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đ âDans le flouâ Une autre vision de lâart, de 1945 Ă nos jours au MusĂ©e de lâOrangerie, Paris du 30 avril au 18 aoĂ»t 2025
par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 19 septembre 2023, durĂ©e 23â38,
© FranceFineArt.
https://francefineart.com/2025/05/14/3618_dans-le-flou_musee-de-l-orangerie/
Communiqué de presse
Commissariat :
Claire Bernardi, directrice, musĂ©e de lâOrangerie
Emilia Philippot, conservatrice en chef, adjointe à la directrice des études, Institut national du patrimoine
En collaboration avec Juliette Degennes, conservatrice, musĂ©e de lâOrangerie
Les NymphĂ©as ont longtemps Ă©tĂ© regardĂ©s par les artistes ou Ă©tudiĂ©s par les historiens comme le parangon dâune peinture abstraite, sensible, annonciatrice des grandes installations immersives Ă venir. En revanche, le flou qui rĂšgne sur les vastes Ă©tendues aquatiques des grandes toiles de Monet est restĂ© un impensĂ©. Ce flou nâavait pas Ă©chappĂ© Ă ses contemporains, mais ils y voyaient lâeffet dâune vision altĂ©rĂ©e par une maladie oculaire. Il nous semble aujourdâhui pertinent et plus fĂ©cond dâexplorer cette dimension de lâoeuvre tardif de Monet comme un vĂ©ritable choix esthĂ©tique dont la postĂ©ritĂ© doit ĂȘtre mise au jour.
Cette exposition fait dĂ©libĂ©rĂ©ment du flou une clĂ© qui ouvre une autre lecture dâun pan entier de la crĂ©ation plastique moderne et contemporaine. Dâabord dĂ©fini comme perte par rapport au net, le flou se rĂ©vĂšle le moyen privilĂ©giĂ© dâexpression dâun monde oĂč lâinstabilitĂ© rĂšgne et oĂč la visibilitĂ© sâest brouillĂ©e. Câest sur les ruines de lâaprĂšs-Seconde Guerre mondiale que cette esthĂ©tique du flou sâenracine et dĂ©ploie sa dimension proprement politique. Le principe cartĂ©sien du discernement, qui prĂ©valait depuis si longtemps en art, apparaĂźt alors profondĂ©ment inopĂ©rant. Devant lâĂ©rosion des certitudes du visible, et face au champ de possibles qui leur est ainsi ouvert, les artistes proposent de nouvelles approches et font leur matiĂšre du transitoire, du dĂ©sordre, du mouvement, de lâinachevĂ©, du doute⊠Prenant acte dâun bouleversement profond de lâordre du monde, ils font le choix de lâindĂ©terminĂ©, de lâindistinct et de lâallusion. Leur mise Ă distance de la nettetĂ© naturaliste va de pair avec une recherche de la polysĂ©mie qui se traduit par une permĂ©abilitĂ© des mĂ©diums et une place accrue accordĂ©e Ă lâinterprĂ©tation du regardeur. Instrument de sublimation tout autant que manifestation dâune vĂ©ritĂ© latente, le flou se fait Ă la fois symptĂŽme et remĂšde dâun monde en quĂȘte de sens.
Insaisissable par essence, lâesthĂ©tique du flou se dessine dans lâĂ©cart ; non par opposition frontale Ă lâobjectivitĂ© clinique dâun monde sous haute surveillance, mais plutĂŽt comme un jeu dâĂ©quilibrisme dans les interstices du rĂ©el ; un Ă©cart qui ne rĂ©side pas dans le rejet ou le dĂ©ni de la trivialitĂ© du monde mais en explore de nouvelles modalitĂ©s. Ă la limite du visible, le flou, en mĂȘme temps quâil trahit une instabilitĂ©, crĂ©e les conditions dâun rĂ©-enchantement.
Le parcours de lâexposition suit un fil thĂ©matique et non chronologique. Une salle introductive est consacrĂ©e aux racines esthĂ©tiques du flou au XIXe et au tournant du XXe siĂšcle, faisant suite aux bouleversements intellectuels, scientifiques, sociĂ©taux et artistiques avec lesquels lâimpressionnisme a grandi.
