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Choses à Savoir HISTOIRE

Pourquoi la famille royale portugaise émigra au Brésil ?

Le Brésil, que des navigateurs portugais ont découvert en 1500 et dont ils ont pris possession au nom de leur pays, avait toujours été considéré comme un refuge possible pour la famille royale.


Envisagé notamment en 1580, au moment de l'invasion espagnole qui met fin, pour un temps, à l'indépendance du Portugal, le transfert vers le Brésil du Roi et de sa famille devient une réalité en 1807.


Cette décision ne fait pas l'unanimité, car le "parti français", fidèle appui de la politique de Napoléon, cherche à faire échouer une telle mesure. Mais ce départ est finalement décidé devant les ambitions de l'Empereur pour la péninsule ibérique.


En effet, il est soupçonné, à juste titre, de vouloir évincer les monarques régnant en Espagne et au Portugal, pour les remplacer par des membres de sa propre famille. Dans ces conditions, le Portugal, qui serait d'ailleurs divisé en principautés, perdrait toute indépendance réelle.


C'est pour cette raison que, le 29 novembre 1807, le Roi Pierre III monte à bord du vaisseau qui l'emmènera, en compagnie de sa famille, vers les rivages du Brésil.


Un grand pas vers l'émancipation du Brésil


L'arrivée de la famille royale portugaise au Brésil aura des conséquences sur l'avenir du pays. Les historiens sont d'accord pour estimer que cet événement en aura accéléré l'émancipation.


Certaines mesures montrent bien que le Brésil n'est plus considéré comme une simple colonie, pourvoyeuse de matières premières. Ainsi, en 1808, un décret royal rapporte l'interdiction faite au Brésil de développer des colonies sur son territoire.


Peu après, le pays, qui se dote d'une nouvelle capitale, Rio de Janeiro, perd officiellement ce statut de colonie. Il reçoit le droit de commercer avec d'autres pays que le Portugal, et de signer des traités avec eux.


En 1821, le Roi Jean VI, fils de Pierre III et Marie Ière, décide de rentrer au Portugal. Mais son fils décide de rester sur place. Sous le nom de Pierre Ier, il devient Empereur du Brésil et proclame, en 1822, l'indépendance du pays. En 1889, son fils, Pierre II, est destitué et la République proclamée.


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  • Pourquoi y a-t-il tant d'épaves d'avions américains dans l'Hymalaya ?

    01:56
    Pour les avions, certaines régions du monde sont plus propices que d'autres aux accidents. C'est notamment le cas de l'espace aérien surmontant le secteur de l'Himalaya.Cette zone fut très fréquentée durant la Seconde Guerre mondiale. En effet, compte tenu de l'avancée des troupes japonaises, il était devenu impossible d'emprunter la voie terrestre, passant notamment par la Birmanie, pour ravitailler les soldats de Chiang Kai-shek, qui avait rejoint le camp des alliés.Le seul itinéraire possible, pour rallier la Chine, passait donc au-dessus de la chaîne himalayenne. Or il s'est révélé très périlleux.On estime en effet qu'environ 600 avions de transport alliés se sont écrasés dans ces montagnes. 1.500 aviateurs, mais aussi des opérateurs radio et des passagers, parmi lesquels des soldats américains et chinois, auraient ainsi péri dans ces accidents.Ce n'est pas sans raisons que les aviateurs avaient nommé cette région "the hump", autrement dit "la bosse". Cette expression faisait référence aux sommets vertigineux d'un massif montagneux dont les nombreux pics avaient des hauteurs variables.Et, à l'époque, les pilotes ne disposaient pas toujours des instruments de navigation nécessaires pour les repérer à temps. Un danger d'ailleurs accru par l'imprécision des cartes dont on disposait alors.La menace venait aussi des conditions météorologiques. En effet, entre les régions assez basses de la jungle du nord-est de l'Inde, et les hauts plateaux chinois, où devaient atterrir les avions, le temps changeait fréquemment, souvent de manière imprévisible.Il arrivait ainsi que les appareils, happés par des courants d'air descendants, perdent rapidement de l'altitude et viennent alors se fracasser contre les rochers qui leur barraient la route.Des crashs d'autant plus difficiles à éviter que les avions étaient lourdement chargés. En effet, leurs soutes étaient remplies d'armes, de munitions et de vivres. On estime ainsi qu'environ 650.000 tonnes de matériel ont été convoyées par cette voie aérienne.Une mission essentielle au succès des Alliés, mais souvent mortelle pour des pilotes qui n'ignoraient pas les dangers encourus.
  • Pourquoi Napoléon Ier portait-il un bicorne ?

