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Choses à Savoir HISTOIRE

Le Titanic s'est-il vraiment brisé en deux avant de couler ?

Pendant près de 75 ans, une énigme a plané sur l’un des naufrages les plus célèbres de l’Histoire. Le 15 avril 1912, le Titanic sombre dans l’Atlantique Nord après avoir heurté un iceberg. Mais s’est-il brisé en deux avant de disparaître sous les flots ?

Étonnamment, cette question a suscité un vif débat durant des décennies.


Dès les premières heures suivant la catastrophe, plusieurs rescapés — parmi eux des passagers de première et troisième classes — témoignent que le navire se serait littéralement cassé en deux avant de sombrer. On évoque un vacarme effroyable, une fracture du navire vers le centre. Pourtant, ces récits sont vite relégués au second plan.


Pourquoi ? En grande partie à cause du témoignage d’un homme clé : Charles Lightoller, le second officier du Titanic et le plus haut gradé ayant survécu au naufrage. Devant les commissions d’enquête britannique et américaine, Lightoller affirme catégoriquement que le Titanic est resté intact jusqu’à son engloutissement.


Ce témoignage pèse lourd. Lightoller, officier expérimenté et figure respectée, est perçu comme une source crédible.

Mais pourquoi aurait-il soutenu cette version erronée ? Plusieurs historiens avancent des hypothèses. D’abord, Lightoller se trouvait à la mer lorsqu’il a vu disparaître le navire : sa vision était donc limitée. Ensuite, en pleine tourmente médiatique, la White Star Line — la compagnie du Titanic — avait tout intérêt à minimiser l’ampleur de la défaillance structurelle du navire, conçu pour être "pratiquement insubmersible". Affirmer qu’il s’était brisé en deux aurait été un aveu d’échec dans sa conception.


Ainsi, durant les enquêtes officielles de 1912, la thèse du naufrage "en un seul morceau" s’impose. Les témoignages contradictoires des passagers sont jugés peu fiables, attribués au chaos et à la confusion. Pendant des décennies, les représentations du naufrage — livres, films, manuels — perpétuent cette version.


Tout change en 1985, lorsque l’océanographe Robert Ballard et son équipe découvrent l’épave du Titanic, à plus de 3 800 mètres de profondeur. Les images sont sans appel : la coque repose bel et bien en deux sections distinctes, l’avant et l’arrière séparés de plusieurs centaines de mètres.


Cette découverte réhabilite les témoignages des passagers longtemps ignorés. Elle rappelle aussi combien la mémoire des survivants, même face aux récits officiels, peut contenir une part essentielle de vérité. Aujourd’hui, on sait avec certitude : oui, le Titanic s’est brisé en deux avant de couler.

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  • Pourquoi le droit du travail est-il né au Moyen Age ?

    02:04|
    Rediffusion Jusqu'à la fin du XIIIe siècle, le contrôle de l'État sur le travail est quasi inexistant. En effet, la réglementation des métiers relève, pour l'essentiel, des corporations. Ce sont des sortes d'associations, dont il faut faire partie pour exercer un métier.Composées de maîtres et d'apprentis, les corporations fixent des règles strictes, tant sur les processus de fabrication ou les conditions de travail que sur l'embauche de main-d'œuvre ou les horaires.Enfin, chaque corporation a le monopole de son activité et vérifie elle-même le respect des règles qu'elle édicte.Au XIIIe siècle, le Roi Louis IX entend mieux contrôler ce monde du travail, notamment à Paris, qui lui échappe en partie. Pour cela, il crée, en 1266, une nouvelle fonction, celle de prévôt royal.Cet agent de la Monarchie reçoit une mission très large. En effet, son rôle s'étend aussi bien à la justice ou à la perception des impôts qu'au maintien de l'ordre.Mais le Roi le charge aussi d'identifier les nombreuses communautés de métiers parisiennes qui s'étaient multipliées à la faveur de la période de croissance économique débutée au XIIe siècle.129 métiers sont ainsi recensés dans le Livre des métiers, que les prévôts royaux font rédiger vers 1268. Ce document ne se contente pas de dresser la liste de ces professions.En effet, il ressemble à ce qu'on pourrait appeler le premier Code du travail. De fait, les rédacteurs de ce document s'attachent à rédiger les règlements des divers métiers qui, jusque-là, relevaient davantage de la coutume que du droit écrit.Mais le Livre des métiers ne se borne à reproduire ces règlements, il tient à les homologuer à partir d'un certain nombre de critères. Il s'agit donc d'une sorte de cadre juridique, qui, pour l'une des premières fois en France, règlemente le travail.Malgré cette activité de recensement et de contrôle, environ 40 % des activités économiques de la capitale échappaient encore à toute réglementation écrite. Nombre de métiers s'exerçaient donc en dehors de tout contrôle véritable.
  • Comment les nazis ont voulu « créer une race supérieure de Germains nordiques » ?

