Partager

Choses à Savoir TECH VERTE
Google annonce du lourd pour l'informatique quantique ?
L’intelligence artificielle capte toutes les attentions, mais dans l’ombre, une autre révolution technologique se prépare. L’informatique quantique, encore méconnue du grand public, pourrait bien être le véritable tremplin du progrès pour les décennies à venir. Et ce n’est pas Google qui dira le contraire. En ce 14 avril, Journée mondiale de l’informatique quantique, la firme de Mountain View a partagé sa vision du futur : dans 10 à 15 ans, nos ordinateurs pourraient résoudre des problèmes aujourd’hui insolubles, propulsant l’humanité vers une nouvelle ère technologique. Trois domaines majeurs sont concernés par cette promesse.
D’abord, l’énergie. Grâce à la puissance de calcul phénoménale des ordinateurs quantiques, la maîtrise de la fusion nucléaire pourrait devenir réalité. Une énergie quasi illimitée, produisant plus qu’elle ne consomme. Pour Google, les algorithmes quantiques permettront de simuler plus efficacement les réactions de fusion soutenues, jusque-là hors de portée des machines classiques. Deuxième promesse : les batteries. Le quantique pourrait aider les ingénieurs à concevoir de nouveaux matériaux, optimisant autonomie et performance, un enjeu crucial dans notre transition énergétique.
Enfin, la santé. En collaboration avec le laboratoire Boehringer Ingelheim, Google a déjà montré des résultats prometteurs : les simulations quantiques des cytochromes P450, enzymes clés dans la transformation des médicaments par le corps, s’avèrent plus précises. À terme, cela pourrait accélérer le développement de traitements plus efficaces. Amazon, Microsoft, Google : les géants américains sont dans la course. Reste à savoir si l’Europe saura se positionner dans cette révolution silencieuse… mais potentiellement plus bouleversante que celle de l’intelligence artificielle.
More episodes
View all episodes
Svalbard : le bunker qui protège notre héritage numérique ?
02:28|Imaginez une ancienne mine de charbon creusée dans les flancs gelés d’une montagne, tout près du cercle polaire. Un lieu hors du temps, à Svalbard, l’archipel norvégien réputé pour son calme… et ses bunkers. C’est là, dans ce décor presque post-apocalyptique, que repose l’un des trésors les plus précieux du XXIe siècle : l’Arctic World Archive.Depuis 2017, ce sanctuaire de l'information accueille trois fois par an des dépôts de données du monde entier. Pas sur des serveurs, non : sur film analogique. Livres rares, langages menacés, logiciels libres, chefs-d’œuvre culturels… Tout y est archivé pour résister à l’épreuve du temps. L’objectif ? Préserver l’essentiel de notre patrimoine numérique, même en cas de black-out global.Pour accéder au dépôt, il faut marcher plusieurs centaines de mètres dans un tunnel glacé, vestige de l’époque minière. L’air est sec, la température constamment sous zéro : les conditions idéales pour une conservation sur plusieurs siècles. « Ici, pas besoin d’électricité, ni de logiciel », explique Rune Bjerkestrand, fondateur de Piql, la société norvégienne en charge du site. Chaque fichier est converti en une image microscopique, lisible avec un simple scanner optique. Pas d’interfaces complexes, juste des millions de pixels codés comme des QR codes du futur. Sur les étagères métalliques : des bobines venues de plus de 30 pays. Parmi elles, des modèles 3D du Taj Mahal, des pages de la bibliothèque du Vatican, des images satellites de la Terre, ou encore les partitions de Chopin. Même GitHub, le géant du logiciel, a placé ici son « Code Vault », un coffre-fort renfermant l’ADN du code open source mondial.Pourquoi ce bunker ? Parce que le numérique oublie vite : CD-Roms illisibles, formats périmés, fichiers inaccessibles… Joanne Shortland, archiviste chez Jaguar, le résume : « Migrer sans cesse les formats, c’est un combat sans fin. » Le film, lui, reste. Silencieux, fiable, inchangé. Alors que Microsoft ou des chercheurs britanniques explorent d'autres voies – verre, cristaux optiques, ADN synthétique – le vieux film analogique tient toujours la corde. Prochaine étape ? L'arrivée de journaux nationaux et de nouvelles archives culturelles.2 milliards d'euros pour des batteries lithium en Alsace ?
