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Choses à Savoir SANTE

Pourquoi les cleptomanes ne peuvent pas s'empêcher de voler ?

La cleptomanie se définit comme une incapacité récurrente à résister à l’envie de voler des objets. Cette pathologie se distingue des vols ordinaires par le fait que la personne ne présente ni besoin réel, ni intention de profit. Les objets volés sont d’ailleurs souvent de faible valeur. Comment expliquer que les cleptomanes subissent cette impulsion qui leur cause de la détresse, de la honte et de la culpabilité ?

Ce qui définit la cleptomanie

Un cleptomane est obsédé par le fait de voler. Il subit régulièrement des pulsions incontrôlables qui mènent à un comportement compulsif de prendre des objets appartenant à d’autres personnes. À partir du moment où la personne ressent le désir de voler, la tension monte en elle de façon croissante. Elle finit par succomber à la tentation du vol, même si les objets s’avèrent sans utilité réelle pour elle. Parfois, elle restitue elle-même le produit de ses vols, soumise à un fort sentiment de culpabilité et de honte.

Facteurs psychologiques

Il est courant que la cleptomanie soit associée à d’autres troubles psychiatriques. Par exemple, les individus touchés par la dépression peuvent trouver une échappatoire temporaire à leur tristesse et leur sentiment de vide en volant. Les personnes qui souffrent de TOC, troubles obsessionnels compulsifs, ressentent des compulsions assez similaires aux cleptomanes. Elles peuvent cumuler les deux pathologies, ou alterner entre l’une et l’autre.

État neurologique et cérébral

Le déséquilibre neurochimique de l’organisme est fortement impliqué dans le développement de la cleptomanie. La sérotonine et la dopamine, deux neurotransmetteurs qui régulent l’humeur et les comportements, contribuent ainsi aux pulsions de cleptomanie. Un faible taux de sérotonine augmentée la réactivité au stress et abaisse l’inhibition qui retient de passer à l’acte. Des anomalies dans la voie de la dopamine peuvent rendre le vol plus gratifiant pour la personne, qui va alors rechercher cette récompense plus souvent.

Les scientifiques ont aussi identifié des anomalies de structure et de fonctionnement du cerveau chez les cleptomanes. Ces anomalies touchent les zones liées à la prise de décision et au contrôle des impulsions, comme le cortex préfrontal ou l’amygdale. Ces régions s’avèrent essentielles pour évaluer les conséquences d’un acte et réguler des comportements sociaux inadaptés. Quand elles fonctionnent mal, elles induisent une moindre capacité de la personne à modifier son comportement de vol.

Facteurs environnementaux et génétiques

La cleptomanie est plus fréquente chez les personnes qui présentent des ascendants souffrant de dépendances ou de troubles impulsif. La composante génétique et l’apprentissage comportemental dans la famille jouent donc un rôle important dans la transmission de ce trouble.

Le stress, les traumatismes et les expériences de vie difficiles participent aussi à déclencher ou exacerber la cleptomanie.


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  • Pourquoi les personnes âgées ont des taches sur les mains ?

