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Choses à Savoir TECH VERTE

Les causes de l’empreinte carbone des stades et enceintes sportives ?

Créé en 2010, The Shift Project, présidé par Jean-Marc Jancovici, se distingue par ses propositions concrètes pour une économie libérée des énergies fossiles. À l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024, leur nouveau rapport met en lumière les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par les événements sportifs. Intitulé "Décarbonons les stades", ce rapport émerge d'un constat des professionnels du secteur. "Beaucoup de choses se passaient sur les questions environnementales, mais il était difficile d'évaluer la pertinence de certains projets sans référentiel", explique Alan Lemoine, chargé de projet sport au Shift Project. Ce rapport vise à créer une base pour les questions climatiques et énergétiques dans le secteur sportif.


Pour l’instant, le rapport intermédiaire se concentre sur le football et le rugby, les plus grandes fédérations sportives françaises. L’objectif est d'établir des modèles et une méthodologie applicable à l’ensemble du secteur sportif. Les résultats montrent que les émissions par personne ne varient pas en fonction de la capacité du stade. Cependant, les événements internationaux entraînent une augmentation significative des émissions, principalement en raison des déplacements des spectateurs. Alan Lemoine souligne que "le parallèle avec les Jeux olympiques est intéressant, bien que notre rapport se concentre sur des événements européens. Les flux seront similaires : des spectateurs venant du monde entier, des stades énergivores, et des besoins alimentaires élevés".        


Un nouveau rapport est attendu en juillet, abordant les leviers de décarbonation pour les transports, l’énergie, l’alimentation et les infrastructures. Il prendra également en compte les sports amateurs, en évaluant les émissions générées par les pratiquants hebdomadaires et mensuels. Avec cette analyse, le Shift Project espère influencer les politiques et pratiques pour des événements sportifs plus durables et respectueux de l’environnement.

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  • Que signifient les prix négatifs de l’électricité en France ?

    02:05
    La France produit trop d'électricité certains jours aux heures de faible demande. Conséquence, le prix de l'électricité peut parfois devenir négatif. La semaine dernière, le tarif du mégawattheure tombait à – 5,76 euros, le plus bas atteint depuis quatre ans, comme le rapporte le média Bloomberg. Dans le même temps et pour un contrat équivalent, le mégawattheure était facturé 7,64 euros en Allemagne. EDF, premier producteur et fournisseur d'électricité national, a même demandé la suspension de la production de plusieurs centrales nucléaires.Après la crise de l'énergie rencontrée avec la guerre en Ukraine et les difficultés à s'approvisionner en gaz, cumulée à des problèmes de corrosion dans certaines centrales nucléaires, la France s'est vite relevée. Son parc nucléaire représente 2/3 de la production en électricité, et la part des énergies renouvelables ne cesse de croître, d’où les épisodes de prix négatif qui sont de plus en plus nombreux en France. Ils se produisent essentiellement durant les week-ends, mais aussi en heures creuses pendant la semaine. Cela signifie surtout que les producteurs doivent payer pour faire absorber leur électricité par le réseau, mais pas que nos factures d'électricité deviennent moins salées à court-terme, même si le prix de l'électricité en France pour 2025 devrait baisser de 28 %, selon les données de la Bourse européenne de l'énergie.Mais alors, les consommateurs vont-ils payer leur électricité moins chère ? Pas forcément. Ce n'est pas parce que votre fournisseur d'énergie paye un prix plus faible, qu'il va répercuter cette baisse à ses clients. Tout dépendra évidemment de votre contrat, mais aussi des stratégies adoptées par les acteurs du marché. Une possibilité évoquée est de rendre les heures creuses encore plus intéressantes financièrement ou de les étendre pour tenter de déplacer une partie de la consommation aux heures de la journée où la demande est plus faible que l'offre. Il ne faut en tout cas pas s'attendre à une forte réduction du montant de votre facture d'électricité grâce aux conditions de votre distributeur, même si le gouvernement a promis une baisse de 10 % à 15 % du prix de l'électricité pour tous les Français à partir de février 2025.
  • Les satellites menacent la protection de la Terre face aux UV ?