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đ âIlanit Illouzâ Au bord du Volcan Ă la Maison EuropĂ©enne de la Photographie, Paris du 4 juin au 24 aoĂ»t 2025
24:46|âIlanit Illouzâ Au bord du VolcanĂ la Maison EuropĂ©enne de la Photographie, Parisdu 4 juin au 24 aoĂ»t 2025Entretien avec Ilanit Illouz,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 3 juin 2025, durĂ©e 24â46,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/06/04/3626_ilanit-illouz_maison-europeenne-de-la-photographie/CommuniquĂ© de presse Commissaire : Clothilde Morette, MEPChargĂ©e de production : Ălisa Monteillet, MEPLe Studio accueille, du 04 juin au 24 aoĂ»t, le dernier projet photographique de lâartiste Ilanit Illouz rĂ©alisĂ© aux abords du volcan, toujours en activitĂ©, de lâEtna en Italie.Lâexposition Au bord du Volcan a Ă©tĂ© pensĂ©e comme « un rĂ©cit construit autour dâune grotte en Sicile », pour reprendre les mots de lâartiste. Cette cavitĂ©, rĂ©sultat dâune coulĂ©e de lave qui sâest solidifiĂ©e, prĂ©sente de spectaculaires strates comme preuve de cette fusion. Dans les photographies dâIlanit Illouz, cet agrĂ©gat de roches devient un paysage sans fin oĂč les repĂšres dâĂ©chelles semblent estompĂ©s afin de mieux plonger dans sa matiĂšre. Nous parcourons ces fragments de minĂ©raux comme nous parcourons une Ă©nigme, essayant de dĂ©chiffrer leurs formes comme autant dâindices. Et câest presque inĂ©luctablement que, Ă lâinstar des volcanologues Maurice et Katia Krafft, nous projetons sur ces amas de granits, un corps ou plutĂŽt des corps â souvent fantastiques â qui semblent entremĂȘlĂ©s aussi bien des squelettes dâhumains et dâanimaux, que des motifs vĂ©gĂ©taux.Ilanit Illouz capte la vie qui palpite au seuil de ces roches, celle du mouvement de la lave qui un jour les a modelĂ©, mais Ă©galement la singularitĂ© dâun lieu oĂč « se livre un mystĂšre plus lent, plus vaste et plus grave que le destin dâune espĂšce passagĂšre »1, mettant en regard deux temporalitĂ©s : la nĂŽtre et celle de ces pierres immuables. Afin de rendre palpable ces mutations, Ilanit Illouz a cristallisĂ© ses tirages Ă lâaide de cendres et de sel rapportĂ©s de ses prĂ©cĂ©dents voyages. Ce rapport quasi alchimique Ă la matiĂšre se retrouve dans les procĂ©dĂ©s mĂȘme de la photographie, Ă savoir la transmutation de substances en une image.1. Roger Caillois, Pierres, ed. Gallimard, 1966#IlanitIllouz #StudioMEPđ âMondes en commun, Poursuivre lâinventaire dâAlbert Kahnâ Festival de Photographie Contemporaine, au musĂ©e dĂ©partemental Albert-Kahn, Boulogne-Billancourt du 17 mai au 7 septembre 2025
34:31|âMondes en commun, Poursuivre lâinventaire dâAlbert KahnâFestival de Photographie Contemporaine,au musĂ©e dĂ©partemental Albert-Kahn, Boulogne-Billancourtdu 17 mai au 7 septembre 2025Entretien avec Nathalie Doury, Directrice du musĂ©e dĂ©partemental Albert-Kahn,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Boulogne-Billancourt, le 19 mai 2025, durĂ©e 34â31,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/22/3625_mondes-en-commun_musee-departemental-albert-kahn/CommuniquĂ© de presse Directrice du musĂ©e dĂ©partemental Albert-Kahn : Nathalie DouryCommissariat : ClĂ©ment PochĂ©, assistĂ© de Lysa le BriĂšreDirection artistique : Florence DrouhetOrganisĂ© en partenariat avec lâAssociation des Amis du musĂ©e, ce rendez-vous lancĂ© en 2024 par le musĂ©e dĂ©partemental Albert-Kahn est dĂ©diĂ© Ă la photographie contemporaine. La deuxiĂšme Ă©dition du festival permettra au public de dĂ©couvrir les sĂ©ries dâoeuvres de 10 artistes, exposĂ©es dans le jardin du musĂ©e Ă Boulogne-Billancourt. La soirĂ©e dâouverture aura lieu lors de la Nuit EuropĂ©enne des MusĂ©es samedi 17 mai 2025.Des costumes