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Choses à Savoir TECH VERTE

Un champignon dévoreur de plastique dans le Pacifique ?

Et si les champignons et bactéries étaient nos meilleurs alliés pour dépolluer l'océan ? C’est sur cette piste que travaillent un certain nombre de scientifiques, qui ont en effet identifié des micro-organismes capables de consommer certains types de plastique. La dernière découverte en date s'appelle Parengyodontium album. Il s'agit d'un champignon vivant dans le milieu océanique, comme beaucoup d'autres, sauf que celui-ci semble avoir développé un goût prononcé pour le polyéthylène. En y regardant de plus près, des scientifiques ont découvert que ce micro-organisme était là pour une bonne raison : il se nourrit en fragmentant le polyéthylène, soit le type de plastique le plus abondant aujourd'hui dans les océans.


En laboratoire, les chercheurs ont même pu quantifier ce processus de dégradation. Ce champignon en question serait ainsi capable de déconstruire les chaînes polymères du polyéthylène et de les minéraliser sous forme de CO2 à une vitesse de 0,05 % par jour, qui à en croire les scientifiques, est un taux de minéralisation plutôt important compte tenu de la taille de ces micro-organismes. Cela signifie-t-il que nous serons bientôt débarrassés de ces masses de déchets qui flottent dans les océans ? Pas vraiment.


Premièrement parce que la quantité de déchets est bien trop énorme pour que ces minuscules champignons en arrivent à bout dans un temps raisonnable. Rien qu'à lui seul, le vortex du Pacifique Nord représente en effet 80 000 tonnes de plastiques. Deuxièmement, parce que tous les plastiques ne sont pas concernés. Seulement le PE. A noter que pour que cela soit efficace le plastique doit être exposé au soleil, puisque d’après les scientifiques, les UV dégradent déjà partiellement le plastique et aident les champignons à terminer le travail et à métaboliser le carbone issu de la fragmentation. Seuls les plastiques flottant en surface sont donc concernés dans ce processus.

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  • Comment une ville a perdu 56°C en quelques heures ?

    01:59|
    Browning, petite ville du nord du Montana, est célèbre pour un record météorologique hors du commun. Située près de la frontière canadienne, cette localité amérindienne Blackfeet n'est pas connue pour ses collines sauvages ou son musée, mais pour une chute de température vertigineuse qui s'est produite le 23 janvier 1916. En seulement 24 heures, le mercure est passé de +7 °C à -49 °C, soit une variation de 56 °C !Mais comment expliquer un tel phénomène ? Browning se trouve dans une zone où les masses d'air changent brutalement. Le climat y est continental et semi-aride, avec des étés dépassant les 30 °C et des hivers régulièrement sous les -20 °C. Ces températures peuvent grimper rapidement grâce aux vents Chinook, qui apportent de l'air chaud de l'océan Pacifique, ou encore lorsque des masses d'air chaud et humide montent du golfe du Mexique. À l'inverse, des vagues de froid polaire venues de l'Arctique peuvent faire chuter les températures en un clin d’œil, comme ce fut le cas en janvier 1916.Ce jour-là, une douceur relative régnait avec 7 °C en fin de matinée. Mais l'arrivée d'une masse d'air glacial, surnommée le « Siberian Express », a fait basculer la ville dans une vague de froid extrême en quelques heures, atteignant -49 °C pendant la nuit. Cet événement extrême a inscrit Browning dans le livre Guinness des records pour avoir connu la plus grande amplitude thermique jamais enregistrée en une journée. Browning reste un symbole des caprices météorologiques et illustre parfaitement l'instabilité climatique de cette région du Montana.
  • Qu’est-ce que la technique du miroir pour sauver les plantes ?

