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Choses à Savoir - Culture générale

Pourquoi les cartes contiennent-elles une île qui n'existe pas ?

Rediffusion


Peter Pan n'est pas le seul à avoir créé un pays imaginaire. Les géographes actuels en ont fait autant, mais, à la différence du personnage de J.-M. Barrie, ils ne pourraient s'y rendre, même en rêve. En effet, ils ont inventé une île dont vous n'avez aucune chance de fouler le sol. Et pour cause, elle n'existe pas !


Cette île imaginaire s'appelle "Null Island". Elle a été créée, en 2011, par une base de données, "Narural Earth". Si l'on en croit les cartes, elle est située dans le golfe de Guinée, à l'intersection de l'équateur et du premier méridien.


Ses coordonnées géographiques suffiraient à semer le doute dans l'esprit du voyageur. En effet, on est censé trouver cette île à 0°N et 0°E ! Malgré tout, on a dessiné une carte pour "Null Island", inspirée d'un jeu vidéo.


Sa population fictive aurait même fondé une République, pourvue d'un drapeau officiel. Les curieux trouveront tous ces renseignements, et d'autres informations, sur le site de l'île.


Une aide pour les géocodeurs


Pourquoi avoir créé cette île imaginaire ? Il s'agissait en fait d'aider les géocodeurs à repérer leurs erreurs. Le géocodage consiste à convertir des adresses en données géographiques, qui servent de base à l'établissement de cartes.


Ainsi, les géographes modernes n'ont plus besoin d'aller sur place pour dresser leurs cartes. Ce qui ne les empêche pas de commettre des erreurs. Dans ce cas, le programme informatique les renvoie vers ces coordonnées "0°, 0°", en affichant en plus le mot "null". Comme son nom le laisse supposer, ce mot signifie que l'élément trouvé n'a aucune valeur.


La création, à cet endroit particulier, d'une île imaginaire, permet donc aux codeurs de mieux localiser leurs erreurs.


Ce qui ne veut pas dire, pourtant, qu'on ne trouve rien à l'emplacement supposé de "Null Island". Le voyageur qui aurait la curiosité de se rendre sur place découvrirait une minuscule station météorologique, composée, pour l'essentiel, d'une bouée et d'un matériel spécifique.


Elle rassemble des données sur le climat et les océans, qui sont ensuite exploitées par les scientifiques.

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  • Pourquoi les soldats américains sont-ils surnommés "G.I." ?

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    Le surnom "G.I." pour désigner les soldats américains a une origine intéressante et une évolution significative dans l'histoire militaire des États-Unis. Pour comprendre pourquoi les soldats américains sont appelés "G.I.", il est essentiel de retracer l'histoire de ce terme.Origine du Terme "G.I."Le terme "G.I." provient de l'armée américaine et, à l'origine, était une abréviation de "Government Issue" ou "General Issue". Durant la Première Guerre mondiale, cette abréviation était estampillée sur les équipements militaires, tels que les uniformes, les bottes et d'autres fournitures fournies aux soldats. Elle indiquait que ces articles étaient la propriété du gouvernement américain et standardisés pour l'usage militaire.Evolution du TermeAu fil du temps, "G.I." a commencé à être utilisé de manière plus large. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le terme a évolué pour désigner non seulement les équipements, mais aussi les soldats eux-mêmes. Les soldats ont commencé à s'identifier comme "G.I.s" en raison de l'omniprésence de cette abréviation sur tout ce qu'ils utilisaient. Le terme a également acquis une connotation de camaraderie et d'uniformité, symbolisant les hommes de troupe ordinaires engagés dans le service militaire.Popularisation du TermeLa Seconde Guerre mondiale a marqué une période de popularisation massive du terme "G.I.". Les médias, y compris les journaux, les films et les programmes radio, ont largement adopté ce terme pour désigner les soldats américains. Le film "The Story of G.I. Joe" de 1945, basé sur les correspondances de guerre du journaliste Ernie Pyle, a également contribué à ancrer ce terme dans la culture populaire. En outre, les bandes dessinées "G.I. Joe" créées pendant cette période ont renforcé l'association du terme avec le soldat américain typique.Connotation et Usage"G.I." est devenu synonyme du soldat américain typique, représentant l'homme de troupe souvent perçu comme courageux, résilient et dévoué. Le terme est également associé à une certaine camaraderie et solidarité parmi les soldats. Au-delà de sa fonction descriptive, "G.I." a aussi une dimension affective et symbolique, représentant l'esprit de sacrifice et de service des militaires américains.ConclusionLe surnom "G.I." pour les soldats américains découle de l'acronyme "Government Issue", initialement utilisé pour marquer les équipements militaires. Au fil du temps, ce terme a évolué pour désigner les soldats eux-mêmes, particulièrement durant la Seconde Guerre mondiale, grâce à sa large adoption par les médias et la culture populaire. Aujourd'hui, "G.I." est un terme emblématique qui incarne l'identité et l'héritage des militaires américains, symbolisant leur engagement et leur esprit de corps.
  • Ne pas manger de sel aide-t-il vraiment à avoir une fille ? JFK a-t-il commis de faute en allemand ?