    02:07
    Vous voulez estimer l’âge d’une personne ? Plus que son visage, ses mains reflètent souvent les années qui ont marqué son existence. Lorsque nous vieillissons, des taches apparaissent ainsi sur les zones les plus exposées au soleil, dont les mains. Bien que bénignes, ces manifestations peuvent renseigner sur une exposition excessive au soleil, elle-même facteur de risque de cancer cutané. Découvrons en détail comment se forment ces taches brunes aussi appelées taches solaires ou lentigos.La peau, un organe en plusieurs couchesTrois couches principales forment la peau. L’épiderme constitue la protection externe contre les agressions physiques et bactériologiques. Le derme, couche intermédiaire, contient les vaisseaux sanguins, les glandes sudoripares responsables de l’évacuation de la sueur et les follicules pileux, bases des poils. L’hypoderme, enfin, est la couche la plus profonde de la peau, isolante et amortissante grâce à sa teneur en graisse.Dans l’épiderme se situent des cellules, les mélanocytes. Celles-ci produisent de la mélanine, un pigment qui colore la peau. La mélanine protège le corps des rayons ultraviolets. Lors d’une exposition au soleil, la peau fabrique davantage de mélanine pour absorber et dissiper l’énergie des rayons afin de protéger les cellules.Les taches de vieillessePlus l’on s’expose au soleil et aux rayons UV, plus ces rayons endommagent l’ADN des cellules cutanées. Ces dernières produisent alors de la mélanine de façon inadaptée, et une accumulation de pigments se crée dans certaines zones, formant des taches de couleur foncée.Il faut considérer qu’avec l’âge, la peau n’a plus la même capacité de régénération. Elle peine à réparer les dommages causés à ses cellules. Plus fine, moins élastique, plus fragile, elle laisse davantage passer les rayons UV qui abiment les cellules et favorisent l’apparition de lentigos.La génétique influence la prédisposition aux taches de vieillesse. Des antécédents de ces symptômes dans la famille indiquent souvent une susceptibilité accrue. D’autre part, des radicaux libres en excès contribuent à endommager les mélanocytes et à augmenter la production de mélanine. Ces molécules instables sont plus difficilement éliminées avec l’âge. Elles proviennent en grande partie de l’exposition prolongée au soleil.Des taches différentesLes personnes âgées peuvent arborer des taches d’aspect différent. Les lentigos solaires prennent l’apparence de taches brunes et plates sur les zones exposées au soleil. Les kératoses séborrhéiques ressemblent davantage à des verrues et peuvent prendre des couleurs plus variées, allant du jaune au noir. Enfin, les taches de rousseur séniles sont comparables aux taches de rousseur des plus jeunes, mais apparaissent assez tard dans la vie. Petites et plates, elles sont révélées par une exposition fréquente au soleil.
  • Pourquoi les gens ont-ils parfois des réflexes inhabituels, comme le clignement des yeux synchronisé avec un bruit fort ?

    02:49
    Source de nombreux questionnements, le corps humain a parfois des réactions qui semblent étranges, voire inutiles. Prenons le cas du clignement des yeux provoqué par un bruit fort : présente-t-il un intérêt pour l’organisme ou s’agit-il d’un réflexe gênant, notamment lors d’une activité nécessitant de la concentration ? C’est ce que nous allons tenter de comprendre.D’où viennent les réflexes ?Le corps humain expérimente deux types de réflexes, qui sont des réponses automatiques et rapides à des stimuli bien précis. Les réflexes innés, présents dès la naissance, ont souvent une vertu évolutive, comme la succion du nourrisson qui lui permet de se nourrir. Les réflexes acquis, eux, résultent des expériences et de l’apprentissage. C’est le cas du clignement des yeux en réponse à un souffle d’air.Le réflexe implique une interaction complexe entre le système nerveux central et les nerfs périphériques présents dans tout le corps. Lorsqu’un stimulus particulier est détecté, les récepteurs sensoriels utilisent les nerfs pour transmettre un signal électrique à la moelle épinière, qui peut le rediriger vers le cerveau ou le traiter directement. La réponse est ensuite fournie via les nerfs moteurs qui actionnent les muscles produisant l’action réflexe.Des réflexes de protectionCertains réflexes présentent une fonction protectrice bien avérée. Ils participent à maintenir l’intégrité du corps.Cligner des yeux constitue un réflexe essentiel pour empêcher des particules étrangères d’abimer la cornée, mais aussi pour éviter l’éblouissement ou l’irritation par un gaz présent dans l’air. Ce réflexe rapide et automatique maintient la surface de l’œil propre et hydratée afin de réduire le risque de blessure ou d’infection.Le réflexe de sursaut, que l’on connait par exemple en réaction à bruit fort ou à un mouvement rapide, prépare le corps à réagir rapidement à une menace. Il augmente la vigilance et mobilise les ressources corporelles pour une réaction efficace au danger.Des réflexes plus inhabituelsCertains réflexes paraissent moins utiles, même s’ils se basent sur la même notion de protection contre un danger potentiel. Cligner des yeux en cas de bruit fort est généralement inutile, puisque le son n’endommage pas l’œil. Cependant, les bruits de la sorte sont parfois accompagnés de dangers réels comme des éclats ou des objets volants lors d’un accident de voiture ou d’un coup de tonnerre. Le corps enclenche donc ce réflexe nommé réflexe acoustico-palpébral en cas de stimulus auditif intense, de façon à protéger les yeux de tout danger accompagnant la situation qui provoque le bruit.Facteurs qui influencent ces réflexesLe niveau de vigilance, le stress et le conditionnement amplifient souvent les réflexes. Quand le système nerveux est en alerte, il peut commander des réactions réflexes inutiles en réagissant trop rapidement. Les personnes qui ont subi des traumatismes tendent à connaitre des réflexes inadaptés, qui peuvent être corrigés progressivement avec des thérapies comportementales. À l’inverse, plus le réflexe est entretenu, plus il perdure et s’amplifie.
  • Pourquoi l’on se réveille souvent juste avant la sonnerie du réveil ?

