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Choses à Savoir TECH VERTE
La baisse de la pollution augmente le réchauffement climatique ?
On l’oublie souvent, mais la Terre agit comme un immense miroir, renvoyant vers l’espace une partie du rayonnement solaire qu’elle reçoit. Cet équilibre naturel a permis de maintenir une température propice à la vie… jusqu’à aujourd’hui. On sait déjà que nos émissions de gaz à effet de serre fragilisent cet équilibre, en retenant la chaleur dans l’atmosphère. Mais selon une étude de l’université de Reading (Royaume-Uni), publiée dans Environmental Research Letters, un autre phénomène inquiète les scientifiques : la Terre devient moins réfléchissante, notamment au-dessus des océans.
En cause : l’évolution des nuages. Richard Allan, auteur principal de l’étude, explique :
« Avec le temps, le miroir Terre se salit. Les nuages renvoient moins bien la lumière solaire, ce qui signifie que davantage d’énergie est absorbée et que le réchauffement s’accélère. »
Mais pourquoi les nuages perdent-ils leur brillance ? Les chercheurs avancent plusieurs hypothèses. La hausse des températures pourrait embuer ce miroir naturel, le rendant moins efficace. Autre possibilité : la pollution atmosphérique, qui jusque-là jouait un rôle de "spray nettoyant".
Un exemple frappant vient de l’est de la Chine. Dans cette région, la lumière solaire est moins réfléchie que prévu. Et ce, paradoxalement, à cause d’une réduction efficace de la pollution de l’air. Un constat préoccupant : diminuer la pollution atmosphérique améliore la santé publique, mais favorise aussi l’absorption du rayonnement solaire… et donc le réchauffement. Cette découverte illustre la complexité du climat et des interactions entre l’air, les nuages et l’énergie solaire. Si lutter contre la pollution reste essentiel, les scientifiques insistent sur l’urgence de réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre, seule solution durable pour limiter le dérèglement climatique.
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Quels sont les défis de la filière hydrogène francilienne ?
02:16|En Île-de-France, l’hydrogène bas-carbone se rêve en pilier de la transition énergétique. Dans un contexte où la décarbonation devient une urgence, la région dispose d’un terreau fertile : un concentré d’industriels, d’universitaires et d’institutions engagés pour une mobilité plus propre et une industrie plus verte. Pourtant, la filière hydrogène francilienne reste à un carrefour critique de son développement.Selon une étude de l’AREC Île-de-France, la dynamique est lancée, mais il faut désormais passer à la vitesse supérieure. L’objectif : sortir du stade expérimental pour entrer dans une véritable phase d’industrialisation pérenne. L’hydrogène vert, produit par électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable, offre des solutions prometteuses. Côté industrie, il peut remplacer l’hydrogène gris fossile, notamment dans des secteurs lourds comme le verre, l’acier ou le ciment. Des sites franciliens réfléchissent à cette mutation. Côté mobilité, les usages ne manquent pas : bus, camions, trains ou encore taxis. Pour ces véhicules intensifs, l’hydrogène offre une alternative là où la batterie atteint ses limites.Parmi les projets phares, H2 Hub Airport entend faire de l’aéroport de Roissy un modèle européen, avec production et distribution d’hydrogène sur place. En ville, HysetCo déploie des stations pour alimenter la flotte de taxis Hype, avec un objectif de 10 000 véhicules à hydrogène d’ici 2030. La SNCF teste aussi des trains à hydrogène, notamment sur la ligne Paris-Provins. Enfin, des sites de production locale d’hydrogène vert voient le jour à Gennevilliers ou Bonneuil-sur-Marne. Mais le tableau n’est pas sans ombre. Le coût reste le principal frein : produire de l’hydrogène vert est encore bien plus cher que son équivalent fossile. Les infrastructures manquent, le réseau de distribution est embryonnaire, et le cadre réglementaire manque de lisibilité. Pendant ce temps, l’Allemagne, le Japon ou la Corée avancent à grands pas. Pour ne pas décrocher, l’Île-de-France devra bâtir un écosystème solide, rassembler les forces publiques et privées, et accélérer la transition vers un marché compétitif. Car au-delà de l’environnement, l’hydrogène peut devenir un levier économique stratégique. Reste à transformer les promesses en réalité.Qui vend plus de véhicules électriques que Tesla et BYD ?
