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Choses à Savoir TECH VERTE

Google veut lutter contre les batteries qui se vident rapidement ?

Vous avez chargé votre téléphone à 100 % avant d’aller dormir, et au réveil, surprise : la batterie est en chute libre. Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. Ce problème, très fréquent chez les utilisateurs Android, a enfin retenu l’attention de Google, qui dévoile un nouvel outil pour traquer les applications trop gourmandes en énergie.


Le cœur du problème ? Les wake locks. Ces fonctions permettent aux applications de garder votre téléphone actif, même quand l’écran est éteint. Si cela peut être utile – pour écouter de la musique ou suivre votre position GPS – certains développeurs en abusent, grignotant la batterie en douce, sans que l’utilisateur n’en soit conscient.

Google lance donc une nouvelle métrique de performance qui identifie les usages abusifs. Toute application qui utilise des wake locks pendant plus de trois heures en arrière-plan sur 24 heures – sans service actif à l’écran – sera désormais dans le viseur. L’objectif : distinguer les usages légitimes des comportements problématiques. Pour cela, Google travaille main dans la main avec des géants comme Samsung, afin d’harmoniser les critères de performance sur tous les appareils Android.


Les développeurs disposent désormais de données précises via Android Vitals, un outil intégré à la console Play. Il leur permet de savoir si leur application met trop à mal la batterie des utilisateurs. Des exceptions sont prévues : écouter de la musique en arrière-plan, par exemple, reste autorisé sans pénalité. Mais attention : si une application dépasse ce seuil critique dans plus de 5 % des sessions sur 28 jours, elle pourrait voir sa visibilité réduite dans le Play Store. De quoi inciter les éditeurs à revoir leur copie. Ce nouveau dispositif n’est que le début. Google prévoit déjà l’ajout de nouvelles métriques autour des performances et de l’autonomie, pour aider les développeurs à optimiser leurs apps… et offrir, à terme, une expérience Android plus fluide et économe en énergie.

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  • Une fusion nucléaire française grâce à Thalès et GenF ?

    02:03|
    La quête de l’énergie du futur s’intensifie, et la France entend bien jouer les premiers rôles. Jeudi 15 mai, près de Bordeaux, le groupe Thales a officiellement lancé GenF, une nouvelle entité dédiée à la maîtrise de la fusion nucléaire. Un projet ambitieux porté par un consortium d’exception : le CEA, le CNRS et l’École polytechnique sont tous embarqués dans l’aventure.Mais de quoi parle-t-on ? Contrairement à la fission, qui brise les noyaux d’atomes, la fusion les unit, libérant une énergie colossale – celle qui alimente notre Soleil depuis 4,5 milliards d’années. Pour reproduire ce phénomène sur Terre, Thales mise sur le confinement inertiel : des lasers surpuissants qui compriment une cible minuscule jusqu’à provoquer cette fameuse fusion. Thales n’en est pas à son coup d’essai. Fort de 40 ans d’expertise dans les lasers de haute puissance, le groupe a déjà conçu le système laser le plus puissant au monde, en activité aujourd’hui en Roumanie. Dans ce sillage, il présente le projet TARANIS – du nom du dieu gaulois de la foudre –, retenu dans le cadre du plan France 2030 et doté d’un financement de 18,5 millions d’euros.GenF ne vise pas un sprint, mais un marathon scientifique. Première étape : modélisation et simulation d’ici 2027. Ensuite, place à l’expérimentation, avec au menu la synchronisation de faisceaux lasers, la fabrication de cibles cryogéniques, et des matériaux révolutionnaires pour supporter les conditions extrêmes d’un réacteur de fusion. Objectif : lancer un prototype d’ici 2035. Les enjeux sont colossaux. La fusion promet une énergie abondante, sûre, sans risque d’emballement, bas carbone, et avec un million de fois moins de déchets radioactifs que la fission. Une réponse idéale à la croissance exponentielle de notre demande énergétique, notamment avec l’explosion des centres de données et de l’intelligence artificielle. Avec une équipe de 10 chercheurs et 40 collaborateurs, GenF ne vise rien de moins que l’avenir énergétique de l’humanité.
  • Peut-on habiter dans une éolienne ?

