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Choses à Savoir SCIENCES

Pourquoi les sons ne vont pas tous à la même vitesse sur Mars ?

Sur Terre, la vitesse du son peut varier en fonction de certains éléments, comme l'altitude, la température ou encore la composition de l'atmosphère. Dans certains endroits, la concentration de dioxyde de carbone et des températures moins élevées modifient cette vitesse de propagation du son.


De même, le son ne se diffuse pas à la même vitesse sous l'eau et sur une montagne. Ces différences, dans la vitesse du son, se retrouvent sur d'autres planètes du système solaire, comme Mars.


La vitesse à laquelle le son circule sur la planète rouge a pu être étudiée grâce aux observations faites par le rover "Perseverance". Depuis février 2021, ce robot, équipé de micros spécifiques, a pu communiquer aux scientifiques des résultats très instructifs.


Ils ont permis de confirmer que, sur Mars, le son progresse moins vite sur la planète rouge. En effet, il se diffuse à la vitesse moyenne de 240 mètres par seconde, contre environ 340 mètres par seconde sur Terre.


Cette vitesse plus modérée s'explique en partie par la nature de l'atmosphère martienne. En effet, elle est beaucoup moins dense que sur Terre. De fait, la pression est 170 fois plus faible sur Mars que sur notre planète. Or, plus le milieu est épais, plus le son s'y propage rapidement.


C'est pourquoi le son circule plus vite sur Terre, où l'atmosphère est plus dense que sur Mars. La composition de l'atmosphère joue aussi un rôle, celle de Mars comprenant beaucoup plus de dioxyde de carbone, qui influe sur le comportement du son.


Mais cette vitesse du son, sur Mars, répond encore à d'autres particularités. Grâce aux données transmises par le rover, les scientifiques se sont aperçus que, du fait d'une pression très basse, les sons ne se diffusaient pas à une vitesse uniforme sur la planète rouge.


En effet, les sons aigus voyagent plus vite que les sons graves. Cette singularité acoustique perturbe la tenue d'une conversation entre deux personnes. Les sons aigus ayant tendance à se perdre rapidement, le dialogue devient très difficile.

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  • Qui s'apprête à construire une centrale nucléaire sur la Lune ?

    02:28|
    La Chine ! Ce pays révoit bien de construire une centrale nucléaire sur la Lune, en partenariat avec la Russie, dans le cadre de leur ambitieux projet commun baptisé ILRS (International Lunar Research Station). Ce projet, annoncé officiellement par l’ingénieur chinois Pei Zhaoyu en mai 2025, s’inscrit dans la continuité du programme lunaire chinois Chang’e et vise à établir une base lunaire habitée de façon permanente à l’horizon 2030, avec un réacteur nucléaire opérationnel d’ici 2035.Pourquoi construire une centrale nucléaire sur la Lune ?L’enjeu principal est l’approvisionnement énergétique. Sur la Lune, les nuits lunaires durent environ 14 jours terrestres, période pendant laquelle l’énergie solaire devient inutilisable. Les écarts de température extrêmes (-173 °C à +127 °C) rendent la production et le stockage d’énergie très complexes. Une centrale nucléaire, en revanche, permettrait de fournir une alimentation stable, continue et indépendante de l’environnement extérieur. Cela est indispensable pour maintenir en fonctionnement une station lunaire habitée, gérer les systèmes de survie, les communications, les laboratoires et les installations minières.Un partenariat sino-russe fondé sur l'expérienceLa Chine compte sur l’expertise de la Russie en matière de nucléaire spatial. L’Union soviétique a été pionnière en la matière dès les années 1960, avec plus de 30 réacteurs spatiaux envoyés en orbite. Le réacteur TOPAZ, utilisé dans les années 1980-90, est un exemple notable de système thermionique capable de produire de l’énergie électrique dans l’espace. Cette technologie, adaptée à l’environnement lunaire, pourrait servir de base au futur réacteur.La mission Chang’e-8 comme tremplinLa mission Chang’e-8, prévue pour 2028, jouera un rôle stratégique. Elle embarquera des équipements pour tester les technologies clés nécessaires à une base permanente, notamment des modules d’habitat, des dispositifs de production d’oxygène et potentiellement un prototype de centrale nucléaire miniature. L’objectif est de valider sur place les concepts nécessaires à une présence humaine prolongée.Une course énergétique… et géopolitiqueCe projet lunaire s’inscrit dans une concurrence technologique avec les États-Unis. Si la NASA, via son programme Artemis, prévoit également des bases lunaires, elle n’a pas encore officialisé de projet aussi avancé de centrale nucléaire. La Chine pourrait donc marquer un coup diplomatique et scientifique majeur si elle devient la première à installer un réacteur nucléaire sur un autre corps céleste.En conclusionConstruire une centrale nucléaire sur la Lune n’est plus de la science-fiction : c’est un projet stratégique, technologique et symbolique, qui marque une nouvelle ère dans l’exploration spatiale — et dans la rivalité sino-américaine pour la domination au-delà de la Terre.
  • Pourquoi la Chine fabrique-t-elle son sable ?

