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Choses à Savoir TECH VERTE
2024 a battu des records de rejet de CO2 ?
En 2024, l’atmosphère terrestre a franchi un nouveau seuil alarmant. Selon les dernières données de la NOAA, la concentration de dioxyde de carbone (CO₂) a atteint un record historique, battant les précédents sommets des années 2010 et de 2023. Mais cette fois, l’ampleur du saut laisse les scientifiques perplexes. En moyenne, ces vingt dernières années, l’augmentation annuelle tournait autour de 1 à 2 ppm (parties par million). En 2024, ce chiffre explose à 3,75 ppm. Une envolée qui dépasse largement les tendances habituelles — une anomalie, selon les mots mêmes de la NOAA. Certes, les énergies fossiles continuent de peser lourd : charbon et pétrole restent des piliers de notre économie. Mais paradoxalement, même si les énergies renouvelables progressent, elles ne remplacent pas les énergies carbonées, elles s’y ajoutent. Résultat : les émissions de CO₂ continuent d’augmenter.
Autre facteur évoqué : El Niño, ce phénomène climatique naturel qui réchauffe temporairement certaines régions du globe. Il favorise sécheresses et incendies, augmentant mécaniquement les émissions. Pourtant, l’épisode El Niño de 2024 n’était pas exceptionnel, et des événements plus intenses par le passé n’avaient pas provoqué un tel bond. Alors, que se passe-t-il ? Les océans, principaux puits de carbone, semblent stables, selon les chercheurs de Berkeley Earth. En revanche, les terres, elles, jouent un rôle clé. Les forêts et zones humides, censées absorber une bonne partie du CO₂, n’y arrivent plus. En 2024, leur capacité d’absorption a été la plus faible depuis 1998. Déforestation, sécheresses, ravageurs… la nature s’épuise. Cette perte d’efficacité des puits terrestres inquiète : moins de séquestration, plus de CO₂ dans l’air, même si les émissions stagnent. Et certains scientifiques n’excluent pas un facteur encore inconnu qui amplifierait cette dynamique.
Alors, un espoir ? Michael Mann, climatologue réputé, veut y croire. Il évoque une possible stabilisation des émissions, notamment grâce à la Chine, qui accélère sa transition énergétique. Mais même un plateau d’émissions ne suffira pas à faire redescendre rapidement la concentration de CO₂. Une chose est sûre : le réchauffement climatique ne prend pas de pause. Et 2024 nous rappelle, une fois encore, que l’urgence ne cesse de grandir.
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Une voiture électrique pollue autant que trois hybrides ?
02:45|Et si l’électrique n’était pas toujours la meilleure option pour la planète ? C’est le pavé dans la mare lancé par Akio Toyoda, président du conseil d’administration de Toyota, dans une déclaration choc reprise par Automotive News. Selon lui, « neuf millions de voitures électriques ont le même impact carbone que 27 millions d’hybrides ». Un chiffre qui bouscule bien des idées reçues… et qui mérite qu’on s’y arrête.Le raisonnement de Toyota s’appuie sur le contexte énergétique japonais. Là-bas, l’électricité reste largement produite à partir du charbon et du gaz. Résultat : recharger une voiture électrique au Japon revient, en réalité, à consommer une énergie très carbonée, bien plus qu’en France, au Canada ou en Scandinavie. « Si nous avions produit 9 millions de VE au lieu d’hybrides, cela aurait accru les émissions de CO₂ », résume Toyoda. Et ce n’est pas tout. La voiture électrique démarre avec un handicap carbone. Selon une étude parue dans IOP Science, la fabrication d’un véhicule électrique génère entre 11 et 14 tonnes de CO₂, contre 6 à 9 tonnes pour une voiture hybride ou thermique. En clair, avant même de rouler, l’électrique pollue déjà plus.Mais dès que la voiture quitte l’usine, la situation s’inverse progressivement. Zéro émission à l’échappement pour l’électrique, contre un usage régulier de l’essence pour les hybrides. Le Laboratoire national d’Argonne (États-Unis) a calculé qu’une voiture électrique devait parcourir environ 31 000 kilomètres pour compenser ses émissions de fabrication. Une étude publiée dans Nature fixe ce seuil à 45 000 kilomètres. Et tout dépend du mix énergétique. Une Tesla Model Y, conduite en Virginie-Occidentale (où l’électricité est très carbonée), produit 149 grammes de CO₂ par mile. Une Toyota Prius Plug-In en génère… 177. Mais à Los Angeles, où l’électricité est plus propre, la Tesla tombe à 80 grammes par kilomètre, contre 130 pour la Prius. La messe est dite.Conclusion ? L’électrique devient plus vertueux au fil du temps, et même aussi performant que l’hybride dès deux ans de conduite selon IOP Science. Mais tout dépend du pays, de l’usage… et du conducteur. Pour Toyota, la solution n’est pas unique. Le constructeur mise sur une stratégie multi-technologique : thermique propre, hybride, hydrogène et électrique.La SNCF mise sur l’IA pour détecter ses pannes ?