    02:11|
    Dans les années à venir, des milliers d’éoliennes atteindront leur fin de vie. Et avec elles, des tonnes de matériaux à recycler. Si les pales et turbines peuvent être fondues, ces opérations sont coûteuses en énergie. Le fournisseur suédois Vattenfall a décidé d’anticiper cette problématique autrement, en s’engageant à recycler 100 % de son parc éolien d’ici 2030. Pour y parvenir, l’entreprise a lancé, avec la Fondation néerlandaise du design, un appel à projets original : donner une seconde vie aux nacelles, ces imposants blocs techniques au sommet des mâts. La réponse la plus audacieuse vient des Pays-Bas, avec le cabinet d’architectes Superuse, en collaboration avec le studio Blade-Made. Leur idée : transformer une nacelle en véritable habitat résidentiel. Et le résultat a été dévoilé à la Dutch Design Week 2024, sous le nom de "Tiny House Nestle".Issue d’une ancienne éolienne V80 de 2 MW, installée en Autriche en 2005, la nacelle a quitté ses cent mètres de hauteur pour se poser sur la terre ferme, métamorphosée en mini-maison autonome. Dix mètres de long, quatre de large, trois de haut : un espace de 36 m² aménagé avec soin. Bois clair, matériaux recyclés, cuisine, salle de bains, coin nuit… et des équipements dernier cri : pompe à chaleur, panneaux solaires, chauffe-eau et ventilation intelligente. L’isolation est soignée, les fenêtres en triple vitrage, et le tout respecte les normes d’habitation. Une tiny house au style industriel et durable, qui peut devenir bureau, annexe ou studio de jardin. Une preuve concrète que le recyclage peut aussi rimer avec design et ingéniosité. Et une inspiration pour repenser nos infrastructures… même une fois leur mission achevée.
  • Les éoliennes en mer font revenir la faune sauvage ?

    01:48|
    Il y a quelques semaines, le Tribunal judiciaire de Montpellier faisait la une en condamnant deux parcs éoliens pour leur impact négatif sur certaines espèces d’oiseaux protégés. De quoi relancer le débat sur la compatibilité entre biodiversité et énergies renouvelables. Certains opposants aux éoliennes n’ont d’ailleurs pas attendu pour crier au scandale écologique. Pourtant, une étude venue des Pays-Bas vient tempérer ces inquiétudes.Des chercheurs de l’université de Wageningen publient dans la revue Ocean & Coastal Management des résultats intrigants : ils ont détecté la présence de raies et de requins dans les eaux de quatre parcs éoliens offshore néerlandais. Comment ? Grâce à une méthode innovante : l’analyse de l’ADN environnemental présent dans l’eau de mer. 435 échantillons ont été collectés, sans perturber les milieux naturels. Une première mondiale pour cette technique rapide, économique et non invasive.Et le constat est plutôt positif : les parcs offshore, interdits au chalutage, offrent des zones de répit aux fonds marins. Ces espaces préservés permettent à des écosystèmes fragiles de se reconstruire, offrant ainsi un habitat potentiel aux espèces vulnérables. À condition que ces zones restent protégées. L’équipe néerlandaise étudie également l’impact des champs électromagnétiques générés par les câbles sous-marins, notamment sur l’orientation des requins et des raies, très sensibles à ces signaux. Mais pour l’instant, les données d’ADN suggèrent que la faune ne fuit pas ces installations. Bien au contraire. Et si les éoliennes en mer devenaient, contre toute attente, des alliées de la biodiversité ? C’est peut-être là que se trouve l’avenir des énergies marines : dans une cohabitation intelligente entre production renouvelable et protection du vivant.
  • Amazon s’associe à la SNCF pour transporter vos colis ?