traditionnels bretons aux habitants des villes dâAmazonie, des vues du Soudan aux portraits dâĂ©pouvantails britanniques ou de vaches europĂ©ennes, les sĂ©ries sĂ©lectionnĂ©es dĂ©clinent un inventaire photographique du monde cher Ă lâinventeur des Archives de la PlanĂšte, le banquier et philanthrope Albert Kahn (1860-1940).Le festival Mondes en commun ; poursuivre lâinventaire, propose des passerelles entre les collections historiques du musĂ©e et la crĂ©ation photographique contemporaine. Il sâagit de rĂ©activer lâoeuvre dâAlbert Kahn en montrant sa pertinence au regard des enjeux du monde dâaujourdâhui.La thĂ©matique du festival â lâinventaire visuel du monde â propose une relecture de la collection de photographie et de films des Archives de la PlanĂšte ; ce projet dĂ©mesurĂ©ment ambitieux de dresser, selon la formule dâAlbert Kahn « un vaste inventaire photographique de la surface du globe occupĂ©e et amĂ©nagĂ©e par lâhomme, telle quâelle se prĂ©sente au dĂ©but du XXe siĂšcle ». Les inventaires se dĂ©clinent Ă©galement en lien avec les collections vĂ©gĂ©tales de lâĂ©tablissement autour de thĂ©matiques liĂ©es au vivant : faune, flore, biodiversitĂ©Ì, etc.Le festival donne Ă voir des travaux photographiques ayant pour objectif de reprĂ©senter mĂ©thodiquement le rĂ©el dans toute sa diversitĂ©Ì, du proche au lointain, du « macro » au « micro », du vivant Ă lâinanimĂ©Ì. PensĂ© en lien avec les collections du musĂ©e, ce rendez-vous en aborde les thĂšmes centraux tels que la gĂ©ographie humaine, la diversitĂ© culturelle et celle du vivant, les traditions populaires ou le patrimoine naturel et architectural.Les propositions photographiques ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©es par un jury composĂ© de reprĂ©sentants du musĂ©e et de lâassociation des Amis, ainsi que de personnalitĂ©s qualifiĂ©es du monde de la photographie.Un pays est plus particuliĂšrement mis Ă lâhonneur chaque annĂ©e : en 2025, Ă lâoccasion de la Saison CroisĂ©e BrĂ©sil-France, deux photographes brĂ©siliens sont ainsi prĂ©sentĂ©s dans la sĂ©lection.Le festival propose 10 accrochages photographiques dâune dizaine de tirages chacun qui se dĂ©ploient sur lâensemble du site, principalement en extĂ©rieur. DiffĂ©rents lieux, formats et accrochages, pensĂ©s sur mesure pour chaque sĂ©rie, permettent dâinterprĂ©ter ces images par des regroupements ou des confrontations et de les faire dialoguer avec le jardin.Il sâagit Ă©galement de proposer un nouveau rapport au musĂ©e, en investissant certains espaces intĂ©rieurs et les dĂ©tours du jardin, tout en prĂ©servant lâintĂ©gritĂ© des scĂšnes paysagĂšres.[...]đ âLe Mur de Berlin. Un Monde DivisĂ©â Ă la CitĂ© de lâarchitecture & du patrimoine, Paris du 13 mai au 28 septembre 2025
30:25|âLe Mur de Berlin. Un Monde DivisĂ©âĂ la CitĂ© de lâarchitecture & du patrimoine, Parisdu 13 mai au 28 septembre 2025Entretien avec Christian Ostermann, PhD, directeur du programme dâhistoire et de politique publique et du projet dâhistoire internationale de la guerre froide au Wilson Center de Washington, et co-commissaire de lâexposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 13 mai 2025, durĂ©e 30â25, © FranceFineArt.