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Choses à Savoir HISTOIRE

Quel massacre fut commis par les américains au Vietnam ?

REDIFFUSION


Il est bien rare que, dans un conflit, les lois de la guerre soient toujours respectées. La guerre du Vietnam n'échappe pas à la règle. Elle connut en effet un affreux carnage, le massacre de My lai.


My Lai est un paisible village. Quand des soldats américains l'investissent, le 16 mars 1968, il n'est peuplé que de vieillards, de femmes et d'enfants. Pourtant, la section du lieutenant William Calley croyait y trouver des Viet-Congs.


C'est alors que les soldats, sur l'ordre de leur chef, entreprennent une tuerie méthodique. À coups de fusil, ou de baïonnette, ils massacrent sans pitié les femmes et les enfants qu'ils trouvent.


Certains soldats refusent cependant de participer au massacre. Un officier, arrivé sur les lieux en hélicoptère, ordonne même de faire feu sur les criminels. Malgré tout, entre 350 et 500 habitants sont sauvagement assassinés.


Comment des soldats ont-ils pu en arriver à un tel degré de barbarie ? Certains l'expliquent par les lourdes pertes essuyées par la compagnie dont l'une des sections a perpétré le massacre.


En quelques mois, elle aurait perdu la moitié de ses effectifs. En outre, dans cette guérilla où tous les coups sont permis, les soldats sautent sur des mines ou tombent dans les pièges tendus par l'ennemi.


Les GIs auraient donc été ivres de vengeance. Ils ne trouvent pourtant pas grâce auprès de l'opinion publique et des médias, pour qui ce massacre est un véritable choc et un tournant dans la guerre du Vietnam.


Consciente du scandale et de la colère de l'opinion, l'armée crée une commission d'enquête en septembre 1969. Une vingtaine de personnes sont inculpées, dont le lieutenant Calley et le capitaine Medina, qui commandait la compagnie.


Pourtant, seul Calley est condamné à la réclusion à perpétuité. Personne d'autre n'est inquiété. Devant cette unique condamnation, les journaux crient à la parodie de justice.


Le président Nixon, soucieux de minimiser le massacre, fera d'ailleurs bénéficier l'officier d'une mesure de libération conditionnelle, s'efforçant par ailleurs de discréditer les personnes ayant porté l'événement sur le devant de la scène.

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  • Comment un sumo a-t-il sauvé la vie de Charlie Chaplin ?

    02:06
    Le célèbre acteur Charlie Chaplin fut mêlé, bien malgré lui, à une tentative de coup d'État fomentée le 15 mai 1932 au Japon.Dans les années 1930, la vie politique de l'archipel nippon était en effet particulièrement agitée. À l'origine de ces nombreux soubresauts, on trouve souvent l'armée, et notamment la marine, infiltrée par des éléments nationalistes souvent très radicaux.Ils réclamaient notamment, sur le modèle des régimes autoritaires d'Europe, un pouvoir plus fort et un développement de la marine, freiné par le traité de Londres qui, en 1930, réduit les dimensions de la marine japonaise.Dans la perspective d'un conflit possible avec l'Occident, il fallait également s'emparer par la force des ressources naturelles dont manquait le Japon et qu'on pourrait notamment trouver en Chine.Le 15 mai 1932, des officiers de marine et d'autres militaires décident de tenter un coup de force. Leur but est notamment d'assassiner le Premier ministre, ainsi que d'autres notables, et de détruire le siège de certaines grandes banques.Mais un autre de leurs objectifs est plus insolite. Ils avaient en effet prévu de tuer Charlie Chaplin ! En effet, l'acteur était alors en visite dans le pays. Dans l'esprit de ces jeunes officiers fanatisés, ce meurtre constituerait un "casus belli" avec les États-Unis, déclenchant ce conflit qui leur semblait inévitable pour assurer la suprématie mondiale du Japon.Mais les conjurés, dont la vie des vedettes de cinéma n'était sans doute pas la première préoccupation, n'oubliaient qu'une chose. Bien que vivant depuis longtemps en Amérique, Chaplin était toujours citoyen britannique.Quoi qu'il en soit, le père de Charlot échappa de peu à l'attentat qui le visait. En effet, l'acteur était bien l'hôte du Premier ministre, comme le savaient les militaires, et devait assister, le soir choisi pour l'action, à une cérémonie en sa compagnie.Mais Charlie Chaplin avait décidé, au dernier moment, de voir une compétition de sumos, où l'accompagna finalement le fils de son hôte. C'est donc sans doute le vif intérêt de Chaplin pour la culture japonaise qui lui a sauvé la vie.
  • Pourquoi l'essai nucléaire Béryl fut-il une catastrophe ?