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    SI vous souhaitez me rejoindre le podcast La rumeur:Apple Podcastshttps://podcasts.apple.com/us/podcast/faits-divers/id1634132713Spotifyhttps://open.spotify.com/show/206pWa4UKAgDLTLgx5l9ch?si=ac8911da8028483bDeezerhttps://deezer.com/show/3871907--------------------------------------------------------Attaquons-nous à deux idées fausses !
  • Pourquoi le slogan "No pasarán" ne date-t-il pas de la guerre civile espagnole ?

    01:56|
    Le slogan "No pasarán" est largement associé à la guerre civile espagnole (1936-1939), notamment comme cri de ralliement des défenseurs de Madrid contre les forces franquistes. Cependant, l'origine de cette phrase remonte à une période antérieure et à un contexte différent.Origine de "No pasarán"Le slogan "No pasarán" (qui signifie "Ils ne passeront pas" en français) trouve son origine dans la Première Guerre mondiale. Il a été popularisé par le général français Robert Nivelle pendant la bataille de Verdun en 1916. Nivelle, en commandant les troupes françaises, utilisait cette phrase pour galvaniser ses soldats et affirmer leur détermination à empêcher les forces allemandes de percer les lignes françaises.Propagation et UsageLe slogan a ensuite été adopté par divers mouvements et contextes de résistance. Après la Première Guerre mondiale, "No pasarán" est devenu un symbole de résistance face à l'ennemi envahisseur ou à l'oppression. Sa nature concise et déterminée en a fait un cri de ralliement efficace dans de nombreux contextes.Guerre Civile EspagnolePendant la guerre civile espagnole, "No pasarán" a été adopté par les républicains espagnols, en particulier par Dolores Ibárruri, également connue sous le nom de "La Pasionaria". Elle a utilisé ce slogan dans un discours célèbre en 1936 pour motiver les défenseurs de Madrid contre les troupes nationalistes de Francisco Franco. Ce discours et la situation dramatique de Madrid ont fait du slogan un symbole puissant de la résistance républicaine, consolidant ainsi son association avec ce conflit.Malentendus HistoriquesL'association étroite de "No pasarán" avec la guerre civile espagnole a conduit à la croyance erronée que le slogan a été créé à cette époque. En réalité, son utilisation pendant la guerre civile espagnole a simplement renforcé et amplifié une phrase déjà connue et utilisée dans des contextes antérieurs de résistance.Bien que "No pasarán" soit aujourd'hui indissociable de la guerre civile espagnole et de la résistance républicaine, il est important de reconnaître que le slogan a des racines plus anciennes, remontant à la Première Guerre mondiale. Son adoption par les républicains espagnols en a fait un symbole mondial de résistance, mais son origine véritable est liée à la détermination des troupes françaises à Verdun.
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    L'idée que les défenseurs de châteaux forts au Moyen Âge jetaient de l'huile bouillante sur les assaillants est une image populaire, mais elle est en grande partie un mythe. Bien que ce soit une notion largement répandue dans la culture populaire et les représentations médiatiques, il y a plusieurs raisons pour lesquelles cela est peu probable.Coût et Disponibilité de l'Huile :L'huile, particulièrement l'huile d'olive, était une denrée précieuse et coûteuse au Moyen Âge. Elle était utilisée principalement pour la cuisine et comme combustible pour les lampes, et non pour des usages défensifs. Jeter de l'huile bouillante aurait été un gaspillage considérable de ressources précieuses.Efficacité et Logistique :Pour chauffer une grande quantité d'huile à des températures très élevées, il faudrait beaucoup de temps et d'énergie. De plus, manipuler de l'huile bouillante serait extrêmement dangereux pour les défenseurs eux-mêmes, risquant des brûlures graves en cas de déversement accidentel. L'eau bouillante, les sables chauds ou même les pierres étaient des alternatives plus sûres et plus faciles à utiliser.Sources Historiques :Les chroniques et récits médiévaux mentionnent rarement l'utilisation de l'huile bouillante comme méthode de défense. Les documents historiques qui existent parlent plutôt de l'utilisation d'eau bouillante, de sable chaud, de poix (une sorte de résine), et de divers projectiles comme des pierres. Ces substances étaient plus accessibles, plus faciles à chauffer, et tout aussi efficaces pour repousser des attaquants.Exemples Concrets :L'eau bouillante était souvent utilisée pour sa disponibilité et son efficacité. Lors d'un siège, les défenseurs pouvaient facilement chauffer de grandes quantités d'eau et la déverser sur les assaillants grimpant les murs ou essayant de franchir les portes. La poix était également couramment employée car, lorsqu'elle était chauffée, elle devenait extrêmement collante et brûlante, provoquant des blessures graves chez les assaillants et étant difficile à enlever.Utilisation du Feu :Les défenses médiévales incluaient souvent l'usage du feu de diverses manières, telles que des flèches enflammées ou des projectiles incendiaires. Ces techniques étaient plus efficaces et stratégiquement avantageuses pour créer le chaos et la confusion parmi les forces assiégeantes.
  • Pourquoi la tempête Ciaran a-t-elle gâché le thé des anglais ?

