Partager
Choses à Savoir SANTE
Pourquoi a-t-on besoin de marcher ou de bouger des objets quand on téléphone ?
Faites-vous partie de ceux qui ne peuvent s’empêcher de griffonner sur un papier ou de faire des allers et venues dans leur bureau pendant un coup de fil ? Alors que nous sommes concentrés sur l’échange téléphonique, notre corps semble avoir besoin de s’activer. Cette stratégie vise en fait à améliorer la concentration et l’attention.
Le cerveau humain est multitâche
L’aptitude remarquable du cerveau pour le mode multitâche s’illustre au quotidien. La conduite d’un véhicule constitue l’un des exemples les plus flagrants de cette capacité. L’orchestration complexe des systèmes neuronaux humains optimise le traitement de multiples flux d’information.
Lorsque nous engageons une conversation téléphonique, par exemple, notre cerveau active à la fois les zones de l’écoute et de la parole. Cette activation s’étend même au-delà des régions actives, potentiellement vers celles régissant le mouvement physique. Alors que la région temporale du cerveau se concentre sur la compréhension des mots, le lobe frontal s’active pour produire la parole. Pendant ce temps, le cervelet peut s’engager dans l’exécution de mouvements comme la marche ou la manipulation d’objets.
Des attitudes qui ne sont pas aléatoires
Le but des comportements adoptés pendant la conversation téléphonique n’est pas anodin. C’est une vraie stratégie mise en œuvre par le cerveau pour optimiser notre concentration. Une étude menée par l’Université de Stanford montre que le simple fait de marcher peut améliorer la créativité et la clarté de la pensée. L’explication résulte en partie du fait que le mouvement stimule la circulation sanguine, donc l’oxygénation du cerveau.
Gribouiller sur un papier, déplacer des objets sur votre table peuvent également vous aider à vous sentir plus actif dans l’échange. La créativité survient parfois le mieux lorsque le cerveau est occupé et que le corps agit en mode automatique.
Gérer stress et angoisse
Un coup de fil nous procure de la tension ? La recherche montre que l’activité physique, même légère, est capable d’influencer notre bien-être émotionnel. La marche, en particulier, induit la libération d’endorphines, dites hormones du bonheur, qui atténuent la sensation de stress ou d’anxiété. Le simple fait de se déplacer durant une conversation tendue aide à libérer la pression du système.
Le mouvement diminue aussi l’activation du système nerveux sympathique. Celui-ci génère une réaction de stress face à des indices comme un échange difficile avec un proche. En bougeant, l’organisme agit en faveur d’une baisse de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque, ce qui limite la réponse du système nerveux.
Mécanisme de coping
Se lever, marcher, jouer distraitement avec un objet ou gribouiller sur un papier pendant un coup de fil sont des stratégies dites de coping. Il s’agit d’une tentative de l’individu de mettre une distance psychologique entre ce qui le menace et sa propre intégrité. Ces actions vous procurent des échappatoires physiques lorsque vous discutez d’un sujet très prenant, qui vous met mal à l’aise ou vous contrarie.
More episodes
View all episodes
Pourquoi dort-on moins bien les nuits de pleine lune ?
02:55|Rediffusion - Parmi les croyances populaires qui entourent les nuits de pleine lune, il en est certaines qui sont appuyées par la science. Si les accouchements ne sont pas plus nombreux durant la pleine lune, et que les cheveux coupés...Comment évalue-t-on le niveau de douleur d'un patient ?
02:50|rediffusion - L’évaluation du niveau de douleur d’un patient est une caractéristique fondamentale pour les professionnels de santé. Elle leur permet d’adapter un traitement médicamenteux et de suivre son évolution, afin de proposer des alternatives...Joyeux Noël !
00:59|Quels sont les bienfaits de la nostalgie pour la santé mentale ?
02:25|Rediffusion - Contrairement à la mélancolie, qui est une attitude dépressive dans laquelle le présent est jugé très sombrement par rapport au passé, la nostalgie est une façon de vivre la tristesse d’un passé révolu tout en se montrant positif par ...Les édulcorants aident-ils à maigrir sur le long terme ?