    02:03|
    RediffusionOn sait qu'Hitler et les idéologues nazis avaient conçu l'idée fumeuse d'une race aryenne "supérieure" à tous les autres groupes humains. Pour les dignitaires du régime, ces hommes "parfaits", destinés à dominer tous les autres, devaient être grands, blonds et avoir les yeux bleus.Un portrait qui permettait déjà d'opérer une sélection parmi les peuples existants, les Scandinaves correspondant mieux à cette description, dans l'esprit des nazis, que les Espagnols ou les Turcs par exemple.Mais les nazis ne veulent pas se contenter de repérer ces hommes "supérieurs", ils entendent créer les membres de cette future élite, en favorisant leur naissance.Le lieu d'éclosion de cette "race de seigneurs" sera le "Lebensborn". Placées sous l'égide des SS, et notamment de leur chef, Heinrich Himmler, ces établissements étaient à la fois des maternités, des crèches et des centres d'éducation.Le premier "Lebensborn" ouvre en août 1936. Il y en aurait eu une dizaine en Allemagne, mais d'autres ouvriront dans les pays occupés par les nazis. Les historiens estiment à environ 8.000 le nombre d'enfants nés dans les centres allemands. En tout, environ 20.000 enfants auraient vu le jour dans ces maternités SS.Les femmes mariées à des dignitaires nazis, en majorité des SS, étaient invitées à accoucher dans ces établissements. D'après certains auteurs, des femmes réputées "aryennes", après des examens spécifiques, pouvaient rencontrer dans ces lieux, de façon discrète, des dignitaires nazis.Le fruit de leur union serait alors élevé dans le "Lebensborn" dans lequel elles avaient secrètement accouché. La plupart de ces enfants étaient ensuite adoptés par des familles "aryennes".Mais on y trouvait aussi des milliers d'enfants nés de l'union entre des soldats allemands et des femmes rencontrées dans les pays occupés et jugées aptes à donner naissance à des êtres "supérieurs".D'autres enfants, jugés conformes aux critères de "pureté raciale" des nazis, étaient même enlevés à leurs familles et élevés dans ces établissements. Dans ce cas, ils étaient conditionnés et transformés en bons Allemands, fidèles à leur nouvelle patrie et à leur Führer.
  • Qui est la «hyène d'Auschwitz  » ?