    02:16
    Vous trouvez très étrange de vous réveiller régulièrement quelques minutes juste avant que la sonnerie de votre réveil ne retentisse ? En réalité, ce phénomène fréquent résulte de mécanismes psychologiques et physiologiques bien précis.Cycle du sommeil et horloge biologique interneChaque nuit, nous passons par les mêmes phases de sommeil. Nous expérimentons d’abord le sommeil léger, un état de détente durant lequel nous pouvons facilement être réveillés. Nous passons ensuite en sommeil profond, durant lequel le corps se régénère. Il est beaucoup plus difficile de se réveiller en sommeil profond. Enfin, le sommeil paradoxal se caractérise par un cerveau très actif et des rêves fréquents.Notre sommeil et ses phases sont régulés par l’horloge biologique interne, qui se déroule sur une période d’environ 24 heures. Elle influence différents paramètres corporels comme la température et la fréquence cardiaque, qui vont induire soit une envie de dormir, soit un état marqué d’éveil à un moment approprié de la journée.Comment l’organisme se réveille-t-il ?D’après notre horloge interne, le cerveau possède une capacité à anticiper le moment du réveil. C’est surtout le cas lorsque nous avons l’habitude de nous réveiller à la même heure. Le cerveau anticipe alors le son de l’alarme et ajuste le cycle de sommeil pour favoriser un réveil naturel, plus agréable et bénéfique.Afin de préparer le corps à l’état d’alerte matinal, le cerveau va stimuler la production d’hormones comme le cortisol, plus présentes en fin de nuit. Le fait d’avoir un sommeil régulier, avec des horaires fixes, favorise la mise en place d’une libération hormonale adaptée juste avant l’heure du réveil.Les facteurs psychologiquesIl est aussi possible que le réveil avant la sonnerie ne soit pas aussi positif que prévu. C’est le cas pour les personnes qui sont stressées, préoccupées ou anxieuses, et qui se trouvent en état d’hypervigilance. Elles peuvent avoir peur de rater l’heure du lever, ou bien s’angoisser à l’idée de la journée à venir, ou encore connaitre des insomnies qui perturbent le sommeil. Dans ces situations, le taux de cortisol dû au stress s’avère plus élevé et favorise un réveil précoce avant l’heure prévue.Le conditionnement joue aussi un rôle dans le timing du réveil. Le corps anticipe le moment du réveil lorsque celui-ci est identique jour après jour. Il favorise le réveil spontané et renforce son horloge biologique interne, ce qui aide à stabiliser les cycles de sommeil et à connaitre un réveil agréable quelques minutes avant la sonnerie.
  • Comment les animaux de compagnie détectent des maladies chez les humains ?