    02:28|
    Le sable est la seconde ressource naturelle la plus exploitée au monde, après l’eau. Essentiel à la fabrication du béton, du verre, de l’asphalte ou des composants électroniques, il est au cœur des projets d’urbanisation massive — et peu de pays en ont autant besoin que la Chine. Avec 1,4 milliard d’habitants et une urbanisation toujours galopante, la Chine consomme à elle seule une part gigantesque du sable mondial. Or, cette ressource devient de plus en plus rare, poussant le pays à développer son propre sable artificiel. Scientifiquement, cette démarche repose sur des constats environnementaux, économiques et technologiques.Le sable naturel, une ressource sous pressionContrairement à une idée reçue, le sable du désert n’est pas adapté à la construction, car ses grains, arrondis par l’érosion éolienne, n’adhèrent pas bien entre eux. Le sable utilisable provient donc des lits de rivières, des carrières ou des fonds marins. Mais son extraction massive provoque des dégâts écologiques majeurs : érosion des côtes, destruction d’écosystèmes aquatiques, pollution, ou encore perturbation des cycles sédimentaires. En 2019, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) a sonné l’alarme sur le risque de pénurie mondiale de sable de construction.En Chine, le problème s’est accentué avec des politiques d’urbanisation intense. Résultat : entre 2010 et 2020, l’approvisionnement en sable naturel a chuté de près de 50 %, contraignant le pays à se tourner vers une alternative.Une réponse technologique : le sable manufacturéLa solution chinoise est le sable artificiel, aussi appelé sable manufacturé. Ce sable est obtenu par concassage et tamisage de roches (comme le granite, le basalte ou le calcaire), ou de résidus miniers. Les grains ainsi produits sont calibrés pour offrir les mêmes propriétés mécaniques que le sable naturel. Ce procédé, bien que plus coûteux en énergie, est maîtrisé technologiquement et peut être adapté aux besoins précis de l’industrie du bâtiment.D’après une étude publiée en juillet 2024 dans Nature Geoscience, plus de 80 % du sable utilisé en Chine aujourd’hui est d’origine artificielle. Ce basculement a été rendu possible par des politiques publiques strictes et un encadrement gouvernemental visant à limiter l’extraction destructrice de sable naturel.Une démarche aussi environnementaleLa fabrication de sable artificiel ne vise pas uniquement à répondre à la demande, mais aussi à réduire les dommages environnementaux. Elle permet d’épargner les zones naturelles, de ralentir l’érosion côtière et de valoriser des déchets miniers qui, autrement, seraient stockés.En somme, la Chine fabrique son propre sable par nécessité, mais aussi par anticipation : pour soutenir son développement urbain tout en préservant ses écosystèmes fragiles.
  • Pourquoi les jardins de poisons sont-ils fascinants ?