02:53|Rediffusion - Ils imitent parfois très bien le sucre, mais présentent une charge calorique bien moindre pour le même poids. Les édulcorants ont longtemps été présentés comme la solution idéale pour ceux qui veulent maigrir sans se priver de produits...Les pères peuvent-ils aussi connaitre une dépression du post-partum ?
02:37|Rediffusion - Après l’accouchement, la plupart des mères connaissent une petite période de dépression appelée le baby blues. Mais si cette situation dure plusieurs semaines ou plusieurs mois avec une intensité qui ne faiblit pas, l’on parle alors de dépression du post-Qu’est-ce que le syndrome de la fesse morte?
01:55|Le syndrome de la fesse morte, ou « dead butt syndrome » en anglais, est une affection musculo-squelettique qui désigne un affaiblissement ou une inactivité des muscles moyens fessiers. Ces muscles, situés sur le côté des hanches, jouent un rôle essentiel dans la stabilisation du bassin et le mouvement des jambes. Lorsqu’ils ne fonctionnent pas correctement, cela peut entraîner des douleurs, une diminution de la mobilité et des déséquilibres musculaires. Les causes principalesLe syndrome de la fesse morte résulte principalement d’une inactivité prolongée ou d’une mauvaise posture, en particulier lorsqu’on reste assis pendant de longues périodes. Cette position entraîne une mise en tension des fléchisseurs de la hanche (comme le muscle psoas) et un relâchement des muscles fessiers, qui deviennent inactifs. Cette condition peut également survenir chez les sportifs, notamment les coureurs ou les cyclistes. Dans ces cas, le problème est souvent lié à un déséquilibre musculaire : les quadriceps et les muscles ischio-jambiers (à l’arrière des cuisses) prennent le relais des fessiers, qui sont sous-utilisés ou trop faibles. Les symptômesLe syndrome de la fesse morte se manifeste par plusieurs signes, notamment :- Douleur localisée : souvent ressentie dans la hanche, le bas du dos ou même le genou, en raison de la surcharge imposée à d’autres groupes musculaires.- Raideur musculaire : en particulier après une position assise prolongée.- Instabilité : difficulté à maintenir un équilibre ou une posture correcte.- Faiblesse musculaire : un test simple consiste à essayer de lever une jambe latéralement. Une faiblesse marquée pourrait indiquer un problème avec les moyens fessiers. Les risques à long termeSi le problème n’est pas traité, il peut entraîner des douleurs chroniques, des troubles posturaux et un risque accru de blessures, notamment au niveau des genoux ou du bas du dos. Ces complications découlent des déséquilibres musculaires et des compensations adoptées par le corps. Prévention et traitement- Exercice physique ciblé : Renforcer les muscles fessiers avec des exercices comme les ponts fessiers, les squats ou les abductions de hanches.- Étirements : Relâcher les fléchisseurs de la hanche pour éviter leur dominance.- Changement de posture : Alterner les positions assises et debout pour éviter l’inactivité prolongée.- Thérapie physique : En cas de douleur persistante, un kinésithérapeute peut proposer des exercices personnalisés pour rétablir un équilibre musculaire. En adoptant une approche proactive, il est possible de prévenir ou de remédier au syndrome de la fesse morte.Quelle est l’espérance de vie des cyclistes du Tour de France ?
