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Choses à Savoir SANTE
Qu'est-ce qui différencie les dentifrices pour enfants de ceux pour adultes ?
Si le brossage des dents constitue un geste indispensable pour la santé bucco-dentaire, il doit être accompagné d’un dentifrice adapté afin d’offrir de bons résultats. Entre les adultes et les enfants, les besoins spécifiques varient considérablement. C’est pour cette raison que des dentifrices distinctifs sont commercialisés, présentant chacun leurs avantages pour la tranche d’âge ciblée.
Composition chimique
L’un des principaux composants des dentifrices est le fluorure, un élément qui renforce l’émail dentaire et limite l’effet de l’acide sur les dents. Chez les jeunes enfants, une concentration élevée en fluorure s’avère cependant problématique. Elle induit l’apparition de taches sur les dents, appelée fluorose dentaire. Les dentifrices pour les moins de 6 ans contiennent donc moins de 500 ppm (part par million) de fluorure. À l’inverse, les dentifrices pour les 12 ans et plus affichent une composition riche en fluorure pour maximiser la protection contre les caries. La concentration atteint jusqu’à 1500 ppm.
En général, les dentifrices pour les tout-petits contiennent des ingrédients doux et non irritants. Plus susceptibles d’ingérer le dentifrice par accident, les enfants doivent utiliser en priorité ces produits sans danger pour leur système digestif. Les dentifrices adultes, quant à eux, incluent des agents blanchissants ou des abrasifs assez forts, efficaces pour la santé des dents mais qui ne doivent pas être avalés.
Saveur et arômes
Au-delà de la composition chimique des dentifrices, d’autres aspects entrent en jeu pour cibler plus précisément les adultes ou les enfants. Pour inciter les plus jeunes à se brosser régulièrement les dents, les fabricants misent sur des saveurs agréables et attrayantes comme la fraise, la pomme ou la pastèque. Chez les adultes, les consommateurs recherchent davantage un goût frais et mentholé, qui leur procure une sensation de propreté en bouche.
L’importance du packaging
Inciter les enfants à se brosser les dents passe aussi par le développement d’emballages attractifs. Couleurs vives, personnages de dessins animés : les fabricants ne lésinent pas sur les moyens pour stimuler l’intérêt des plus jeunes. À l’inverse, les gammes pour les adultes misent sur la sobriété et les visuels minimalistes, qui tendent à renforcer la confiance des consommateurs dans les produits d’hygiène.
Le bon dosage
Une fois le bon dentifrice trouvé, il faut encore s’assurer de respecter le dosage préconisé par les dentistes. Pour les adultes, la dose de dentifrice pour un brossage ne doit pas excéder la taille d’un petit pois. C’est encore moins pour un enfant. Chez les tout-petits, le dentifrice joue surtout un rôle facilitant, car le plus important reste d’adopter la bonne technique de brossage.
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Qu’est-ce que la lucidité terminale ?
02:01|La lucidité terminale est un phénomène observé chez certaines personnes en fin de vie, caractérisé par un retour soudain et temporaire de la clarté mentale ou des capacités cognitives, souvent après une période prolongée de déclin dû à des maladies neurodégénératives ou psychiatriques.Pourquoi notre cerveau divise-t-il les journées en chapitres ?
02:26|Notre cerveau a une tendance naturelle à structurer nos expériences quotidiennes en séquences distinctes, ou « chapitres ». Cette organisation cognitive, mise en lumière par une étude dirigée par Alexandra De Soares et publiée dans Current Biology, joue un rôle essentiel dans notre mémoire et notre perception du temps. L’étude explore un mécanisme clé : les « frontières d’événements ». Ces moments marquent des transitions entre différentes activités ou contextes dans une journée, comme passer d’une réunion à un déjeuner ou rentrer chez soi après le travail. Ces frontières sont essentielles pour notre cerveau, car elles lui permettent de segmenter la journée en blocs cohérents et digestes. Les chercheurs ont montré que ces changements sont interprétés par des régions cérébrales spécifiques, notamment l’hippocampe et le cortex préfrontal. Ces structures sont connues pour leur rôle dans la mémoire épisodique, c’est-à-dire la capacité à se souvenir d’événements spécifiques dans leur contexte. Les frontières d’événements agissent comme des « points de repère » cognitifs, aidant à structurer nos souvenirs. Pour tester cette hypothèse, Alexandra De Soares et son équipe ont demandé à des participants de regarder une série de vidéos contenant des changements marqués dans le scénario ou le contexte, comme un passage d’une scène d’intérieur à une scène extérieure. En parallèle, l’activité cérébrale des participants a été mesurée par IRM fonctionnelle. Les résultats ont révélé une augmentation de l'activité dans l'hippocampe chaque fois qu'une frontière d’événement était rencontrée, indiquant que le cerveau enregistrait ces transitions comme des points de division significatifs. Ce processus a une fonction adaptative importante. Il permet de mieux organiser et stocker les informations dans notre mémoire à long terme. Par exemple, il est plus facile de se souvenir d’un voyage structuré en étapes — comme les différentes villes visitées — que d’un récit monotone sans transitions claires. Cependant, ce découpage a aussi des implications sur notre perception du temps. Une journée riche en « chapitres » semble souvent plus longue, car chaque segment est mémorisé distinctement. À l’inverse, une journée routinière, avec peu de transitions, peut paraître floue et passer très vite. En conclusion, cette étude illustre comment notre cerveau, grâce aux frontières d’événements, structure naturellement notre quotidien en chapitres pour optimiser la mémoire et donner du sens à nos expériences. Ce mécanisme est une pièce maîtresse de notre perception du monde et de notre identité.Pourquoi le « doomscrolling » est-il nuisible à notre cerveau ?