    02:52
    Les animaux de compagnie, en particulier les chiens et les chats, disposent de capacités sensorielles extraordinaires qui leur permettent de percevoir de subtils changements chez leurs propriétaires humains. Des anecdotes sur des chiens détectant le cancer ou alertant leur propriétaire d’une crise d’épilepsie imminente ont suscité l’intérêt des chercheurs. Les animaux domestiques sont de plus en plus sollicités pour réaliser des diagnostics non invasifs avec une précision parfois surprenante.Des sens beaucoup plus affûtésDe façon générale, les animaux présentent des sens bien plus développés que ceux des humains. L’odorat, par exemple, s’avère extrêmement affûté chez les chiens grâce à leur nombre élevé de récepteurs olfactifs. Leur sensibilité accrue aux odeurs peut leur permettre de repérer des changements chimiques dans l’organisme humain, signes précurseurs de maladies.L’audition des chats et des chiens s’avère également très sensible. Ils perçoivent des subtiles modifications de vibrations inaudibles pour l’humain, qui peuvent traduire des problèmes de santé. Par exemple, une respiration sifflante ou des frottements lors des mouvements peuvent alerter un animal habitué à écouter son maître.Les animaux de compagnie se montrent aussi attentifs aux changements visuels subtils de position, de démarche ou même d’expression faciale. Tous ces symptômes qui paraissent anecdotiques révèlent parfois l’inconfort marquant le début d’une maladie.Les mécanismes de détectionLe corps humain libère dans l’air des COV, les composés organiques volatils, qui sont des substances chimiques spécifiques. Certains de ces COV sont associés à des maladies particulières telles que le diabète ou des types de cancers. Les chiens se montrent capables de déceler ces composés organiques émanant d’une personne, surtout quand ils y ont été formés.Les animaux domestiques perçoivent d’autre part de nombreuses modifications physiologiques, qu’il s’agisse de la température corporelle, de la transpiration ou de la respiration. Ils peuvent repérer une accélération du rythme cardiaque et de la respiration annonciatrice d’une crise à venir, ou identifier une température élevée typique d’une infection.Quelles maladies sont détectées par les animaux ?Plusieurs études relatent de cas de détection de cancers du sein, du poumon ou de la prostate par des chiens à qui l’on a fait renifler des échantillons d’urine, de souffle ou de transpiration des malades. Il faut toutefois garder à l’esprit que, à l’heure actuelle, les composés volatils ne sont pas identifiés et les résultats obtenus avec des chiens sont seulement prometteurs, et non concluants.En revanche, en ce qui concerne le dépistage des crises d’hypoglycémie chez les diabétiques de type 1, l’efficacité des chiens d’assistance est avérée. En reniflant l’odeur corporelle de leurs maîtres, ces animaux peuvent les prévenir dès qu’une fluctuation du taux de sucre dans le sang intervient, évitant ainsi les conséquences d’une hypo ou hyperglycémie potentiellement grave.En ce qui concerne l’épilepsie, les chiens ont prouvé une capacité d’anticipation de la crise jusqu’à 7 minutes avant qu’elle n’intervienne. En prévenant leurs maîtres, ils aident ces derniers à se mettre en sécurité à temps avant que la crise ne débute.Les animaux de compagnie ont aussi été utilisés pour détecter des infections bactériennes ou virales, notamment en hôpital, ainsi que pour dépister des maladies neurologiques telles que Parkinson ou la sclérose en plaques. Ils constituent une alternative abordable et moins invasive à certains tests plus traditionnels.
  • Comment le fait de mâcher du chewing-gum peut-il améliorer la concentration ?

    02:10
    Les chewing-gums ont été inventés à la fin du 19ème siècle, mais nous savons, grâce aux découvertes archéologiques, que les hommes de la Préhistoire mâchaient déjà de la sève d’arbre à de probables fins antiseptiques. Outre l’intérêt du chewing-gum pour la santé bucco-dentaire, lorsqu’il est exempt de sucre, ce produit fétiche des enfants a parfois des vertus insoupçonnées. Il est notamment admis que mâcher du chewing-gum peut, dans certains cas, améliorer la mémoire et l’humeur.D’un point de vue physiologiqueLorsqu’une personne mâche du chewing-gum, elle stimule sa circulation sanguine. Le simple fait de mâcher active le flux sanguin, ce qui assure un meilleur apport d’oxygène et de nutriments aux cellules, en particulier à celles du cerveau. L’on peut comparer cela à une activité physique de légère intensité, qui contribue à maintenir une bonne circulation du sang dans tout le corps.La mastication active aussi des régions précises du cerveau, dont celles impliquées dans l’éveil et la vigilance. En stimulant le système nerveux central, cette activité aide à améliorer l’attention et la réactivité. La mastication envoie des signaux sensoriels au cerveau pour augmenter l’activité neuronale, contribuant à un état de vigilance accru bien connu des conducteurs qui doivent rester attentifs sur de longues distances.D’un point de vue cognitifPlusieurs études se sont intéressées aux effets de la mastication du chewing-gum sur le cerveau. Il apparait qu’elle améliore potentiellement la mémoire à court terme, c’est-à-dire la capacité à retenir et restituer des informations immédiates. C’est sans doute en partie grâce à l’apport sanguin favorable aux cellules neuronales que les personnes qui mâchent du chewing-gum démontrent des performances plus élevées dans les tâches impliquant la mémoire.Lorsque l’on mâche du chewing-gum, l’esprit subit un mécanisme d’ancrage sur cette action rythmique et répétitive. Il parvient plus aisément à se focaliser sur des éléments concrets et à limiter les pensées étrangères à l’activité pratiquée.D’un point de vue de l’humeurSaviez-vous que le chewing-gum aidait à réduire le niveau de cortisol, l’hormone du stress ? En mâchant du chewing-gum durant des situations stressantes, vous pouvez pousser votre organisme à limiter l’effet du stress. Vous parvenez alors à mieux contrôler vos émotions et à être plus concentré sur votre tâche.Dans certains cas, mâcher du chewing-gum contribue à améliorer l’humeur en stimulant la libération d’endorphines. Ces hormones du bien-être induisent un état de plaisir, de détente et de relâchement général propice à la concentration. Mâcher offre aussi une distraction agréable des pensées négatives, ce qui aboutit à un état mental positif plus apte à réaliser des tâches exigeant de l’attention soutenue.
  • Pourquoi les cheveux frisent-ils lorsqu'ils sont exposés à l'humidité ?

