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Choses à Savoir

Pourquoi la police anglaise s'appelle-t-elle ''Scotland Yard'' ?

Pour les lecteurs d'Arthur Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes, ou les amateurs de films policiers, le terme "Scotland Yard" reste associé à la police britannique.


Mais pourquoi porte-t-elle ce nom ? Pour le comprendre, il faut remonter loin en arrière, au Xe siècle précisément. À cette époque, le Roi d'Angleterre, Edgar le Pacifique, qui règne de 959 à 975, cherche à s'attirer les bonnes grâces des Écossais.


Il veut en effet se faire un allié du Roi d'Écosse, Kenneth II, qui, par ses raids, rend peu sûre la frontière nord de l'Angleterre.


Pour sceller l'alliance entre les deux Royaumes, Edgar offre un terrain à Kenneth II. Situé au bord de la Tamise, il deviendra une enclave écossaise au cœur de Londres.


En référence à son propriétaire, on appelle bientôt ce domaine "Scotland Yard", autrement dit le "jardin écossais". Et, de fait, durant deux siècles, le terrain appartiendra bien à l'Écosse, avant d'être restitué aux Anglais.


Mais les diplomates écossais, en mission à Londres, continueront longtemps de résider dans des bâtiments construits en ces lieux.


Et c'est sur ce terrain de "Scotland Yard" que, au début du XIXe siècle, la nouvelle "metropolitan police service", créée en 1829 par sir Robert Peel, le ministre de l'Intérieur, va établir son siège.


Désormais le nom de ce lieu va rester attaché à la police britannique et connaître la renommée que l'on sait. Mais les locaux paraissent bientôt trop étroits, et les services de police déménagent à plusieurs reprises.


En 1890, ils s'installent 500 mètres plus au sud, à Victoria Embankment, une artère située sur les rives de la Tamise. Pour marquer le changement d'adresse, tout en restant fidèle au nom qui l'a rendue célèbre, la police britannique se fait désormais appeler "new Scotland Yard".


Elle reste là jusqu'en 1967, pour déménager alors sur Victoria Street. Elle n'est guère éloignée de son lieu d'origine, puisque sa nouvelle adresse ne se trouve qu'à un kilomètre au sud de ses premiers locaux. Enfin, en 2016, un dernier déplacement voit le retour à Victoria Embankment.

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  • Pourquoi les trains klaxonnent-ils à l'entrée et à la sortie d'un tunnel ?