    02:00
    Dès que la France se fut dotée de l'arme nucléaire, les autorités programmèrent des essais nucléaires. Les premiers ont lieu au sud de l'Algérie, possession française jusqu'en 1962, puis, à partir de 1966, en Polynésie française.Le second de ces essais, dont le nom de code était "Béryl", se déroule dans le Hoggar, un massif algérien se trouvant au cœur du Sahara, au sud du pays. Il s'agit donc d'une zone très isolée, parcourue cependant par des populations nomades."Béryl" fait partie des essais souterrains réalisés par la France. En effet, pour éviter les potentiels effets néfastes de tels essais, tant sur les hommes que sur l'environnement, l'explosion atomique doit avoir lieu dans des galeries creusées en sous-sol.Lors de cet essai, réalisé le 1er mai 1962, un accident se produit. En effet, un nuage radioactif s'échappe du tunnel. On s'est aperçu, à la suite de ce grave incident, que les mesures prises pour empêcher toute fuite radioactive étaient insuffisantes.De fait, une des galeries, dont l'effondrement devait en partie colmater d'éventuelles brèches, ne s'était pas écroulée assez tôt. Par ailleurs, d'autres obstacles, comme un bouchon en béton et de très épaisses portes d'acier, n'avaient pas résisté au souffle de l'explosion.Les éléments radioactifs échappés des galeries ont sans doute contaminé de nombreuses personnes. À commencer par des officiels, dont la présence sur le site de l'essai montre la confiance qu'avaient en leur travail les personnels chargés d'aménager le site.Ainsi, Gaston Palewski, alors ministre chargé de la recherche scientifique, était persuadé, selon certains témoignages, que la leucémie dont il mourra 22 ans plus tard était liée à cet accident.Quant au cancer dont Pierre Messmer, alors ministre des Armées, et futur Premier ministre, mourra en 2007, rien n'indique qu'il soit dû aux conséquences de cet accident nucléaire.Au total, un millier de personnes, dont des militaires et des populations locales auraient pu être contaminées par les fuites radioactives. Mais il n'est pas possible d'en préciser davantage le nombre.
  • A quelle occasion 9 français ont affronté 4 000 soldats italiens ?

    02:09
    Le 17 juin 1940, plus d'un mois après l'offensive éclair lancée par les Allemands sur le front occidental, les troupes françaises sont en pleine déroute. Le maréchal Pétain, Président du Conseil, demande aux soldats de "cesser le combat" et annonce aux Français qu'il vient de demander à l'ennemi quelles seraient ses conditions pour mettre un terme aux hostilités.En ce même jour de juin, cependant, les Français doivent faire face à un autre adversaire. En effet, l'Italie, alliée de l'Allemagne nazie, a attendu jusqu'au 10 juin 1940 pour déclarer la guerre à la France.Entrés tardivement dans la guerre, les Italiens ont des objectifs plus modestes que les Allemands. Mais il leur faut tout de même remporter quelques victoires et pénétrer sur le territoire français, conditions nécessaires pour obtenir certains dédommagements, et même des gains territoriaux, ainsi qu'une zone d'occupation en France.La guerre déclarée, voilà donc les troupes italiennes en campagne. Pas question, ici, de lancer des chars à l'assaut du territoire ennemi. Les montagnes qui s'élèvent à la frontière des deux pays rendraient leur progression impossible.Par ailleurs, les fortifications de la célèbre ligne Maginot, qui vont jusqu'en Corse, protègent en partie les cols et les routes sinueuses que doivent emprunter les soldats italiens.L'une de ces fortifications a été aménagée à l'avant du pont de Pont Saint-Louis, une voie de passage obligée pour les troupes italiennes. En effet, l'endroit a été miné er une barrière anti-chars y a été installée.Les hommes occupant l'avant-poste, qui surveille le pont, ont à leur disposition un canon anti-char, des mitrailleuses et d'autres armements.Quand Les 4.000 soldats du XVe corps d'armée italien s'avancent sur le pont, ce 17 juin 1940, ils trouvent face à eux un effectif composé, en tout et pour tout, de 9 hommes. Et pourtant, ce faible effectif va opposer à ses assaillants une résistance acharnée, ne cédant à l'adversaire qu'à l'annonce du message du maréchal.Si, au terme de cet affrontement, seulement deux soldats français sont blessés, environ 200 Italiens sont hors de combat.
  • Quel territoire britannique abrita des camps nazis ?