01:50|C’est un projet à la croisée des ambitions industrielles et des préoccupations écologiques. Blue Solutions, filiale du groupe Bolloré, a choisi Wittelsheim, dans le Haut-Rhin, pour implanter sa future méga-usine de batteries au lithium de dernière génération. Un site stratégique, aux portes de l’Allemagne, pensé pour séduire les constructeurs automobiles allemands déjà bien lancés dans la course à l’électrique.Installée sur 92 hectares en friche, à l’arrière d’un ancien terril et à proximité d’une voie ferrée, l’usine doit incarner la réponse française à la domination allemande dans l’électromobilité. Aux commandes, Cyrille Bolloré, fils de Vincent Bolloré, mise sur l’innovation pour produire des batteries capables d’alimenter voitures et poids lourds. Le terrain a été officiellement cédé début avril pour 2,8 millions d’euros par le conseil municipal, ouvrant la voie au chantier. L’enjeu économique est de taille : 230 emplois directs dès l’ouverture prévue en 2026, et jusqu’à 20 millions d’euros annuels en taxes foncières pour la commune. Un souffle d’espoir pour Wittelsheim et un coup d’accélérateur pour la transition énergétique made in France.Mais tout n’est pas joué. Des associations écologistes montent au créneau. Le site, encore sauvage, abrite une biodiversité rare : serpents, lézards, crapauds verts — une espèce protégée. Ces petits habitants pourraient bien devenir le talon d’Achille du géant industriel. Vincent Bolloré, bien qu’en retrait officiel, garde un œil attentif sur ce dossier stratégique. Car cette usine, véritable symbole du savoir-faire français, vise plus qu’un marché : elle ambitionne de faire de l’Est de la France un hub européen du lithium. Reste à voir si la course à la batterie tiendra face aux freins écologiques et aux lenteurs administratives.Deepseek et ChatGPT explosent leur empreinte écologique ?
02:14|C’est l’envers du décor d’une révolution numérique en marche. Alors que l’intelligence artificielle s’impose dans nos vies quotidiennes, son coût environnemental devient impossible à ignorer. D’après une étude publiée lundi par Greenly, spécialiste de la comptabilité carbone, les IA de dernière génération, ChatGPT en tête, consomment des quantités d’énergie vertigineuses. Le modèle GPT-4, développé par OpenAI, impressionne par ses capacités... mais inquiète par son empreinte. Avec 1 800 milliards de paramètres, soit dix fois plus que son prédécesseur, GPT-4 aurait multiplié par 20 sa consommation énergétique. Résultat : générer un million d’e-mails par mois à l’aide de l’outil produirait 7 138 tonnes de CO₂ par an, soit 4 300 allers-retours Paris-New York.Et ce n’est pas fini. D’après une étude de l’université Carnegie Mellon et de Hugging Face, chaque requête textuelle en IA consomme l’équivalent de 16 % d’une charge de smartphone. Pour une entreprise générant un million de réponses par mois, cela représente 514 tonnes de CO₂e par an. Les outils d’images, comme DALL-E, sont encore plus gourmands : une seule image générée équivaut à 60 fois plus d’émissions carbone qu’un texte, mobilisant 3,5 litres d’eau et l’énergie d’une recharge complète de smartphone.Mais une alternative pourrait émerger. Le modèle chinois DeepSeek propose une approche dite Mixture-of-Experts, qui active uniquement les sous-modèles nécessaires à chaque tâche. Résultat : une efficacité énergétique impressionnante. Son entraînement n’aurait requis que 2 000 puces NVIDIA H800, contre 25 000 pour GPT-4, selon les estimations. Un gain notable, certes, mais pas suffisant pour apaiser toutes les inquiétudes. Alexis Normand, PDG de Greenly, s’interroge :« Les géants de l’IA vont-ils enfin privilégier la sobriété, ou continuer à foncer sur la voie de la surenchère énergétique ? »Une question cruciale, alors que l’intelligence artificielle se place désormais au carrefour de la technologie et de l’écologie.La roche volcanique pour stocker le carbone ?