    02:38|
    Les jardins de poisons sont des espaces botaniques entièrement ou partiellement dédiés à la culture de plantes toxiques. Contrairement aux jardins classiques, leur objectif n’est pas de séduire par leur beauté ou leur parfum, mais d’éduquer sur les dangers du monde végétal, souvent dissimulés derrière des apparences inoffensives. Mélange fascinant de science, d’histoire et de légende, ces jardins ont une longue tradition.Une tradition ancienneL'idée d'entretenir des plantes toxiques remonte à l'Antiquité. Les Grecs et les Romains connaissaient déjà les propriétés létales de la cigüe, de la belladone ou de l’aconit. Hippocrate et Galien en ont décrit les effets, et Socrate est probablement le plus célèbre empoisonné de l’Histoire, exécuté avec une infusion de cigüe. Au Moyen Âge, les herboristes et les apothicaires classaient soigneusement les plantes selon leurs usages médicinaux ou dangereux.Mais c’est à la Renaissance que naissent véritablement les jardins de plantes vénéneuses. De nombreuses familles aristocratiques ou royales en faisaient cultiver à l’abri des regards, autant pour étudier leurs effets que pour se prémunir — ou pratiquer — l’empoisonnement, pratique politique redoutée à l’époque.Un jardin pédagogique… et mortelScientifiquement, ces jardins permettent d’explorer les molécules toxiques naturelles : alcaloïdes, glycosides, saponines… qui affectent les systèmes nerveux, cardiaque ou digestif. La belladone dilate les pupilles, le ricin tue en quelques milligrammes, et l’if contient de puissants poisons cardiaques. Certaines de ces substances sont encore utilisées aujourd’hui en médecine (comme la digitaline) ou en pharmacologie expérimentale.L’un des plus célèbres exemples modernes est le Poison Garden d’Alnwick Castle, en Angleterre. Créé en 2005 par la duchesse Jane Percy, ce jardin est fermé à clé, et l’entrée s’effectue uniquement en visite guidée. Les visiteurs y découvrent des plantes mortelles soigneusement étiquetées, comme la datura, l’aconit ou la ciguë. Des panneaux avertissent : "Ne touchez rien, ne respirez pas trop près." Une mise en scène qui attire, fascine… et inquiète.Anecdotes et culture populaireCertaines anecdotes alimentent le mystère. À Alnwick, plusieurs visiteurs se seraient évanouis simplement en respirant l’odeur de certaines plantes. Des écrivains, comme Agatha Christie ou Shakespeare, se sont abondamment servis des poisons végétaux dans leurs intrigues. Même aujourd’hui, la peur ancestrale des plantes vénéneuses nourrit la fiction, du cinéma aux jeux vidéo.En somme, les jardins de poisons rappellent une vérité troublante : la nature peut être aussi belle que dangereuse. Leur objectif n’est pas de faire peur, mais de transmettre un savoir oublié, dans un monde où l’on ne reconnaît plus les plantes… mais où le poison est parfois à portée de main.
  • Pourquoi la planète Mercure rétrécit-elle ?

    02:50|
    Mercure, la planète la plus proche du Soleil, est aussi la plus petite du système solaire. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’elle rétrécit depuis des milliards d’années. Ce phénomène étonnant s’explique par des processus géologiques profonds, liés à la structure interne de la planète.Mercure, comme la Terre, possède un noyau métallique, probablement composé principalement de fer, qui représentait à l’origine près de 85 % du volume de la planète. Lors de sa formation, il y a environ 4,6 milliards d’années, Mercure était beaucoup plus chaude. Depuis, elle a progressivement perdu de la chaleur, ce qui a entraîné une contraction de son noyau.En effet, lorsque les matériaux internes d’une planète se refroidissent, ils ont tendance à se rétracter. Sur Mercure, cette rétraction est particulièrement marquée en raison de la proportion exceptionnellement élevée de métal dans sa composition. En se contractant, le noyau exerce une force vers l’intérieur, ce qui fait se froisser la croûte à la surface. Ce phénomène est comparable à la manière dont la peau d’un fruit sec se plisse lorsqu’il se dessèche.Ce rétrécissement s’observe directement à travers les falaises d’escarpement (ou "lobate scarps") visibles à la surface de Mercure. Ces formations rocheuses, longues parfois de plusieurs centaines de kilomètres et hautes de plus de 3 000 mètres, sont le résultat de la compression tectonique de la croûte. Elles témoignent d’une contraction globale du diamètre de la planète.Selon les données recueillies par la sonde MESSENGER de la NASA, qui a orbité autour de Mercure de 2011 à 2015, Mercure aurait vu son diamètre diminuer d’environ 7 kilomètres depuis sa formation. Cette contraction est encore en cours, bien que très lente : la planète continue à perdre de la chaleur interne, ce qui engendre encore des mouvements tectoniques mineurs.Fait remarquable, Mercure est la seule planète tellurique (avec peut-être Mars) à présenter des signes aussi évidents d’une contraction globale de son volume. Sur Terre, ce processus est masqué par la tectonique des plaques, qui redistribue les contraintes de manière différente.Autre point intéressant : le noyau de Mercure pourrait encore être partiellement liquide, ce qui permettrait d’expliquer pourquoi la planète génère encore un faible champ magnétique, bien que très faible comparé à celui de la Terre.En résumé, Mercure rétrécit parce que son cœur métallique refroidit. Ce refroidissement entraîne une contraction, provoquant des plis à la surface. Ce phénomène fait de Mercure une planète unique en son genre, encore active géologiquement malgré sa petite taille et sa proximité avec le Soleil.
  • Pourquoi notre cerveau a-t-il besoin de sucre ?