    01:59
    La légende de Napoléon tient aussi à de petits détails, qui n'ont pas manqué de se graver dans la mémoire de ses contemporains, comme dans celle des générations suivantes.L'Empereur avait compris que, pour se démarquer des autres, et notamment dans les batailles, il n'avait pas besoin de porter des costumes somptueux ou des uniformes chamarrés.Son idée de génie a alors été de revêtir une tenue ordinaire, qui montrait sa simplicité et lui permettait de se distinguer de ses généraux et de ses ministres, habillés selon les canons assez pompeux de la mode masculine de l'époque.Aussi Napoléon prend-il l'habitude de passer par-dessus son uniforme une redingote grise d'aspect très simple. C'était le vêtement d'un bourgeois cossu, et non d'un Empereur, mais il traversa les siècles.Autre élément de sa tenue qui est devenu inséparable de l'Empereur, son chapeau. Il s'agit d'un bicorne, autrement dit d'un couvre-chef composé de deux coins, ou "cornes", parfois relevés.Cette coiffure militaire très banale avait peu à peu remplacé, depuis la Révolution, le tricorne, jugé moins facile à porter. Il était aussi porté, dans l'exercice de leurs fonctions, par certains fonctionnaires.Le bicorne de Napoléon était en feutre noir, doublé de satin. C'était donc un chapeau très courant. Pourquoi est-il donc passé à la postérité ? D'abord parce qu'il le portait d'une manière très simple, sans autre décoration qu'une cocarde. En effet, il ne comportait ni plumet ni galon.Mais si ce bicorne est devenu si célèbre, dès l'époque où il fut arboré par Napoléon, c'est surtout parce que l'Empereur ne le portait pas à la manière habituelle. En effet, les militaires et les officiels portaient ce chapeau de telle sorte que les deux cornes soient perpendiculaires aux épaules.Mais Napoléon adopte une autre façon de porter son bicorne. Une fois sur sa tête, les deux coins sont parallèles à la ligne des épaules. Dès lors, la silhouette de cet homme engoncé dans sa redingote grise, la tête coiffée de son célèbre bicorne, est entrée dans la légende.
  • Qui les « agents Roméo » devaient-ils séduire ?

    02:00
    Les espions de charme à la James Bond ne sont pas seulement des personnages de films. Ils ont aussi existé dans la réalité.C'est ce que vient de rappeler un documentaire britannique. On y apprend que les services secrets de l'Allemagne de l'Est, la fameuse Stasi, avaient recruté, surtout entre 1965 et 1975, des dizaines d'agents dont la mission principale était de séduire des jeunes femmes vivant dans la République fédérale voisine.Ces nouveaux "Roméo" avaient sans doute des qualités d'espions. Mais ils étaient aussi choisis en fonction de leur physique.Ces agents secrets au physique engageant devaient d'abord repérer leurs "victimes". Il s'agissait de jeunes femmes esseulées, occupant des postes stratégiques et ayant accès à des documents pouvant intéresser la Stasi. Les secrétaires de direction paraissaient représenter, à cet égard, des proies de choix.Les agents devaient cibler celles qui travaillaient dans les ministères ou l'OTAN. Ils les rencontraient dans divers endroits de la RFA, mais aussi sur leurs lieux de vacances, comme les plages de la mer Noire ou des capitales comme Paris.Une fois séduites par leurs "Roméo", les nouvelles agentes recevaient une formation rapide, qui devait leur permettre, notamment, de photographier les documents retenus. Les clichés étaient ensuite remis aux agents de la Stasi dans les endroits les plus divers, le vestiaire d'une piscine ou une station de ski par exemple.Ce qui ne signifie pas que toutes ces femmes savaient forcément pour qui elles travaillaient. Leurs séducteurs inventaient souvent des histoires destinées à endormir leur méfiance. Certains prétendaient ainsi travailler, non pour le service de contre-espionnage d'un pays de l'Est, mais pour une organisation internationale.D'autres, par contre, se sont laissé embrigader en toute connaissance de cause. Que les victimes aient été ou non trompées sur le but réel de l'opération, cette technique bien au point a permis à la RDA de récupérer beaucoup de documents d'un grand intérêt.Et ce pays satellite n'a pas gardé pour lui ces précieuses informations. Il n'a pas manqué de les communiquer sans faute au "grand frère" soviétique.
  • Pourquoi le vinalon est-il célèbre en Corée du nord ?

