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Choses à Savoir HISTOIRE

Qui est Mary Cassatt ?

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Dans le genre impressionniste comme dans les autres, les femmes peintres ne sont pas légion. Si Berthe Morisot, par exemple, jouit d'une certaine notoriété, ce n'est pas le cas de Mary Cassatt, qui fut pourtant une artiste très douée. C'est elle aussi qui fit connaître la peinture impressionniste aux États-Unis.


Une éducation d'artiste


Mary Cassatt naît aux États-Unis en 1844, mais, encore très jeune, accompagne sa famille à Paris, pour faire soigner un frère malade. Très attirée par la peinture, elle commence des études artistiques dans son pays natal, puis les poursuit à Paris.


Elle étudie la peinture avec des artistes réputés, comme le peintre Jean-Léon Gérôme, spécialisé dans les tableaux d'histoire. En 1868, une de ses toiles est acceptée au salon de Paris, qui agrée les œuvres jugées dignes d'être exposées.


Mary Cassatt voyage en Europe, où elle admire les tableaux des grands maîtres et s'initie à la gravure, qui allait devenir l'une de ses spécialités.


Un peintre impressionniste à redécouvrir


Mais c'est la découverte de l'impressionnisme qui va donner son sens à la vie de Mary Cassatt. Elle avait déjà pu admirer des toiles de Manet. Mais c'est la rencontre avec Edgar Degas, en 1875, qui devait être décisive.


Un de ses tableaux venant d'être refusé par le Salon, Mary Cassatt se laisse convaincre par Degas de participer à la quatrième exposition que les peintres impressionnistes organisent en 1877.


Il ne faut pas oublier qu'à cette époque, ils sont encore considérés avec dédain par les peintres officiels. Mary Cassatt noue un véritable lien d'amitié avec Degas, pour lequel elle accepte de poser.


Certes, le peintre impressionniste a joué un rôle notable dans l'évolution artistique de sa consœur. En réalité, entre les deux peintres, l'influence est réciproque. En effet, Degas s'inspire de son sens des couleurs et de son art du portrait.


Influencée par l'art de l'estampe japonaise, Mary Cassatt est surtout connue par les tableaux où elle peint une mère et son enfant. Et elle se sert de son entregent et de sa connaissance de l'Amérique pour faire connaître l'impressionnisme aux États-Unis.

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  • Arthur Ferguson est-il le plus grand arnaqueur de l’Histoire ?

    01:55|
    Arthur Ferguson est souvent présenté comme l’un des plus grands arnaqueurs de l’histoire en raison d’une série de légendes selon lesquelles il aurait vendu des monuments emblématiques tels que la colonne Nelson de Trafalgar Square, le Big Ben, et même la Maison Blanche à des touristes naïfs. Cependant, la réalité de son existence et de ses exploits est entourée d'incertitudes et d'exagérations.   Les exploits d'Arthur Ferguson D'après les récits, Ferguson, décrit comme un gentleman bien habillé et éloquent, aurait prétendu être un fonctionnaire britannique chargé de vendre des monuments publics dans les années 1920. Ses arnaques auraient consisté à convaincre des touristes, surtout américains, de lui verser des sommes importantes en échange de la "vente" de ces structures célèbres. Il aurait ainsi "vendu" :- La colonne Nelson à un Américain pour 6 000 £ ;- Big Ben pour une somme encore plus importante ;- La Maison Blanche pour environ 100 000 $. Après ces prétendus exploits au Royaume-Uni, Ferguson aurait émigré aux États-Unis pour poursuivre ses escroqueries. Là, il aurait tenté de vendre d'autres monuments tels que la Statue de la Liberté.  Réalité ou mythe ? Cependant, la plupart des historiens et experts s'accordent à dire que ces histoires sont probablement plus proches de la légende que de la réalité. Aucune preuve documentaire fiable n'atteste de l'existence d'Arthur Ferguson ou de ses prétendus crimes. Les détails de ces escroqueries semblent largement basés sur des anecdotes populaires, souvent exagérées ou déformées au fil du temps. Il est également possible que ces histoires aient émergé à partir d'une confusion avec d'autres escrocs célèbres de l'époque, comme Victor Lustig, un autre arnaqueur notoire qui, en 1925, avait vraiment tenté de vendre la Tour Eiffel à des ferrailleurs, se faisant passer pour un fonctionnaire français. Lustig est un personnage bien documenté et reconnu pour ses exploits, contrairement à Ferguson.  Un symbole de l'escroquerie Bien que la véracité des exploits d'Arthur Ferguson soit sujette à caution, il reste dans la culture populaire comme un symbole de l’arnaqueur sophistiqué. Les récits qui lui sont attribués illustrent le pouvoir de la persuasion et de la manipulation psychologique, caractéristiques essentielles des grands escrocs. En conclusion, il est peu probable qu'Arthur Ferguson ait réellement existé ou qu'il ait accompli ces arnaques monumentales, mais les histoires autour de lui continuent d'alimenter l'imaginaire collectif sur les grands escrocs de l'histoire.
  • Qu’est-ce que la catastrophe climatique de 536 ?