    02:10|
    Le sucre est souvent diabolisé dans nos régimes alimentaires. Pourtant, notre cerveau, lui, en raffole — et pour de bonnes raisons. Il ne s’agit pas ici des bonbons ou des pâtisseries, mais du glucose, un sucre simple, naturellement présent dans les fruits, les légumes ou les céréales. Ce glucose est le carburant principal du cerveau.
  • Pourquoi verser du sable vert dans les océans ?

    03:11|
    Si vous souhaitez écouter mes autres épisodes:1/ Pourquoi Asterix et Obélix s'appellent-ils ainsi ?Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pourquoi-ast%C3%A9rix-et-ob%C3%A9lix-sappellent-ils-ainsi/id1048372492?i=1000707334142Spotify:https://open.spotify.com/episode/5s7QVslB8HBXpHDfcZSwsz?si=ca388850b2c1465f2/ Pourquoi dit-on que nous sommes entrés dans l'ère de la post-vérité ?Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pourquoi-dit-on-que-nous-sommes-dans-l%C3%A8re-de-la-post-v%C3%A9rit%C3%A9/id1048372492?i=1000706920818Spotify:https://open.spotify.com/episode/1877PbDOMl7D5x2Yl0Erqw?si=de16fd765c364fe53/ Pourquoi les Américains utilisent-ils "xoxo" pour dire "bisous" ?Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pourquoi-les-am%C3%A9ricains-utilisent-ils-xoxo-pour-dire/id1048372492?i=1000706794990Spotify:https://open.spotify.com/episode/05Ns6S1cI7gYUew7tgfnrU?si=4c572130bd0440f64/ Pourquoi les Vikings préféraient-ils la hache à l'épée ?Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pourquoi-les-vikings-pr%C3%A9f%C3%A9raient-ils-la-hache-%C3%A0-l%C3%A9p%C3%A9e/id1048372492?i=1000706755846Spotify:https://open.spotify.com/episode/7nRO3puLnnZhGqVutQ8hZQ?si=6caa84778c7b46f0--------------------------------------C’est une idée à la fois radicale et controversée, digne d’un roman de science-fiction écologique : déverser des millions de tonnes de sable verdâtre dans les océans pour lutter contre le changement climatique. Et pourtant, ce projet est bien réel. Il est actuellement étudié au Royaume-Uni, au sein du National Oceanography Centre de Southampton, dans l’objectif d’augmenter la capacité des océans à absorber le dioxyde de carbone (CO₂).Une arme contre le réchauffement climatique ?Comme les forêts, les océans sont d’immenses « puits de carbone ». Ils captent près d’un tiers des émissions humaines de CO₂. Mais selon un rapport de la National Academy of Sciences britannique publié en 2021 — récemment remis en lumière par le magazine NewScientist —, cette capacité pourrait être augmentée de 8 % grâce à une intervention géochimique inédite.L'idée ? Verser jusqu’à un million de tonnes d’olivine broyée — un minéral naturel de couleur verte composé de magnésium, silicium et oxygène — dans certaines zones stratégiques des océans. En se dissolvant dans l’eau salée, l’olivine réagit chimiquement avec le CO₂...
  • Les chimpanzés prennent-ils l’apéro ?