02:18|Le « doomscrolling » désigne le comportement compulsif consistant à passer de longues périodes à consulter des informations négatives ou anxiogènes en ligne, souvent via les réseaux sociaux ou les sites d'actualité. Si cette pratique est motivée par le besoin de rester informé, elle s'avère nuisible pour notre santé mentale et physique, comme l'a démontré une étude publiée en 2022 dans la revue Health Communication. Selon cette étude, relayée par The Guardian, sur les 1 100 participants interrogés, 16,5 % montraient des signes de consommation d'information qualifiée de « gravement problématique ». Ces personnes, particulièrement vulnérables, rapportaient des impacts significatifs sur leur bien-être : 74 % souffraient de troubles mentaux comme l'anxiété ou la dépression, et 61 % mentionnaient des problèmes physiques tels que des troubles du sommeil ou de la fatigue chronique. Ces chiffres mettent en lumière l'ampleur des conséquences du doomscrolling. Les mécanismes neurologiques impliqués dans cette pratique expliquent en partie ses effets délétères. L'exposition répétée à des informations négatives active de manière excessive l'amygdale, une région du cerveau impliquée dans la gestion des émotions et la réaction au stress. À force d’être sollicité, ce système de réponse au stress s’emballe, contribuant à des niveaux chroniquement élevés de cortisol, l’hormone du stress. À long terme, cela peut altérer la mémoire, diminuer la capacité de concentration et fragiliser l’équilibre émotionnel. En outre, le doomscrolling agit comme un cercle vicieux. La recherche d'informations négatives, souvent sans but précis, alimente une boucle addictive qui piège l'individu dans un cycle où l'angoisse incite à consommer davantage d'actualités. Ce comportement compulsif détourne l’attention des activités positives ou relaxantes, réduisant ainsi les opportunités de régulation émotionnelle. L'étude souligne également que les effets ne se limitent pas au mental. Le temps passé devant les écrans, combiné à une position assise prolongée, contribue à des douleurs physiques et à une fatigue oculaire. Pour préserver sa santé, il est crucial de limiter son exposition aux informations négatives, d’établir des plages horaires sans écrans et de pratiquer des activités qui favorisent le bien-être, comme le sport ou la méditation. À une époque où l'information est omniprésente, apprendre à filtrer et à se déconnecter devient une compétence essentielle pour protéger notre cerveau.Pourquoi vivre avec un chat augmenterait les risques de shizophrénie ?
01:56|Une étude publiée en décembre 2023 dans le Schizophrenia Bulletin par une équipe de chercheurs australiens a mis en lumière une association intrigante entre la possession de chats domestiques et un risque accru de développer des troubles schizophréniques.Pourquoi ne faut-il pas rester assis aux toilettes trop longtemps ?
01:42|Passer trop de temps assis sur la cuvette des toilettes peut avoir des conséquences néfastes sur la santé...Est-il vrai que les personnes les plus intelligentes sont aussi les plus muettes ?