01:51|C’est une victoire éclatante pour Mati Carbon : l’entreprise vient de décrocher le grand prix du concours Xprize Carbon Removal, empochant 50 millions de dollars, grâce au soutien de la fondation d’Elon Musk. Mais que fait donc cette société pour séduire les experts du climat et de l’innovation ? Elle transforme… des roches en pièges à carbone.Le principe est aussi ingénieux que naturel : certaines roches, comme le basalte, ont la capacité de capturer le dioxyde de carbone présent dans l’air quand la pluie les traverse. Pour accélérer ce processus, Mati broie ces roches, augmentant leur surface de contact. Résultat : le carbone se fixe plus facilement et plus rapidement, formant des minéraux stables. Cette poussière de basalte est ensuite répandue sur les champs agricoles. Elle capte le carbone émis par les pratiques agricoles ou les industries, tout en fertilisant le sol. Une solution doublement bénéfique : bon pour la planète, bon pour les récoltes.Les résultats sont impressionnants : selon Mati, les rendements augmentent jusqu’à 25 % en moyenne, et jusqu’à 70 % dans des zones dégradées, comme en Zambie, Tanzanie ou Inde. L'entreprise, qui distribue gratuitement son basalte aux agriculteurs, vise désormais 200 millions d’exploitations agricoles à travers le monde. Plus encore, Mati propose sa technologie en licence libre, à condition que les profits soient partagés avec les agriculteurs. Une initiative qui combine écologie, solidarité et efficacité.La biomasse va changer la lutte contre le dérèglement du climat ?
02:06|La fusée européenne Vega-C a décollé du Centre spatial guyanais, emportant avec elle un passager au rôle capital : le satellite Biomass. Mission réussie : une heure après le lancement, l’engin est parfaitement installé en orbite polaire, ses panneaux solaires déployés et ses premiers signaux reçus par les équipes de l’Agence spatiale européenne (ESA). Mais que vient faire Biomass à 660 kilomètres d’altitude ? Son objectif est simple et ambitieux : mesurer avec précision la quantité de carbone stockée dans la végétation terrestre. Un enjeu crucial dans la compréhension du réchauffement climatique, car si l’on sait que les forêts absorbent le CO₂ grâce à la photosynthèse, on ignore encore combien de carbone elles peuvent réellement retenir.La tâche est complexe : 75 % du carbone est stocké dans les troncs et les branches, mais les satellites optiques ne voient que la surface de la canopée. Et dans les forêts tropicales, majoritaires sur Terre, les feuilles ne tombent pas en hiver, comme dans les forêts tempérées. Il faut donc une autre technologie. C’est là que Biomass innove : il embarque un radar en bande P, capable de traverser la canopée pour sonder l’intérieur des forêts. Ce radar envoie un signal réfléchi par un réflecteur de 12 mètres de diamètre, déployé au bout d’un bras robotique. L’écho renvoyé permet une cartographie 3D par tranches de 10 mètres, révélant la structure et la densité de la végétation.Il faudra six mois de calibration avant que Biomass soit pleinement opérationnel pour une mission prévue sur plus de cinq ans. Ce satellite s’inscrit dans le programme Earth Explorers de l’ESA, aux côtés d’EarthCare, lancé l’an dernier pour l’étude des nuages, et de Flex, attendu en 2026 pour scruter la photosynthèse. Alors que les États-Unis réduisent leurs efforts climatiques, l’Europe s’impose comme un pilier scientifique de la planète. Biomass n’est pas seulement un satellite, c’est un œil dans le ciel pour mieux préserver la Terre.2024 a battu des records de rejet de CO2 ?