    02:13|
    C’est un virage à grande vitesse pour Amazon… et cette fois, il est vert. Le géant américain du e-commerce vient d’officialiser un partenariat avec Rail Logistics Europe, filiale du groupe SNCF, pour transporter ses colis par TGV entre Lyon et Paris. Résultat : des livraisons toujours rapides, mais avec une empreinte carbone réduite. Chaque jour, du lundi au samedi, plus de 500 000 colis par an voyageront à 320 km/h dans des espaces spécialement aménagés à bord des trains. Pas de paquets empilés entre deux passagers : les marchandises sont chargées dans des compartiments fermés, dédiés au fret. Une mission confiée à Hexafret, filiale spécialisée de Rail Logistics Europe.Sur le papier, les chiffres parlent d’eux-mêmes : un TGV émet dix fois moins de CO₂ qu’un camion sur un trajet équivalent. Et les 470 kilomètres entre Lyon et Paris sont bouclés en seulement 2h18. Mais ce n’est pas tout : à Paris, deux tiers des livraisons du dernier kilomètre sont effectuées avec des véhicules électriques, des vélos-cargos ou à pied. Un corridor logistique bas carbone qui donne un coup de polish écolo à l’image d’Amazon. Cette ligne n’est pas un coup isolé. Depuis deux ans, Amazon double ses usages du rail et du maritime en Europe. L’entreprise revendique aujourd’hui un maillage de 500 lignes ferroviaires et maritimes, avec en France les autoroutes ferroviaires Le Boulou-Bettembourg et Le Boulou-Calais, exploitées via VIIA, une autre entité de la SNCF.Conséquence ? Plus d’un quart des transferts logistiques inter-sites d’Amazon en France passent désormais par le train, un chiffre doublé depuis 2022. Olivier Pellegrini, directeur des opérations Europe d’Amazon, résume : « Cette innovation logistique majeure illustre notre engagement pour une livraison plus rapide et plus respectueuse de l’environnement. » L’objectif est clair : atteindre la neutralité carbone d’ici 2040. Et dans cette course, le rail pourrait bien devenir l’arme secrète d’Amazon.
  • Svalbard : le bunker qui protège notre héritage numérique ?

    02:28|
    Imaginez une ancienne mine de charbon creusée dans les flancs gelés d’une montagne, tout près du cercle polaire. Un lieu hors du temps, à Svalbard, l’archipel norvégien réputé pour son calme… et ses bunkers. C’est là, dans ce décor presque post-apocalyptique, que repose l’un des trésors les plus précieux du XXIe siècle : l’Arctic World Archive.Depuis 2017, ce sanctuaire de l'information accueille trois fois par an des dépôts de données du monde entier. Pas sur des serveurs, non : sur film analogique. Livres rares, langages menacés, logiciels libres, chefs-d’œuvre culturels… Tout y est archivé pour résister à l’épreuve du temps. L’objectif ? Préserver l’essentiel de notre patrimoine numérique, même en cas de black-out global.Pour accéder au dépôt, il faut marcher plusieurs centaines de mètres dans un tunnel glacé, vestige de l’époque minière. L’air est sec, la température constamment sous zéro : les conditions idéales pour une conservation sur plusieurs siècles. « Ici, pas besoin d’électricité, ni de logiciel », explique Rune Bjerkestrand, fondateur de Piql, la société norvégienne en charge du site. Chaque fichier est converti en une image microscopique, lisible avec un simple scanner optique. Pas d’interfaces complexes, juste des millions de pixels codés comme des QR codes du futur. Sur les étagères métalliques : des bobines venues de plus de 30 pays. Parmi elles, des modèles 3D du Taj Mahal, des pages de la bibliothèque du Vatican, des images satellites de la Terre, ou encore les partitions de Chopin. Même GitHub, le géant du logiciel, a placé ici son « Code Vault », un coffre-fort renfermant l’ADN du code open source mondial.Pourquoi ce bunker ? Parce que le numérique oublie vite : CD-Roms illisibles, formats périmés, fichiers inaccessibles… Joanne Shortland, archiviste chez Jaguar, le résume : « Migrer sans cesse les formats, c’est un combat sans fin. » Le film, lui, reste. Silencieux, fiable, inchangé. Alors que Microsoft ou des chercheurs britanniques explorent d'autres voies – verre, cristaux optiques, ADN synthétique – le vieux film analogique tient toujours la corde. Prochaine étape ? L'arrivée de journaux nationaux et de nouvelles archives culturelles.
  • 2 milliards d'euros pour des batteries lithium en Alsace ?