    02:00
    Pays coupé du monde, la Corée du Nord adopte souvent, et ce dans tous les domaines, des solutions qui lui sont propres. C'est également le cas en matière vestimentaire.Les autorités ont en effet décidé de développer une fibre synthétique, le vinalon, produite à partir d'anthracite et de calcaire. C'est le seul pays au monde à l'avoir fait.Le vinalon est découvert, en 1939, par Ri Sung-gi, un chimiste né au sud de la péninsule coréenne, mais qui s'installe en Corée du Nord dans les années 1950, après la guerre de Corée. Le vinalon est la seconde fibre synthétique à avoir été découverte, peu après le nylon.Mais la production ne débutera vraiment qu'à partir du milieu des années 1950.Si le choix de fabriquer des vêtements à partir de cette fibre a été fait par la dictature nord-coréenne, c'est parce qu'ils pouvaient être produits sur place, notamment dans l'usine de Hamhung, le principal site de production du pays, et à partir des ressources locales.En effet, le pays compte de nombreuses mines d'anthracite. Ainsi, le développement du vinalon entre dans cette politique d'autarcie chère au régime, qui est censée lui permettre de dépendre le moins possible de l'étranger.Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, dont la Corée du Nord sort très appauvrie, ce choix s'impose encore plus. En effet, le pays ne dispose pas, ou du moins en quantité suffisante, de la laine, du coton ou du pétrole qui lui permettraient d'habiller ses habitants. C'est pourquoi cette fibre fabriquée avec du charbon et des pierres est considérée comme un véritable cadeau du ciel.Les Nord-Coréens n'ont pas l'habitude de critiquer les décisions de leur gouvernement. La moindre protestation pourrait en effet leur coûter cher, ainsi qu'à leurs familles.Aussi sont-ils bien obligés de s'accommoder des vêtements fabriqués à partir de cette fibre. Il est vrai qu'elle est solide et que de tels vêtements peuvent être portés longtemps.Mais le vinalon a aussi la réputation d'être rêche et d'un contact peu agréable. Elle est même réputée pour produire le tissu le plus inconfortable au monde.
  • Quelle est l'origine des anneaux des Jeux Olympiques ?

    02:09
    Chacun connaît le symbole des Jeux olympiques : cinq anneaux entrecroisés, de couleurs différentes. Les anneaux sont disposés sur deux étages, le premier constitué, de gauche à droite, de cercles bleu, noir et rouge. On trouve en-dessous, et toujours de gauche à droite, deux autres anneaux, jaune et vert.Fils de peintre, Pierre de Coubertin, le créateur des Jeux olympiques modernes, appréciait les arts. Aussi ne laissa-t-il à personne le soin de dessiner ce qui aillait devenir le symbole officiel des Jeux olympiques.Représentant les cinq continents, ces anneaux sont un symbole d'union entre les peuples, un symbolisme encore accentué par l'entrecroisement de ces figures. Aucune couleur n'est cependant associée à un continent en particulier.Cet emblème en forme d'anneaux correspond donc parfaitement aux valeurs de l'olympisme, telles que les concevait Pierre de Coubertin. Il illustre cette idée de compétition amicale et de rencontre entre les athlètes du monde entier chère au fondateur de l'olympisme moderne.Quant aux couleurs de ces anneaux, elles évoquent, avec le blanc du drapeau, celles des drapeaux adoptés par les pays participant alors à la compétition.Il semblerait que Pierre de Coubertin se soit inspiré, pour ces anneaux olympiques, du symbole de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), qu'il présida un temps. En effet, ce symbole se composait de deux anneaux entrelacés.Depuis sa création, en 1913, ce symbole des Jeux olympiques a connu quelques modifications. Les Jeux prévus à Berlin, en 1916, ayant été annulés du fait de la guerre, c'est en 1920, aux Jeux d'Anvers, que ces anneaux figurent, pour la première fois, sur le drapeau olympique.En 1957, le Comité international olympique (CIO) adopte officiellement cet emblème de l'olympisme, dans une version très proche de celle imaginée par le baron de Coubertin.En 1986, le CIO décide cependant de créer des espaces entre les anneaux, avant de revenir, en 2010, à une figure dans laquelle, comme au début, les anneaux sont à nouveau reliés entre eux.Mais si le symbole olympique adopté en 2010 fait figure de version officielle, il en existe cependant d'autres, admises par le CIO.
  • Pourquoi Paul Kern n'a-t-il pas dormi pendant 40 ans ?