    02:05
    En 1987, le protocole de Montréal est venu règlementer l'usage des substances nocives pour la couche d’ozone, les fameux chlorofluorocarbures (CFC), ce qui a effectivement permis de colmater une partie du trou observé au-dessus de l'Antarctique. Mais une autre substance pourrait venir anéantir tous nos efforts en la matière, alertent aujourd'hui des chercheurs de l'université de Californie du Sud aux États-Unis.Ces substances, ce sont les oxydes d'aluminium, qui n'avaient pas tant attiré l'attention à l'époque. Pourtant, les scientifiques savent qu'ils déclenchent des réactions chimiques qui détruisent l'ozone. D'autant plus que les oxydes d'aluminium ne sont pas consommés dans l'opération. Ils peuvent donc poursuivre leur travail de destruction pendant des décennies. Toutefois, comme ils sont notamment émis par des satellites en fin de vie qui retombent et brûlent dans l'atmosphère de la Terre, le problème ne semblait pas de la plus grande importance. Mais ça, c'était en 1987. Depuis, les satellites en orbite se sont multipliés, et les chercheurs estiment aujourd'hui, dans les Geophysical Research Letters, que les taux d'oxydes d'aluminium ont déjà été multipliés par huit entre 2016 et 2022. Leurs modélisations montrent qu'un satellite de 250 kilos, composé à 30 % d'aluminium, générera environ 30 kilos de nanoparticules d'oxydes d'aluminium lorsqu'il rentrera dans notre atmosphère. Des particules qui pourront mettre 30 ans pour atteindre la stratosphère où se trouve 90 % de l'ozone.Or, des lancements de satellites sont programmés par milliers pour les années à venir. Des « mégaconstellations » qu'il faudra sans cesse renouveler pour maintenir les services fournis au-delà de leur durée de vie d'environ cinq ans. Résultat, les chercheurs avancent qu'au moment où les constellations de satellites actuellement prévues seront terminées, pas moins de 910 tonnes d'aluminium tomberont sur Terre chaque année ! De quoi libérer 360 tonnes d'oxydes d'aluminium par an, ce qui correspond à une augmentation de 646 % par rapport aux niveaux naturels !
  • Polestar veut concurrencer BYD et Tesla en France ?

    02:25
    Polestar est la marque de véhicules électriques de luxe de Volvo, et devrait entrer sur le marché français en 2025, malgré des litiges passés avec Citroën. En effet, la France, deuxième plus grand marché européen pour les véhicules zéro émission, n’a pas encore vu les modèles Polestar vendu sur son territoire en raison de conflits judiciaires. Ces derniers portaient sur la similarité des logos des deux marques, entraînant une interdiction de commercialisation pour Polestar. Un accord a finalement été trouvé en 2022, mais Polestar n’a fait son annonce officielle que récemment.Pour l’historique, Polestar c’est initialement un préparateur indépendant et une division sportive de Volvo, qui est rapidement devenue autonome après l’acquisition de Volvo par le groupe chinois Geely. La marque propose aujourd'hui sa propre gamme de véhicules électriques, notamment la Polestar 2 en Europe, qui est une berline concurrente de la Tesla Model 3. Cette voiture peut parcourir jusqu'à 655 km avec une batterie de 82 kWh et 546 km avec une batterie de 69 kWh. Le prix de départ en Belgique est de 44 990 euros, mais reste à savoir s’il s’agira des mêmes tarifs en France. A noter que la Polestar 2 devra rivaliser avec la BYD Seal, une berline électrique chinoise offrant une autonomie de 570 km et un prix de 46 990 euros, sans mentionner les Tesla.A son arrivée en France, Polestar lancera deux nouveaux modèles : la Polestar 3 et la Polestar 4. La Polestar 3, un SUV de luxe avec une batterie de 111 kWh proposera une autonomie de 631 km, pour 86 800 euros (toujours selon les prix en Belgique). Le Polestar 4, un hybride entre SUV et berline sans vitre arrière, sera doté d’une batterie de 100 kWh pour une autonomie de 620 km, au prix de 64 800 euros. Avec plus de 50 000 ventes mondiales en 2023, Polestar vise entre 150 000 et 200 000 livraisons d’ici 2025. Cependant, la marque doit stabiliser sa situation financière, l'action ayant récemment chuté de plus de 5 %, à 0,65 dollar. En plus de la France, Polestar prévoit de s'étendre à six autres pays en 2025 : République Tchèque, Slovaquie, Hongrie, Pologne, Thaïlande et Brésil.
  • Qu’est-ce que la connectivité verte ?