    02:02|
    Rediffusion Surnommée la "hyène d'Auschwitz" ou la "bête de Belsen", Irma Grese est l'une des figures de tortionnaires les plus sinistres qu'ait pu produire l'Allemagne nazie.Irma Grese naît en 1923 dans une famille d'agriculteurs. Sa mère se suicide durant son adolescence. Élève médiocre et solitaire, elle entre dans la "Ligue des jeunes filles allemandes", un mouvement de jeunesse nazi.Puis, après avoir exercé divers métiers, dont celui d'aide-soignante dans un hôpital de la SS, elle intègre, en 1942, une école formant des gardiennes de camps de concentration.En 1942, Irma Grese débute sa carrière de gardienne auxiliaire à Ravensbruck, un camp de concentration pour femmes. Elle y fait sans doute fait la connaissance de Dorothea Binz, une autre geôlière SS, connue pour sa cruauté sadique.Se sentant apparemment dans son élément, Irma Grese est mutée a Auschwitz en 1943, et connaît une rapide promotion. Elle devient en effet surveillante-chef. C'est dans ces fonctions qu'elle montrera la férocité qui lui valut ses divers surnoms.Durant le procès de la tortionnaire nazie, en 1945, les survivantes raconteront les sévices qu'elle infligeait aux détenues. Il est question de tortures diverses, de détenues rouées de coups ou froidement abattues à coups de révolver, de chiens lâchés contre les prisonnières ou d'interminables flagellations. Par ailleurs, Irma Grese aurait participé personnellement à la sélection des détenues pour la chambre à gaz.Les rescapées parlent aussi d'abus sexuels. Qu'elle mutile les détenues, en leur coupant les seins, ou qu'elle assiste aux expérimentations médicales, la "hyène d'Auschwitz" semblait éprouver une véritable excitation sexuelle au spectacle de la souffrance.Comme d'autres gardiennes, Irma Grese nie les faits qui lui sont reprochés lors de son procès. Elle prétend que si une détenue se pliait aux règles fixées par la direction du camp, elle n'était pas inquiétée.Fidèle jusqu'au bout à ses convictions nazies, elle ose déclarer qu'elle se devait d'éliminer ce qu'elle continue d'appeler des "éléments antisociaux".Reconnue coupable, Irma Grese est finalement pendue, avec 12 autres condamnés, le 13 décembre 1945.
  • Spartacus a-t-il vraiment existé ?

    02:01|
    Rediffusion Popularisée par le film éponyme de Stanley Kubrick, l'épopée de Spartacus, gladiateur révolté contre les Romains, est devenue, avec le temps, un symbole de liberté, celui d'un peuple capable de secouer le joug de ses oppresseurs.Mais que sait-on vraiment de Spartacus ? En fait, très peu de chose. Les historiens semblent du moins s'accorder sur un point : celui de l'existence historique de ce personnage un peu fabuleux.On dispose de peu de sources pour raconter sa vie, la plus importante étant l'œuvre de l'historien romain Salluste. Mais si celui-ci mentionne bien les hauts faits de Spartacus, il n'indique même pas sa date de naissance.Aussi peut-on seulement supposer qu'il a dû naître vers 100 avant J.-C.D'après ce que nous savons, il est probable que Spartacus ait vu le jour en Thrace, une région occupée aujourd'hui par la Bulgarie et une partie de la Turquie. Mais on ne connaît pas son lieu de naissance exact.Peu bavardes, les sources dont on dispose nous apprennent que Spartacus, appartenant à un peuple dépendant de Rome, s'est engagé dans l'armée romaine, non pas dans une légion, mais dans les troupes auxiliaires.Les qualités de chef qu'il aura l'occasion de déployer, ainsi que sin aisance en selle, ont incité certains historiens à lui prêter des origines aristocratiques. Lassé de sa vie militaire, Spartacus aurait fini par déserter et devenir une sorte de brigand.Arrêté vers 75 avant J.-C, sa force et son adresse sont remarquées, ce qui lui vaut de devenir gladiateur.En 73 avant J.-C., Spartacus se soulève contre Rome et, durant deux ans, conduit une révolte d'esclaves que les historiens appellent la "troisième guerre servile".Se réfugiant alors sur les pentes du Vésuve, dans le sud de l'Italie, et rejoint par d'autres esclaves, et nombre de mécontents, il aurait regroupé sous son autorité entre 40.000 et 70.000 hommes.En 71 avant notre ère, Spartacus est pourtant vaincu et meurt au combat. La répression est féroce : environ 6.000 esclaves révoltés sont crucifiés sur la voie Appia, la grande artère partant de Rome.
  • Comment l'opéra est-il né ?