02:26|La SNCF, souvent moquée pour ses retards, cache pourtant un véritable trésor technologique. Et à VivaTech, l’un de ses artisans, Pierre Audier, data scientist depuis 2017, nous ouvre les coulisses d’un chantier discret mais capital : la maintenance prédictive des trains. Un pari sur l’anticipation, où les données deviennent des signaux faibles annonciateurs d’incidents à venir.Chaque jour, 360 trains NAT — ces rames Transiliennes dernier cri — sillonnent l’Île-de-France en bavardant en silence. Des centaines de capteurs surveillent la pression des compresseurs, la température de la clim, la tension électrique, la position des portes… Et toutes ces données sont aspirées, analysées, triées pour traquer les premiers signes de faiblesse. Comme cette simple marche pour personnes à mobilité réduite qui, si elle reste bloquée, peut immobiliser un train entier.Pas de boule de cristal ici, mais une logique prévisionnelle pragmatique : des signaux de défaillance détectés quelques jours ou semaines à l’avance. « Une porte qui met un peu plus longtemps à s’ouvrir… Un comportement qui change. Ce sont des indices », explique Pierre Audier. L’idée n’est pas de tout réinventer, mais d’optimiser les processus existants, sans bousculer les habitudes, ni créer de résistance interne. Les trains NAT incarnent cette mutation : un kilomètre de câbles par mètre de rame, et des données analysées en différé, toutes les deux à huit heures. Ce n’est pas du temps réel, mais c’est suffisant pour organiser une maintenance planifiée et ciblée, évitant les urgences.Et demain ? Les volumes de données explosent. Un train nouvelle génération, comme le TGVM, peut produire plusieurs gigas par jour. D’où l’enjeu de traitements distribués dans le cloud et l’essor d’algorithmes de clustering, capables de grouper les anomalies similaires. Comme un médecin qui diagnostiquerait des milliers de patients en simultané, l’IA détecte la courroie détendue ou la porte un peu lente avant la panne franche. Résultat : des trains immobilisés moins longtemps, des ateliers moins saturés, et un service plus fluide pour les voyageurs. En clair, moins de retards, plus de prévoyance, et une SNCF qui, loin des clichés, trace sa route sur les rails de l’innovation.Les engrais organiques facilitent le stockage du carbone dans le sol ?
02:36|Et si la solution à la crise climatique se trouvait… sous nos pieds ? Une étude scientifique majeure, menée par l’Université d’État du Kansas, remet l’agriculture au cœur du combat climatique – mais pas n’importe laquelle. Ici, pas de chimie de synthèse ni d’approche industrielle : c’est l’agriculture régénératrice, nourrie d’amendements organiques, qui montre sa force.Après 22 ans d’observation sur des parcelles de maïs cultivées sans labour et enrichies uniquement de compost et autres matières organiques, les résultats sont sans appel : ces sols stockent beaucoup plus de carbone que ceux nourris aux engrais chimiques. Et ce stockage est durable. Grâce à une technologie de pointe – la lumière synchrotron –, les chercheurs ont pu observer à l’échelle moléculaire comment le carbone organique s’enchevêtre avec les minéraux du sol pour former des liaisons stables, enfermées dans des micropores. Autrement dit, ce carbone ne bouge plus, ne s’évapore pas, il reste piégé pour longtemps.Les avantages ? Ils dépassent la seule question climatique. Ces terres riches en matière organique retiennent mieux l’eau, abritent une biodiversité souterraine florissante, et voient leur structure s’améliorer, saison après saison. Un vrai cercle vertueux, à l’opposé des sols appauvris par les traitements chimiques. « Les amendements organiques nourrissent le sol, pas seulement la plante », résume sobrement le Dr Ganga Hettiarachchi, responsable de l’étude. Derrière cette phrase, une idée simple mais puissante : changer de paradigme. L’agriculture ne doit plus être une source d’émissions, mais un puits de carbone actif.Pour comprendre ce phénomène, les chercheurs ont collaboré avec les plus grandes infrastructures de microscopie à rayons X, au Canada et aux États-Unis. Leurs observations confirment que le carbone organique s’intègre intimement à la matrice minérale du sol, formant des complexes extrêmement résistants à la dégradation. Ce mécanisme ouvre la voie à une agriculture qui capte le CO₂ au lieu de l’émettre. Cette recherche publiée dans le Soil Science Society of America Journal ne reste pas théorique. Elle appelle à une transformation des pratiques agricoles : moins d’intrants chimiques, plus de rotations de cultures, une meilleure gestion des résidus, et une valorisation du compost. Bref, redonner vie au sol pour restaurer la planète. Dans cette bataille, le fumier et le compost ne sont plus des reliques d’un autre temps. Ils deviennent les outils modernes d’une agriculture plus durable, plus autonome, et surtout, plus résiliente.Une batterie à sable pour chauffer toute une ville ?