    01:56
    Vous souffrez peut-être d'insomnies passagères ? Que diriez-vous si vous aviez été à la place de Paul Kern, qui reste une énigme pour la médecine ?En 1915, ce Hongrois né en 1884 se bat dans les rangs de l'armée austro-hongroise. En juin 1915, il est gravement blessé à la tête. Il est alors opéré d'urgence. Les chirurgiens parviennent à le sauver en extrayant une balle logée dans son cerveau.S'ensuivent trois jours de coma. Quand Paul Kern se réveille, il semble parfaitement guéri, même s'il souffre de fortes migraines. Mais un étrange effet secondaire se manifeste bientôt.Dans les premiers jours suivant l'opération, en effet, le jeune homme ne parvient pas à trouver le sommeil. Mais il considère ces insomnies comme une conséquence de l'intervention.Il reste confiant, pensant que ces troubles du sommeil seront passagers. Mais, les jours suivants, Paul Kern ne parvient toujours pas à s'endormir. Les mois et les années passent sans que le malheureux puisse dormir ne serait-ce qu'un instant.Jusqu'à sa mort, en 1955, cet homme souffrira d'une insomnie perpétuelle. 409 ans sans dormir ! Au début, on l'envoie faire une cure dans une ville d'eaux, ce qui le repose un peu.Mais, au fil des années, Paul Kern ressent des douleurs dans les bras et les jambes. Il a parfois du mal à s'exprimer et, pour trouver un peu de repos, il doit s'allonger un moment, des lunettes noires sur le nez.Pour s'occuper, Paul Kern lit ou écoute la radio durant la nuit. Il fréquente aussi les dancings ou les cafés. Mais il lui arrive également de travailler sans arrêt durant 72 heures !Il prend aussi du poids, car il mange autant durant la nuit que pendant la journée. Excédée de l'entendre marcher durant la nuit, et lassée de voir sa photo à la une des journaux médicaux, sa femme finit par le quitter.Paul Kern demeure un mystère pour la science. Son cas a cependant poussé certains scientifiques à se poser la question d'une éventuelle suppression du sommeil.
  • Que sont devenus les enfants de Cléopâtre ?

    01:52
    On le sait, la célèbre Reine d'Égypte, Cléopâtre VII, dernière représentante de la dynastie lagide, fut la maîtresse de deux conquérants romains, Jules César et Marc-Antoine, qui furent aussi des rivaux.Cléopâtre a un fils avec César, qu'on nomme Césarion. Il aura un destin tragique. En 30 avant J.-C., le jeune homme a 17 ans. Sur les instances de sa mère, il se joint à une caravane, qui se dirige vers la mer Rouge.De fait, à la suite de la victoire d'Actium, en 31 avant notre ère, les armées d'Octave, le futur Empereur Auguste, ont envahi l'Égypte, pour défaire Cléopâtre et Marc-Antoine. Les deux souverains finissent par se suicider.On ne sait pas avec précision quel sort fut réservé à Césarion. Mais il est probable que le jeune prince, qui pouvait se poser en rival d'Octave, fut assassiné sur l'ordre du futur Empereur.Cléopâtre eut aussi des enfants avec Marc-Antoine. Ils paraissent enchaînés au triomphe d'Octave, lorsque celui-ci rentre à Romme en général victorieux.L'éducation de la fille aînée, Cléopâtre Séléné, est confiée à la sœur d'Octave, Octavie, qui fut elle-même mariée à Marc-Antoine. Elle est donc la demi-sœur de Cléopâtre Séléné. Même si la jeune orpheline est la fille de l'ennemie jurée de Rome, Octavie s'y attache.C'est elle qui encourage son frère, devenu l'Empereur Auguste, à proposer la jeune Cléopâtre pour épouse au Roi de Maurétanie, Juba II, alors souverain de Numidie. Le mariage a lieu en 25 avant J.-C.Cléopâtre Séléné y reste jusqu'à sa mort, en l'an 5 avant J.-C , continuant à y faire vivre l'influence de sa mère et de l'Égypte lagide.Cléopâtre et Marc-Antoine eurent deux autres enfants, Alexandre Hélios, frère jumeau de Cléopâtre Séléné, et Ptolémée Philadelphe. On ne sait rien de la vie de ces derniers rejetons de Cléopâtre et Marc-Antoine.Les historiens pensent qu'ils sont morts jeunes, mais sans doute de causes naturelles. En effet, les documents cessent simplement de les mentionner, peu de temps après leur arrivée à Rome.
  • Pourquoi le droit du travail est-il né au Moyen Age ?