    01:46
    "J'entends siffler le train", chantait Richard Anthony dans les années 1960. Il n'était pas le seul. Les personnes habitant près des gares perçoivent tous les jours ce puissant signal sonore.Les trains, en effet, ont souvent l'occasion de klaxonner. Ils le font quand ils en croisent un autre ou à l'approche d'un passage à niveau ou d'une gare. Mais les conducteurs actionnent aussi leur klaxon en entrant et en sortant des tunnels.Un tunnel ferroviaire est un espace sombre, où la visibilité est moindre et où les bruits sont étouffés. Ce signal sonore permet donc d'avertir les personnes qui pourraient se trouver là.Des personnels de la SNCF, comme des agents de maintenance ou des inspecteurs, peuvent en effet travailler dans le tunnel ou dans ses environs. Très puissant, le signal sonore émis par le train peut être perçu à distance. Il donne donc aux personnes sur place le temps de s'éloigner avant que le train n'arrive.Le conducteur du train klaxonne aussi en sortant du tunnel. Il s'agit, là encore, d'avertir les personnes qui pourraient se trouver dans les parages de la rapide arrivée d'un train.Cette précaution est d'autant plus nécessaire que la visibilité est souvent réduite à la sortie du tunnel. En effet, la transition brutale entre l'ombre et la lumière limite, pour un bref instant, la capacité de vision du conducteur. Elle doit en effet s'accommoder à ce brusque changement de luminosité.À cette difficulté peut s'ajouter, au sortir du tunnel, la présence de virages, qui réduisent encore plus le champ de vision du conducteur. Dans ces conditions, l'émission de ce signal sonore peut éviter un accident.Le klaxon peut aussi prévenir un autre train, qui arrive en sens inverse. Pour éviter tout risque de collision, le conducteur avertit donc le convoi qui doit croiser son chemin.On voit que, même si ces puissants klaxons peuvent être perçus comme une forme de nuisance sonore par les riverains, ils sont essentiels à la sécurité des piétons et des passagers.
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    Les relations entre les États ne passent pas seulement par les canaux traditionnels de la diplomatie. Elles peuvent emprunter d'autres voies, comme le sport.Mais la Chine en a imaginé une autre, encore plus originale. Pour nouer des contacts avec d'autres pays, elle utilise les pandas qui vivent, pour l'essentiel, dans les forêts du Sichuan, l'une des provinces de la Chine.Avec son air un peu pataud, et les taches noires de ses yeux, cet animal est devenu le symbole des menaces qui pèsent sur la faune mondiale.La Chine a donc pris l'habitude de cette "diplomatie du panda". Quand elle souhaite améliorer ses relations avec un autre État, elle lui prête un panda. En échange d'une somme d'argent notable et de l'assurance qu'il sera accueilli dans les meilleures conditions. Quant aux oursons nés à l'étranger, ils deviennent la propriété de la Chine.Cette pratique ne date pas d'hier, mais elle prend d'abord la forme de dons. Elle était déjà à l'honneur chez les Empereurs chinois, et la Chine nationaliste donne un panda aux États-Unis, en 1941, pour les remercier de leur aide durant la Seconde Guerre mondiale.Mais elle connaît un véritable renouveau depuis la mise en place de la Chine communiste, en 1949. Entre 1957 et 1982, la Chine a en effet donné pas moins de 23 pandas à 9 pays.À chaque fois, il s'agissait de manifester, par ce geste, la volonté de la Chine d'améliorer ses relations avec l'État concerné. Ce don pouvait aussi consacrer le réchauffement des relations bilatérales. À partir de 1984, les autorités chinoises remplacent le don par un prêt de 10 ans.Mais cette "diplomatie du panda" peut jouer dans l'autre sens. Quand la Chine n'est pas satisfaite de ses relations avec un autre pays, elle fait revenir ses pandas. C'est ce qui se passe actuellement avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Le rapatriement des pandas est désormais considéré comme un signe de tension dans les relations internationales.
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    01:42
    Je réponds de façon claire et directe à cette question en deux minutes !
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    01:52
    Certaines légendes ont la vie dure. C'est le cas de cette rumeur selon laquelle le corps de Walt Disney, ou du moins sa tête, auraient été conservés dans le froid. On prétend même que ces reliques se trouveraient aujourd'hui dans l'un des parcs d'attractions placés sous l'égide du père de Mickey.Le bruit a été propagé par la presse, ainsi que par certains employés de la firme Disney. On retrouve d'ailleurs ces rumeurs dans des livres consacrés à Walt Disney.Or il semble bien que cette histoire n'ait pas le moindre fondement de vérité. D'abord parce que la propre fille de Walt Disney a affirmé de la manière la plus claire que la crémation avait été choisie lors du décès de son père.Par ailleurs, certaines personnes, comme Bob Nelson, le fondateur d'une société spécialisée dans la cryogénisation, ont attesté avoir vu l'urne contenant les cendres du célèbre cinéaste.Elle serait d'ailleurs aujourd'hui au cimetière de Forrest Lawn, à Los Angeles, où reposent de nombreux acteurs et réalisateurs de cinéma.Cette légende vient peut-être de la fascination qu'exerçait la mort sur le réalisateur, à quoi s'ajoute un vif intérêt pour les innovations scientifiques, qu'on retrouve d'ailleurs dans certains de ses parcs.Même s'il l'avait voulu, il est d'ailleurs peu probable que Walt Disney ait pu profiter de la cryogénisation, une technique consistant à conserver les corps dans de l'azote liquide maintenu à une température très basse.En effet, au moment de la mort du cinéaste, en 1966, cette méthode n'était pas encore utilisée, même si elle n'allait pas tarder à l'être. De fait, c'est en 1967, quelques semaines après le décès de Walt Disney, que cette technique a été employée, pour la première fois, pour conserver le corps d'un citoyen américain, James Bedford.D'ailleurs, la fille du réalisateur doute que son père ait même entendu parler de la cryogénisation. Enfin, des documents officiels font état de la crémation du corps du cinéaste et de l'inhumation de l'urne cinéraire au cimetière de Forrest Lawn.