(avec lâaimable traduction de Jessica Le Briqeur)https://francefineart.com/2025/05/22/3624_le-mur-de-berlin_cite-de-l-architecture-et-du-patrimoine/CommuniquĂ© de presseCommissariat de lâexpositionGerhard SĂ€lter, PhD, responsable de la recherche et de la documentation Ă la Fondation du Mur de BerlinChristian Ostermann, PhD, directeur du programme dâhistoire et de politique publique et du projet dâhistoire internationale de la guerre froide au Wilson Center de Washington. AprĂšs avoir attirĂ© 175 000 visiteurs Ă Madrid, la CitĂ© de lâArchitecture et du Patrimoine prĂ©sente, pour la premiĂšre fois en France, « Le Mur de Berlin. Un Monde DivisĂ© », la premiĂšre exposition itinĂ©rante dĂ©diĂ©e au Mur de Berlin. Ce projet exceptionnel rĂ©unit plus de 200 objets originaux, provenant de plus de 40 institutions internationales, ainsi que des tĂ©moignages poignants.Lâexposition, organisĂ©e par Musealia en collaboration avec la Fondation du Mur de Berlin, explore les multiples expĂ©riences vĂ©cues des deux cĂŽtĂ©s du mur pendant prĂšs de trois dĂ©cennies. Elle offre un tĂ©moignage humain saisissant dâune Ă©poque marquĂ©e par le conflit mondial entre le capitalisme et le socialisme, un affrontement qui a menacĂ© dâengloutir le monde dans une guerre nuclĂ©aire.« Travailler sur cette exposition depuis plusieurs annĂ©es est un grand honneur, et câest avec une immense fiertĂ© que nous la prĂ©sentons Ă Paris, capitale de la culture et point nĂ©vralgique de lâhistoire. Ă la Fondation du Mur de Berlin, nous nous engageons Ă aborder des enjeux contemporains comme les migrations, lâĂtat de droit et les droits de lâhomme. Nous interrogeons Ă©galement les effets sociaux des rĂ©gimes autoritaires et la valeur dâune sociĂ©tĂ© pluraliste. Nous espĂ©rons que Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé rappellera ce qui sâest passĂ© il y a peu de temps en Europe, tout en sensibilisant le public au pouvoir du peuple. Leur courage a conduit Ă la rĂ©volution de 1989, un moment historique qui a changĂ© le monde », dĂ©clare Axel Klausmeier, directeur de la Fondation du Mur de Berlin.Lâexposition prĂ©sente plus de 200 objets authentiques, parmi lesquels des morceaux du Mur de Berlin, des documents illustrant son Ă©volution au fil des annĂ©es, ainsi que les barbelĂ©s installĂ©s au dĂ©but de la division. Les visiteurs dĂ©couvriront aussi des objets du quotidien que les Berlinois ont ingĂ©nieusement dĂ©tournĂ©s pour le passage clandestin, lâapprovisionnement en produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ© et la communication entre les civils des deux cĂŽtĂ©s. Des artefacts relatifs Ă la chute du Mur et Ă la fin de la Guerre froide dans les annĂ©es 1980 seront Ă©galement exposĂ©s, tels que les outils utilisĂ©s par les Berlinois le 9 novembre 1989 pour dĂ©molir le Mur.Cette exposition retrace lâhistoire de la maniĂšre dont les Berlinois et, plus largement, le monde ont perçu, combattu, fui, supportĂ©, puis surmontĂ© le fossĂ© de la Guerre froide. En prolongeant le rĂ©cit jusquâĂ la chute du Mur en 1989, moment historique qui a Ă©vitĂ© une catastrophe nuclĂ©aire, lâexposition interroge lâhĂ©ritage dâune Ă©poque dont lâimpact continue de façonner le monde actuel. [...]đ âBronzes royaux dâAngkor, un art du divinâ au MusĂ©e national des arts asiatiques â Guimet, Paris du 30 avril au 8 septembre 2025
33:27|âBronzes royaux dâAngkor, un art du divinâau MusĂ©e national des arts asiatiques â Guimet, Parisdu 30 avril au 8 septembre 2025Entretien avec Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musĂ©e Guimet, conservateur gĂ©nĂ©ral de la section Asie du Sud-Est, et co-commissaire de lâexposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 13 mai 2025, durĂ©e 33â27,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/22/3623_bronzes-d-angkor/CommuniquĂ© de presseCommissariat :Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musĂ©e Guimet, conservateur gĂ©nĂ©ral de la section Asie du Sud-EstDavid Bourgarit, ingĂ©nieur de recherche, Centre de recherche et de restauration des musĂ©es de France (C2RMF)Brice Vincent, maĂźtre de confĂ©rences Ă lâEcole française dâExtrĂȘme-Orient (EFEO)Thierry ZĂ©phir, ingĂ©nieur de recherche en charge des collections Monde