    02:04
    Jusqu'à la fin du XIIIe siècle, le contrôle de l'État sur le travail est quasi inexistant. En effet, la réglementation des métiers relève, pour l'essentiel, des corporations. Ce sont des sortes d'associations, dont il faut faire partie pour exercer un métier.Composées de maîtres et d'apprentis, les corporations fixent des règles strictes, tant sur les processus de fabrication ou les conditions de travail que sur l'embauche de main-d'œuvre ou les horaires.Enfin, chaque corporation a le monopole de son activité et vérifie elle-même le respect des règles qu'elle édicte.Au XIIIe siècle, le Roi Louis IX entend mieux contrôler ce monde du travail, notamment à Paris, qui lui échappe en partie. Pour cela, il crée, en 1266, une nouvelle fonction, celle de prévôt royal.Cet agent de la Monarchie reçoit une mission très large. En effet, son rôle s'étend aussi bien à la justice ou à la perception des impôts qu'au maintien de l'ordre.Mais le Roi le charge aussi d'identifier les nombreuses communautés de métiers parisiennes qui s'étaient multipliées à la faveur de la période de croissance économique débutée au XIIe siècle.129 métiers sont ainsi recensés dans le Livre des métiers, que les prévôts royaux font rédiger vers 1268. Ce document ne se contente pas de dresser la liste de ces professions.En effet, il ressemble à ce qu'on pourrait appeler le premier Code du travail. De fait, les rédacteurs de ce document s'attachent à rédiger les règlements des divers métiers qui, jusque-là, relevaient davantage de la coutume que du droit écrit.Mais le Livre des métiers ne se borne à reproduire ces règlements, il tient à les homologuer à partir d'un certain nombre de critères. Il s'agit donc d'une sorte de cadre juridique, qui, pour l'une des premières fois en France, règlemente le travail.Malgré cette activité de recensement et de contrôle, environ 40 % des activités économiques de la capitale échappaient encore à toute réglementation écrite. Nombre de métiers s'exerçaient donc en dehors de tout contrôle véritable.
  • Comment les nazis ont voulu « créer une race supérieure de Germains nordiques » ?

    02:03
    On sait qu'Hitler et les idéologues nazis avaient conçu l'idée fumeuse d'une race aryenne "supérieure" à tous les autres groupes humains. Pour les dignitaires du régime, ces hommes "parfaits", destinés à dominer tous les autres, devaient être grands, blonds et avoir les yeux bleus.Un portrait qui permettait déjà d'opérer une sélection parmi les peuples existants, les Scandinaves correspondant mieux à cette description, dans l'esprit des nazis, que les Espagnols ou les Turcs par exemple.Mais les nazis ne veulent pas se contenter de repérer ces hommes "supérieurs", ils entendent créer les membres de cette future élite, en favorisant leur naissance.Le lieu d'éclosion de cette "race de seigneurs" sera le "Lebensborn". Placées sous l'égide des SS, et notamment de leur chef, Heinrich Himmler, ces établissements étaient à la fois des maternités, des crèches et des centres d'éducation.Le premier "Lebensborn" ouvre en août 1936. Il y en aurait eu une dizaine en Allemagne, mais d'autres ouvriront dans les pays occupés par les nazis. Les historiens estiment à environ 8.000 le nombre d'enfants nés dans les centres allemands. En tout, environ 20.000 enfants auraient vu le jour dans ces maternités SS.Les femmes mariées à des dignitaires nazis, en majorité des SS, étaient invitées à accoucher dans ces établissements. D'après certains auteurs, des femmes réputées "aryennes", après des examens spécifiques, pouvaient rencontrer dans ces lieux, de façon discrète, des dignitaires nazis.Le fruit de leur union serait alors élevé dans le "Lebensborn" dans lequel elles avaient secrètement accouché. La plupart de ces enfants étaient ensuite adoptés par des familles "aryennes".Mais on y trouvait aussi des milliers d'enfants nés de l'union entre des soldats allemands et des femmes rencontrées dans les pays occupés et jugées aptes à donner naissance à des êtres "supérieurs".D'autres enfants, jugés conformes aux critères de "pureté raciale" des nazis, étaient même enlevés à leurs familles et élevés dans ces établissements. Dans ce cas, ils étaient conditionnés et transformés en bons Allemands, fidèles à leur nouvelle patrie et à leur Führer.