    01:50|
    Utiliser des miroirs pour booster la croissance des plantes, c'est l'idée ingénieuse mise en œuvre par une équipe de chercheurs de l'université de Guam. Dans les forêts karstiques de cette région, la lumière peine à atteindre le sol sous la canopée dense, un problème crucial pour les jeunes plants, notamment ceux de l'espèce menacée *Serianthes nelsonii*, un arbre légumineux des îles Mariannes.L'équipe du laboratoire de physiologie végétale a donc cherché une solution pour préserver cette espèce en voie de disparition. Selon Thomas Marler, professeur retraité à l’université de Guam, le paillis plastique coloré est couramment utilisé pour réfléchir la lumière du soleil et améliorer les cultures. Toutefois, son coût élevé et son efficacité limitée ont poussé les chercheurs à envisager une alternative : les miroirs.Placés en mosaïque autour des jeunes plants, ces miroirs hexagonaux reflètent la lumière du soleil à 360°, baignant ainsi la plante d'une lumière ambiante plus homogène. Les résultats, publiés dans la revue *Agronomy*, sont impressionnants : une augmentation de 161 % de la survie des semis, une longévité accrue de 236 %, et une croissance en hauteur améliorée de 175 %. Cette technique, à la fois simple et peu coûteuse, pourrait facilement être mise en place dans les pépinières de conservation, offrant une solution efficace pour maximiser la survie des plantes rares et contribuer à la préservation d’espèces en danger. Une innovation qui montre comment de petites interventions peuvent avoir un impact majeur sur la biodiversité et la préservation de l’environnement.
  • Pourquoi vous jetez 157€ par an à la poubelle ?

    01:46|
    « Chaque Français jette en moyenne 25 kilos de nourriture encore consommable par an, soit l'équivalent d'un repas par semaine », déclare Meleyne Rabot, directrice générale de Too Good To Go, une entreprise qui lutte contre le gaspillage alimentaire via une application gratuite. Ces chiffres, tirés des données d'Eurostat et du ministère de la Transition écologique, révèlent qu'en 2021, 1,7 million de tonnes de déchets comestibles ont été jetées par les foyers français.157 euros de nourriture jetée chaque année, soit 1,3 km2 de terres agricoles occupées en vain, l'équivalent de 185 stades de foot ; 390 litres d'eau gaspillés par semaine, l'équivalent de plus de deux baignoires et plus d'1 kg d'équivalent CO2 émis inutilement.Selon le service statistique du ministère de la Transition écologique, les déchets comestibles constituent près de la moitié des 8,8 millions de tonnes de déchets alimentaires produits chaque année en France. Ces pertes se répartissent tout au long de la chaîne alimentaire : 22 % sont générées au niveau des exploitations agricoles, 14 % dans l'industrie agroalimentaire, 12 % dans la distribution, 13 % par la restauration, et 39 % sont directement imputables aux consommateurs. Le gaspillage alimentaire affecte non seulement l'accessibilité des produits alimentaires et le coût de la vie, mais contribue également au changement climatique. Réduire nos déchets alimentaires est un geste simple, à portée de tous, qui peut avoir un impact positif sur l'environnement et sur notre quotidien.
  • Bientôt la fin des piles électriques ?

    02:03|
    La préservation de l'environnement est devenue une priorité, et de nombreux objets du quotidien sont remis en question, notamment les piles, dont le mercure est particulièrement polluant. Face à ce défi, les piles rechargeables apparaissent comme une alternative plus respectueuse, mais une nouvelle solution pourrait bientôt révolutionner ce secteur. C'est une entreprise française, basée à Valence, dans la Drôme, qui pourrait bien transformer notre quotidien.Dracula Technologies, un nom à retenir, développe des modules photovoltaïques organiques, ou OPV, capables de générer de l'énergie à partir de la lumière ambiante. « Ces modules, que nous appelons photovoltaïques indoor, peuvent remplacer les piles classiques en fournissant une énergie renouvelable pour des objets domestiques », explique Jérôme Vernet, directeur des ventes et marketing de la société. Ces petits dispositifs pourraient bientôt alimenter des objets comme les télécommandes, les objets connectés des maisons intelligentes, ou encore les étiquettes électroniques dans les supermarchés. L'avantage majeur de ces modules OPV réside dans leur capacité à se recharger en permanence sous la lumière ambiante, rendant obsolète l'utilisation de piles traditionnelles. Mais ce n'est pas tout : ces dispositifs sont aussi écologiques. « Nous utilisons des matériaux organiques et recyclables en fin de vie. Il ne faut qu'un gramme de matière pour produire un mètre carré d'OPV », précise Brice Cruchon, PDG de Dracula Technologies, avec enthousiasme. Après dix ans de recherche, l'entreprise passe à la vitesse supérieure avec l'ouverture d'une usine capable de produire jusqu'à 150 millions de cm² de dispositifs par an. Un développement qui s'accompagnera du recrutement de 100 nouveaux salariés d'ici 2026. Dracula Technologies est bien partie pour imposer une révolution verte dans le monde de l'énergie.
  • Pourquoi Microsoft relance une centrale nucléaire controversée ?