    01:53|
    Si l'on en croit les scientifiques, le réchauffement climatique favorise l'apparition de tempêtes plus violentes. C'est le cas de la tempête Ciaran, qui s'est abattue sur une partie de l'Europe dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023.En effet, les vents très violents qui accompagnaient cette perturbation ont causé la mort de plusieurs personnes et entraîné de très importants dégâts.La tempête s'est acharnée sur plusieurs régions, dont le sud-est du Royaume-Uni. Elle n'a pas seulement perturbé le quotidien des Anglais en les privant parfois d'électricité. De fait, elle a eu une incidence inattendue sur leurs habitudes.Cette violente bourrasque a modifié la saveur de leur thé matinal. Or on sait à quel point les Britanniques sont attachés à leur boisson nationale. Mais quel rapport peut-il y avoir entre une tempête et le goût du thé ?Pour répondre à cette question, il faut se rappeler qu'une tempête se forme dans une zone de basse pression, que les météorologues appellent une dépression. L'air froid se mêlant alors à l'air chaud entraîne une baisse de la pression atmosphérique.Ce fléchissement de la pression a diverses conséquences, sur la santé humaine, mais aussi sur la cuisson de l'eau. En effet, cette chute de la pression fait baisser la température d'ébullition de l'eau.L'eau n'a donc pas bouilli à 100°C, mais à 98°C. Deux petits degrés qui font toute la différence. Du moins pour la plupart des Anglais, qui estiment que, pour exprimer tous les arômes du thé, l'eau doit bouillir à 100°C. Un usage qui ne fait d'ailleurs pas l'unanimité.Le matin du 2 novembre 2023, environ 20 millions de Britanniques ont dû faire la grimace en buvant leur tasse de thé matinale. Si tant de personnes ont été touchées, c'est que la tempête, qui a sévi dans une large partie du sud-est du pays, a notamment perturbé le ciel londonien.Heureusement pour les Anglais, un tel phénomène climatique est plutôt rare. De fait, une pression atmosphérique aussi basse n'avait pas été enregistrée depuis 1989.
  • Pourquoi y aura-t-il toujours des sulfites dans le vin ?

    01:48|
    Je réponds de façon claire et directe à cette question en deux minutes !