himalayen du musĂ©e Guimet Mondialement cĂ©lĂ©brĂ© pour ses monuments de pierre, lâart khmer a aussi produit une importante statuaire de bronze dont la connaissance a fait lâobjet dâavancĂ©es spectaculaires Ă la faveur de recherches rĂ©centes. Câest Ă cet alliage prĂ©cieux â le bronze â que le musĂ©e Guimet consacre, du 30 avril au 8 septembre 2025, lâexposition « Bronzes royaux dâAngkor, un art du divin ».Clou de cette exposition : la statue du Vishnou couchĂ© du Mebon occidental (un sanctuaire du 11e siĂšcle Ă lâouest dâAngkor) retrouvĂ©e en 1936, qui mesurait Ă lâorigine plus de cinq mĂštres de longueur. Ce trĂ©sor national du Cambodge sera exposĂ© pour la premiĂšre fois avec ses fragments longtemps sĂ©parĂ©s, aprĂšs avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© en 2024 dâune campagne dâanalyses scientifiques et de restauration en France, avec le mĂ©cĂ©nat dâALIPH. Il sera accompagnĂ© de plus de 200 oeuvres, incluant 126 prĂȘts exceptionnels du musĂ©e national du Cambodge, dont la prĂ©sence permet de dresser un parcours chronologique de lâart du bronze au Cambodge, de la protohistoire Ă nos jours, Ă travers un voyage conduisant le visiteur dans les sites majeurs du patrimoine khmer.Angkor, capitale de lâEmpire khmer qui domina une partie de lâAsie du Sud-Est continentale pendant plus de cinq siĂšcles, a conservĂ© de sa gloire passĂ©e des vestiges monumentaux dâune ampleur et dâune beautĂ© incomparables. Mais si lâarchitecture des temples de lâEmpire khmer (9e â 14e/15e siĂšcles) et les statues de pierre qui y Ă©taient abritĂ©es ont maintes fois Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©es, qui se souvient que ces sanctuaires bouddhiques et brahmaniques conservaient jadis toute une population de divinitĂ©s et dâobjets de culte fondus en mĂ©tal prĂ©cieux : or, argent, bronze dorĂ© ?[...]đ âJean Gaumy et la merâ au MusĂ©e national de la Marine, Paris du 14 mai au 17 aoĂ»t 2025
22:53|âJean Gaumy et la merâau MusĂ©e national de la Marine, Parisdu 14 mai au 17 aoĂ»t 2025Entretien avec Marion VeyssiĂšre, directrice adjointe du musĂ©e national de la Marine, et commissaire gĂ©nĂ©rale de lâexposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 12 mai 2025, durĂ©e 22â53,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/22/3622_jean-gaumy_musee-national-de-la-marine/CommuniquĂ© de presseCommissariat scientifique de lâexposition Jean Gaumy et la merMarion VeyssiĂšre et Matthieu Rivallin, chef du dĂ©partement de la photographie de la MĂ©diathĂšque du patrimoine et de la photographieCommissariat scientifique de lâexposition La pĂȘche au-delĂ du clichĂ©, inĂ©dits de la collectionMarine DĂ©sormeau, chargĂ©e de collections du musĂ©e national de la Marine Le musĂ©e national de la Marine Ă Paris propose une immersion fascinante dans lâunivers de la photographie maritime de la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle Ă nos jours.Lâexposition Jean Gaumy et la mer cĂ©lĂšbre une figure majeure de la photographie contemporaine, membre de lâagence Magnum Photos, de lâAcadĂ©mie des beaux-arts et peintre officiel de la Marine. PremiĂšre grande exposition dĂ©diĂ©e aux photographies maritimes de Jean Gaumy, elle rĂ©unit prĂšs de 150 tirages issus des collections de la MĂ©diathĂšque du patrimoine et de la photographie (MPP).Lâexposition La pĂȘche au-delĂ du clichĂ©, inĂ©dits de la collection rĂ©vĂšle la maniĂšre dont la mer et les communautĂ©s de pĂȘcheurs ont Ă©tĂ© perçues par les photographes du milieu du XIXe siĂšcle au dĂ©but du XXIe siĂšcle, Ă travers prĂšs de 130 piĂšces issues de la collection du musĂ©e, dont certaines sont prĂ©sentĂ©es au public pour la premiĂšre fois.En faisant dialoguer deux collections photographiques