    02:06|
    La question de l'énergie devient cruciale pour les géants de la tech, notamment avec l'essor de l'intelligence artificielle, dont les besoins énergétiques explosent pour alimenter les data centers. Microsoft, particulièrement, investit massivement dans des solutions durables. Au printemps dernier, l'entreprise annonçait un investissement de 4 milliards d'euros en France, attirée par le potentiel du parc nucléaire français. Aujourd'hui, c'est aux États-Unis que Microsoft se tourne vers l'énergie nucléaire, en relançant une centrale au passé chargé.Vous avez sûrement entendu parler de Tchernobyl, mais un autre accident nucléaire a failli marquer l’histoire des États-Unis en 1979 : celui de la centrale de Three Mile Island, en Pennsylvanie. Le 28 mars de cette année-là, le cœur d’un des réacteurs fond en partie, avec 20 % du combustible coulé au fond de la cuve. Cet incident, classé au niveau 5 sur l’échelle internationale, n’a pas eu les conséquences dramatiques de Tchernobyl ou Fukushima (niveau 7), mais il a profondément marqué le pays, au point de geler la construction de nouvelles centrales pendant des décennies. Fermée en 2019, la centrale de Three Mile Island va cependant reprendre du service, et c’est grâce à Microsoft.Le géant de la tech a signé un contrat de fourniture d’électricité pour 20 ans, permettant la réactivation d’une unité de la centrale. L’objectif pour Microsoft est clair : accéder à une énergie non carbonée pour compenser l’augmentation de ses émissions. En effet, malgré ses ambitions de devenir carbone négatif, l’entreprise a vu ses émissions de CO2 augmenter de 29 % en 2023, en grande partie à cause des besoins croissants de l’intelligence artificielle. 
  • Opel : 500 km d'autonomie et une recharge en 5 minutes ?

    02:04|
    Opel frappe fort avec le lancement de son nouveau Movano Hydrogen, un utilitaire qui symbolise un véritable tournant pour la marque. Ce véhicule à hydrogène promet une autonomie impressionnante de plus de 500 kilomètres, tout en ne nécessitant que cinq minutes pour une recharge complète. Avec cette avancée, Opel rend la mobilité durable plus accessible aux professionnels, une solution idéale pour le transport longue distance comme pour les livraisons urbaines.Le Movano Hydrogen combine une pile à combustible hydrogène avec une batterie lithium-ion, garantissant une énergie propre sans compromis sur la capacité de chargement. Ce mariage technologique permet de répondre aux besoins des professionnels tout en réduisant considérablement leur empreinte carbone. Ce véhicule s'impose comme une alternative aux utilitaires électriques 100 % tels que le Mercedes e-Sprinter ou le Renault Master E-Tech, offrant aux entreprises une option fiable, durable et respectueuse de l'environnement.Opel ne s'arrête pas là et dévoile également le Combo Electric, un utilitaire compact pensé aussi bien pour les familles que pour les professionnels. Avec une autonomie de 330 kilomètres, il s'impose comme une solution parfaite pour les trajets urbains et périurbains. Zéro émission et pratique, ce modèle s'adresse aux entreprises désireuses de réduire leurs émissions de CO₂ sans sacrifier la fonctionnalité. Il vient se positionner face à des concurrents comme le Renault Kangoo ou le Ford Transit Courrier électriques. Avec ces deux nouveaux modèles, Opel confirme son engagement vers une gamme entièrement électrique d'ici 2028. En proposant des solutions à la fois hydrogène et électriques, la marque entend répondre aux besoins de tous, des professionnels aux familles.
  • Un pays où les voitures électriques sont majoritaires ?

    02:01|
    Ces dernières années, on entend souvent que les ventes de véhicules électriques explosent à l'échelle mondiale, un phénomène souvent attribué au marché chinois. Pourtant, un autre pays se démarque sur la scène européenne avec des chiffres impressionnants : la Norvège. Bien que riche en ressources pétrolières et gazières, c'est dans ce pays scandinave que la voiture électrique connaît une véritable révolution. Selon un rapport relayé par *20 Minutes*, la Norvège compte désormais plus de voitures électriques en circulation (754 303) que de véhicules à essence (753 905). Si les voitures Diesel représentent encore 35 % des 2,8 millions de véhicules privés du pays, leur part diminue rapidement face à l’essor des ventes d’électriques. En effet, les ventes de Diesel s’effondrent, et presque toutes les voitures neuves achetées sont désormais électriques.En août 2023, 94,3 % des ventes de voitures neuves en Norvège étaient des modèles électriques, avec la Tesla Model Y en tête des ventes. Cette tendance devrait se poursuivre et, selon Øyvind Solberg Thorsen, directeur de l’Office norvégien des routes (OFV), les véhicules électriques devraient surpasser les Diesel d’ici 2026. De plus, le pays ambitionne de ne vendre que des véhicules à zéro émission dès 2024, une politique ambitieuse qui semble bien en marche. Pour donner une perspective : en 2004, la Norvège ne comptait que 1 000 véhicules électriques. Aujourd'hui, elle est en passe de devenir un modèle mondial en matière de mobilité durable, prouvant que la transition vers une flotte entièrement électrique est non seulement possible, mais déjà bien engagée.
  • Un paquet de chips bouleverse l’écosystème d’une grotte ?