03:45|En 2024, l’atmosphère terrestre a franchi un nouveau seuil alarmant. Selon les dernières données de la NOAA, la concentration de dioxyde de carbone (CO₂) a atteint un record historique, battant les précédents sommets des années 2010 et de 2023. Mais cette fois, l’ampleur du saut laisse les scientifiques perplexes. En moyenne, ces vingt dernières années, l’augmentation annuelle tournait autour de 1 à 2 ppm (parties par million). En 2024, ce chiffre explose à 3,75 ppm. Une envolée qui dépasse largement les tendances habituelles — une anomalie, selon les mots mêmes de la NOAA. Certes, les énergies fossiles continuent de peser lourd : charbon et pétrole restent des piliers de notre économie. Mais paradoxalement, même si les énergies renouvelables progressent, elles ne remplacent pas les énergies carbonées, elles s’y ajoutent. Résultat : les émissions de CO₂ continuent d’augmenter.Autre facteur évoqué : El Niño, ce phénomène climatique naturel qui réchauffe temporairement certaines régions du globe. Il favorise sécheresses et incendies, augmentant mécaniquement les émissions. Pourtant, l’épisode El Niño de 2024 n’était pas exceptionnel, et des événements plus intenses par le passé n’avaient pas provoqué un tel bond. Alors, que se passe-t-il ? Les océans, principaux puits de carbone, semblent stables, selon les chercheurs de Berkeley Earth. En revanche, les terres, elles, jouent un rôle clé. Les forêts et zones humides, censées absorber une bonne partie du CO₂, n’y arrivent plus. En 2024, leur capacité d’absorption a été la plus faible depuis 1998. Déforestation, sécheresses, ravageurs… la nature s’épuise. Cette perte d’efficacité des puits terrestres inquiète : moins de séquestration, plus de CO₂ dans l’air, même si les émissions stagnent. Et certains scientifiques n’excluent pas un facteur encore inconnu qui amplifierait cette dynamique.Alors, un espoir ? Michael Mann, climatologue réputé, veut y croire. Il évoque une possible stabilisation des émissions, notamment grâce à la Chine, qui accélère sa transition énergétique. Mais même un plateau d’émissions ne suffira pas à faire redescendre rapidement la concentration de CO₂. Une chose est sûre : le réchauffement climatique ne prend pas de pause. Et 2024 nous rappelle, une fois encore, que l’urgence ne cesse de grandir.Les « sols lumineux » vont sauver la planète ?
01:51|C’est une petite révolution venue tout droit des laboratoires du MIT : des bactéries génétiquement modifiées capables de briller à distance pour signaler la présence de substances spécifiques. Polluants, nutriments, agents pathogènes… Autant d’éléments que ces micro-organismes peuvent détecter, et désormais signaler sans passer par le microscope.Jusqu’ici, l’observation de bactéries modifiées nécessitait une analyse de laboratoire. Mais l’équipe du professeur Christopher Voigt, directeur du département de génie biologique au MIT, a mis au point un système inédit : les bactéries émettent un pigment lumineux lorsqu’elles captent une substance ciblée. Ce signal, invisible à l’œil nu, peut être repéré jusqu’à 90 mètres grâce à des caméras hyperspectrales.Mieux encore : ces caméras peuvent mesurer précisément la quantité de lumière émise pour chaque couleur. Résultat, on peut identifier plusieurs facteurs chimiques simultanément, et surtout à distance. Pour Christopher Voigt, c’est « une nouvelle façon d’extraire les informations de la cellule ». Une technologie prometteuse, notamment pour l’agriculture. Demain, des drones ou satellites pourraient survoler les champs et détecter en temps réel la présence de pathogènes ou de carences. Reste une question cruciale : quelle sécurité pour l’environnement et la santé humaine ? Ces bactéries sont génétiquement modifiées. Leur utilisation à grande échelle devra donc être encadrée avec prudence.D'énormes quantités de métaux précieux venues d'un "magnétar" ?