aux univers complĂ©mentaires, cette double exposition porte un regard captivant sur la vie quotidienne des gens de mer du XIXe siĂšcle Ă nos jours.Lâexposition Jean Gaumy et la mer, rĂ©alisĂ©e en partenariat avec la MĂ©diathĂšque du patrimoine et de la photographie (MPP) oĂč est aujourdâhui conservĂ© ce fonds exceptionnel, met en lumiĂšre le travail dâune figure majeure de la photographie contemporaine. Membre de lâagence Magnum Photos, de lâAcadĂ©mie des beaux-arts et peintre officiel de la Marine, Jean Gaumy est un amoureux de la mer et de ses rivages, quâil nâa de cesse de sillonner depuis le dĂ©but de sa carriĂšre dans les annĂ©es 1970. Le parcours dĂ©voile comment le photographe saisit, avec une intensitĂ© rare, des thĂ©matiques maritimes aussi diverses que la pĂȘche, la pleine mer, le traumatisme des marĂ©es noires, le huis clos des sous-marins ou encore lâexploration des pĂŽles. De la Normandie au Groenland, en passant par lâAndalousie, Long Island ou la Gironde, du reportage documentaire Ă une poĂ©sie plus contemplative, le « style Gaumy » se dĂ©voile aux yeux du public Ă travers des photographies emblĂ©matiques mais aussi dâautres plus confidentielles, dont certaines sont prĂ©sentĂ©es au public pour la premiĂšre fois.[...]đ âMamlouksâ 1250 â 1517 au Louvre, Paris du 30 avril au 28 juillet 2025
35:34|âMamlouksâ 1250 â 1517au Louvre, Parisdu 30 avril au 28 juillet 2025Entretien avec Carine Juvin, chargĂ©e de collection, Proche-Orient mĂ©diĂ©val, dĂ©partement des Arts de lâIslam, musĂ©e du Louvre, et commissaire scientifique de lâexposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 6 mai 2025, durĂ©e 35â34,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/21/3621_mamlouks-louvre/CommuniquĂ© de presse Commissariat :Commissariat gĂ©nĂ©ral : Souraya NoujaĂŻm, directrice du dĂ©partement des Arts de lâIslam, musĂ©e du Louvre.Commissariat scientifique : Carine Juvin, chargĂ©e de collection, Proche-Orient mĂ©diĂ©val, dĂ©partement des Arts de lâIslam, musĂ©e du Louvre.Cette exposition, co-organisĂ©e par le musĂ©e du Louvre et le Louvre Abu Dhabi, sera prĂ©sentĂ©e au Louvre Abu Dhabi du 17 septembre 2025 au 25 janvier 2026.Au printemps 2025, le musĂ©e du Louvre consacre une grande exposition au sultanat mamlouk (1250 â 1517), retraçant lâhistoire glorieuse et unique de cet empire Ă©gypto-syrien, qui constitue un Ăąge dâor pour le Proche-Orient Ă lâĂ©poque islamique. RĂ©unissant 260 oeuvres issues de collections internationales, lâexposition explore la richesse de cette sociĂ©tĂ© singuliĂšre et mĂ©connue, dont la culture visuelle marquera durablement lâhistoire de lâarchitecture et des arts en Egypte, en Syrie, au Liban, en IsraĂ«l/ Territoires palestiniens et en Jordanie.Ă lâorigine de cette dynastie est un systĂšme original dâesclaves militaires (appelĂ©s «mamlouks ») dâorigine majoritairement turque puis caucasienne, achetĂ©s ou capturĂ©s puis Ă©duquĂ©s Ă lâislam et aux disciplines guerriĂšres dans les casernes du Caire ou dans les grandes villes syriennes. Ils forment ainsi une caste militaire, dont une partie est affranchie et grimpe les Ă©chelons de la hiĂ©rarchie militaire qui contrĂŽle lâĂtat. La dynastie des Mamlouks a construit sa lĂ©gende sur sa puissance guerriĂšre. Pendant plus de deux siĂšcles et demi, le sultanat mamlouk a vaincu les derniers bastions des croisĂ©s, combattu et repoussĂ© la menace des Mongols, survĂ©cu aux invasions de Tamerlan et maintenu Ă distance ses menaçants voisins turkmĂšnes et ottomans avant de succomber Ă lâexpansionnisme de ces derniers.La sociĂ©tĂ© mamlouke est une mosaĂŻque de populations, basĂ©e sur la diversitĂ© et la mobilitĂ©, qui a dĂ©veloppĂ© une culture complexe et protĂ©iforme et a