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Choses à Savoir

Pourquoi dit-on passer une « nuit blanche » ?

Il vous arrive peut-être, certaines nuits, de ne pas trouver le sommeil, ou de faire la fête jusqu'au petit matin. Vous direz alors que vous avez passé une "nuit blanche. Mais d'où vient cette expression ?


À la vérité, on n'en connaît pas l'origine avec certitude. Pour certains, le mot "blanche" évoquerait un manque. Ainsi, un examen "blanc" n'est pas la véritable épreuve tandis qu'une personne à la voix "blanche" aura du mal à se faire entendre.


Une autre explication semble peu plausible. Elle se réfère à la veillée d'armes des chevaliers en passe d'être adoubés, qui passaient la nuit en prière. De fait, ils revêtaient une tenue blanche pour l'occasion.


Or, on retrouve le mot pour la première fois, en 1771, sous la plume de Mme du Deffand, une célèbre salonnière parisienne. Si l'expression venait des coutumes des chevaliers du Moyen Âge, pourquoi serait-elle restée inusitée durant des siècles ?


Certains ont donné de cette expression une explication plus crédible. Elle se fonde sur les habitudes de l'aristocratie française qui, au XIXe siècle, fréquentait beaucoup la Russie.


Les liens entre les deux pays étaient anciens, et on se souvient que la Grande Catherine, qui parlait notre langue à la perfection, aimait fréquenter les philosophes français.


Or, ces nobles français en goguette appréciaient particulièrement la ville de Saint-Pétersbourg, qui était d'ailleurs, à cette époque, la capitale du pays. Comme on le sait, la ville est située à une latitude très septentrionale.


De ce fait, durant une certaine période, en juin notamment, le soleil se couche à peine. La nuit est bien là, mais elle demeure très lumineuse. Nos fêtards avaient donc presque l'impression de festoyer en plein jour, même si c'était officiellement la nuit.


De nos jours, d'ailleurs, les habitants de la ville parlent toujours de "nuits blanches" à propos de ce phénomène. Il est donc possible, et même vraisemblable, que les visiteurs français aient entendu cette expression sur place et l'aient intégrée à leur vocabulaire. Une fois revenus en France, il ne leur restait plus qu'à la répandre.

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  • Quel est le trouble mental nommé « aboulie » ?