01:59|Et si le sable devenait l’une des clés de la transition énergétique ? Ce n’est plus un rêve de laboratoire : en Finlande, c’est désormais une réalité bien concrète. Il y a deux ans, Polar Night Energy testait alors une batterie thermique à base de sable dans une petite ville du pays. L’unité était modeste, un simple démonstrateur de 8 MWh. Mais aujourd’hui, le projet a changé d’échelle. La ville de Pornainen, au nord d’Helsinki, vient de mettre en service une version douze fois plus puissante. Et ce n’est plus un prototype : c’est un outil industriel.La structure, haute d’une dizaine de mètres et large de quatre, contient 100 tonnes de sable chauffées à plus de 600 degrés grâce à des résistances électriques alimentées par du solaire, de l’éolien, ou le réseau. L’énergie ainsi stockée est restituée sous forme de chaleur, injectée dans le réseau de chauffage urbain au moment où la demande grimpe. Pas de combustion, pas de gaz, pas de fioul : que de la chaleur propre et locale.Le système peut fournir jusqu’à 1 MW en puissance de décharge, pour un total de 100 MWh de stockage thermique. Assez pour chauffer tous les bâtiments publics, logements collectifs et infrastructures de Pornainen pendant plusieurs jours en hiver. Le maire, Kimmo Kainulainen, est clair : « La combustion n’est pas une option ». Depuis l’arrêt des importations de gaz russe, la ville cherchait une solution durable et indépendante. Ce système l’est à tous les niveaux : pas de matériaux rares, pas de pièces fragiles, pas de consommables. Le sable ne s’use pas. L’entretien se limite à surveiller l’isolation et les capteurs. Et surtout : la production reste publique, gérée par le fournisseur local LämpöYkkönen. Une fois l’installation amortie, les surplus d’électricité stockés couvrent les pics de consommation sans surcoût pour les habitants. Et Polar Night Energy ne compte pas s’arrêter là. Prochaine étape : améliorer encore l’efficacité du système, mieux piloter la charge, et peut-être un jour… déployer ces batteries de sable dans des villes beaucoup plus grandes.Une requête ChatGPT consomme à peine une cuillère à café d'eau ?
02:00|Depuis l’explosion de l’intelligence artificielle il y a un peu plus de deux ans et demi, un débat monte doucement… mais sûrement : et si l’IA était une ogresse insatiable… en eau ? Entre la puissance de calcul et le refroidissement des serveurs, certains rapports affirment que chaque requête IA consommerait des litres d’eau. Une idée devenue presque virale : générer une image, un texte, une réponse... et, en coulisses, vider un verre – voire une bouteille entière. Mais voilà que Sam Altman, le patron d’OpenAI, vient de publier une note de blog pour défendre sa créature, ChatGPT. Selon lui, les rumeurs seraient très exagérées. Une requête moyenne, écrit-il, consommerait 0,000085 gallon d’eau, soit environ 0,32 millilitre, « à peu près un quinzième de cuillère à café ». Et en énergie ? Environ 0,34 wattheure, « l’équivalent d’un four allumé pendant une seconde », ajoute-t-il.Des chiffres qui se veulent rassurants… mais qui interrogent. Car Sam Altman ne cite aucune source précise, et ses estimations entrent en contradiction avec d’autres études indépendantes. On se souvient, par exemple, des fameux « Starter Packs » générés par IA, qui auraient nécessité entre 2 et 5 litres d’eau par image. Le Washington Post, de son côté, avançait qu’un simple e-mail écrit par GPT-4 mobiliserait l’équivalent d’une bouteille d’eau.Alors, qui croire ? Le patron d’OpenAI, bien décidé à minimiser l’impact environnemental de son outil ? Ou les experts qui tirent la sonnette d’alarme ? Une chose est sûre : derrière chaque requête, il y a une réalité matérielle. L’intelligence artificielle n’est pas une magie éthérée… Elle est bien ancrée dans le monde physique. Et ce monde, lui, a soif.Le satellite Swot, va révolutionner l’océanographie ?
