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Choses à Savoir TECH VERTE

Que signifient les prix négatifs de l’électricité en France ?

La France produit trop d'électricité certains jours aux heures de faible demande. Conséquence, le prix de l'électricité peut parfois devenir négatif. La semaine dernière, le tarif du mégawattheure tombait à – 5,76 euros, le plus bas atteint depuis quatre ans, comme le rapporte le média Bloomberg. Dans le même temps et pour un contrat équivalent, le mégawattheure était facturé 7,64 euros en Allemagne. EDF, premier producteur et fournisseur d'électricité national, a même demandé la suspension de la production de plusieurs centrales nucléaires.


Après la crise de l'énergie rencontrée avec la guerre en Ukraine et les difficultés à s'approvisionner en gaz, cumulée à des problèmes de corrosion dans certaines centrales nucléaires, la France s'est vite relevée. Son parc nucléaire représente 2/3 de la production en électricité, et la part des énergies renouvelables ne cesse de croître, d’où les épisodes de prix négatif qui sont de plus en plus nombreux en France. Ils se produisent essentiellement durant les week-ends, mais aussi en heures creuses pendant la semaine. Cela signifie surtout que les producteurs doivent payer pour faire absorber leur électricité par le réseau, mais pas que nos factures d'électricité deviennent moins salées à court-terme, même si le prix de l'électricité en France pour 2025 devrait baisser de 28 %, selon les données de la Bourse européenne de l'énergie.


Mais alors, les consommateurs vont-ils payer leur électricité moins chère ? Pas forcément. Ce n'est pas parce que votre fournisseur d'énergie paye un prix plus faible, qu'il va répercuter cette baisse à ses clients. Tout dépendra évidemment de votre contrat, mais aussi des stratégies adoptées par les acteurs du marché. Une possibilité évoquée est de rendre les heures creuses encore plus intéressantes financièrement ou de les étendre pour tenter de déplacer une partie de la consommation aux heures de la journée où la demande est plus faible que l'offre. Il ne faut en tout cas pas s'attendre à une forte réduction du montant de votre facture d'électricité grâce aux conditions de votre distributeur, même si le gouvernement a promis une baisse de 10 % à 15 % du prix de l'électricité pour tous les Français à partir de février 2025.

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  • Un programme Apple pour vous inciter à réparer vos iPhones ?

    02:00
    Toutes les marques tech cherchent à démontrer leur engagement envers des pratiques durables et la réduction de leur impact environnemental, et Apple n'est pas en reste. Bien que le fameux clip mettant en scène Mère Nature ait suscité des critiques pour du greenwashing, la marque a mis en place des initiatives concrètes. Parmi celles-ci, le programme Apple Self Service Repair permet aux propriétaires d’iPhone de réparer eux-mêmes leurs appareils. Apple fournit des manuels de réparation, des pièces détachées, ainsi que des outils à louer ou à acheter via un magasin dédié.Ce programme donne aux utilisateurs les mêmes capacités de diagnostic que les fournisseurs de services agréés Apple et les réparateurs indépendants. Ils peuvent ainsi tester leurs produits pour s'assurer de la fonctionnalité et des performances optimales des pièces, et identifier celles nécessitant une réparation. Désormais, Apple Diagnostics for Self Service Repair prend en charge les modèles d'iPhone, de Mac et de Studio Display dans 33 pays et 24 langues.Le programme s'étend à 32 pays, dont la France, avec l'outil Apple Diagnostics for Self Service Repair. Cet outil logiciel permet aux utilisateurs de résoudre leurs problèmes en diagnostiquant l’état et les performances de leurs appareils. Lancé aux États-Unis en 2023, il est désormais disponible plus largement. Les clients qui souhaitent utiliser ce programme peuvent accéder à cet outil pour vérifier si leur appareil a besoin d'être réparé. Après avoir lancé la session et suivi les instructions à l'écran, ils sauront si une réparation est nécessaire. Toutefois, il est important de noter qu’un autre appareil est requis pour lancer le diagnostic du produit potentiellement défectueux. Apple continue donc de renforcer son programme de réparation en libre-service, visant à réduire son empreinte écologique tout en offrant aux utilisateurs plus de contrôle sur leurs appareils.
  • Entre 2000 et 3000 km d’autonomie pour les avions électriques ?