    02:10|
    Une scène aussi surprenante que cocasse a récemment été filmée dans le parc national de Cantanhez, en Guinée-Bissau : des chimpanzés en train de partager des fruits fermentés, riches en sucre… et en alcool. Non, ce n’est pas un montage viral ou une publicité décalée, mais bien le sujet d’une étude scientifique sérieuse, publiée par des chercheurs de l’Université d’Exeter dans la revue Current Biology.Des “apéros” qui durent depuis 2015Depuis près de dix ans, les primatologues observent chez ces chimpanzés sauvages un comportement inhabituel : ils consomment régulièrement des fruits fermentés tombés au sol, qui contiennent un faible taux d’éthanol. Mais au-delà de l’ingestion d’alcool, c’est le rituel collectif qui intrigue les chercheurs. Dans plusieurs vidéos partagées sur les réseaux sociaux, on voit clairement les primates se rassembler pour ce moment, parfois même se passer les fruits, comme on partagerait un verre.Un plaisir… ou un outil social ?Chez l’humain, consommer de l’alcool active les circuits de la dopamine et des endorphines, favorisant le bien-être et la cohésion sociale. L’autrice principale de l’étude, Anna Bowland, s’interroge : « Et si les chimpanzés obtenaient les mêmes effets que nous ? Et si cette habitude avait une fonction sociale ? »En effet, contrairement à d’autres aliments, les chimpanzés ne partagent pas systématiquement leur nourriture. Or ici, ils semblent volontairement se réunir pour consommer ensemble des produits fermentés. De quoi suggérer que cette pratique pourrait renforcer les liens sociaux ou jouer un rôle dans la hiérarchie du groupe.Peu d’alcool, mais beaucoup d’intérêtPrécision importante : les quantités d’alcool ingérées restent faibles. Les chimpanzés ne cherchent pas à se saouler, ce qui irait à l’encontre de leur instinct de survie. Il ne s’agirait donc pas de simples comportements hédonistes, mais d’un rituel social ancien, potentiellement hérité d’un ancêtre commun aux singes et aux humains.Vers une origine ancestrale de l’apéro ?Ce que cette étude suggère, c’est que l’acte de boire ensemble, codifié chez l’humain en apéritif, barbecue ou pot de départ, pourrait plonger ses racines dans une histoire évolutive profonde. Peut-être que bien avant les verres de rosé et les cacahuètes, nos ancêtres partageaient déjà… un fruit un peu trop mûr.Prochaine étape pour les chercheurs : comprendre les effets physiologiques de ces "apéros" sur le comportement des chimpanzés, et confirmer si cette tradition, en apparence légère, est en fait un pilier ancestral de la sociabilité. Santé ! ?
  • Quel message secret figure sur l'obélisque de la Concorde ?

