Partager

cover art for Pourquoi le Vatican est-il protégé par des gardes suisses ?

Choses à Savoir

Pourquoi le Vatican est-il protégé par des gardes suisses ?

Avec leurs uniformes bariolés, rayés de jaune, de bleu et de rouge, leurs casques médiévaux surmontés d'un plumet rouge et leurs hallebardes, les gardes suisses du Vatican semblent tout droit surgis d'un lointain passé.


Cette garde suisse a été créée en 1505 par le Pape Jules II. Dans le contexte très troublé d'une Italie morcelée, ce Pape guerrier avait en effet besoin d'une protection renforcée.


Et il ne s'est pas adressé par hasard aux cantons suisses. Leurs soldats sont alors considérés comme les meilleurs combattants d'Europe. Ils s'emploient souvent comme mercenaires dans les principales armées du continent.


Jules II a pu les voir à l'œuvre lors de la prise de Naples, en 1495, par le Roi de France Charles VIII. Dix ans plus tard, il a conclu un accord avec la Confédération helvétique pour pouvoir disposer d'une garde de 200 mercenaires suisses. Cette petite armée s'est maintenue jusqu'à nos jours.


En effet, pour entrer dans ce corps si particulier, il faut toujours être de nationalité helvétique. Mais il faut remplir d'autres conditions. Ainsi, le candidat doit parler allemand, la langue officielle de cette petite troupe.


Il doit aussi avoir moins de 30 ans et être assez grand. Par ailleurs, un garde suisse doit être célibataire et bon catholique. Au service du Pape, il doit jouir d'une réputation irréprochable. Bien entendu, sa formation militaire doit être jugée suffisante.


Le service est assez long puisqu'un garde suisse s'engage pour une durée minimale de 26 mois.


La garde suisse n'a pas toujours été la seule formation de ce type. Ainsi, la garde corse a été dissoute à la fin du XVIIe siècle, alors que la garde noble a été supprimée, en 1970, par le Pape Paul VI, qui n'a maintenu en activité que la garde suisse.


Celle-ci contrôle notamment les accès à la Cité du Vatican et se charge de la protection du Souverain pontife. Mais elle n'est pas la seule à assurer la sécurité de ce minuscule État. Elle partage notamment cette tâche avec la gendarmerie pontificale.

More episodes

View all episodes

  • Pourquoi la ville de Paris est-elle surnommée « Paname » ?

    02:04
    Les grandes métropoles ont souvent hérité de surnoms, souvent plus populaires que leur appellation officielle. Paris n'a pas échappé à la règle. On l'a en effet surnommée "la Ville lumière" ou "Paname".D'origine argotique, ce dernier nom évoque plutôt un Paris bohème et populaire, celui des ateliers d'artistes et des cabarets de la butte Montmartre.Mais d'où vient ce sobriquet, popularisé par la célèbre chanson éponyme de Léo Ferré ?En fait, on ne sait pas exactement dans quelles circonstances il s'est formé. Il existe en effet, à cet égard, deux versions principales.La première fait référence au fameux scandale de Panama, qui éclate en 1889. Dix ans plus tôt, Ferdinand de Lesseps, rendu célèbre par le creusement du canal de Suez, est choisi, en raison de son prestige, pour présider à l'ouverture d'un autre canal.Ce canal de Panama devait permettre de relier l'Atlantique au Pacifique au niveau de l'Amérique centrale. Mais la société créée par Lesseps, pour entreprendre ce vaste chantier, peine à obtenir les capitaux nécessaires.Il lance alors une souscription publique. Mais une partie des fonds obtenus par ce moyen sert à payer des pots-de-vin à des journalistes et des hommes politiques. En échange, ils doivent défendre le projet.Cet énorme scandale met en cause des ministres et de nombreux politiciens en vue. Pour certains, Paris, lieu d'action de ces excellences corrompues, aurait alors hérité du surnom de "Paname", directement relié au nom du canal et du scandale dont celui-ci a été l'occasion.Une autre version voit plutôt l'origine de ce surnom dans un couvre-chef. Il s'agit justement d'un chapeau appelé "panama", adopté notamment par les ouvriers travaillant au percement du canal de Panama.En effet, ce chapeau de paille, dont le nom vient de celui du canal, les protégeait des ardeurs du soleil. Porté par le Président Théodore Roosevelt, il connaît aussi la faveur des notables.Au tournant du siècle, il est très à la mode à Paris, où il coiffe les élégants. "Paname" pourrait donc venir du nom de ce chapeau.
  • D'où vient l'eau sur Terre ?

    02:16
    Je réponds de façon claire et directe à cette question en deux minutes !
  • Pourquoi les drapeaux de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande se ressemblent-ils ?