    02:21
    L’INR et l'Alliance Green IT lancent le baromètre green IT 2024 pour promouvoir un numérique responsable. Le secteur numérique, responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre, pourrait atteindre 7 % en 2025. La production des terminaux représente 70 % de cet impact. La consommation de données, croissant de 40 % par an, pourrait dépasser 180 zettaoctets d’ici 2025.Les causes sont multiples : Internet des objets, réseaux sociaux, streaming vidéo, cloud computing... La connectivité verte est un levier clé pour réduire les émissions et la consommation énergétique. Green WiFi® soutient cette notion, en accord avec la loi REEN, qui vise à réduire de 15 % la consommation d’énergie des acteurs numériques et de 40 % l'impact environnemental des bâtiments d’ici 2030. « La connectivité verte, c’est se poser régulièrement les bonnes questions pour réduire sa consommation d’énergie globale », explique Antoine Huber, responsable marketing de Green WiFi®. L’Ademe promeut l’économie de la fonctionnalité, centrant la réflexion sur l’usage pour favoriser une consommation respectueuse de l’environnement tout en garantissant une connectivité performante.L'efficience énergétique est cruciale. Privilégier le WiFi plutôt que la 4G peut réduire la consommation d’énergie par 23, selon une étude de l’université de Columbia. Simplifier les architectures et utiliser des systèmes plus efficaces, comme la fibre optique, qui consomme quatre fois moins que le cuivre, est essentiel. La loi REEN encourage aussi l’écoconception et une meilleure gestion du cycle de vie du matériel numérique. Recyclage, réemploi et réparations spécifiques sont des solutions déjà disponibles. L’écoconception peut économiser jusqu’à 50 % de composants. « Le produit le plus écologique est celui qui n’a pas à être remplacé », souligne Antoine Huber. Maximiser l’utilisation des équipements et prolonger leur durée de vie réduit les déchets électroniques.
  • Des algues pour refroidir le climat ?

    02:02
    Les Pelagophyceae, microalgues marines, pourraient jouer un rôle crucial dans la régulation du climat. Une équipe de chercheurs a découvert qu'elles produisent du diméthylsulfoniopropionate (DMSP), un composé organosulfuré. Le DMSP, consommé par d'autres micro-organismes océaniques comme les bactéries, est essentiel pour les écosystèmes marins. Mais son importance ne s'arrête pas là.Lorsque le DMSP est dégradé par les organismes marins, il génère deux nouveaux composés soufrés : le méthanethiol et le sulfure de diméthyle (DMS). Le DMS est responsable de l'odeur caractéristique de la mer. Les embruns marins permettent à ce composé de se volatiliser dans l'atmosphère, où il se transforme en dioxyde de soufre et en acide sulfurique. Ce dernier agit comme noyau de condensation, facilitant la formation de nuages. Ces nuages créent une couverture qui empêche les rayons du Soleil de réchauffer la surface terrestre, contribuant ainsi à une baisse des températures.Des études antérieures avaient suggéré que les variations naturelles de la quantité de DMS émise par l'océan influencent le climat terrestre. Jusqu'à présent, la production de DMSP était principalement attribuée au plancton. Cependant, une nouvelle étude publiée dans Nature Microbiology révèle que la production de DMSP, et donc de DMS, pourrait être beaucoup plus significative grâce aux Pelagophyceae. Ces microalgues n'étaient pas reconnues comme de grandes productrices de DMSP jusqu'à cette découverte. Cette révélation change notre compréhension de l'impact des micro-organismes marins sur le climat. Elle souligne l'importance des Pelagophyceae dans la production de DMSP et leur potentiel rôle dans la régulation climatique, particulièrement pertinent dans le contexte actuel de changement climatique.
  • Plastique : une nouvelle technique de recyclage prometteuse ?

    02:04
    Alors que trois projets français de recyclage chimique du polystyrène portés par Michelin, Inéos et TotalEnergies ont échoué, une méthode innovante proposée par des scientifiques de l'Université de Bath au Royaume-Uni et de l'Institut polytechnique de Worcester aux États-Unis suscite espoir et vigilance. Publiés dans le Chemical Engineering Journal, leurs travaux démontrent théoriquement la possibilité de recycler le polystyrène avec un rendement de 60 %. Concrètement, à partir d'un kilogramme de polystyrène usagé, on obtiendrait 600 grammes de monomères de styrène pour produire du nouveau polystyrène. De plus, le procédé nécessiterait moins de 10 mégajoules d'énergie par kilogramme de matériau recyclé, équivalent à l'utilisation d'un micro-ondes pendant environ 30 minutes. Le coût est estimé à 1,50 dollar US par tonne de CO2 évitée, bien inférieur à de nombreux autres processus de recyclage.Le processus repose sur trois éléments : un réacteur de pyrolyse chauffant le polystyrène à plus de 450 °C sans oxygène, un échangeur de chaleur, et des colonnes de distillation séparant les monomères de styrène des autres sous-produits. "Les techniques de recyclage chimique sont au cœur des préoccupations du génie chimique. Il est urgent de trouver des moyens rentables et économes en énergie pour décomposer les plastiques", explique le Dr Bernardo Castro-Dominguez de l'université de Bath, superviseur de la recherche.Cependant, ce procédé n'est qu'au stade de la modélisation informatique. Aucun calendrier pour des tests concrets n'a été annoncé. Pendant ce temps, le polystyrène continue de s'accumuler dans l'environnement. En France, 14 milliards de pots de yaourts sont jetés chaque année. Charlotte Soulary, de l'ONG Zero Waste France, critique : "En 2021, le gouvernement savait que le recyclage du polystyrène était une impasse. Pourtant, des centaines de millions d’euros ont été investis. C’est un véritable gaspillage d'argent public, alors qu'une politique forte en faveur du réemploi des emballages se fait attendre."
  • Un supercondensateur en ciment pour rendre les maisons autosuffisantes en énergie ?