02:44|Depuis son lancement en décembre 2022, le satellite Swot — pour Surface Water and Ocean Topography — n’en finit plus d’étonner les scientifiques. Fruit d’une collaboration entre la NASA et le CNES, ce bijou technologique franco-américain scrute les eaux de notre planète avec une précision inégalée. Océans, lacs, rivières : Swot cartographie tout, et surtout, autrement.Ce qui fait sa force, c’est sa capacité à mesurer les hauteurs d’eau sur une bande de 120 kilomètres de large — 60 kilomètres de chaque côté de son orbite — là où les anciens satellites altimétriques, comme TOPEX/Poseidon lancé en 1992, ne captaient qu’un seul point à la verticale. Résultat : une vision beaucoup plus fine de la dynamique océanique. Et cela change tout. Car non, l’océan n’est pas une surface plane. Il est constellé de creux et de bosses, de quelques dizaines de centimètres, révélateurs de courants, d’échanges de chaleur, et de captation du CO₂. Jusque-là, les scientifiques ne pouvaient observer que les mouvements à grande échelle, d’environ 200 kilomètres. Swot, lui, détecte des tourbillons de seulement quelques kilomètres : la fameuse submésoéchelle. Et c’est précieux. Non seulement pour comprendre le climat, mais aussi pour la biodiversité. « Ce sont justement dans ces petites structures que l’activité biologique est la plus intense », explique Yannice Faugère, ingénieur au CNES. Swot permet ainsi de mieux cibler les missions en mer et de croiser ses données avec d’autres satellites, notamment ceux qui analysent la couleur de l’eau.Autre prouesse : la bathymétrie, ou la cartographie des fonds marins. Swot détecte les infimes déformations de surface provoquées par des montagnes sous-marines. Grâce à cette capacité, il a déjà révélé de nouveaux reliefs au large du Pérou. Une équipe américaine estime même que le nombre de monts sous-marins pourrait passer de 44 000 à 100 000, rien qu’avec les données de Swot. Et ce n’est qu’un début. Swot améliore déjà les modèles océaniques de 15 à 20 %. À l’horizon 2035, l’ESA prévoit de lancer deux satellites de même type pour le programme Copernicus. Objectif : anticiper l’état des océans comme on prévoit aujourd’hui la météo.Enfin, les applications concrètes ne manquent pas. La start-up française Amphitrite, par exemple, développe des outils pour guider les cargos vers des courants favorables, avec à la clé jusqu’à 10 % de carburant en moins. Mieux comprendre l’océan, c’est mieux protéger notre planète. Et Swot s’impose déjà comme un allié indispensable.Une étrange créature découverte à Tchernobyl ?
01:53|Dans les terres abandonnées autour de Tchernobyl, là où la nature semble figée depuis la catastrophe de 1986, les scientifiques ont découvert un organisme hors du commun. Son nom : Cladosporium sphaerospermum, un champignon microscopique capable de prospérer dans l’un des environnements les plus hostiles de la planète.Ce qui intrigue les chercheurs ? Ce champignon se nourrit littéralement de radioactivité. Grâce à un processus étonnant, baptisé radiosynthèse, Cladosporium sphaerospermum capte les rayonnements ionisants, comme les rayons gamma, et les convertit en énergie chimique, un peu à la manière dont les plantes utilisent la lumière du soleil via la photosynthèse. La clé de ce mécanisme : la mélanine, un pigment qu’on retrouve aussi chez l’humain, et qui nous protège des rayons UV. Mais chez ce champignon, la mélanine va plus loin : elle absorbe la radioactivité et la transforme en carburant. Une aptitude documentée dès 2007 dans Plos One, puis confirmée en 2008 dans Nature.Et ce n’est pas tout : Cladosporium sphaerospermum a été envoyé dans l’espace, à bord de la Station spatiale internationale. Résultat ? Une croissance encore plus rapide dans cet environnement baigné de radiations cosmiques. De quoi faire rêver les ingénieurs de la NASA. Pourquoi un tel intérêt ? Ce champignon pourrait un jour dépolluer des sites radioactifs… ou même protéger les astronautes. Selon les calculs des chercheurs, une simple couche de 21 centimètres de ce champignon suffirait à bloquer les radiations martiennes. Une piste sérieuse pour les futures missions habitées vers Mars. Une découverte fascinante, à la frontière entre science-fiction et réalité.OisApp : l’appli parfaite pour identifier les oiseaux ?
