’exposition retrace l’histoire millénaire de l’or dans les arts textiles. Une histoire fascinante où se marient création artistique, savoir-faire traditionnels et inventions techniques. Dès le cinquième millénaire avant notre ère, l’or agrémente les premières étoffes de luxe dédiées aux hommes de pouvoir. Au cours des siècles suivants, des tisserands et artisans chevronnés – romains, byzantins, chinois, perses puis musulmans – déploient les techniques les plus ingénieuses pour réaliser de véritables tissus d’art où les fibres de soie ou de lin s’entrelacent aux lames et filés d’or. Des premiers ornements cousus sur les vêtements des défunts aux robes flamboyantes de la créatrice de mode chinoise Guo Pei, des caftans brochés d’or du Maghreb et d’Orient et des soieries des mondes indien et indonésien aux kimonos scintillants de l’ère Edo, l’exposition propose une traversée au fil de l’or en deux sections historiques et techniques et cinq sections correspondant à cinq grandes aires géographiques et culturelles.Costumes de lumière des pays du soleil couchantLes costumes présentés dans cette première section géographique – manteau (caftan), tunique, pantalon, gilet – témoignent du métissage culturel qui marque les pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie). Le goût du faste caractérise très tôt cette région. Au 10e siècle, la ville de Mahdia, en Tunisie, est réputée pour ses étoffes tissées d’or et de soie. Deux siècles plus tard, sous la dynastie des Almohades, des soieries brochées d’or sont réalisées dans les ateliers de Marrakech, au Maroc mais aussi à Malaga et à Alméria en Andalousie. Après la chute de Grenade en 1492, les pays d’Afrique du Nord accueillent de nombreux exilés andalous, juifs et musulmans, qui apportent de nouvelles modes vestimentaires mais aussi de nouvelles techniques de tissage et de broderie aux fils d’or. À partir du 16e siècle, l’expansion de l’Empire ottoman marque les costumes citadins de cette région qui s’inspirent de modèles venus de Turquie.[...]