01:54|Quand on parle de champions de l’électrique, deux noms reviennent systématiquement : Tesla et BYD. Les chiffres sont là, oui : BYD a récemment dépassé Tesla en volume de ventes annuelles de voitures électriques. Sauf qu’à force de ne regarder que les quatre roues, on en oublie un acteur de poids. Et pas des moindres. Yadea, un constructeur chinois de deux-roues électriques, écoule entre 6 et 8 millions de véhicules chaque année. C’est autant, voire plus, que Tesla et BYD réunis. Alors oui, ce ne sont pas des voitures. Yadea fabrique des scooters, vélos, motos et trottinettes électriques. Mais les volumes sont tels qu’ils méritent toute notre attention. L’entreprise a récemment franchi un cap impressionnant : plus de 100 millions de véhicules vendus dans le monde. Pourtant, son nom reste absent des classements traditionnels qui ne s'intéressent qu'à l'automobile.Pourquoi ce manque de reconnaissance ? Parce que la mobilité reste pensée à travers le prisme de la voiture, notamment en Occident. Pourtant, dans de nombreuses villes d’Asie, et de plus en plus en Europe ou en Amérique du Nord, les deux-roues électriques répondent à une demande bien réelle. Pratiques, économiques, ils consomment moins, coûtent moins cher à l’achat comme à l’usage, et se rechargent sur une simple prise électrique. Un argument de poids, surtout quand on vit en appartement. Les jeunes citadins n’ont ni les moyens ni l’espace pour une voiture électrique. En revanche, un vélo ou un scooter électrique devient souvent la solution la plus adaptée à leurs besoins quotidiens. Et côté environnement, les deux-roues allègent pollution et embouteillages, là où les voitures électriques restent parfois hors de portée. Il est peut-être temps de repenser nos indicateurs de performance. Car si l’on parle de volume pur, Yadea surclasse tout le monde. La mobilité électrique ne se résume plus à la voiture. Les deux-roues sont devenus centraux dans la transition énergétique.Google veut lutter contre les batteries qui se vident rapidement ?
02:00|Vous avez chargé votre téléphone à 100 % avant d’aller dormir, et au réveil, surprise : la batterie est en chute libre. Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. Ce problème, très fréquent chez les utilisateurs Android, a enfin retenu l’attention de Google, qui dévoile un nouvel outil pour traquer les applications trop gourmandes en énergie.Le cœur du problème ? Les wake locks. Ces fonctions permettent aux applications de garder votre téléphone actif, même quand l’écran est éteint. Si cela peut être utile – pour écouter de la musique ou suivre votre position GPS – certains développeurs en abusent, grignotant la batterie en douce, sans que l’utilisateur n’en soit conscient.Google lance donc une nouvelle métrique de performance qui identifie les usages abusifs. Toute application qui utilise des wake locks pendant plus de trois heures en arrière-plan sur 24 heures – sans service actif à l’écran – sera désormais dans le viseur. L’objectif : distinguer les usages légitimes des comportements problématiques. Pour cela, Google travaille main dans la main avec des géants comme Samsung, afin d’harmoniser les critères de performance sur tous les appareils Android.Les développeurs disposent désormais de données précises via Android Vitals, un outil intégré à la console Play. Il leur permet de savoir si leur application met trop à mal la batterie des utilisateurs. Des exceptions sont prévues : écouter de la musique en arrière-plan, par exemple, reste autorisé sans pénalité. Mais attention : si une application dépasse ce seuil critique dans plus de 5 % des sessions sur 28 jours, elle pourrait voir sa visibilité réduite dans le Play Store. De quoi inciter les éditeurs à revoir leur copie. Ce nouveau dispositif n’est que le début. Google prévoit déjà l’ajout de nouvelles métriques autour des performances et de l’autonomie, pour aider les développeurs à optimiser leurs apps… et offrir, à terme, une expérience Android plus fluide et économe en énergie.Tesla mis à mal par des consommateurs ?