    02:21|
    La catastrophe climatique de l'année 536 est considérée par certains historiens et climatologues comme l'une des pires périodes de l'histoire humaine. Elle marque le début d'une décennie de conditions météorologiques anormales et désastreuses, provoquant une chute brutale des températures, des famines généralisées et des bouleversements sociaux.  Causes Les causes exactes de cette catastrophe climatique sont encore débattues, mais il est largement admis qu'une éruption volcanique massive a joué un rôle central. Des indices géologiques, tels que des dépôts de sulfate dans des carottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique, suggèrent qu'une grande éruption volcanique a eu lieu, probablement en Islande ou en Amérique du Nord, projetant d'énormes quantités de cendres et de particules de soufre dans la stratosphère. Cette couche de cendres aurait bloqué la lumière du soleil pendant des mois, voire des années, provoquant un refroidissement global. Des descriptions contemporaines appuient cette hypothèse. L'historien byzantin Procope, qui vivait à cette époque, rapporte que le soleil brillait faiblement, « comme la lune », pendant plus d'un an. D'autres chroniques européennes et chinoises mentionnent également un « brouillard » mystérieux qui obscurcit le ciel et des récoltes catastrophiques.  Conséquences Les effets de cette obscurité prolongée ont été dévastateurs. Les températures ont chuté de manière significative, ce qui a entraîné une perte de récoltes massive à travers l'hémisphère nord. Des régions entières ont été frappées par des famines, exacerbées par l'effondrement des systèmes agricoles locaux.  En Chine, des sources rapportent des chutes de neige estivales, des récoltes perdues et des famines. En Europe, des témoignages font état d'une décennie froide et désastreuse pour l'agriculture. L'Empire byzantin a été particulièrement touché, aggravant les problèmes économiques et démographiques. Cette période difficile a aussi probablement contribué à l'apparition de la peste de Justinien en 541, une épidémie de peste bubonique qui s'est répandue dans tout l'Empire romain d'Orient et a tué des millions de personnes. La malnutrition généralisée due aux mauvaises récoltes a pu affaiblir les populations et faciliter la propagation de la maladie.  Impact historique La catastrophe climatique de 536 a eu des répercussions profondes sur plusieurs civilisations. Elle a exacerbé les troubles politiques et sociaux, contribué à l'affaiblissement de l'Empire romain d'Orient et marqué le début d'une période que certains appellent le « Petit Âge glaciaire tardif de l'Antiquité ». En résumé, l'année 536 et la décennie qui a suivi ont été une période de bouleversements climatiques majeurs, largement causés par des événements volcaniques, et leurs effets se sont fait sentir sur les sociétés humaines pendant des décennies.
  • Qu’est-il arrivé au fils de Staline ?