02:46|Et si l’or de votre alliance ne venait pas d’une collision d’étoiles, mais d’une éruption cosmique vieille de 20 ans ? Retour sur une découverte qui bouscule notre compréhension de la fabrication des métaux lourds dans l’Univers. En 2004, un sursaut de rayons gamma avait été repéré dans la Voie lactée. Son origine ? Un magnétar, étoile à neutrons au champ magnétique surpuissant. À l’époque, l’événement intrigue déjà : cette étoile dégage plus d’énergie en quelques secondes que notre Soleil en un million d’années. Mais c’est un signal secondaire, détecté dix minutes plus tard, qui attire aujourd’hui l’attention.À la lumière de nouveaux modèles, des astrophysiciens ont revisité ces données. Et ce qu’ils ont trouvé est stupéfiant : ce signal correspond parfaitement à un phénomène appelé le processus r, une série de réactions nucléaires à l’origine… des éléments les plus lourds du tableau périodique. En clair, or, platine ou argent pourraient bien être issus, en partie, d’explosions de magnétars. Jusqu’ici, on pensait que seuls les chocs entre étoiles à neutrons produisaient ces éléments. Mais ces événements sont trop rares et trop tardifs pour expliquer la présence d’or dans certaines étoiles très anciennes. Il fallait donc une autre source. L’éruption de 2004 pourrait être cette pièce manquante du puzzle.Pour Anirudh Patel, astronome à Columbia et auteur de l’étude, c’est un coup de théâtre : « Jamais on n’aurait cru que les données de 2004 colleraient aussi bien avec nos modèles récents ». Son équipe parle d’un tournant majeur. Désormais, les chercheurs vont scruter le ciel autrement. Les magnétars, longtemps en marge, entrent sur le devant de la scène cosmique. Prochain objectif : détecter, lors d'une future éruption, des traces directes d’éléments chimiques. Comme le résume le physicien Charles Horowitz : « C’est peut-être notre meilleure chance d’observer la création de matière précieuse en direct ». Alors non, vous n’aurez pas besoin d’une combinaison spatiale pour aller chercher de l’or dans l’espace. Mais désormais, vous saurez que l’éclat d’un bijou pourrait bien venir du souffle incandescent d’une étoile lointaine.Une expédition française part pour 20 ans au Pôle Nord ?
02:16|C’est une embarcation pas comme les autres, un laboratoire flottant tout droit sorti d’un film de science-fiction. Ce 24 avril à Lorient, la fondation Tara Océan a inauguré la Tara Polar Station, un nouveau navire taillé pour une mission aussi scientifique que symbolique : explorer l’Arctique, cet avant-poste de la crise climatique mondiale. Parrain de ce bijou technologique ? Thomas Pesquet, qui souligne avec malice : « On a mené plus d’expéditions dans l’espace que dans l’océan Arctique ».Et pour cause : seules quatre grandes missions scientifiques ont, jusqu’ici, traversé ces étendues glacées. La Tara Polar Station entend combler ce retard. Ce navire de 26 mètres de long sur 16 de large, à la silhouette d’ovni flottant, partira dès 2026 pour une série de dix missions jusqu’en 2046, avec un objectif : dériver au gré de la banquise pour mieux en comprendre les secrets. 90 % du temps, le navire sera volontairement piégé par les glaces, avançant lentement — environ dix kilomètres par jour — sans moteur, pour limiter son impact environnemental. Cette dérive contrôlée permettra aux scientifiques d’accéder à des zones jusqu’ici inexplorées.À son bord : six laboratoires ultra-équipés pour étudier l’air, la glace, l’océan, les organismes vivants et leurs mécanismes d’adaptation face à un dérèglement climatique quatre à cinq fois plus rapide dans l’Arctique qu’ailleurs. L’équipage, composé de 12 à 18 personnes selon les saisons, comptera climatologues, biologistes, glaciologues, médecins, artistes ou encore journalistes. Premier test en juin 2025 vers le Svalbard, au nord de la Norvège, avant la grande expédition en août 2026, qui marquera le véritable départ de cette odyssée polaire. Objectif : mieux comprendre la fonte de la banquise, la pollution arctique et l’adaptation des formes de vie dans ces conditions extrêmes. La Tara Polar Station n’est pas seulement un bateau. C’est un signal fort, un symbole d’espoir scientifique dans un monde en pleine mutation. Une vigie flottante au cœur de la glace, pour mieux anticiper l’avenir de notre planète.