01:58|L’idée selon laquelle les personnes les plus intelligentes sont aussi les plus silencieuses est une croyance répandue, mais qu’en dit la science ? Le lien entre l’intelligence et le comportement social, notamment la discrétion ou le silence, est complexe et ne se résume pas à un simple cliché. Il est vrai que certaines recherches suggèrent des corrélations intéressantes entre la façon de s’exprimer et les niveaux d’intelligence. Une étude publiée dans The Journal of Experimental Psychology a montré que les personnes avec un quotient intellectuel (QI) élevé ont tendance à être plus introspectives. Elles préfèrent analyser et réfléchir avant de parler, ce qui peut les faire paraître plus silencieuses ou réservées en groupe. Cette réflexion en amont leur permet de s’assurer que leurs propos sont pertinents ou bien argumentés. Cependant, ce comportement ne signifie pas qu’elles sont muettes ou qu’elles évitent constamment de s’exprimer. Les personnes intelligentes choisissent plutôt leurs mots avec soin et parlent lorsque cela est nécessaire, préférant la qualité à la quantité dans leurs interactions verbales. De plus, des études montrent qu’une propension à rester silencieux pourrait être liée à des traits comme la prudence ou l’autodiscipline, qui sont parfois associés à un QI élevé. En revanche, il est crucial de noter que l'intelligence ne se mesure pas uniquement par le silence ou la parole. D’autres formes d’intelligence, comme l’intelligence émotionnelle, sont souvent associées à de meilleures compétences en communication. Par exemple, une personne dotée d'une grande intelligence émotionnelle saura adapter son discours aux autres, et peut donc être tout à fait loquace et expressive. En outre, une étude menée par le psychologue Adrian Furnham, publiée dans Personality and Individual Differences, indique que les personnes plus extraverties tendent à se montrer plus bavardes, indépendamment de leur intelligence. L’intelligence et l’extraversion ne sont pas mutuellement exclusives, et une personne peut être très intelligente tout en aimant parler et socialiser. En conclusion, les personnes les plus intelligentes ne sont pas nécessairement les plus muettes. Si certaines préfèrent écouter et réfléchir avant de parler, cela ne signifie pas qu'elles évitent la communication. Au contraire, leur intelligence peut les rendre capables de s’exprimer de manière précise et impactante. L'idée selon laquelle l’intelligence s’accompagne du silence est donc une simplification d’une réalité bien plus nuancée, où la personnalité et le contexte jouent un rôle clé.Pourquoi le froid peut-il donner mal au ventre ?
02:08|Avoir mal au ventre lorsqu’il fait froid est un phénomène commun, qui s'explique par plusieurs mécanismes physiologiques. Premièrement, le froid provoque une vasoconstriction, c’est-à-dire un rétrécissement des vaisseaux sanguins. Lorsqu’il fait froid, notre corps tente de conserver sa chaleur en redirigeant le flux sanguin vers les organes vitaux, comme le cœur et le cerveau, pour les protéger. En conséquence, la circulation sanguine vers le système digestif diminue, ce qui peut ralentir la digestion et provoquer des crampes abdominales, des douleurs, ou une sensation d’inconfort. Ce mécanisme est particulièrement sensible si vous êtes en pleine digestion, car votre système gastro-intestinal requiert un apport sanguin suffisant pour fonctionner correctement. Deuxièmement, le froid peut également stimuler le système nerveux autonome, qui contrôle de nombreuses fonctions involontaires du corps, y compris les mouvements intestinaux. Une exposition soudaine au froid peut entraîner une augmentation du tonus nerveux sympathique, ce qui peut exacerber les contractions des muscles intestinaux et provoquer des douleurs ou des spasmes. C’est l’une des raisons pour lesquelles certaines personnes ressentent l’urgence de courir aux toilettes lorsqu’elles passent brusquement du chaud au froid. Le froid peut aussi influencer la perception de la douleur. Des études ont montré que le froid rend le corps plus sensible aux signaux douloureux. Par exemple, une baisse de température cutanée peut accentuer la sensation de douleurs internes, y compris celles de l’abdomen. Enfin, le stress lié au froid joue un rôle. Le froid est perçu comme une source de stress par le corps, qui libère alors des hormones de stress comme le cortisol. Ces hormones peuvent perturber la digestion et aggraver des conditions comme le syndrome de l’intestin irritable (SII), qui se manifeste souvent par des douleurs abdominales. Une étude publiée dans The American Journal of Gastroenterology a même souligné que les personnes atteintes de troubles digestifs fonctionnels, comme le SII, sont particulièrement sensibles aux variations de température, car leur système digestif est déjà hyper-réactif. En résumé, le froid peut donner mal au ventre en réduisant la circulation sanguine vers l’intestin, en augmentant la sensibilité aux douleurs, en accélérant les contractions intestinales, et en induisant une réponse de stress. Ces mécanismes combinés expliquent pourquoi l’arrivée de l’hiver s’accompagne parfois de maux de ventre, même si on ne s’y attend pas.Les heures avant minuit comptent-elles vraiment double ?