    02:29|
    Iakov Djougachvili, le fils aîné de Joseph Staline, est une figure tragique de l'histoire soviétique, notamment en raison des circonstances entourant sa mort pendant la Seconde Guerre mondiale. Né en 1907 d'un premier mariage de Staline avec Ekaterina Svanidzé, Yacov a toujours eu une relation compliquée avec son père. Staline le considérait comme faible et inadapté à la discipline militaire, en contraste avec ses attentes pour ses enfants, en particulier dans un contexte d'autoritarisme soviétique.  Capture et captivité Yacov s'engage dans l'armée rouge au début de la guerre contre l'Allemagne nazie en 1941, au moment où l'Union soviétique fait face à l'invasion de l'opération Barbarossa. Lors de la bataille de Smolensk en juillet 1941, Yacov est capturé par les forces allemandes. Sa capture a un impact considérable, car les nazis réalisent rapidement qu'ils détiennent le fils du dirigeant soviétique et essaient de l'utiliser comme monnaie d'échange. Les Allemands proposent alors un échange entre Yacov et le maréchal allemand Friedrich Paulus, capturé lors de la bataille de Stalingrad en 1943. Cependant, Staline rejette catégoriquement cette proposition en affirmant que « Je n'échangerai pas un maréchal contre un lieutenant ». Cette réponse montre la nature froide et impitoyable de Staline, qui, malgré l'évidence du lien familial, privilégie sa politique et l'image d'un leader inflexible. Il est aussi rapporté que Staline aurait dit : « Tous les soldats de l'Armée rouge sont mes enfants ».  Mort à Sachsenhausen Pendant sa captivité, Yacov est transféré au camp de concentration de Sachsenhausen, où il est soumis à des conditions extrêmement difficiles. La cause exacte de sa mort, survenue le 14 avril 1943, reste débattue. La version officielle allemande indique qu'il se serait suicidé en se jetant sur une clôture électrifiée du camp après une dispute avec des gardes. D'autres théories suggèrent qu'il aurait été tué par les nazis ou que sa mort aurait été orchestrée pour l'empêcher de devenir un embarras pour son père ou un outil de propagande.  Le "sacrifice" Yacov Djougachvili a été sacrifié en raison du choix calculé de Staline, qui voulait maintenir son autorité et éviter toute concession à ses ennemis. Échanger son fils contre un prisonnier allemand aurait été vu comme un acte de faiblesse, ce que Staline ne pouvait tolérer. Ainsi, la mort de Yacov symbolise la brutalité du régime de Staline et sa détermination à ne jamais compromettre son image ou son pouvoir, même au prix de la vie de son propre fils.
  • Quels étaient les sports les plus populaires durant l’Antiquité ?

    02:06|
    Durant l'Antiquité, plusieurs sports étaient largement pratiqués, notamment dans les civilisations grecque et romaine, où les compétitions sportives avaient une importance sociale, religieuse et politique.  Grèce antique Les Jeux olympiques et autres événements panhelléniques, comme les Jeux pythiques ou néméens, étaient des compétitions sportives majeures en Grèce. Parmi les sports les plus populaires figurait la course à pied, avec plusieurs épreuves telles que le stade (192 mètres), le diaulos (deux longueurs de stade) et le dolichos (course de longue distance). Le pentathlon combinait cinq disciplines : course, lancer du disque, lancer du javelot, saut en longueur et lutte. Ce dernier, la lutte, était également une compétition à part entière, où l’objectif était de maîtriser l’adversaire au sol. Le pugilat, une forme de boxe, et le pancrace, un sport de combat mêlant boxe et lutte, étaient extrêmement violents et populaires. Les courses de chars et de chevaux étaient une autre composante importante des compétitions grecques, se déroulant dans des hippodromes. Ces courses testaient la maîtrise des conducteurs de chars et la vitesse des chevaux.  Rome antique À Rome, les sports avaient souvent une dimension plus spectaculaire. Les courses de chars étaient un divertissement de masse, attirant des milliers de spectateurs dans des arènes comme le Circus Maximus. Les combats de gladiateurs, bien que violents, étaient aussi un divertissement populaire. Ces combats, souvent organisés dans des arènes telles que le Colisée, mettaient aux prises des gladiateurs (souvent des esclaves ou prisonniers) entre eux ou avec des animaux sauvages.  Sports communs aux deux civilisations Le lancer du javelot et le lancer du disque étaient populaires, notamment dans le cadre du pentathlon grec. Le saut en longueur, parfois réalisé avec des poids (haltères), était une autre discipline notable. Il existait également des formes primitives de jeux de balle ou de bâton, similaires au hockey, pratiqués par les Grecs et les Romains. Les sports antiques servaient à démontrer force, courage et endurance. En Grèce, ils avaient une dimension religieuse, tandis qu’à Rome, ils étaient plus souvent destinés au divertissement populaire. Ces sports ont joué un rôle clé dans la culture et la société de l'époque, renforçant les valeurs militaires et communautaires.
  • A quoi a servi le manuel d’espionnage “Special Operations Executive” ?