01:58|2025 s'annonce décidément comme une année compliquée pour Tesla. Le constructeur de voitures électriques, autrefois symbole d'innovation et d'excellence, voit son image s'effriter… Et pas seulement à cause des prises de position controversées de son patron, Elon Musk, désormais très proche de la nouvelle administration Trump. En Europe notamment, les ventes de Tesla chutent sévèrement, conséquence directe d’un désamour croissant du public. Mais une autre affaire, bien plus technique, pourrait faire encore plus de dégâts.Depuis le début de l’année, un recours collectif a été déposé en Californie contre Tesla. Les plaignants accusent l’entreprise d’avoir délibérément surestimé les distances parcourues par ses véhicules. En cause : un algorithme de calcul du kilométrage que certains jugent volontairement biaisé. L’objectif présumé ? Faire grimper artificiellement le compteur, et ainsi réduire le recours à la garantie constructeur.En France, cette garantie couvre 4 ans ou 80 000 kilomètres. Or, selon les plaignants, Tesla utiliserait un système qui intégrerait des données prédictives, des mesures énergétiques, voire des multiplicateurs de comportement, pour gonfler les kilomètres affichés. L’un d’eux affirme que sa voiture affichait jusqu’à 112 kilomètres pour des trajets réels de seulement 32.Ces pratiques, si elles étaient avérées, permettraient à Tesla d’éviter certaines réparations sous garantie et d’accélérer la dépréciation de ses véhicules sur le marché de l’occasion. Un double effet qui a provoqué la colère des consommateurs, renforcée par de nombreux témoignages similaires recueillis notamment sur Reddit.Pour l’heure, l’affaire n’en est qu’au début de son instruction judiciaire. Mais les plaignants demandent déjà des dommages et intérêts, dénonçant une « tactique frauduleuse ». Et dans un secteur électrique ultra-concurrentiel, ce type de polémique pourrait coûter très cher en crédibilité.Donald Trump veut démanteler les institutions sur le climat ?
02:05|C’est une nouvelle qui secoue la communauté scientifique américaine… et bien au-delà. L’administration Trump s’apprête à saborder l’un des piliers mondiaux de la recherche climatique : la branche scientifique de la NOAA, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique.Selon des révélations de CNN et de la revue Science, la Maison-Blanche envisage de supprimer près de 75 % du budget alloué à la recherche de la NOAA dès l’exercice 2026, avec des réductions qui pourraient commencer dès cette année. À terme, des dizaines de programmes essentiels pour la prévision météorologique, la détection d’événements climatiques extrêmes ou encore la conservation des océans risquent tout simplement de disparaître. Une décision dénoncée avec force par la représentante démocrate Zoe Lofgren, figure de la commission sur la science à la Chambre des représentants. Dans un communiqué, elle parle d’un plan « scandaleux et dangereux » et accuse le gouvernement Trump de vouloir « anéantir des services essentiels », au nom d’une vision climatosceptique assumée.Il faut dire que la NOAA n’est pas n’importe quelle agence. Ses données alimentent des modèles météorologiques dans le monde entier, utiles à la recherche comme à la gestion des crises. Aux États-Unis, elles servent aussi bien aux agriculteurs qu’aux autorités en cas d’ouragans ou d’inondations. Couper cette branche, c’est affaiblir notre capacité collective à anticiper les risques climatiques. Mais la NOAA n’est pas la seule visée : la NASA aussi pourrait voir fondre les crédits de ses programmes d’observation de la Terre, en particulier ceux liés à l’étude du climat par satellite. Un cap assumé par Donald Trump, qui continue de qualifier le changement climatique de « canular ». Une posture qui inquiète les chercheurs : en attaquant la science, c’est la sécurité des citoyens et la connaissance mondiale qui sont fragilisées. L’Amérique, autrefois leader mondial de la recherche climatique, risque bien de devenir une zone d’ombre dans la lutte contre le dérèglement climatique.Google annonce du lourd pour l'informatique quantique ?