02:05|L’idée que « les heures de sommeil avant minuit comptent double » est une affirmation répandue. D'un point de vue scientifique, elle repose en partie sur des bases solides, liées à la structure de notre sommeil. Le sommeil est organisé en cycles de 90 minutes, composés de plusieurs phases : le sommeil léger, le sommeil profond et le sommeil paradoxal. Le sommeil profond, crucial pour la récupération physique et cognitive, se produit principalement durant les premiers cycles de la nuit. C’est durant ces phases profondes que notre corps régénère ses tissus, consolide les souvenirs et renforce le système immunitaire. Se coucher tôt maximise la quantité de sommeil profond, car cette phase est plus abondante en début de nuit, indépendamment de l’heure exacte à laquelle vous vous couchez. En d’autres termes, le sommeil profond est naturellement concentré dans les premières heures de sommeil. Cela explique pourquoi les heures avant minuit sont souvent perçues comme particulièrement bénéfiques. Plus vous retardez votre coucher, plus vous risquez de perturber ces cycles et de réduire la quantité de sommeil profond, même si vous dormez le même nombre d’heures globalement. Une étude publiée en 2015 dans Sleep Medicine Reviews a examiné l'impact de la chronobiologie, ou le rythme circadien, sur la qualité du sommeil. Les chercheurs ont confirmé que se coucher tôt, en phase avec notre horloge biologique naturelle, améliore la qualité du sommeil. L’horloge circadienne est réglée pour favoriser le sommeil profond en début de nuit, ce qui donne un avantage aux premières heures de repos. Ce phénomène est particulièrement important pour les jeunes et les adolescents, dont les besoins en sommeil profond sont encore plus élevés. Cela dit, la notion que ces heures « comptent double » n’est pas à prendre littéralement. Il ne s’agit pas d’un calcul exact, mais d’une manière de souligner l’importance de respecter notre rythme biologique. En pratique, se coucher tôt peut optimiser les bienfaits du sommeil profond, mais cela dépend aussi de votre rythme de vie et de vos besoins individuels en sommeil. En résumé, les heures avant minuit sont bénéfiques car elles alignent le sommeil sur notre horloge biologique, favorisant ainsi la récupération. Bien que l’idée ne soit pas strictement quantitative, elle est validée par des observations scientifiques sur la chronobiologie du sommeil.Quel est le point commun entre le fromage et la péniciline ?
02:12|Le fromage et la pénicilline, aussi différents qu’ils puissent sembler, ont un point commun inattendu : le genre de champignons Penicillium. Ce groupe de micro-organismes joue un rôle essentiel dans deux domaines majeurs : l’alimentation et la médecine. Commençons par le fromage. Plusieurs espèces de Penicillium sont utilisées pour créer des fromages emblématiques. Penicillium camembertii est responsable de la croûte blanche et moelleuse du camembert et du brie, tandis que Penicillium roqueforti et Penicillium glaucum sont à l’origine des veines bleues caractéristiques des fromages comme le roquefort, le gorgonzola et d’autres fromages bleus. Ces champignons donnent des saveurs distinctes et contribuent à la texture unique de ces fromages. Leur présence transforme des produits laitiers simples en délicatesses affinées, grâce à des processus de fermentation contrôlés qui stimulent le développement d’arômes complexes. Passons maintenant à la pénicilline, l’un des antibiotiques les plus révolutionnaires de l’histoire médicale. Découverte en 1928 par Alexander Fleming, la pénicilline provient d’autres espèces de Penicillium, notamment Penicillium notatum (aujourd’hui connu sous le nom de Penicillium chrysogenum). Ce champignon a la capacité de produire des substances qui tuent ou inhibent la croissance des bactéries pathogènes, ce qui a permis de traiter efficacement de nombreuses infections mortelles et de sauver des millions de vies. Mais tout n’est pas sans risque dans le monde des Penicillium. Certaines espèces peuvent être dangereuses pour la santé. Par exemple, Penicillium griseofulvum produit une mycotoxine nocive qui peut contaminer les aliments, et Penicillium marneffei est un agent pathogène qui peut causer la pénicillose, une infection grave, voire mortelle, principalement en Asie du Sud-Est. Ces exemples montrent que les champignons du genre Penicillium peuvent être aussi bien des alliés précieux que des menaces redoutables. En résumé, le lien entre le fromage et la pénicilline illustre la diversité des applications des champignons Penicillium. Ces organismes, bien que microscopiques, ont profondément influencé l’histoire humaine, de la gastronomie à la médecine, en soulignant l’importance des découvertes biologiques et des biotechnologies.