    02:28
    De nombreuses personnes remarquent que leurs cheveux frisent en milieu humide, même s’ils sont naturellement raides. Si les frisottis ont leur charme, il convient de comprendre pourquoi ils apparaissent lorsque l’on souhaite s’en prémunir.Absorption de l’humidité de l’airTous les types de cheveux peuvent friser en milieu humide, mais les cheveux bouclés ou ondulés auront tendance à donner des frisottis plus prononcés. Il faut d’abord savoir que les cheveux disposent d’une capacité naturelle à absorber l’eau présente dans l’air. Plus l’humidité de l’air augmente, comme c’est le cas lorsqu’il pleut ou à la piscine, plus les cheveux absorbent d’eau. Cette hydratation supplémentaire provoque l’expansion de la fibre capillaire. Le phénomène est plus marqué sur les cheveux ayant une couche externe abimée ou décollée, car elle favorise la pénétration de l’eau dans le cortex du cheveu.Le rôle des liaisons hydrogènesPar temps sec, la kératine qui forme les cheveux se lie à l’eau présente dans la fibre capillaire par des liaisons hydrogènes. Il s’agit de ponts formés entre deux atomes qui contribuent à donner leur forme aux cheveux. Quand les cheveux absorbent de l’humidité, ces liaisons relativement fragiles se brisent. D’autres liaisons se forment, occasionnant un changement de l’apparence du cheveu. Mais le processus est réversible : dès que l’eau en excès s’élimine, les liaisons initiales se reforment.La dilatation des cheveux sous le coup de l’humidité perturbe donc provisoirement la structure naturelle des cheveux. Les types ondulés et bouclés vont devenir frisés, tandis que les cheveux lisses arboreront des ondulations et vagues légères. Le volume des cheveux augmente aussi, du fait de l’expansion de la fibre capillaire gorgée d’eau. Les cheveux déjà épais tendent à moins gonfler que les cheveux fins, qui se remplissent d’eau et frisent davantage.Les facteurs qui influencent le phénomèneLa porosité des cheveux fait référence à leur capacité à retenir l’humidité. Plus les cheveux sont endommagés par des traitements chimiques, plus les écailles sont ouvertes, plus l’humidité pénètre aisément dans la fibre et crée des frisottis. Au contraire, les cheveux à faible porosité présentent des écailles serrées et absorbent moins l’humidité. Ils ont moins tendance à friser.Il faut aussi noter que certains produits capillaires forment une barrière protectrice contre l’humidité. C’est le cas de ceux qui contiennent des silicones, des huiles ou des agents hydratants. Ils contribuent à réduire les frisottis.La température élevée peut quant à elle amplifier la tendance à friser en augmentant la production de sébum, ce qui rend les cheveux plus susceptibles d’absorber l’humidité ambiante.
  • Pourquoi les bébés trouvent-ils réconfortant de serrer une peluche pour dormir ?