    02:00
    L'un des plus gros enjeux des énergies renouvelables comme le solaire ou l'éolien, c’est de stocker cette énergie pour pouvoir en disposer lorsque le vent ne souffle pas ou lorsqu'il fait nuit. Ce problème que l’on soulève régulièrement dans ce podcast a été pris à bras le corps par des chercheurs du MIT aux Etats-Unis, qui ont réussi à créer un supercondensateur qui pourrait transformer les maisons en batteries, comme en témoigne leur étude publiée dans la revue PNAS.D’après cette étude dont le lien est dans la description de cet épisode, les chercheurs ont combiné deux des matériaux les plus répandus sur Terre, le ciment et le noir de carbone. Mélangé à de l'eau, cela crée un supercondensateur grâce à la conductivité du noir de carbone. L'eau réagit avec le ciment, laissant un réseau de passages dans lequel migre le noir de carbone, créant ainsi des fils dans des structures. Cela donne alors une grande surface de contact entre le noir de carbone et le ciment. Je ne rentrerai pas davantage dans le détail de l’invention étant donné que je ne suis pas spécialiste, mais vous avez les bases du dispositif.Selon les chercheurs, la densité énergétique de leur supercondensateur est de 300 wattheures par mètre cube, de quoi alimenter une ampoule pendant une journée mais pas beaucoup plus. Toutefois, avec 45 mètres cubes de ce matériau intégré dans les fondations, une maison pourrait stocker 10 kWh d'énergie, de quoi couvrir la consommation quotidienne pour de nombreux foyers. Les chercheurs ont pour l'instant créé ce qu’ils appellent des « piles bouton » d'un centimètre de diamètre et un millimètre d'épaisseur, capable de fournir un volt. En plus de pouvoir alimenter des bâtiments, les chercheurs indiquent que cette technologie pourrait être intégrée dans les routes afin de charger les voitures électriques pendant qu'elles roulent. https://news.mit.edu/2023/mit-engineers-create-supercapacitor-ancient-materials-0731
  • Dissolution de l’assemblée : quelles lois sur l’environnement sont en pause ?

    02:21
    La récente dissolution de l'Assemblée nationale a stoppé net plusieurs initiatives législatives importantes, notamment dans le domaine écologique. Trois projets de loi majeurs sont particulièrement affectés : la loi d'orientation pour la souveraineté agricole, la proposition d'interdiction des PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), et le troisième plan national d'adaptation au changement climatique.La première loi suspendue est la loi d'orientation pour la souveraineté agricole, visant à répondre aux défis du renouvellement des générations agricoles et du changement climatique. Ce texte, critiqué par les partis de gauche, entendait protéger l'agriculture et la définir comme un intérêt majeur. Bien qu'adopté en première lecture fin mai, il devait être examiné au Sénat le 24 juin.Les PFAS, surnommés "produits chimiques éternels" pour leur persistance environnementale, sont présents dans de nombreux produits industriels et domestiques, et sont liés à divers problèmes de santé. La proposition écologiste visant à restreindre leur fabrication et leur vente est désormais en suspens, alors qu'elle devait être votée en seconde lecture à l'Assemblée.Le troisième plan national d'adaptation au changement climatique, une feuille de route essentielle pour préparer la France aux impacts climatiques, est également en pause. Ce plan incluait des mesures comme la refonte du Code du travail pour s'adapter aux pics de chaleur et de nouvelles normes de construction. La mise en consultation de ce plan est repoussée, au mieux, après les élections.La suspension de ces mesures législatives souligne l'importance d'une stabilité politique pour faire avancer les initiatives écologiques. La dissolution de l'Assemblée crée une période d'incertitude où des décisions cruciales pour l'environnement sont mises en attente. Le retard dans l'interdiction des PFAS expose la population à des risques sanitaires persistants. De plus, le report du troisième plan national d'adaptation pourrait affaiblir la résilience de la France face aux impacts croissants du changement climatique.