    01:56
    Tiré du mot grec "aboulia", qui signifie "irréflexion", l'aboulie est un trouble psychologique, qui se traduit par une absence de volonté. Le patient qui en est atteint a beaucoup de mal à prendre une décision et à conduire une activité jusqu'à son terme.Une personne aboulique doit mobiliser beaucoup d'énergie pour initier la moindre action . Elle met beaucoup de temps pour la concevoir et la concrétiser. De même, elle retarde toute prise de décision, ce qui assimile l'aboulie à la procrastination. Ce trouble se signale donc par une sorte de ralentissement mental.Dans les cas les plus graves, la personne est en proie à une véritable inertie. Elle est incapable de débuter, et de mener à bien, la moindre activité, même les gestes les plus quotidiens, qu'il s'agisse de s'habiller ou de faire ses courses ou sa toilette par exemple. À la limite, une personne atteinte d'une forme grave d'aboulie serait même incapable de s'alimenter.Ce symptôme se retrouve souvent dans des pathologies comme la dépression, les troubles bipolaires ou la schizophrénie. Le malade se rend souvent compte de son état, ce qui renforce sa détresse.Certaines situations peuvent favoriser l'apparition de l'aboulie chez un patient. C'est le cas des addictions, à certaines drogues notamment, de l'anxiété, de l'épuisement professionnel ou encore d'un état de fatigue général.Selon les spécialistes, ce trouble peut être également dû à des lésions cérébrales ou à un mauvais fonctionnement de la dopamine, un neurotransmetteur impliqué dans la communication au sein du système nerveux.Dans ses formes les plus graves, l'aboulie représente un véritable handicap. En effet, la personne qui en souffre peut éprouver de grandes difficultés à prendre soin d'elle-même au quotidien, ou même s'en montrer incapable.Si besoin est, le généraliste peut orienter le patient aboulique vers un psychiatre. Si le symptôme est associé à une dépression, un traitement, à base d'antidépresseurs, peut être mis en place.La personne peut également suivre une psychothérapie, qui s'attachera à découvrir les causes plus profondes de ce trouble.
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    La morphologie de certains animaux a de quoi nous étonner. Celle des kangourous recèle certaines surprises. Il ne s'agit pas là de la fameuse poche de ce marsupial ou de ses pattes antérieures atrophiées.Le kangourou femelle a une autre particularité, dont on parle moins souvent. En effet, il possède pas moins de trois vagins.L'un est central, entouré par deux autres. Ces derniers, situés sur les côtés, transportent le sperme. Et, là encore, les kangourous sont à part.De fait, l'ovule fécondé n'est pas dirigé vers un utérus, comme chez la femme et la plupart des animaux, mais vers deux utérus. C'est sans doute pour cela que les kangourous mâles ont un pénis à deux pointes.De son côté, le vagin du milieu permet à la femelle de mettre bas.Ces particularités anatomiques ne sont pas propres aux kangourous. On les retrouve chez tous les marsupiaux, comme les wombats ou les koalas.La présence de ces trois vagins explique peut-être aussi l'aspect singulier des bébés kangourous. Naissant à un stade précoce, ils mesurent entre deux et trois centimètres et ne pèsent pas plus d'un gramme.Ce "joey", comme on l'appelle parfois, finira de se développer dans la poche de sa mère. Il y restera entre 8 et 9 mois, avant d'en sortir. Mais, s'il est aussi minuscule en naissant, c'est qu'il n'a guère de place dans le vagin central. Celui-ci ressemble à un tube étroit, dans lequel doit glisser le bébé kangourou, qui ne peut donc pas être trop gros.Chez les marsupiaux, les femelles peuvent se retrouver en gestation permanente. Pendant qu'un petit est allaité dans la poche ventrale de sa mère, un embryon peut être déjà logé dans l'un des deux utérus.À sa naissance, il prendra la place de son frère aîné dans la poche, et ainsi de suite. Quant à la femelle du wallaby bicolore, un autre marsupial, elle est l'une des seules, dans tout le règne animal, à pouvoir tomber enceinte alors qu'une autre gestation est déjà en cours.
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    Je réponds de façon claire et directe à cette question en deux minutes !
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    La perception que nous avons des couleurs n'est pas immuable. Elle a en effet changé selon les époques. C'est ainsi qu'on faisait très peu de place au bleu dans l'Antiquité.L'un des Premiers ministres de la Reine Victoria, William Gladstone, était un fervent lecteur d'Homère. En parcourant l'Iliade et l'Odyssée, il notait l'utilisation que faisait le poète des couleurs.Au fil des pages, il trouve de nombreuses mentions du blanc et du noir, et des allusions moins fréquentes au rouge ou au vert par exemple. Mais, à la grande surprise de Gladstone, rien n'est bleu dans ces épopées !Aussi, dans l'Antiquité, le ciel lui-même n'était pas bleu, mais blanc ou rouge. Quant à la mer, on la compare plutôt au vin. Rien d'étonnant à cela puisque les Grecs ne disposaient pas d'un mot spécifique pour décrire la couleur bleue.En effet, le terme "kyaneos", par exemple, désigne aussi bien un vêtement de deuil que des yeux bleus que, par conséquent, les Grecs ne voient pas "bleus".Mais cette absence du bleu ne concerne pas seulement l'Iliade et l'Odyssée. On n'en trouve pas plus de traces dans la Bible ou les textes védiques indiens.On n'a pas manqué d'avancer des hypothèses pour expliquer cette curieuse lacune. Selon l'une de ces théories, le bleu serait absent du vocabulaire des peuples de l'Antiquité parce qu'il s'agirait, avant tout, de la couleur du ciel.Or, ce ciel fait tellement partie de l'expérience visuelle de ces peuples qu'ils finissent par ne même plus le remarquer. Et cette indifférence se serait étendue à sa couleur.Ce sont les Égyptiens qui, à un moment donné, ont inventé un mot pour nommer la peinture "bleue" qu'ils venaient de mettre au point.Enfin, peu d'animaux ou de plantes sont bleus en eux-mêmes. La plupart doivent leur teinte à la réflexion du soleil sur les feuilles de certains végétaux ou le plumage de tel ou tel oiseau. Il se peut que, pour les hommes de l'Antiquité, cette couleur n'ait donc pas eu d'existence réelle.
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    Vous avez sans doute remarqué que les fils composant votre installation électrique avaient des couleurs différentes. Il n'y a là aucune préoccupation d'ordre esthétique. C'est une affaire de sécurité.En effet, ces teintes bien distinctes permettent de ne pas confondre ces fils et de les repérer facilement. Cette précaution limite les risques d'accidents provoqués par une installation électrique défaillante, qu'il s'agisse d'incendies, d'électrocutions ou même d'explosions.Entrée en vigueur en 1970, la norme NF C 15-100 impose une couleur précise pour chaque fil.Les fils neutres sont toujours bleus. Ils permettent d'équilibrer la tension électrique dans le circuit, en la ramenant à zéro une fois le courant consommé par les appareils électriques. Grâce à ces fils, l'électricité revient donc à sa source. En cas de problème, ils peuvent aussi déclencher le disjoncteur.Pour ne pas les confondre avec les fils précédents, les fils de phase sont de couleur noire, marron ou rouge. On les désigne aussi par la lettre L. Ce sont ces fils qui transportent l'électricité chez vous. C'est par eux que transite l'énergie nécessaire au fonctionnement de vos appareils électriques.De leur côté, les fils de terre n'ont pas une couleur unie. En effet, ils sont jaunes et verts. Ils jouent un rôle essentiel pour votre sécurité. Ils vous protègent des accidents que pourraient provoquer des fuites de courant. Dans ce cas, en effet, ils dirigent ces courants de fuite vers la terre.Enfin, les fils reliant les interrupteurs, qui permettent ainsi d'allumer ou d'éteindre la lumière, sont orange ou violets.Avant l'adoption de la norme actuelle, en 1970, le code de couleurs appliqué aux fils électriques était différent.En effet, les fils neutres étaient rouges, et les fils de phase verts. De leur côté, les fils de terre étaient gris ou blancs. Quant aux fils navettes, qui relient les interrupteurs, ils étaient noirs.Si l'installation électrique d'un logement est antérieure à 1970, c'est donc cet ancien code de couleurs qui prévaut encore.
  • Pourquoi le crime commis par la geisha Abe Sada est-il célèbre ?