    02:03|
    Rediffusion L'opéra raconte une histoire, celle imaginée par le livret, mise en musique par un compositeur et interprétée par des chanteurs lyriques. Il s'agit donc d'un spectacle complet, porté par les accents de l'orchestre.Le théâtre grec, dans l'Antiquité, et certains ballets de cour, à l'époque de la Renaissance, ont pu donner un avant-goût de l'opéra, dont la naissance remonte au début du XVIIe siècle.C'est en effet à ce moment que ce type de spectacle apparaît à Florence, capitale du grand-duché de Toscane. On le doit aux initiatives d'un petit groupe d'artistes et d'intellectuels, la "Camerata fiorentina" ou "Camerata de Bardi".Les musicologues s'interrogent sur le premier opéra à avoir été écrit. Les avis divergent à ce sujet. Si l'on se fonde sur la composition même de l'œuvre, il semble bien que "La Dafne", du compositeur italien Jacopo Peri, ait été le premier opéra jamais composé.En effet, il en écrit la musique, sur un livret d'Ottavio Rinuccini, à l'occasion du carnaval florentin de 1597. Le même musicien compose la musique d'un autre opéra trois ans plus tard, en 1600, sur un texte dû au même librettiste. Il s'agit d'"Euridice", d'après le mythe d'Orphée, qui sera représenté pour la première fois en octobre 1600 au palais Pitti de Florence.Si l'on prend comme critère la représentation de l'œuvre, "Euridice" peut encore être considéré comme le premier opéra. D'autant que Jacopo Peri a introduit dans sa partition des éléments, comme les duos, les chœurs ou les solos, que l'on retrouvera dans tous les opéras à venir.Pour certains, cependant, la première œuvre musicale méritant vraiment le nom d'opéra est l'"Orfeo" de Claudio Monteverdi, sur un livret d'Alessandro Striggio. Créé en février 1607 à Mantoue, cet opéra marque la transition entre la musique de la Renaissance et celle de l'époque baroque.L'opéra italien sera introduit en France, dès le milieu du XVIIe siècle, grâce à Mazarin qui, fin mélomane, fait représenter plusieurs de ces œuvres à la Cour de France.
  • De quelles maladies Louis XIV a-t-il souffert ?

    02:02|
    Rediffusion Louis XIV avait une santé de fer. En effet, il est mort à 77 ans, un âge très respectable pour l'époque, après avoir résisté, durant toute son existence, aux soins de médecins parfois plus dangereux que les maladies qu'ils étaient censés soigner.Par contre, le Roi n'a pas joui d'une bonne santé. Il fut très souvent malade. Dans sa jeunesse, il est atteint de gonorrhée, une maladie sexuellement transmissible, et d'une fièvre typhoïde qui menace sa vie.Les miasmes de Versailles, où le château est construit sur un terrain marécageux, lui font sans doute attraper le paludisme.Un régime alimentaire déplorable et une hygiène bucco-dentaire inexistante provoquent d'autres maux. Comme tous les Bourbons, le Roi est en effet un gros mangeur. Et il consomme de la viande en abondance, dont beaucoup de gibier, et une grande quantité de sucreries.Avec une telle alimentation, les crises de goutte, accompagnées de douloureuses coliques néphrétiques, ne tardent pas à se déclarer. Une maladie invalidante et provoquant de vives douleurs.Par ailleurs, le sucre et une mauvaise hygiène dentaire entraînent des caries. Ainsi, le Roi perd ou se fait enlever une bonne partie de ses dents. L'une de ces opérations dentaires se passe mal et la mâchoire royale est perforée. Désormais, quand le monarque boit, l'eau passe par son nez !Comme le Roi ne mâche pas suffisamment sa nourriture, son estomac est mis à rude épreuve et il souffre de troubles digestifs.Son goût pour les pâtisseries explique aussi le diabète dont souffrait le souverain. Un mal qui finira par causer sa perte. À la fin de sa vie, en effet, des taches noires apparaissent sur le pied et la jambe gauches du Roi.Soignée avec du lait de chèvre et des herbes aromatiques, la gangrène ne cesse de progresser. Elle finira par emporter Louis XIV, le 1er septembre 1715, après une longue et très douloureuse agonie.Il faut enfin noter que le Roi sera également opéré avec succès d'une fistule anale, sans doute provoquée par les clystères mal stérilisés avec lesquels on lui administra de très nombreux lavements.
  • Pourquoi parle-t-on du « printemps des peuples » ?