    01:50|
    C’est un projet à la croisée des ambitions industrielles et des préoccupations écologiques. Blue Solutions, filiale du groupe Bolloré, a choisi Wittelsheim, dans le Haut-Rhin, pour implanter sa future méga-usine de batteries au lithium de dernière génération. Un site stratégique, aux portes de l’Allemagne, pensé pour séduire les constructeurs automobiles allemands déjà bien lancés dans la course à l’électrique.Installée sur 92 hectares en friche, à l’arrière d’un ancien terril et à proximité d’une voie ferrée, l’usine doit incarner la réponse française à la domination allemande dans l’électromobilité. Aux commandes, Cyrille Bolloré, fils de Vincent Bolloré, mise sur l’innovation pour produire des batteries capables d’alimenter voitures et poids lourds. Le terrain a été officiellement cédé début avril pour 2,8 millions d’euros par le conseil municipal, ouvrant la voie au chantier. L’enjeu économique est de taille : 230 emplois directs dès l’ouverture prévue en 2026, et jusqu’à 20 millions d’euros annuels en taxes foncières pour la commune. Un souffle d’espoir pour Wittelsheim et un coup d’accélérateur pour la transition énergétique made in France.Mais tout n’est pas joué. Des associations écologistes montent au créneau. Le site, encore sauvage, abrite une biodiversité rare : serpents, lézards, crapauds verts — une espèce protégée. Ces petits habitants pourraient bien devenir le talon d’Achille du géant industriel. Vincent Bolloré, bien qu’en retrait officiel, garde un œil attentif sur ce dossier stratégique. Car cette usine, véritable symbole du savoir-faire français, vise plus qu’un marché : elle ambitionne de faire de l’Est de la France un hub européen du lithium. Reste à voir si la course à la batterie tiendra face aux freins écologiques et aux lenteurs administratives.
  • Deepseek et ChatGPT explosent leur empreinte écologique ?

    02:14|
    C’est l’envers du décor d’une révolution numérique en marche. Alors que l’intelligence artificielle s’impose dans nos vies quotidiennes, son coût environnemental devient impossible à ignorer. D’après une étude publiée lundi par Greenly, spécialiste de la comptabilité carbone, les IA de dernière génération, ChatGPT en tête, consomment des quantités d’énergie vertigineuses. Le modèle GPT-4, développé par OpenAI, impressionne par ses capacités... mais inquiète par son empreinte. Avec 1 800 milliards de paramètres, soit dix fois plus que son prédécesseur, GPT-4 aurait multiplié par 20 sa consommation énergétique. Résultat : générer un million d’e-mails par mois à l’aide de l’outil produirait 7 138 tonnes de CO₂ par an, soit 4 300 allers-retours Paris-New York.Et ce n’est pas fini. D’après une étude de l’université Carnegie Mellon et de Hugging Face, chaque requête textuelle en IA consomme l’équivalent de 16 % d’une charge de smartphone. Pour une entreprise générant un million de réponses par mois, cela représente 514 tonnes de CO₂e par an. Les outils d’images, comme DALL-E, sont encore plus gourmands : une seule image générée équivaut à 60 fois plus d’émissions carbone qu’un texte, mobilisant 3,5 litres d’eau et l’énergie d’une recharge complète de smartphone.Mais une alternative pourrait émerger. Le modèle chinois DeepSeek propose une approche dite Mixture-of-Experts, qui active uniquement les sous-modèles nécessaires à chaque tâche. Résultat : une efficacité énergétique impressionnante. Son entraînement n’aurait requis que 2 000 puces NVIDIA H800, contre 25 000 pour GPT-4, selon les estimations. Un gain notable, certes, mais pas suffisant pour apaiser toutes les inquiétudes. Alexis Normand, PDG de Greenly, s’interroge :« Les géants de l’IA vont-ils enfin privilégier la sobriété, ou continuer à foncer sur la voie de la surenchère énergétique ? »Une question cruciale, alors que l’intelligence artificielle se place désormais au carrefour de la technologie et de l’écologie.
  • La roche volcanique pour stocker le carbone ?