    02:37|
    Le Special Operations Executive (SOE) manual était un guide pratique destiné aux agents du Special Operations Executive, une organisation britannique secrète créée en 1940 pendant la Seconde Guerre mondiale pour mener des opérations de sabotage et de résistance derrière les lignes ennemies, principalement dans les territoires occupés par l'Allemagne nazie.  Contexte du SOE Le SOE avait pour mission de soutenir et coordonner les mouvements de résistance dans les pays occupés, de déstabiliser les forces de l'Axe et d'affaiblir leur capacité militaire. Ses agents étaient formés pour infiltrer les territoires ennemis, organiser des réseaux de résistance, mener des actes de sabotage (comme la destruction d'infrastructures stratégiques) et collecter des renseignements. Le SOE a souvent été appelé "Churchill's secret army" (l'armée secrète de Churchill), en raison du rôle décisif de Winston Churchill dans sa création.  Objectifs du manuel Le SOE manual était conçu pour fournir aux agents des instructions détaillées sur un large éventail de compétences nécessaires à leurs missions, dans un environnement dangereux où ils devaient souvent opérer seuls ou en petites équipes. Les domaines abordés incluaient : 1. Techniques de sabotage : Le manuel expliquait comment détruire des installations industrielles, des ponts, des voies ferrées, et des véhicules avec des explosifs de fortune ou des moyens discrets. 2. Espionnage et collecte de renseignements : Les agents apprenaient comment infiltrer des réseaux ennemis, recueillir des informations sensibles et envoyer des rapports aux alliés, souvent en utilisant des méthodes cryptographiques ou des messages codés. 3. Dissimulation et infiltration : Une partie cruciale du manuel portait sur la manière de se fondre dans la population locale et d'éviter la capture. Cela impliquait l'adoption de nouvelles identités, l'utilisation de déguisements, et l'apprentissage des coutumes et langues locales. 4. Techniques de combat et d’autodéfense : Les agents recevaient une formation sur des méthodes de combat rapproché, comme l’utilisation d’armes improvisées, le maniement de couteaux, et le combat à mains nues. L’accent était mis sur l’efficacité et la discrétion, dans le but de neutraliser l’ennemi rapidement et silencieusement. 5. Survie en territoire ennemi : Le manuel contenait des conseils sur la survie en milieu hostile, y compris l’approvisionnement en nourriture, l’évasion des forces ennemies, et la recherche de refuges sûrs.  Importance du manuel Le SOE manual représentait un condensé de l'expertise opérationnelle accumulée par le SOE, formant les agents à être à la fois indépendants et polyvalents, capables d'agir dans des environnements où la moindre erreur pouvait leur coûter la vie. Le manuel insistait sur la flexibilité, l'ingéniosité et l'adaptabilité des agents dans des situations imprévisibles. Ce document était hautement confidentiel pendant la guerre et n'était divulgué qu'aux agents en formation, avec des mesures de sécurité strictes pour éviter qu'il ne tombe entre les mains ennemies. De nombreuses techniques et pratiques couvertes dans le manuel ont influencé les opérations spéciales et les tactiques d'espionnage bien après la guerre.
  • Qu’est-ce que le siège de Massada ?

    02:24|
    Le siège de Massada, survenu entre 73 et 74 de notre ère, est un épisode emblématique de la résistance juive contre l'Empire romain. Située sur un plateau escarpé du désert de Judée, près de la mer Morte, la forteresse de Massada avait été construite par le roi Hérode le Grand au Ier siècle avant notre ère. Hérode y avait fait édifier des palais, des entrepôts, des citernes et des murs fortifiés, faisant de Massada un refuge sécurisé et pratiquement imprenable. La révolte juive contre l'occupation romaine éclata en 66 de notre ère et dura jusqu'en 73. Alors que Jérusalem était tombée et que le Temple avait été détruit en 70, un groupe de rebelles, connus sous le nom de Sicaires, dirigés par Eleazar ben Ya'ir, se réfugia à Massada avec leurs familles. Ce groupe, déterminé à résister jusqu’au bout, était composé de 960 hommes, femmes et enfants, qui espéraient échapper à la domination romaine en se retranchant dans cette forteresse isolée. Les Romains, menés par le gouverneur Lucius Flavius Silva, entreprirent le siège de Massada pour éliminer cette dernière poche de résistance juive. Conscients des difficultés d'attaquer directement cette forteresse, les Romains mirent en place un campement autour de la montagne et commencèrent à construire une immense rampe d’assaut sur le côté occidental de la forteresse. Ce projet monumental mobilisa des milliers de soldats et d'esclaves pendant des mois. La rampe de terre et de bois, d’environ 100 mètres de haut, permit finalement aux Romains d'approcher les murs et de placer une tour de siège équipée de béliers. Lorsque les Romains réussirent à briser les murs, Eleazar ben Ya'ir, dans un dernier discours, exhorta les rebelles à préférer la mort à la capture et à l’esclavage. Selon l’historien Flavius Josèphe, la plupart des défenseurs de Massada choisirent de se suicider collectivement, préférant mourir libres plutôt que de se soumettre aux Romains. Seuls quelques survivants, principalement des femmes et des enfants, furent épargnés et rapportèrent ce qui s’était passé aux assiégeants. Le siège de Massada est devenu un symbole de la résistance et du sacrifice dans la culture israélienne moderne. Il incarne l’esprit de courage face à l’oppression et le choix de la liberté, même au prix de la vie. Aujourd'hui, Massada est un site historique majeur et un lieu de pèlerinage, attirant des visiteurs du monde entier pour commémorer cet acte de résistance héroïque contre l'envahisseur romain.
  • Pourquoi le sucre a-t-il longtemps été un produit de luxe ?