    02:08
    Avec l'hymne national, le drapeau représente un des symboles essentiels de l'identité d'un pays. Or, certains de ces pavillons se ressemblent beaucoup. C'est le cas des drapeaux de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande qui, de fait, sont très similaires.Anciennes colonies britanniques et membres du Commonwealth, ils arborent tous les deux, sur le coin gauche de l'étendard, l'"Union Jack", le drapeau britannique.Pour le reste, les deux drapeaux affichent des étoiles : sept étoiles blanches pour le drapeau de l'Australie, quatre étoiles rouges, avec un liseré blanc, pour la Nouvelle-Zélande.Sur le drapeau australien, six des branches de l'étoile située sous l'"Union Jack" représentent les six premiers États australiens, la septième symbolisant les futurs États. Quant aux étoiles situées sur la partie gauche des deux drapeaux, elles représentent la constellation de la Croix du Sud, présente dans l'hémisphère Sud.La similitude entre ces deux drapeaux est d'ailleurs telle qu'elle suscite un différend entre les deux pays. En effet, les autorités néo-zélandaises demandent à l'Australie de modifier son drapeau, au motif qu'il est trop proche du drapeau de la Nouvelle-Zélande.Et elles font cette requête au nom de l'antériorité de leur étendard national. En effet, même s'il n'est vraiment devenu officiel qu'en 1902, il existe sous sa forme actuelle depuis 1869. Alors que le drapeau fédéral australien n'a été adopté, avec son dessin actuel, qu'en 1901, pour devenir l'emblème national officiel en 1954.Les Néo-Zélandais soutiennent d'ailleurs cette initiative de leur gouvernement. Selon un récent sondage, en effet, plus de 60 % des personnes interrogées pensent que l'Australie doit changer son drapeau.En revanche, les habitants de la Nouvelle-Zélande ne semblent pas prêts à modifier leur propre drapeau. En effet, le gouvernement avait proposé que l'Union Jack, qui, selon ses dires, exprime une dépendance symbolique par rapport au Royaume-Uni, et ne représente plus vraiment l'identité néo-zélandaise, soit remplacé par d'autres motifs.Mais, finalement, près de 57 % des électeurs se sont prononcés pour le maintien du drapeau actuel.
  • Pourquoi mordre une feuille d’aluminium est-il désagréable ?

    01:54
    Je réponds de façon claire et directe à cette question en deux minutes !
  • Pourquoi « Mayday » est-il un message de détresse ?

    01:59
    Dans les films "catastrophes", où les navires et les avions courent de grands périls, on entend souvent l'opérateur radio lancer, d'une voix angoissée, le message suivant, "mayday", répété trois fois.Dans la vie aussi, ce message de détresse est le même. Mais d'où vient-il ? Pour comprendre son origine, il faut remonter à 1923.En ces débuts de l'aviation commerciale, tout ou presque était à inventer. Ainsi, à cette époque, il n'existait pas de signal de détresse universel. C'est un officier radio de l'aéroport de Croydon, au Royaume-Uni, qui fut chargé d'en trouver un.Il fallait que ce message fût assez simple pour être compris par tous les pilotes, quelle que soit leur nationalité.L'opérateur radio chargé de cette mission se met alors à réfléchir. Puisant dans ses souvenirs, il se rappelle que, deux ans auparavant, en 1921, il avait perçu le message de détresse d'un pilote en difficulté.Comme il était français, ce pilote s'était exprimé dans sa langue. Il avait donc dit dans sa radio : "venez m'aider". Ce que, dans son ignorance de la langue de Molière, l'opérateur radio avait traduit par "mayday".Il propose alors à ses supérieurs de faire de ce terme, "mayday", le message universel à utiliser en cas de situation de détresse. Mais il ne sera définitivement adopté que quatre ans plus tard, en 1927, par la convention internationale de télégraphie."Mayday" deviendra alors officiellement l'équivalent du "SOS", un message de détresse transmis au moyen du code morse.Aujourd'hui, le mot "mayday" peut être utilisé aussi bien par les pilotes d'avions que par les capitaines de navires. Pour être pris en compte, il doit être répété trois fois.Et il doit être réservé à des cas de détresse avérée. En effet, ce message ne doit être émis que si des vies humaines sont en danger, du fait d'un incendie, d'une collision avec un obstacle ou un autre bateau, d'un début de naufrage ou, dans le cas d'un avion, si, par exemple, les commandes ne répondent plus.
  • De quels faits le Radeau de la Méduse est-il inspiré ?

    02:59
    Je réponds de façon claire et directe à cette question en deux minutes !
  • Pourquoi ne faut-il pas abrévier Monsieur, « Mr » ?