    01:51|
    C’est une victoire éclatante pour Mati Carbon : l’entreprise vient de décrocher le grand prix du concours Xprize Carbon Removal, empochant 50 millions de dollars, grâce au soutien de la fondation d’Elon Musk. Mais que fait donc cette société pour séduire les experts du climat et de l’innovation ? Elle transforme… des roches en pièges à carbone.Le principe est aussi ingénieux que naturel : certaines roches, comme le basalte, ont la capacité de capturer le dioxyde de carbone présent dans l’air quand la pluie les traverse. Pour accélérer ce processus, Mati broie ces roches, augmentant leur surface de contact. Résultat : le carbone se fixe plus facilement et plus rapidement, formant des minéraux stables. Cette poussière de basalte est ensuite répandue sur les champs agricoles. Elle capte le carbone émis par les pratiques agricoles ou les industries, tout en fertilisant le sol. Une solution doublement bénéfique : bon pour la planète, bon pour les récoltes.Les résultats sont impressionnants : selon Mati, les rendements augmentent jusqu’à 25 % en moyenne, et jusqu’à 70 % dans des zones dégradées, comme en Zambie, Tanzanie ou Inde. L'entreprise, qui distribue gratuitement son basalte aux agriculteurs, vise désormais 200 millions d’exploitations agricoles à travers le monde. Plus encore, Mati propose sa technologie en licence libre, à condition que les profits soient partagés avec les agriculteurs. Une initiative qui combine écologie, solidarité et efficacité.
  • La biomasse va changer la lutte contre le dérèglement du climat ?

    02:06|
    La fusée européenne Vega-C a décollé du Centre spatial guyanais, emportant avec elle un passager au rôle capital : le satellite Biomass. Mission réussie : une heure après le lancement, l’engin est parfaitement installé en orbite polaire, ses panneaux solaires déployés et ses premiers signaux reçus par les équipes de l’Agence spatiale européenne (ESA). Mais que vient faire Biomass à 660 kilomètres d’altitude ? Son objectif est simple et ambitieux : mesurer avec précision la quantité de carbone stockée dans la végétation terrestre. Un enjeu crucial dans la compréhension du réchauffement climatique, car si l’on sait que les forêts absorbent le CO₂ grâce à la photosynthèse, on ignore encore combien de carbone elles peuvent réellement retenir.La tâche est complexe : 75 % du carbone est stocké dans les troncs et les branches, mais les satellites optiques ne voient que la surface de la canopée. Et dans les forêts tropicales, majoritaires sur Terre, les feuilles ne tombent pas en hiver, comme dans les forêts tempérées. Il faut donc une autre technologie. C’est là que Biomass innove : il embarque un radar en bande P, capable de traverser la canopée pour sonder l’intérieur des forêts. Ce radar envoie un signal réfléchi par un réflecteur de 12 mètres de diamètre, déployé au bout d’un bras robotique. L’écho renvoyé permet une cartographie 3D par tranches de 10 mètres, révélant la structure et la densité de la végétation.Il faudra six mois de calibration avant que Biomass soit pleinement opérationnel pour une mission prévue sur plus de cinq ans. Ce satellite s’inscrit dans le programme Earth Explorers de l’ESA, aux côtés d’EarthCare, lancé l’an dernier pour l’étude des nuages, et de Flex, attendu en 2026 pour scruter la photosynthèse. Alors que les États-Unis réduisent leurs efforts climatiques, l’Europe s’impose comme un pilier scientifique de la planète. Biomass n’est pas seulement un satellite, c’est un œil dans le ciel pour mieux préserver la Terre.