    02:11
    Qu’il est mignon, cet enfant qui s’endort avec son doudou serré tout contre lui ! Cette habitude s’observe chez les bébés de toutes les cultures, qu’elle que soit la taille ou l’apparence du doudou en question. Elle perdure même chez certains adultes, qui s’endorment lovés contre leur partenaire ou leur oreiller. Pourquoi ce phénomène s’avère-t-il aussi efficace pour favoriser l’endormissement des bébés ?La sécurité émotionnelleLes nourrissons se montrent très vite sensibles à la séparation, notamment à celle qui accompagne le coucher. Dès l’âge de 6/8 mois, bébé comprend que ses parents existent même lorsqu’ils ne sont pas avec lui. Il intègre alors la notion de permanence des objets et des individus, et peut développer une appréhension à l’idée d’être séparé de son père ou de sa mère. Le simple fait de tenir une peluche familière contribue à apaiser l’enfant, car elle représente un élément constant dans son environnement. Lors du coucher, la peluche devient le substitut temporaire aux parents, apportant confort et protection dans un moment de potentielle insécurité.L’attachement aux objets transitionnelsC’est le pédiatre Donald Winnicott qui introduit la notion d’objet transitionnel. Qu’il s’agisse d’un doudou, d’un vêtement ou d’un jouet, cet objet a pour but d’aider l’enfant à surmonter son angoisse de séparation. Le bébé investit sa peluche émotionnellement, de sorte qu’elle lui procure une continuité de présence rassurante lorsque ses parents sont absents. Le fait d’avoir un objet transitionnel est un comportement parfaitement sain pour l’enfant, qui lui permet de développer sa confiance en soi et sa faculté à s’auto-apaiser.L’effet des peluches sur le stressLe contact d’une peluche contre soi permet d’expérimenter une baisse du stress et de l’anxiété. Cela s’explique par un phénomène tout à fait réel, qui est la baisse du cortisol. Le toucher doux et la présence de la peluche agissent sur le système nerveux, qui traduit ce stimulus par un message apaisant, réduisant les niveaux de cortisol, l’hormone du stress. Détendu, l’enfant peut alors s’endormir plus facilement.Autres facteurs biologiquesAu-delà de l’aspect émotionnel, serrer une peluche contre soi entraine des effets biologiques bénéfiques au sommeil. Le contact physique favorise la régulation du rythme cardiaque et de la respiration. Il stimule aussi la libération d’ocytocine, l’hormone du bien-être, qui induit une sensation de confort et de bonheur très efficace pour un endormissement serein.
  • Pourquoi les rapports sexuels dans l’espace pourraient être compliqués ?