    02:08
    La décarbonation de l'aviation est cruciale pour lutter contre le réchauffement climatique. Bien que la technologie progresse rapidement, elle peine encore à rivaliser avec le kérosène en termes d'autonomie. Cependant, de nombreuses entreprises explorent le concept d'un avion 100 % électrique. Le géant chinois des batteries, CATL, est sur le point de lancer sa technologie de batterie destinée à ces avions. Le China Daily rapporte cette avancée, dévoilant des détails supplémentaires sur cette innovation introduite en 2023.Actuellement, des vols d’essai sont menés avec des avions civils de 4 tonnes équipés de prototypes de la batterie "condensed" de CATL, conçue spécifiquement pour les avions électriques. Sur X (anciennement Twitter), CATL a précisé que les premiers avions électriques équipés de cette batterie pourront peser jusqu’à 8,8 tonnes et comporter quatre places. Il reste à confirmer si ce chiffre inclut l’équipage. Pour les avions court-courriers, qui pèsent environ 10 tonnes, il faudra encore patienter avant de voir une décarbonation complète de l’aviation. CATL prévoit que cette batterie sera commercialement déployée dans les premiers avions d'ici 2027 ou 2028.Côté autonomie, le PDG de CATL annonce une portée entre 2 000 et 3 000 kilomètres, suffisante pour les jets privés et les vols court-courriers. La densité énergétique de ces batteries atteindra 500 Wh/kg, presque deux fois plus que les batteries des voitures électriques actuelles. Cette avancée marque une étape significative vers la décarbonation de l'aviation, offrant un aperçu prometteur des futurs avions électriques. Si la technologie continue de progresser à ce rythme, l'aviation pourrait bientôt s'aligner sur les objectifs de réduction des émissions de carbone, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.
  • Les satellites menacent la protection de la Terre face aux UV ?

    02:05
    En 1987, le protocole de Montréal est venu règlementer l'usage des substances nocives pour la couche d’ozone, les fameux chlorofluorocarbures (CFC), ce qui a effectivement permis de colmater une partie du trou observé au-dessus de l'Antarctique. Mais une autre substance pourrait venir anéantir tous nos efforts en la matière, alertent aujourd'hui des chercheurs de l'université de Californie du Sud aux États-Unis.Ces substances, ce sont les oxydes d'aluminium, qui n'avaient pas tant attiré l'attention à l'époque. Pourtant, les scientifiques savent qu'ils déclenchent des réactions chimiques qui détruisent l'ozone. D'autant plus que les oxydes d'aluminium ne sont pas consommés dans l'opération. Ils peuvent donc poursuivre leur travail de destruction pendant des décennies. Toutefois, comme ils sont notamment émis par des satellites en fin de vie qui retombent et brûlent dans l'atmosphère de la Terre, le problème ne semblait pas de la plus grande importance. Mais ça, c'était en 1987. Depuis, les satellites en orbite se sont multipliés, et les chercheurs estiment aujourd'hui, dans les Geophysical Research Letters, que les taux d'oxydes d'aluminium ont déjà été multipliés par huit entre 2016 et 2022. Leurs modélisations montrent qu'un satellite de 250 kilos, composé à 30 % d'aluminium, générera environ 30 kilos de nanoparticules d'oxydes d'aluminium lorsqu'il rentrera dans notre atmosphère. Des particules qui pourront mettre 30 ans pour atteindre la stratosphère où se trouve 90 % de l'ozone.Or, des lancements de satellites sont programmés par milliers pour les années à venir. Des « mégaconstellations » qu'il faudra sans cesse renouveler pour maintenir les services fournis au-delà de leur durée de vie d'environ cinq ans. Résultat, les chercheurs avancent qu'au moment où les constellations de satellites actuellement prévues seront terminées, pas moins de 910 tonnes d'aluminium tomberont sur Terre chaque année ! De quoi libérer 360 tonnes d'oxydes d'aluminium par an, ce qui correspond à une augmentation de 646 % par rapport aux niveaux naturels !
  • Polestar veut concurrencer BYD et Tesla en France ?