    02:30|
    Rediffusion - Pour écouter l'épisode: D'où vient l'expression "à un de ces quatre":Apple Podcasts:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/do%C3%B9-vient-lexpression-%C3%A0-un-de-ces-quatre/id1719737952?i=1000650841144Spotify:https://open.spotify.com/episode/0YJ39KAFUm7h61LRzcjvRe?si=a6a83b18f19747ca-------------------------En 1848, une partie de l'Europe est la proie d'un ensemble de mouvements populaires que les historiens ont baptisé le "printemps des peuples". Cette appellation tient à la période durant laquelle ces soulèvements se sont déroulés, entre mars et juin 1848 pour la plupart.La cause essentielle est à rechercher dans la manière dont l'Europe a été organisée à la suite de l'épisode révolutionnaire en France et des guerres napoléoniennes.En 1815, en effet, le congrès de Vienne, qui réunit, sous l'égide du prince de Metternich, chancelier d'Autriche, les pays vainqueurs de Napoléon, rétablit une Monarchie autoritaire dans tous les pays concernés.Par ailleurs, de nombreux peuples font toujours partie de vastes ensembles multinationaux, comme l'Empire d'Autriche ou l'Empire russe.Le système est encore renforcé, en 1815, par le pacte de la Sainte-Alliance, conclu entre les pays vainqueurs, qui doit veiller sur l'œuvre du congrès et éviter les débordements révolutionnaires.Or, cette réorganisation du continent est contestée partout en Europe. Elle l'est d'abord par tous les libéraux. Influencés par la Révolution française, ils réclament plus de démocratie et le respect des droits de l'Homme.Elle est également remise en cause par les nationalistes, qui demandent l'indépendance pour chaque peuple. Certaines nationalités avaient d'ailleurs déjà obtenu satisfaction : en 1830, en effet, les Grecs s'étaient dégagés du joug ottoman et les Belges s'étaient soustraits à la domination hollandaise.En 1848, des soulèvements éclatent donc partout en Europe. En févier, les émeutes qui éclatent à Paris chassent Louis-Philippe et remplacent la Monarchie de Juillet par la IIe République.Même si ces événements ne sont pas les premiers à se dérouler à ce moment-là en Europe, ils vont déclencher une véritable cascade de mouvements révolutionnaires à travers tout le continent.Certains frappent les divers États italiens, amorçant ainsi le processus qui conduira à l'unité de la péninsule. D'autres se produisent en Allemagne et dans l'Empire d'Autriche.Sauf en France, ces soulèvements sont réprimés et n'ont pas de résultats immédiats. Mais leur influence se fera sentir dans les décennies à venir.
  • Que sont devenus les enfants de Louis XVI et Marie-Antoinette ?