02:09|L’intelligence artificielle capte toutes les attentions, mais dans l’ombre, une autre révolution technologique se prépare. L’informatique quantique, encore méconnue du grand public, pourrait bien être le véritable tremplin du progrès pour les décennies à venir. Et ce n’est pas Google qui dira le contraire. En ce 14 avril, Journée mondiale de l’informatique quantique, la firme de Mountain View a partagé sa vision du futur : dans 10 à 15 ans, nos ordinateurs pourraient résoudre des problèmes aujourd’hui insolubles, propulsant l’humanité vers une nouvelle ère technologique. Trois domaines majeurs sont concernés par cette promesse.D’abord, l’énergie. Grâce à la puissance de calcul phénoménale des ordinateurs quantiques, la maîtrise de la fusion nucléaire pourrait devenir réalité. Une énergie quasi illimitée, produisant plus qu’elle ne consomme. Pour Google, les algorithmes quantiques permettront de simuler plus efficacement les réactions de fusion soutenues, jusque-là hors de portée des machines classiques. Deuxième promesse : les batteries. Le quantique pourrait aider les ingénieurs à concevoir de nouveaux matériaux, optimisant autonomie et performance, un enjeu crucial dans notre transition énergétique.Enfin, la santé. En collaboration avec le laboratoire Boehringer Ingelheim, Google a déjà montré des résultats prometteurs : les simulations quantiques des cytochromes P450, enzymes clés dans la transformation des médicaments par le corps, s’avèrent plus précises. À terme, cela pourrait accélérer le développement de traitements plus efficaces. Amazon, Microsoft, Google : les géants américains sont dans la course. Reste à savoir si l’Europe saura se positionner dans cette révolution silencieuse… mais potentiellement plus bouleversante que celle de l’intelligence artificielle.Jeff Bezos soutient discrètement une start-up de véhicules électriques ?
01:59|Dans l’univers des start-up automobiles, une petite nouvelle fait beaucoup parler d’elle : Slate Auto, basée dans le Michigan. Et ce n’est pas seulement pour son pick-up électrique à 25 000 dollars. C’est surtout parce qu’en coulisse, on retrouve des figures bien connues de l’empire Amazon. Premier indice : Bezos Expeditions, le family office du fondateur d’Amazon, fait partie des investisseurs clés. Sa dirigeante, Melinda Lewison, siège même au conseil d’administration de Slate Auto. Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.L’histoire de la start-up débute en 2022, dans les murs de Re:Build Manufacturing, une entreprise cofondée par Jeff Wilke, ex-n°2 d’Amazon. À ses côtés dans cette aventure, Wei Gao, ancien VP du groupe, et Diego Piacentini, un autre vétéran d’Amazon aujourd’hui reconverti en investisseur. Le lien avec le géant de Seattle semble donc évident. Mais Slate Auto entend tracer sa propre route, loin du modèle Tesla. Son ambition ? Un pick-up électrique bon marché, proposé à 25 000 dollars, mais avec une stratégie bien huilée : celle de la personnalisation. À la manière de Jeep ou Harley-Davidson, la start-up veut miser sur les accessoires et l’univers lifestyle pour générer des marges. Leur slogan ? “We built it. You make it.” — “On l’a fabriqué, à vous d’en faire votre véhicule.”Aux commandes : Christine Barman, ex-dirigeante de Chrysler, entourée de pointures venues de Ford, GM, Stellantis ou encore Rivian — une autre entreprise dans laquelle Amazon a aussi misé. La production n’est pas encore lancée, mais la campagne de recrutement est en cours, et les premiers modèles sont attendus pour 2026. Un prototype aurait d’ailleurs été aperçu à Los Angeles, selon un utilisateur de Reddit, probablement présenté à des investisseurs. Slate Auto n’a pas encore démarré, mais elle roule déjà dans la bonne direction.La Chine compte bien inonder l'Europe de véhicules électriques ?