constituĂ© le coeur culturel du monde arabe. Un monde oĂč se croisent sultans, Ă©mirs et riches Ă©lites civiles activement engagĂ©s dans le mĂ©cĂ©nat. Une sociĂ©tĂ© plurielle oĂč les femmes comme les minoritĂ©s chrĂ©tiennes et juives ont une place. Un territoire stratĂ©gique oĂč convergent lâEurope, lâAfrique et lâAsie et au sein duquel les personnes et les idĂ©es circulent au mĂȘme titre que les marchandises et les rĂ©pertoires artistiques. Textiles, objets dâart, manuscrits, peintures, ivoires, dĂ©cors de pierre et de boiserie dĂ©voilent un monde artistique, littĂ©raire, religieux et scientifique foisonnant.Plus de quarante ans aprĂšs une premiĂšre exposition dĂ©diĂ©e Ă cette dynastie (Washington DC, 1981), le musĂ©e du Louvre rĂ©unit pour la premiĂšre fois en Europe 260 oeuvres, dont un tiers provient des collections du Louvre, Ă cĂŽtĂ© de prĂȘts nationaux et internationaux prestigieux.[...]đ âWorthâ Inventer la haute couture au Petit Palais, Paris du 7 mai au 7 septembre 2025
16:28|âWorthâ Inventer la haute coutureau Petit Palais, Parisdu 7 mai au 7 septembre 2025Entretien avec RaphaĂ«le Martin-Pigalle, conservatrice en chef du patrimoine, dĂ©partement des peintures modernes (1890-1914) au Petit Palais, et co-commissaire scientifique de lâexposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 5 mai 2025, durĂ©e 16â28,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/21/3620_worth_petit-palais/CommuniquĂ© de presseCommissariat gĂ©nĂ©ral :Annick Lemoine, conservatrice gĂ©nĂ©rale, directrice du Petit PalaisMiren Arzalluz, directrice du MusĂ©e Guggenheim, Bilbao, directrice honoraire du Palais GallieraCommissariat scientifique :Sophie Grossiord, directrice par intĂ©rim du Palais Galliera, conservatrice gĂ©nĂ©rale du patrimoine, responsable des collections mode dĂ©but du XXe siĂšcle jusquâĂ 1947Marine Kisiel, conservatrice du patrimoine, responsable des collections mode du XIXe siĂšcle, Palais GallieraRaphaĂ«le Martin-Pigalle, conservatrice en chef du patrimoine, dĂ©partement des peintures modernes (1890-1914) au Petit PalaisassistĂ©es dâAlice Freudiger, assistante dâexposition au Palais Galliera. Avec la contribution exceptionnelle du Palais Galliera, le Petit Palais prĂ©sente une exposition consacrĂ©e Ă la maison de couture Worth.Charles Frederick Worth (1825-1895), fondateur dâune maison qui incarne lâapogĂ©e du luxe parisien, est une figure incontournable de lâhistoire de la mode. NĂ© en Angleterre, celui quâon qualifie aisĂ©ment dâinventeur de la haute couture, fonde en 1858 la maison «_Worth & Bobergh_ » au 7 rue de la Paix, Ă Paris. Cette maison qui portera ensuite le seul nom de «_Worth_», devient le symbole du raffinement et du savoir-faire français et sâĂ©tend sur quatre gĂ©nĂ©rations et prĂšs dâun siĂšcle.PrĂ©sentĂ©e sur 1 100 m2 dans les vastes galeries du Petit Palais, cette rĂ©trospective inĂ©dite rassemble plus de 400 piĂšces â vĂȘtements, accessoires, objets dâart, peintures et arts graphiquesâ et a pour ambition de mettre en lumiĂšre aussi bien les crĂ©ations que les figures marquantes de la maison Worth. Outre la collection du Palais Galliera, lâexposition bĂ©nĂ©ficie de prĂȘts rares et prestigieux en provenance de musĂ©es internationaux tels que le Philadelphia Museum of Art, le Metropolitan Museum of Art, le Victoria and Albert Museum, le Palazzo Pitti, ainsi que de nombreuses collections privĂ©es.Le parcours suit une chronologie sâĂ©tendant du Second Empire Ă lâentre-deux-guerres et montre comment la griffe Worth, grĂące Ă la vision internationale de son fondateur, est devenue une rĂ©fĂ©rence incontestĂ©e, contribuant Ă consolider la place de Paris comme capitale mondiale de la mode.La premiĂšre partie de