    02:25
    Polestar est la marque de véhicules électriques de luxe de Volvo, et devrait entrer sur le marché français en 2025, malgré des litiges passés avec Citroën. En effet, la France, deuxième plus grand marché européen pour les véhicules zéro émission, n’a pas encore vu les modèles Polestar vendu sur son territoire en raison de conflits judiciaires. Ces derniers portaient sur la similarité des logos des deux marques, entraînant une interdiction de commercialisation pour Polestar. Un accord a finalement été trouvé en 2022, mais Polestar n’a fait son annonce officielle que récemment.Pour l’historique, Polestar c’est initialement un préparateur indépendant et une division sportive de Volvo, qui est rapidement devenue autonome après l’acquisition de Volvo par le groupe chinois Geely. La marque propose aujourd'hui sa propre gamme de véhicules électriques, notamment la Polestar 2 en Europe, qui est une berline concurrente de la Tesla Model 3. Cette voiture peut parcourir jusqu'à 655 km avec une batterie de 82 kWh et 546 km avec une batterie de 69 kWh. Le prix de départ en Belgique est de 44 990 euros, mais reste à savoir s’il s’agira des mêmes tarifs en France. A noter que la Polestar 2 devra rivaliser avec la BYD Seal, une berline électrique chinoise offrant une autonomie de 570 km et un prix de 46 990 euros, sans mentionner les Tesla.A son arrivée en France, Polestar lancera deux nouveaux modèles : la Polestar 3 et la Polestar 4. La Polestar 3, un SUV de luxe avec une batterie de 111 kWh proposera une autonomie de 631 km, pour 86 800 euros (toujours selon les prix en Belgique). Le Polestar 4, un hybride entre SUV et berline sans vitre arrière, sera doté d’une batterie de 100 kWh pour une autonomie de 620 km, au prix de 64 800 euros. Avec plus de 50 000 ventes mondiales en 2023, Polestar vise entre 150 000 et 200 000 livraisons d’ici 2025. Cependant, la marque doit stabiliser sa situation financière, l'action ayant récemment chuté de plus de 5 %, à 0,65 dollar. En plus de la France, Polestar prévoit de s'étendre à six autres pays en 2025 : République Tchèque, Slovaquie, Hongrie, Pologne, Thaïlande et Brésil.
  • Qu’est-ce que la connectivité verte ?

    02:21
    L’INR et l'Alliance Green IT lancent le baromètre green IT 2024 pour promouvoir un numérique responsable. Le secteur numérique, responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre, pourrait atteindre 7 % en 2025. La production des terminaux représente 70 % de cet impact. La consommation de données, croissant de 40 % par an, pourrait dépasser 180 zettaoctets d’ici 2025.Les causes sont multiples : Internet des objets, réseaux sociaux, streaming vidéo, cloud computing... La connectivité verte est un levier clé pour réduire les émissions et la consommation énergétique. Green WiFi® soutient cette notion, en accord avec la loi REEN, qui vise à réduire de 15 % la consommation d’énergie des acteurs numériques et de 40 % l'impact environnemental des bâtiments d’ici 2030. « La connectivité verte, c’est se poser régulièrement les bonnes questions pour réduire sa consommation d’énergie globale », explique Antoine Huber, responsable marketing de Green WiFi®. L’Ademe promeut l’économie de la fonctionnalité, centrant la réflexion sur l’usage pour favoriser une consommation respectueuse de l’environnement tout en garantissant une connectivité performante.L'efficience énergétique est cruciale. Privilégier le WiFi plutôt que la 4G peut réduire la consommation d’énergie par 23, selon une étude de l’université de Columbia. Simplifier les architectures et utiliser des systèmes plus efficaces, comme la fibre optique, qui consomme quatre fois moins que le cuivre, est essentiel. La loi REEN encourage aussi l’écoconception et une meilleure gestion du cycle de vie du matériel numérique. Recyclage, réemploi et réparations spécifiques sont des solutions déjà disponibles. L’écoconception peut économiser jusqu’à 50 % de composants. « Le produit le plus écologique est celui qui n’a pas à être remplacé », souligne Antoine Huber. Maximiser l’utilisation des équipements et prolonger leur durée de vie réduit les déchets électroniques.
  • Des algues pour refroidir le climat ?

    02:02
    Les Pelagophyceae, microalgues marines, pourraient jouer un rôle crucial dans la régulation du climat. Une équipe de chercheurs a découvert qu'elles produisent du diméthylsulfoniopropionate (DMSP), un composé organosulfuré. Le DMSP, consommé par d'autres micro-organismes océaniques comme les bactéries, est essentiel pour les écosystèmes marins. Mais son importance ne s'arrête pas là.Lorsque le DMSP est dégradé par les organismes marins, il génère deux nouveaux composés soufrés : le méthanethiol et le sulfure de diméthyle (DMS). Le DMS est responsable de l'odeur caractéristique de la mer. Les embruns marins permettent à ce composé de se volatiliser dans l'atmosphère, où il se transforme en dioxyde de soufre et en acide sulfurique. Ce dernier agit comme noyau de condensation, facilitant la formation de nuages. Ces nuages créent une couverture qui empêche les rayons du Soleil de réchauffer la surface terrestre, contribuant ainsi à une baisse des températures.Des études antérieures avaient suggéré que les variations naturelles de la quantité de DMS émise par l'océan influencent le climat terrestre. Jusqu'à présent, la production de DMSP était principalement attribuée au plancton. Cependant, une nouvelle étude publiée dans Nature Microbiology révèle que la production de DMSP, et donc de DMS, pourrait être beaucoup plus significative grâce aux Pelagophyceae. Ces microalgues n'étaient pas reconnues comme de grandes productrices de DMSP jusqu'à cette découverte. Cette révélation change notre compréhension de l'impact des micro-organismes marins sur le climat. Elle souligne l'importance des Pelagophyceae dans la production de DMSP et leur potentiel rôle dans la régulation climatique, particulièrement pertinent dans le contexte actuel de changement climatique.
  • Plastique : une nouvelle technique de recyclage prometteuse ?