    01:53|
    « Nous avons tous un impact là où nous choisissons d'aller. La manière dont nous choisissons d'interagir avec les autres et avec le monde a toujours un effet », ont rappelé sur Facebook les rangers du Parc national des grottes de Carlsbad, situé au Nouveau-Mexique. Ce site protégé, célèbre pour ses 119 cavernes, fait face à des menaces inattendues, comme l'impact d'un simple paquet de biscuits apéritifs tombé dans la Grande Chambre. « Certains impacts pourraient être évités. Comme celui d'un paquet rempli de biscuits apéritifs tombé dans la Grande chambre. Pour le propriétaire du paquet, ce n'est sans doute rien, mais pour l'écosystème de la caverne, c'est énorme ».Pour un visiteur, cela peut sembler anodin. Mais pour l’écosystème fragile de la grotte, c’est une véritable catastrophe. Dans ce parc, l’eau est la seule chose que l’on peut emporter avec soi. Pourtant, un paquet de Cheetos a été introduit dans la grotte, où l’humidité a ramolli le maïs, attirant microbes, champignons, et insectes tels que grillons, mites, araignées et mouches. Ces intrus, non censés se trouver dans cet environnement souterrain, ont bouleversé l’équilibre écologique en dispersant des nutriments là où ils n’ont pas leur place.Les rangers soulignent qu’un véritable "changement de monde" a débuté à cause de cette intrusion. La moisissure s’est propagée, modifiant le cycle biologique délicat de la grotte, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Ce rappel simple mais crucial met en lumière l'importance de respecter ces environnements uniques. Comme le disent les rangers, "il suffit d’un crachat pour perturber l’écosystème" d’un lieu aussi précieux.
  • En 2075, le Royaume-Uni retrouvera un climat vieux de 26 M d’années ?

    01:56|
    Si la Grande-Bretagne regorge d’atouts touristiques, son climat n’en fait pas vraiment partie. En quête de soleil et de chaleur, on opte généralement pour d’autres destinations. Pourtant, il y a 26 millions d’années, l’histoire était bien différente. Une nouvelle étude, publiée dans *Palaeontologia Electronica*, révèle qu’à cette époque, le territoire britannique jouissait d’un climat tropical, avec des hivers à 18 °C et des étés à 25 °C.Les chercheurs ont analysé du pollen fossilisé pour retracer l’évolution de la végétation entre 33 et 20 millions d’années, révélant ainsi un paléoclimat beaucoup plus chaud et humide qu’aujourd’hui. Les précipitations annuelles atteignaient alors 1 400 mm, bien au-dessus des 1 100 mm actuels – une tendance pourtant à la hausse ces dernières années. Mais voilà, selon les modèles climatiques, la Grande-Bretagne pourrait retrouver ce climat tropical d'ici 2075, une perspective inquiétante.Pourquoi ? D'abord, parce que les niveaux actuels de CO2 sont similaires à ceux de cette époque lointaine. Ensuite, la fonte totale des glaces du Groenland, comme il y a 26 millions d’années, entraînerait une montée des eaux catastrophique, inondant de nombreuses zones côtières. De plus, l’augmentation des précipitations, déjà un défi pour l’agriculture aujourd’hui, pourrait devenir désastreuse à l'avenir. L'étude du passé met en lumière un avenir possible pour la Grande-Bretagne : plus chaud, plus humide et aux conséquences potentiellement graves. Ce retour vers un climat tropical rappelle la nécessité urgente d’agir pour limiter les impacts du réchauffement climatique.Etude : https://palaeo-electronica.org/content/2024/5275-mid-cenozoic-palaeoclimates-northwest-europe