lâexposition retrace les dĂ©buts de la maison, son essor et sa clientĂšle, de 1858 Ă la veille de la PremiĂšre Guerre mondiale. ArrivĂ© Ă Paris en 1846, Charles Frederick Worth dĂ©bute comme commis chez Gagelin, un marchand renommĂ©, avant de se faire rapidement un nom.En 1858, il fonde la maison « Worth & Bobergh » avec le SuĂ©dois Otto Gustav Bobergh, au premier Ă©tage du 7 rue de la Paix.La maison habille la princesse de Metternich, la cour impĂ©riale jusquâĂ lâImpĂ©ratrice EugĂ©nie elle-mĂȘme, imposant sa domination sur la mode parisienne. En 1870, aprĂšs la sĂ©paration avec Bobergh, la griffe devient « Worth ». Des tenues de jour aux manteaux dâopĂ©ra, de la tea-gown (robe dâintĂ©rieur) aux robes de bal, lâexposition illustre le style Worth, inimitable, Ă travers un ensemble de silhouettes portĂ©es au grĂ© dâune journĂ©e.[...]đ âLe BrĂ©sil illustrĂ©â LâhĂ©ritage postcolonial de Jean-Baptiste Debret Ă la Maison de lâAmĂ©rique Latine, Paris du 30 avril au 4 octobre 2025
21:06|âLe BrĂ©sil illustrĂ©âLâhĂ©ritage postcolonial de Jean-Baptiste DebretĂ la Maison de lâAmĂ©rique Latine, Parisdu 30 avril au 4 octobre 2025Entretien avec Jacques Leenhardt, philosophe et sociologue, directeur dâĂ©tudes Ă lâehess â Paris, et commissaire de lâexposition,par Anne-FrĂ©dĂ©rique Fer, Ă Paris, le 29 avril 2025, durĂ©e 21â06,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2025/05/14/3617_le-bresil-illustre_maison-de-l-amerique-latine/CommuniquĂ© de presseCommissariat : Jacques Leenhardt, associĂ© Ă Gabriela Longman.Ce projet est inscrit dans la Saison France-BrĂ©sil 2025En 2025, la Maison de lâAmĂ©rique latine Ă Paris fait la part belle aux relations bilatĂ©rales France-BrĂ©sil au travers dâune saison culturelle dĂ©diĂ©e. Ă partir du 30 avril 2025, elle prĂ©sente, sous le commissariat de Jacques Leenhardt et Gabriela Longman, une importante exposition, consacrĂ©e au travail de critique et de resymbolisation des images du peintre Jean-Baptiste Debret (1768-1848) par une gĂ©nĂ©ration effervescente dâartistes brĂ©siliens contemporains. IntitulĂ©e « Le BrĂ©sil illustrĂ©. LâhĂ©ritage postcolonial de Jean-Baptiste Debret », lâexposition sâappuie sur les recherches rĂ©centes de Jacques Leenhardt (Rever Debret, Editora 34, SĂŁo Paulo/BrĂ©sil, 2023), qui font partie dâune publication Ă©ponyme (Actes Sud, avril 2025).J.-B. Debret (1768-1848), peintre du cercle de J. L. David pendant la RĂ©volution française et lâEmpire, Ă©migre en 1815 Ă Rio de Janeiro, reçu peintre officiel de la cour du Portugal dĂ©placĂ©e dans sa colonie. Pendant 15 ans, il est tĂ©moin de la transformation de cette colonie en empire du BrĂ©sil. RentrĂ© Ă Paris en 1831, il publie un livre amplement illustrĂ©, Voyage pittoresque et historique au BrĂ©sil, oĂč sont rĂ©vĂ©lĂ©es les aquarelles jusque-lĂ tenues secrĂštes, rĂ©alisĂ©es durant son sĂ©jour, vĂ©ritable sociologie en image de la vie quotidienne Ă Rio de Janeiro Ă lâheure de sa mutation. Un siĂšcle plus tard, aprĂšs que son livre a Ă©tĂ© censurĂ© par la bibliothĂšque impĂ©riale, puis oubliĂ© pour avoir montrĂ© trop crĂ»ment la sociĂ©tĂ© esclavagiste, Voyage pittoresque et historique au BrĂ©sil est redĂ©couvert, traduit et publiĂ© au BrĂ©sil (1940) avec un succĂšs tel quâil est devenu lâiconographie de rĂ©fĂ©rence sur cette pĂ©riode. Lâouvrage a Ă©tĂ© publiĂ© par lâImprimerie Nationale en 2014.En 2022, les cĂ©lĂ©brations du Bicentenaire du BrĂ©sil incitent de nombreux artistes des nouvelles gĂ©nĂ©rations indigĂšnes ou afro-descendantes Ă se confronter Ă ces images de leurs ancĂȘtres et de leurs communautĂ©s. Comme ils ne se reconnaissent pas dans cette archive coloniale, ils sâen emparent pour la dĂ©tourner, la carnavaliser, la resymboliser.[...]