    02:26
    Le tourisme spatial n’est plus un fantasme, et les missions au-delà de notre planète se succèdent sans relâche. Bien que la NASA ait clairement annoncé qu’elle n’avait absolument aucune donnée à partager sur d’éventuels rapports sexuels dans l’espace, la question va se faire de plus en plus pressante. La sexualité, en tant que part importante du bien-être humain, devrait en effet faire partie intégrante des préoccupations des personnes qui voyagent dans l’espace sur des durées prolongées. Mais nous allons voir que la possibilité d’avoir des relations intimes dans l’espace est entravée par plusieurs éléments.La microgravité et ses effets sur le corps humainNous savons, grâce aux études et observations menées sur les astronautes partis plusieurs mois en mission, que la microgravité vécue à distance de la Terre entraîne des répercussions sur le corps humain. La circulation sanguine, par exemple, est altérée, ce qui peut compliquer l’excitation sexuelle, basée sur un afflux sanguin vers les organes génitaux. La gravité sur Terre aide le sang à atteindre les extrémités du corps, ce qui n’est plus le cas lorsque l’on s’éloigne de notre planète. L’apesanteur s’avère aussi néfaste pour le système cardiovasculaire et le développement des muscles et des os, autant de points qui peuvent entraver la poursuite d’un rapport sexuel classique.Les défis de l’environnement spatialSans gravité, deux partenaires pourraient rencontrer des difficultés à stabiliser leurs corps et à trouver des positions confortables. Les mouvements qui unissent deux personnes ayant un rapport sexuel sur Terre reposent beaucoup sur la pesanteur. Dans l’espace, les partenaires devraient faire preuve d’un effort accru et d’une coordination efficace. Ils devraient ainsi se sangler aux parois pour pouvoir rester en contact permanent, ou trouver des alternatives similaires.Dans les vaisseaux spatiaux, qui sont des environnements confinés et pressurisés, il est rare de trouver de l’intimité. La restriction spatiale peut rendre les rapports sexuels inconfortables au niveau psychologique, mais aussi physique avec des pièces exiguës laissant peu de place au mouvement.L’impact de l’enfermementLes missions spatiales de longue durée ont un réel impact sur la libido et les relations interpersonnelles. Qu’il s’agisse de l’isolement, du stress de la mission ou des tensions avec d’autres membres de l’équipage, tout l’environnement concourt à la réduction du désir sexuel, amplifiée par un sommeil souvent moins réparateur.Concevoir un enfant dans l’espace, mission impossible ?Au-delà de la sexualité, la reproduction humaine elle-même semble difficile à mettre en œuvre dans l’espace. L’absence de gravité terrestre pourrait altérer la capacité des spermatozoïdes à migrer vers l’ovule. Même en cas de fertilisation, l’embryon devrait se développer dans un environnement contraignant qui pourrait entrainer des risques pour sa santé. Cependant, des études menées sur des embryons de souris ont montré que la microgravité n’empêchait pas un développement normal des fœtus. Dans tous les cas, il reste encore beaucoup à apprendre sur la sexualité dans l’espace afin de concevoir des solutions aux défis qu’elle pose.
  • Pourquoi les testicules sont à l’extérieur du corps ?

    02:16
    Organes reproducteurs masculins, les testicules sont contenus dans une poche tissulaire appelée scrotum. Celle-ci pend au niveau de l’entrejambe. L’un des premiers gestes médicaux chez un nouveau-né garçon consiste d’ailleurs à vérifier la présence des deux glandes dans le scrotum. Cette localisation inhabituelle par rapport aux autres organes internes s’explique d’un point de vue reproductif. Étudions en détail les mécanismes de la fertilité et l’influence de la position des testicules sur la reproduction humaine.Anatomie et fonction des testiculesLes testicules sont suspendus dans le scrotum, une structure située à l’extérieur du corps. Ils comportent différents compartiments.Les tubules séminifères sont les canaux où se déroule la production des spermatozoïdes.Les cellules de Leydig se situent entre ces canaux et produisent l’hormone mâle sexuelle, la testostérone.L’épididyme forme un conduit enroulé dans lequel les spermatozoïdes mûrissent et sont stockés avant l’éjaculation.Les testicules servent donc à la fois à produire des millions de spermatozoïdes quotidiennement, et à produire la testostérone qui régule la libido, le développement des caractères sexuels masculins ainsi que la masse musculaire.Pourquoi une localisation externe ?La production de spermatozoïdes de qualité nécessite une température légèrement plus basse que celle de la température corporelle normale, autour de 35°C au lieu des 37°C mesurés dans les organes internes. Si la température est trop élevée, la spermatogénèse est inhibée et les spermatozoïdes produits ne sont plus efficaces. C’est d’ailleurs ce principe qui est utilisé dans la contraception avec des slips chauffants : ces dispositifs augmentent localement la température des testicules pour contrer la fertilité masculine.Les testicules étant situés à l’extérieur du corps, il est plus facile pour l’organisme d’y maintenir une température un peu plus basse. Le scrotum possède en outre ses propres mécanismes de régulation pour contrer une éventuelle chaleur néfaste à la spermatogénèse.Les muscles du scrotum et leur influence sur la températureLe scrotum contient deux muscles essentiels pour réguler sa température. Le muscle crémaster soulève ou abaisse les testicules dans le scrotum en fonction des besoins. S’il fait chaud, il se relâche pour les éloigner du corps et les refroidir. S’il fait froid, il se contracte afin de rapprocher les testicules du corps pour les réchauffer.Le muscle dartos, lui, peut aussi se contracter ou se détendre en réaction à la température. Il va alors réduire ou augmenter la surface exposée des testicules, permettant un refroidissement ou un réchauffement plus efficace.