    02:15|
    Au Moyen Âge, le sucre était une denrée rare et précieuse en Europe, largement inaccessible au commun des mortels et réservé aux élites. Plusieurs raisons expliquent sa valeur, notamment la difficulté d'approvisionnement, le coût élevé de production, et l'usage spécifique qu'on en faisait à cette époque. À cette époque, le sucre était principalement produit à partir de la canne à sucre, une plante originaire de l'Asie du Sud-Est et d'Inde. Les Arabes avaient introduit la culture de la canne à sucre dans leurs territoires, notamment en Perse, en Égypte et en Espagne musulmane, au cours de leurs expansions. Cependant, cette culture nécessitait des conditions climatiques spécifiques, que seule une petite partie de la Méditerranée pouvait offrir. Le sucre devait donc être importé par voie terrestre ou maritime depuis ces régions éloignées, un processus long, coûteux et risqué en raison des routes commerciales peu sûres. En conséquence, le sucre était rare en Europe, ce qui en faisait un produit extrêmement cher. Le processus de production du sucre était également complexe et nécessitait une main-d'œuvre importante. La canne à sucre devait être récoltée, broyée, puis le jus extrait devait être bouilli pour produire des cristaux de sucre. Les méthodes rudimentaires et laborieuses de raffinage limitaient la quantité de sucre produit, le rendant coûteux. En comparaison, d'autres édulcorants comme le miel étaient plus facilement disponibles et bien moins onéreux. Ainsi, seules les familles nobles et les riches marchands pouvaient se permettre d'acheter du sucre pour leur usage personnel ou pour offrir en cadeau de grande valeur. Le sucre était considéré non seulement comme une denrée précieuse mais aussi comme un produit de luxe et de santé. Au Moyen Âge, les Européens lui prêtaient des vertus médicinales, influencés par les écrits de médecins arabes qui le recommandaient pour soulager divers maux. Il était utilisé pour confectionner des sirops et des remèdes, et les apothicaires le vendaient sous forme de poudre ou de petits pains de sucre. Les nobles l'utilisaient également pour préparer des confiseries et des mets sucrés lors des banquets, où il servait à démontrer leur richesse et leur raffinement. Enfin, le sucre servait d'outil diplomatique, utilisé comme présent prestigieux entre dirigeants et monarques européens. Posséder du sucre conférait un statut social élevé, car cela montrait non seulement la richesse mais aussi le pouvoir d’accéder aux produits des routes commerciales lointaines. Ce n’est qu’à la Renaissance, avec le développement de la production de canne à sucre dans les colonies des Amériques, que le sucre est progressivement devenu plus accessible.
  • Quel est le drame de l’abri Sadi Carnot de Brest ?