    02:13
    Je réponds de façon claire et directe à cette question en deux minutes !
  • Pourquoi parle-t-on de « roulette russe » ?

    01:51
    Vous avez sans doute entendu parler de cette pratique macabre qu'on appelle la "roulette russe". Ce "jeu" potentiellement mortel consiste à mettre une balle dans le barillet d'un revolver, à le faire tourner et à placer l'arme sur sa tempe.En pressant la détente, le "joueur" risque sa vie. La balle laissée dans le barillet peut lui exploser la cervelle.On ignore l'origine exacte de la "roulette russe". On ne sait pas davantage pourquoi ce jeu a été baptisé ainsi. Les quelques références qu'on trouve, dans la littérature russe, à ce jeu mortel, ou à des pratiques similaires, ne suffisent pas à attester avec certitude une telle origine.Pour certains, tout serait parti d'une nouvelle écrite, en 1937, par George Surdez, un romancier américain spécialisé dans les récits d'aventures.Dans cette histoire, un soldat français raconte que, durant la Première Guerre mondiale, des officiers russes pratiquaient ce que, de ce fait, il appelle la "roulette russe". Au lieu de laisser 5 balles dans le barillet, ils n'en retiraient qu'une.Opposés à la Révolution bolchevique, qui venait d'éclater, et qui les avait privés de tous leurs biens, ils n'avaient plus rien à perdre. Ce serait le titre de la nouvelle, "roulette russe", qui aurait donné son nom définitif à ce jeu pas comme les autres.Il s'agit d'un récit fictif, mais qui aurait pu s'inspirer de la réalité. Or, l'auteur parle d'un pistolet à 6 coups, alors que l'arme la plus utilisée en Russie, à cette époque, pouvait tirer 7 balles. Ce qui, pour certains, suffirait à démontrer l'absence de bases historiques de la nouvelle de Surdez.Quelle que soit l'origine de ce jeu morbide, il n'a jamais constitué une pratique établie, à l'instar du duel par exemple.Par ailleurs, les cas signalés se réfèrent souvent à d'autres pratiques, comme la mauvaise manipulation d'une arme à feu. Il n'en reste pas moins que certaines personnes "jouent" vraiment à la roulette russe.Ainsi, pour la seule année 2008, pas moins de 15 personnes se seraient tuées, aux États-Unis, en pratiquant ce jeu.