    02:04
    Alors que trois projets français de recyclage chimique du polystyrène portés par Michelin, Inéos et TotalEnergies ont échoué, une méthode innovante proposée par des scientifiques de l'Université de Bath au Royaume-Uni et de l'Institut polytechnique de Worcester aux États-Unis suscite espoir et vigilance. Publiés dans le Chemical Engineering Journal, leurs travaux démontrent théoriquement la possibilité de recycler le polystyrène avec un rendement de 60 %. Concrètement, à partir d'un kilogramme de polystyrène usagé, on obtiendrait 600 grammes de monomères de styrène pour produire du nouveau polystyrène. De plus, le procédé nécessiterait moins de 10 mégajoules d'énergie par kilogramme de matériau recyclé, équivalent à l'utilisation d'un micro-ondes pendant environ 30 minutes. Le coût est estimé à 1,50 dollar US par tonne de CO2 évitée, bien inférieur à de nombreux autres processus de recyclage.Le processus repose sur trois éléments : un réacteur de pyrolyse chauffant le polystyrène à plus de 450 °C sans oxygène, un échangeur de chaleur, et des colonnes de distillation séparant les monomères de styrène des autres sous-produits. "Les techniques de recyclage chimique sont au cœur des préoccupations du génie chimique. Il est urgent de trouver des moyens rentables et économes en énergie pour décomposer les plastiques", explique le Dr Bernardo Castro-Dominguez de l'université de Bath, superviseur de la recherche.Cependant, ce procédé n'est qu'au stade de la modélisation informatique. Aucun calendrier pour des tests concrets n'a été annoncé. Pendant ce temps, le polystyrène continue de s'accumuler dans l'environnement. En France, 14 milliards de pots de yaourts sont jetés chaque année. Charlotte Soulary, de l'ONG Zero Waste France, critique : "En 2021, le gouvernement savait que le recyclage du polystyrène était une impasse. Pourtant, des centaines de millions d’euros ont été investis. C’est un véritable gaspillage d'argent public, alors qu'une politique forte en faveur du réemploi des emballages se fait attendre."
  • Un supercondensateur en ciment pour rendre les maisons autosuffisantes en énergie ?

    02:00
    L'un des plus gros enjeux des énergies renouvelables comme le solaire ou l'éolien, c’est de stocker cette énergie pour pouvoir en disposer lorsque le vent ne souffle pas ou lorsqu'il fait nuit. Ce problème que l’on soulève régulièrement dans ce podcast a été pris à bras le corps par des chercheurs du MIT aux Etats-Unis, qui ont réussi à créer un supercondensateur qui pourrait transformer les maisons en batteries, comme en témoigne leur étude publiée dans la revue PNAS.D’après cette étude dont le lien est dans la description de cet épisode, les chercheurs ont combiné deux des matériaux les plus répandus sur Terre, le ciment et le noir de carbone. Mélangé à de l'eau, cela crée un supercondensateur grâce à la conductivité du noir de carbone. L'eau réagit avec le ciment, laissant un réseau de passages dans lequel migre le noir de carbone, créant ainsi des fils dans des structures. Cela donne alors une grande surface de contact entre le noir de carbone et le ciment. Je ne rentrerai pas davantage dans le détail de l’invention étant donné que je ne suis pas spécialiste, mais vous avez les bases du dispositif.Selon les chercheurs, la densité énergétique de leur supercondensateur est de 300 wattheures par mètre cube, de quoi alimenter une ampoule pendant une journée mais pas beaucoup plus. Toutefois, avec 45 mètres cubes de ce matériau intégré dans les fondations, une maison pourrait stocker 10 kWh d'énergie, de quoi couvrir la consommation quotidienne pour de nombreux foyers. Les chercheurs ont pour l'instant créé ce qu’ils appellent des « piles bouton » d'un centimètre de diamètre et un millimètre d'épaisseur, capable de fournir un volt. En plus de pouvoir alimenter des bâtiments, les chercheurs indiquent que cette technologie pourrait être intégrée dans les routes afin de charger les voitures électriques pendant qu'elles roulent. https://news.mit.edu/2023/mit-engineers-create-supercapacitor-ancient-materials-0731