    02:03|
    Le drame de l’abri Sadi Carnot, à Brest, est l’un des événements les plus tragiques de la Seconde Guerre mondiale en Bretagne. Dans la nuit du 8 au 9 septembre 1944, une explosion dévastatrice tua plus de 370 civils et soldats, causant une perte humaine et matérielle immense. Cet abri souterrain, situé dans le quartier de Recouvrance, avait été construit par les autorités allemandes pour protéger la population civile ainsi que les soldats stationnés dans la ville, régulièrement ciblée par des bombardements alliés depuis le début du conflit. Brest était un port stratégique essentiel pour les forces allemandes, et, au moment de l’événement, les troupes américaines progressaient vers la ville pour tenter de la libérer. En raison des bombardements incessants, des centaines de personnes s'étaient réfugiées dans l'abri Sadi Carnot. Ce réseau souterrain, profond de 250 mètres, s’étendait sous la colline de la rue du même nom et se composait de plusieurs galeries où les gens pouvaient trouver un semblant de sécurité contre les attaques aériennes. Ce soir-là, vers minuit, une violente explosion secoua l’abri. La cause précise de l'explosion demeure incertaine, mais il est probable qu’un dépôt de munitions allemand, situé à proximité, ait été touché lors des combats. Les témoins ont rapporté une série de détonations suivies d’une immense boule de feu qui dévasta l’intérieur de l’abri, y piégeant des centaines de personnes. De nombreux civils et soldats allemands furent tués sur le coup, tandis que d’autres, prisonniers des galeries, succombèrent aux fumées toxiques, au manque d’oxygène ou à l’effondrement partiel de la structure. Les opérations de secours furent extrêmement difficiles en raison de l’intensité des flammes et des munitions qui continuaient d'exploser. Malgré les efforts des pompiers et des volontaires, les sauveteurs ne purent extraire que quelques survivants. La scène était dantesque : les corps des victimes carbonisées jonchaient le sol, et les cris des personnes encore bloquées résonnaient à travers les galeries effondrées. Les familles et les habitants, choqués par l’ampleur de la tragédie, furent marqués à jamais par cet événement. Le drame de l’abri Sadi Carnot est aujourd’hui commémoré par une stèle, érigée à la mémoire des victimes de cette nuit tragique. Cet épisode rappelle la brutalité de la guerre et la vulnérabilité des civils face à des conflits qui les dépassent. Il symbolise aussi la résilience de la ville de Brest, qui, malgré des destructions massives, a su se reconstruire après la guerre.
  • Pourquoi les Juifs célèbrent-ils Shabbat ?

    02:20|
    Le Shabbat est un jour de repos et de sanctification observé par les Juifs chaque semaine, du vendredi soir au samedi soir, marquant la fin de la semaine de travail et le début d'un temps sacré. Il commence au coucher du soleil le vendredi et se termine par la cérémonie de la Havdalah le samedi soir. Shabbat est l'un des commandements les plus importants du judaïsme et puise ses racines dans les textes sacrés de la Torah, en particulier dans le récit de la Création. La célébration du Shabbat honore deux thèmes principaux : la Création et la liberté. Dans le Livre de la Genèse, on raconte que Dieu a créé le monde en six jours et s'est reposé le septième jour. Le Shabbat rappelle donc ce repos divin, invitant les fidèles à suspendre leur travail et à se recentrer sur la spiritualité, la famille et la communauté. Ce repos sacré n’est pas seulement physique ; il est aussi destiné à créer un espace de tranquillité pour réfléchir, méditer et se connecter à des valeurs plus élevées. En s’abstenant de toute activité créative, les Juifs honorent l’œuvre créatrice de Dieu et marquent ce jour comme une imitation de son repos. Le second thème, la liberté, est lié à la sortie d'Égypte. Dans le livre de l'Exode, Dieu rappelle aux Israélites qu'ils doivent observer le Shabbat pour se souvenir de leur libération de l’esclavage égyptien. Le Shabbat devient ainsi un symbole de liberté et de libération, un rappel hebdomadaire que la vie humaine ne doit pas être uniquement centrée sur le travail, mais aussi sur la liberté spirituelle et la dignité humaine. Le Shabbat appelle à une rupture avec les contraintes de la société matérielle pour vivre un moment de communion avec des valeurs spirituelles et familiales. La célébration du Shabbat est marquée par plusieurs rituels et prières spécifiques. Il débute par l'allumage des bougies, généralement effectué par les femmes, pour symboliser la lumière et la paix du Shabbat. Ensuite, le Kiddush est récité sur un verre de vin pour sanctifier le jour. Deux pains, appelés hallot, sont également placés sur la table pour rappeler la manne céleste qui nourrissait les Israélites dans le désert. Les repas de Shabbat, généralement festifs, sont des moments de convivialité, de chants et de partage. Enfin, le Shabbat se termine par la cérémonie de la Havdalah, qui marque la séparation entre le jour sacré et les jours ordinaires de la semaine. Les bénédictions sont récitées sur du vin, des épices et une bougie tressée, symbolisant la lumière et la douceur que l’on emporte du Shabbat vers la semaine à venir. Ainsi, Shabbat est un moment de ressourcement, de réflexion et de retrouvailles avec ce qui est essentiel, loin du tumulte quotidien.