    02:08
    Pour gagner du temps, nous avons tendance, quand nous écrivons, à abréger certains mots. La langue autorise ce genre de libertés. Encore faut-il savoir comment orthographier ces abréviations.C'est le cas de celle qui raccourcit le mot "Monsieur". Ce titre de civilité, employé pour s'adresser aux hommes, est la contraction de l'adjectif possessif "mon" et du mot "seigneur".Il est donc une forme abrégée de "Monseigneur", utilisée pour saluer de hauts personnages ou des prélats.Rappelons que, d'après l'usage, "Monsieur" doit être écrit en entier sur l'enveloppe et dans la formule de salutation du début de la lettre. Le mot est alors écrit avec une majuscule.L'abréviation est d'usage plus courant devant un nom ou une fonction. Dans ce cas, comment doit-on écrire la forme abrégée de "Monsieur" ?De nombreuses personnes hésitent alors entre deux graphies : "M." ou "Mr". La seconde orthographe semble la plus courante entre le XVIe siècle et le début du XXe siècle. On la trouve notamment dans le dictionnaire du grammairien Ménage, à la fin du XVIIe siècle.Puis cette abréviation passe un peu de mode, l'usage consacrant peu à peu la seule graphie "M.". Dans la huitième édition de son dictionnaire, en 1932, c'est la seule que retient l'Académie française.Mais, dans les dernières décennies, la forme "Mr" revient à l'honneur. Il semble que cette nouvelle faveur soit due en partie à l'usage anglais, qui abrège "Mister" en "Mr".Mais c'est précisément pour éviter toute confusion que la seule graphie autorisée, ou du moins vivement recommandée, est bien "M.". Il faut d'ailleurs rappeler que cette abréviation s'écrit avec un "M" majuscule, suivi d'un point.On peut également se demander comment il faut écrire le pluriel de "Monsieur". Au pluriel, "Monsieur" donne "Messieurs". Là encore, on n'écrira pas "Mrs", comme on le voit quelquefois, mais "MM.", un point suivant bien les deux majuscules."M." n'est pas la seule abréviation utilisée pour s'adresser à quelqu'un. On utilisera aussi "Dr" pour un médecin ou "Me" pour désigner un avocat ou un notaire.
  • Quels européens ont vendu leurs femmes ?

    01:56
    Je réponds de façon claire et directe à cette question en deux minutes !
  • Pourquoi les journées du 9 au 20 décembre 1582 n'ont pas existé ?

    02:13
    L'année 1582 restera dans les annales pour une raison assez curieuse. En effet, elle comporte 10 jours de moins que les années précédentes.Ainsi, les gens qui vont se coucher le 9 décembre 1582 ne s'éveillent pas, le lendemain, un 10 décembre, comme ils auraient pu s'y attendre. Non, ils se trouvent projetés directement au 20 décembre.Comment expliquer ce tour de passe-passe ? La faute, si l'on peut dire, en incombe au pape Grégoire XIII. Il en a en effet décidé de changer de calendrier. D'où l'effacement de ces 10 journées.Pour comprendre ce qui s'est passé, rappelons d'abord quel calendrier était alors utilisé en France. Il s'agissait du calendrier "julien". On l'appelait ainsi du nom de son fondateur, Jules César, qui l'a introduit dans l'Empire romain en 46 avant J.-C.Il s'agissait d'un calendrier solaire, qui remplaçait les calendriers lunaires alors en usage. Mais ce nouveau calendrier présentait un inconvénient : il était en léger décalage avec l'année solaire.Au départ, le retard est minime, mais, au XVIe siècle, soit très longtemps après l'instauration du calendrier julien, il a fini par représenter 10 jours. Ce qui gêne les contemporains, et notamment l'Église catholique, ce n'est pas tant ce décalage en lui-même que la confusion qu'il introduit dans la fixation de la date de Pâques.En effet, cette date centrale de la liturgie chrétienne est établie en fonction de l'équinoxe de printemps. Or, celle-ci est fixée officiellement au 21 mars. Sauf qu'en 1582, du fait du décalage introduit par le calendrier julien, on constate cette équinoxe dès le 11 mars !Si rien n'est fait, la date de Pâques sera de plus en plus décalée par rapport au calendrier en usage. C'est pourquoi Grégoire XIII réunit, en 1577, une commission composée de mathématiciens et d'astronomes, chargée de mettre au point un nouveau calendrier.C'est chose faite cinq ans plus tard, en 1582. En France, le Roi Henri III s'empresse d'adopter ce nouveau calendrier, qui prendra le nom de son initiateur. Ainsi, on donnera le nom de "grégorien" à ce nouveau calendrier, toujours en usage.