01:57|Amoureux des balades en pleine nature, tendez l’oreille et ouvrez l’œil : une nouvelle application pourrait bien devenir votre meilleure compagne de promenade. Son nom ? OisApp, développée par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) en partenariat avec Sunbird Images et avec le soutien de l’Office français pour la biodiversité.Gratuite, disponible sur Google Play et l’Apple Store, cette application permet d’identifier près de 400 espèces d’oiseaux parmi les plus fréquentes en France métropolitaine. Au programme : plus de 1 200 illustrations de grande qualité, des fiches descriptives rédigées par les ornithologues de la LPO, et des cartes de répartition détaillées en France et en Europe. L’un des atouts majeurs d’OisApp : elle fonctionne hors connexion. Parfaite pour ceux qui s’aventurent loin du réseau mobile. Une fois sur le terrain, l’utilisateur peut enregistrer et géolocaliser ses observations, et identifier les oiseaux à partir de critères physiques comme la forme du bec, la couleur du plumage ou la taille.Et pour les plus curieux, une option payante à 19,99 € par an donne accès à des outils encore plus poussés : la reconnaissance automatique des sons et des images. Photographiez ou enregistrez un chant d’oiseau, et l’appli tente de l’identifier grâce à l’intelligence artificielle. Des fonctionnalités prometteuses, bien que la LPO rappelle que leur fiabilité dépend des conditions de prise de son ou d’image. Une partie des bénéfices est reversée à la LPO, pour soutenir ses actions en faveur de la biodiversité. Déjà déployée dans plusieurs pays européens, OisApp s’enrichira au fil du temps, et entend bien réconcilier technologie et nature… pour mieux protéger les oiseaux, et apprendre à les reconnaître.La pêche hollandaise massacre les mers européennes ?
02:51|C’est une enquête qui secoue le monde de la pêche industrielle. En mai dernier, l’ONG Bloom, avec le collectif de journalistes néerlandais Spit, a levé le voile sur les pratiques controversées de cinq géants néerlandais de la pêche : Parlevliet & Van der Plas, Cornelis Vrolijk, Van der Zwan, Alda Seafood et la famille De Boer.À eux cinq, ces groupes contrôlent 230 navires, dont l’Annelies Ilena, le plus grand chalutier au monde. Long de 145 mètres, il peut, à lui seul, capturer autant de poissons en une journée que 1 000 petits bateaux. Un symbole d’un système que Bloom qualifie de destructeur et entièrement tourné vers la rentabilité, au détriment des océans et des pêcheurs artisans. Avec un chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros en 2023, ces groupes forment un véritable oligopole mondial. En France, leurs 24 navires détiennent une large part des quotas de pêche et siègent dans des instances clés comme le Comité national des pêches. Selon Bloom, ils pratiquent à 99,6 % des méthodes de pêche intensives et destructrices, comme le chalutage profond et les filets géants, mettant à mal les écosystèmes.Mais l’enquête ne s’arrête pas là : des soupçons de fraude, d’évasion fiscale et de corruption pèsent sur ces acteurs dans plusieurs pays. Et plus récemment, ils auraient même profité de fonds européens post-Brexit, initialement destinés aux pêcheurs fragilisés. Aujourd’hui, Bloom dénonce une logique « extractiviste » : piller les ressources marines pour investir dans l’immobilier et d’autres secteurs lucratifs. L’ONG appelle à démanteler ces conglomérats, à interdire progressivement le chalutage d’ici 2030, et à récupérer les aides publiques détournées. Un appel à réveiller l’Europe face à une pêche industrielle qui menace durablement nos océans. Enquête 1 : https://bloomassociation.org/wp-content/uploads/2025/05/Rapport_BIG5_FR.pdfEnquête 2 : https://bloomassociation.org/wp-content/uploads/2025/05/Rapport_BigFive_BigMoney_FR.pdf