    02:45|
    Depuis près de deux siècles, les Parisiens passent devant l’obélisque de la place de la Concorde sans prêter attention aux mystérieux hiéroglyphes gravés à son sommet. Et pourtant, un fragment de l’histoire de l’Égypte antique y sommeillait, à plus de 20 mètres de hauteur, resté invisible aux regards et incompris des savants… jusqu’à aujourd’hui. Grâce aux nouvelles technologies et au travail méticuleux d’un égyptologue français, ce message crypté vient d’être déchiffré, révélant un pan oublié du symbolisme royal égyptien.Un monument prestigieux au cœur de ParisL’obélisque de la Concorde, érigé en 1836, est un cadeau du vice-roi d’Égypte Méhémet Ali à la France. Il provient du temple de Louxor, et date du XIIIe siècle av. J.-C., sous le règne de Ramsès II. Haut de 23 mètres, il est couvert de hiéroglyphes vantant la gloire du pharaon. Mais en haut de l’obélisque, difficilement lisibles depuis le sol, certains signes avaient jusque-là échappé à l’interprétation.Un message resté invisible pendant près de 200 ansC’est Jean-François Delorme, égyptologue et spécialiste des textes religieux du Nouvel Empire, qui a récemment attiré l’attention de la communauté scientifique sur une séquence de hiéroglyphes atypique au sommet du monolithe. Grâce à l’usage de drones équipés de caméras à haute résolution, il a pu photographier en détail les inscriptions situées sur les parties les plus inaccessibles du monument.Ce qu’il découvre alors dépasse les formules classiques de glorification du pharaon. Il s’agit d’une formule magique de protection, adressée aux dieux Rê et Amon, censée préserver à jamais la mémoire du roi et sceller l’unité symbolique entre le ciel et la terre. Ce type de texte, rarement placé si haut, pourrait avoir eu une valeur rituelle spécifique : être le premier message lu par le soleil à l’aube.Une symbolique cosmique oubliéeSelon Delorme, cette prière gravée à plus de 20 mètres du sol aurait été volontairement dissimulée à la vue humaine pour ne s’adresser qu’aux dieux. L’obélisque, qui symbolisait déjà un rayon de soleil pétrifié, devient alors un canal entre le monde des hommes et celui des divinités solaires. Une dimension sacrée que les Français du XIXe siècle, fascinés par l’esthétique de l’Égypte, n’avaient pas pleinement comprise.Une redécouverte qui relie Paris à ThèbesCette découverte redonne à l’obélisque de la Concorde une profondeur religieuse et cosmique oubliée depuis des millénaires. Elle illustre à quel point l’Égypte ancienne continue de révéler ses secrets, même au cœur d’une capitale moderne. Un message sacré, longtemps muet, vient enfin de retrouver sa voix… en plein centre de Paris.
  • Pourquoi la Chine déploie-t-elle des satellites sur une orbite rétrograde lointaine ?

    02:30|
    Dans un relatif silence médiatique, la Chine vient d’accomplir une première mondiale majeure : le déploiement de la première constellation de satellites sur une orbite rétrograde lointaine (Distant Retrograde Orbit, ou DRO) entre la Terre et la Lune. Cette avancée technologique représente un tournant dans l’exploration de l’espace profond et annonce une redéfinition potentielle des stratégies de communication, de navigation et de soutien logistique pour les futures missions lunaires.Qu’est-ce qu’une orbite rétrograde lointaine ?Une orbite rétrograde lointaine est une trajectoire gravitationnelle stable qui entoure la Lune dans le sens opposé à sa rotation (d'où "rétrograde") et à une altitude très élevée, généralement située entre 60 000 et 70 000 kilomètres au-dessus de la surface lunaire. Cette orbite tire parti des équilibres gravitationnels complexes entre la Terre et la Lune, offrant une stabilité exceptionnelle avec peu de corrections nécessaires. Elle a été choisie par la NASA pour la future station spatiale lunaire Gateway, mais jusqu’à présent, aucun pays n’avait réussi à y déployer une constellation complète de satellites.C’est précisément ce que la Chine a accompli. Selon les informations fournies par l’agence spatiale chinoise (CNSA), plusieurs petits satellites ont été positionnés avec succès sur cette orbite au moyen d’une mission automatisée, conçue pour tester des capacités de communication, d’observation et de navigation dans un environnement cislunaire complexe. Les satellites peuvent se coordonner entre eux, former un maillage dynamique, et relayer des données vers la Terre et vers d’autres engins spatiaux.Techniquement, ce déploiement est une démonstration impressionnante de maîtrise de la mécanique orbitale et du contrôle autonome dans l’espace profond. Il pourrait permettre à la Chine d’assurer des liaisons stables et durables avec des missions habitées ou robotiques opérant à la surface de la Lune, ou même sur sa face cachée, où les communications directes avec la Terre sont impossibles.Au-delà de la prouesse technologique, cette mission marque l’entrée dans une nouvelle ère de l’exploration lunaire, dans laquelle les infrastructures orbitales joueront un rôle central. Les orbites rétrogrades lointaines pourraient devenir les futurs axes de circulation logistique pour les modules habités, les véhicules automatisés et les relais de communication.Alors que la NASA et l’ESA finalisent leurs plans pour Artemis et Gateway, la Chine prend une longueur d’avance discrète mais stratégique. Le déploiement de cette constellation sur orbite DRO ne vise pas seulement à soutenir des missions lunaires : il prépare le terrain pour une présence permanente dans l’espace cislunaire. Une étape de plus vers une colonisation rationnelle et géopolitiquement compétitive de notre satellite naturel.