    02:04|
    Rediffusion On le sait, Louis XVI et Marie-Antoinette ont été guillotinés durant la Révolution française, le premier le 21 janvier 1793, la seconde le 16 octobre de la même année.Mais que sont devenus les enfants du couple royal ? Sur les quatre enfants nés de cette union, deux, Louis-Joseph et Sophie-Béatrice sont morts en bas âge, avant le déclenchement de la Révolution.De son côté, Louis-Charles de France, né le 27 mars 1785, devient dauphin, donc successeur désigné de son père, à la mort de son frère aîné, en 1789. En 1791, il sera désigné comme prince royal.Après la journée du 10 août 1792, qui marque la fin de la Monarchie, le dauphin est enfermé, avec ses parents et sa sœur, dans la prison du Temple. À la mort de son père, en janvier 1793, le jeune prince est reconnu Roi par les royalistes, et la plupart des pays étrangers, sous le nom de Louis XVII.En juillet 1793, Louis-Charles est enlevé à sa mère et confié à un cordonnier, qui doit transformer le petit prince en un citoyen ordinaire. Laissé seul, dans une chambre obscure, l'enfant, rongé par la tuberculose, se réfugie dans le silence. Il meurt le 8 juin 1795, à l'âge de dix ans.Premier enfant du couple royal, Marie-Thérèse de France, appelée "Madame Royale", naît le 19 décembre 1778. En 1792, elle suit ses parents et son frère à la prison du Temple.Après l'exécution de sa mère et celle de sa tante, Madame Elisabeth, en mai 1794, la jeune princesse se retrouve seule. Elle devient dès lors "l'orpheline du Temple". En décembre 1795, la princesse est finalement échangée contre des prisonniers français.Elle est alors accueillie, à la Cour de Vienne, par la famille de sa mère. En juin 1799, elle épouse son cousin germain, le duc d'Angoulême, fils aîné du futur Charles X. Rentrée en France à la Restauration, en 1814, elle doit de nouveau s'exiler en 1830 et, en 1851, meurt sans descendance au château de Frohsdorf, en Autriche.
  • Hitler aurait-il pu devenir peintre ?

    01:52|
    Rediffusion Le destin du monde n'a pas seulement été influencé par le nez de Cléopâtre, mais aussi par le pinceau d'Hitler. En effet, si son coup de pinceau avait été plus adroit, il aurait peut-être fait carrière dans les arts et ne serait pas devenu l'un des dictateurs les plus sanglants que l'Histoire ait connus.Car Hitler se piquait d'être un artiste. Il se présente ainsi par deux fois, en 1907 et 1908, à l'examen d'entrée de l'Académie des Beaux-Arts de Vienne. Ses toiles sont jugées sévèrement par un jury qui déplore une exécution "malhabile" et une "ignorance des techniques".Pour subsister, Hitler peint alors des cartes postales qu'un ami, qui se fait passer pour aveugle, tente de vendre aux passants. Et il continue à faire des aquarelles. Il en aurait peint un grand nombre, 2.000 ou 3.000 sans doute.Par contre, Hitler affirme dans "Mein kampf" qu'il n'a jamais été peintre en bâtiment, comme le veut une rumeur qui n'a pas de fondement solide.La question de l'éventuel talent d'Hitler, en tant que peintre, relève de la subjectivité. Quant à savoir s'il se vengea de ses frustrations d'artiste en se laissant posséder par la folie meurtrière qui devait l'habiter par la suite, ce sont là de simples spéculations.Quoi qu'il en soit, les toiles d'Hitler sont réapparues après la guerre. Les spécialistes estiment que seulement 10 % de son œuvre aurait survécu. Il est cependant difficile d' authentifier ces toiles. Il existe en effet beaucoup de faux.Ainsi, sur les 700 tableaux attribués à Hitler, dans un catalogue présenté en 1983, les deux tiers seraient des faux. Depuis le début des années 2.000 des tableaux sont vendus, dont de nombreuses aquarelles.Ce qui n'a pas manqué de susciter des polémiques. Pourtant, les sujets de ces toiles, des paysages urbains ou champêtres le plus souvent, n'ont aucun caractères délictueux. Hitler les a d'ailleurs peintes, pour la plupart, avant d'accéder au pouvoir.Il est à noter, enfin, que certaines aquarelles se sont négociées à 14.000 et même à 18.000 euros.