02:23|Une étude menée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a révélé que les cyclistes français ayant participé au Tour de France entre 1947 et 2012 bénéficient d'une espérance de vie supérieure de 6,3 ans par rapport à la population générale. Cette étude, présentée en 2013 lors du Congrès de la Société Européenne de Cardiologie à Amsterdam, a analysé les données de 786 cyclistes français, représentant environ 30 % des participants au Tour de France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les résultats ont montré une mortalité globale inférieure de 41 % chez ces cyclistes par rapport à la population générale. Plus précisément, la mortalité par cancer était réduite de 44 %, celle liée aux maladies cardiovasculaires de 33 %, et celle due aux affections respiratoires de 72 %. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette longévité accrue : 1. Hygiène de vie saine : Les cyclistes professionnels adoptent généralement des habitudes de vie saines, notamment une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. De plus, la majorité d'entre eux ne fument pas, réduisant ainsi les risques de maladies liées au tabagisme. 2. Pratique sportive continue : Beaucoup de ces athlètes maintiennent une activité physique même après la fin de leur carrière professionnelle, ce qui contribue à une meilleure santé globale et à une réduction des risques de maladies chroniques. 3. Accès aux soins médicaux : Le statut socio-économique souvent favorable des cyclistes professionnels leur permet un meilleur accès aux soins de santé, facilitant la prévention et le traitement précoce de diverses affections. Concernant l'impact du dopage, l'étude a examiné les taux de mortalité sur différentes périodes correspondant à l'utilisation de substances spécifiques : les années 1950-1960 (amphétamines), les années 1970-1980 (stéroïdes anabolisants) et les années 1990-2000 (EPO et hormones de croissance). Les résultats n'ont pas montré de variation significative de la mortalité entre ces périodes. Cependant, en raison du manque de données précises sur l'étendue réelle du dopage et de la nature des substances utilisées, il est difficile de tirer des conclusions définitives sur son impact à long terme sur la santé et la longévité des cyclistes. En conclusion, l'espérance de vie supérieure des cyclistes du Tour de France s'explique principalement par une hygiène de vie saine, une pratique sportive continue et un meilleur accès aux soins médicaux. Bien que le dopage ait été présent dans le cyclisme professionnel, les données actuelles ne permettent pas de déterminer son impact précis sur la longévité de ces athlètes.Pourquoi le ventre grossit-il quand on vieillit ?
02:15|Le gain de poids au niveau abdominal avec l'âge n'est pas le fruit du hasard. Ce phénomène, particulièrement fréquent, s'explique par des mécanismes biologiques spécifiques qui favorisent le stockage des graisses dans cette région plutôt qu’ailleurs. 1. Répartition hormonale des graissesLes hormones jouent un rôle clé dans la localisation des graisses. Chez les femmes, la ménopause entraîne une baisse des œstrogènes, une hormone qui favorise le stockage des graisses sur les hanches et les cuisses (répartition gynoïde). Après la ménopause, ce stockage devient androïde, favorisant l’accumulation de graisses autour du ventre. Chez les hommes, la diminution progressive de la testostérone, qui aide à maintenir la masse musculaire et limite le stockage des graisses, conduit également à une accumulation abdominale. Le ventre est particulièrement sensible à ces changements car il possède une densité élevée de récepteurs hormonaux, notamment pour le cortisol (hormone du stress) et l’insuline, qui influencent directement le stockage des graisses. 2. Nature de la graisse abdominaleLa région abdominale est unique car elle stocke deux types de graisses : la graisse sous-cutanée (sous la peau) et la graisse viscérale (autour des organes internes). Avec l’âge, la proportion de graisse viscérale augmente. Ce type de graisse est métaboliquement actif et réagit fortement aux déséquilibres hormonaux, au stress et aux modifications métaboliques, ce qui explique pourquoi cette région est privilégiée pour le stockage des graisses. 3. Influence du cortisolLe cortisol, l’hormone du stress, joue un rôle majeur dans l’accumulation abdominale. Le ventre dispose de nombreux récepteurs au cortisol, ce qui le rend particulièrement réactif en cas de stress chronique. Avec l’âge, les niveaux de stress augmentent souvent, aggravant l’accumulation de graisses dans cette zone. 4. Ralentissement du métabolismeAvec l’âge, la masse musculaire diminue (sarcopénie), et le métabolisme basal ralentit. Le corps brûle donc moins de calories au repos, favorisant le stockage des excès caloriques sous forme de graisses, particulièrement dans l’abdomen. Cette localisation proche des organes vitaux pourrait être un vestige évolutif, garantissant une réserve d’énergie facilement mobilisable en cas de besoin. Le ventre grossit spécifiquement avec l’âge en raison d’une combinaison d’effets hormonaux, d’une accumulation accrue de graisse viscérale, et d’une réponse exacerbée au stress. D’autres régions du corps, comme les bras ou les jambes, sont moins sensibles à ces mécanismes car elles possèdent moins de récepteurs hormonaux et de capacité à stocker de la graisse viscérale. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et une gestion du stress sont essentielles pour limiter cette accumulation et ses impacts sur la santé.