01:50|Il y a encore un an, l’Union européenne et la Chine s’opposaient frontalement sur les voitures électriques. Bruxelles accusait alors Pékin de favoritisme industriel, dénonçant les subventions massives injectées dans l'industrie chinoise. Mais la donne a changé. Face à la menace de droits de douane américains massifs, l’Europe revoit sa stratégie… et se rapproche de la Chine.Cette semaine, le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, a révélé que des discussions avaient eu lieu avec les Européens pour détendre les tensions commerciales autour des véhicules électriques. Objectif : trouver un compromis avant que la confrontation ne prenne une tournure plus dure. Une idée sur la table : instaurer un tarif plancher à l’importation de véhicules électriques chinois vers l’Europe, histoire d’éviter la guerre commerciale ouverte tout en maintenant une forme de régulation.Autre piste : localiser la production chinoise sur le sol européen. Pékin pourrait ainsi inciter ses géants du secteur à ouvrir des usines en Europe et à nouer des partenariats avec des sous-traitants locaux. Une façon de désamorcer les critiques tout en s’ancrant durablement sur le marché européen. Ces échanges ne sont encore qu’à leurs débuts, mais ils pourraient accélérer dans les mois à venir. Selon Bloomberg, une rencontre de haut niveau est prévue en juin à Hong Kong entre les dirigeants européens et le président Xi Jinping. Ursula von der Leyen et Antonio Costa, récemment élu à la tête du Conseil européen, devraient être du voyage. De quoi amorcer, peut-être, une nouvelle ère sino-européenne… sur batterie.« Starter Pack GPT », une catastrophe énergétique ?
02:40|C’est la nouvelle lubie du moment : les Starter Packs GPT pullulent sur les réseaux sociaux. Ces images, générées par intelligence artificielle, représentent les utilisateurs comme des figurines entourées d’objets censés refléter leur personnalité. Ludique, créatif, parfois très drôle : la tendance séduit autant les particuliers que les marques et les influenceurs, qui rivalisent d’imagination pour publier leur propre kit visuel.Mais derrière ce phénomène viral se cachent des enjeux bien plus lourds que quelques accessoires numériques. Car pour créer ces visuels personnalisés, il faut plus que de l’inspiration : il faut des ressources techniques colossales. L’IA de ChatGPT, à l’origine de ces créations, fonctionne grâce à des infrastructures très gourmandes en énergie. On estime que chaque image générée consomme autant que recharger un smartphone à moitié… et entre 2 à 5 litres d’eau sont nécessaires pour refroidir les serveurs qui font tourner ces modèles. À l’échelle mondiale, cela devient vertigineux.Et ce n’est pas tout : pour générer un Starter Pack personnalisé, l’utilisateur fournit des données personnelles – prénom, centres d’intérêt, parfois même des photos. Des informations sensibles, qui peuvent être stockées et utilisées, parfois sans que l’internaute en soit pleinement conscient. Par défaut, OpenAI conserve les échanges sauf paramétrage contraire. Comme le souligne Daria Viktorova, juriste spécialisée en IA, « ce qui reste après la mode, ce sont les données partagées – et c’est là que se joue l’enjeu majeur ».La transparence des entreprises d’IA sur ce sujet est souvent pointée du doigt. Certains utilisateurs sur Reddit ou des spécialistes comme Marion Mary dénoncent l’opacité des conditions générales, bien souvent illisibles pour le grand public. Et même en Europe, où le RGPD encadre partiellement l’usage des données, la législation peine à suivre le rythme des IA génératives. L’Union européenne prépare l’AI Act, un texte censé renforcer la régulation de l’intelligence artificielle. Mais en attendant, les questions restent nombreuses : qui est responsable si un visuel contient un contenu offensant ? L’utilisateur ? La plateforme ? Le développeur ? Et surtout : quelle place reste-t-il aux artistes humains ? Car oui, cette vague numérique menace aussi les créateurs. Sur Instagram, Sophie, une jeune illustratrice niçoise, interpelle la ville de Nice : pourquoi ne pas faire appel à de vrais artistes, comme on consulte un médecin pour une angine ? Derrière le divertissement, une vraie crise de valeurs se profile.