    02:04
    Durant la Seconde Guerre mondiale, les nazis n'ont pas seulement implanté des camps de concentration en Allemagne ou dans les pays occupés, comme la Pologne, les Pays-Bas ou le nord de la France.Ils en ont aussi construit dans un territoire appartenant à leur adversaire principal, le Royaume-Uni. En effet, des camps allemands ont été édifiés sur l'île d'Aurigny, qui fait partie des îles anglo-normandes, au même titre que Jersey ou Guernesey.Dépendant de Guernesey, l'île d'Aurigny est une dépendance de la Couronne britannique et, à ce titre, ne fait pas partie, à proprement parler, du Royaume-Uni.Durant la Seconde Guerre mondiale, en effet, les Allemands s'emparent des îles anglo-normandes. La population d'Aurigny est alors évacuée, une partie des habitants se réfugiant à Guernesey.L'île, alors déserte, est transformée par les Allemands en une vaste zone de relégation. Quatre camps de concentration y sont construits, dépendant du camp de Neuengamme, en Allemagne.Comme dans les autres camps nazis, une partie des détenus sont juifs. Certains d'entre eux sont cependant traités avec moins de brutalité. En effet, ces "demi juifs" sont les conjoints de femmes "aryennes".Sont également emprisonnés dans ces camps des travailleurs étrangers employés par l'organisation Todt, chargée notamment d'édifier le mur de l'Atlantique, et des opposants politique, comme les républicains espagnols.Environ 700 détenus, sur les 6.000 présents à Aurigny, périront dans ces camps, victimes d'un travail épuisant, de mauvais traitements ou d'exécutions sommaires. Les détenus seront transférés en Allemagne en 1944, les Allemands encore présents sur l'île ne se rendant qu'en mai 1945.Jusqu'à aujourd'hui, cette question des camps de concentration d'Aurigny est restée largement taboue. Leurs vestiges se sont lentement effacés, sans que les autorités se soient vraiment efforcées de sauvegarder la mémoire de ces événements dramatiques.Mais les choses sont en train de changer. En effet, le gouvernement britannique a décidé de faire la lumière sur ce sombre passé. Il s'agit notamment de préciser le nombre de personnes qui ont perdu la vie dans ces camps.
  • Qui sont les «Robinson Crusoé de Varsovie» ?

    02:02
    Dans le célèbre roman de Daniel Defoe, Robinson Crusoé avait réussi, avec le seul secours de son compagnon Vendredi, à survivre des années sur une île déserte.Ce n'est pas une île qui sert de cadre à l'héroïque survie d'une poignée d'habitants de Varsovie, durant la Seconde Guerre mondiale, mais les décombres de leur ville, réduite à l'état de ruine par les Allemands.Dès le début du conflit, en effet, Hitler avait décidé de raser Varsovie. Les neuf dixièmes de ses habitants devaient être massacrés, et le reste déporté. Sur les dMais les Polonais ne l'entendent pas de cette oreille. Malgré le partage de leur pays et l'impitoyable politique d'extermination menée contre le peuple polonais, la résistance armée s'organise.Du 1er août au 2 octobre 1944, elle se soulève contre un occupant supérieur en hommes et en matériel, qui finit par l'emporter. Fin octobre, la ville est alors évacuée et les Allemands en entreprennent la destruction systématique.Mais certains habitants décident de rester. Ces nouveaux "Robinson Crusoé" auraient été, selon les estimations, de 400 à 1.000. Ils préfèrent se cacher parmi les ruines plutôt que de se rendre aux Allemands, en qui ils n'ont aucune confiance.Totalement isolés dans leurs tanières, certains ignoraient d'ailleurs l'échec de l'insurrection de Varsovie.On se doute que les conditions de vie de ces survivants, souvent réfugiés dans les sous-sols, étaient des plus précaires. Ils dormaient le jour et, la nuit venue, partaient en quête d'eau et de nourriture.Pour ne pas éveiller l'attention des Allemands, ils devaient se montrer très prudents et éviter de faire le moindre bruit. Les "Robinsons" découverts par les soldats étaient aussitôt exécutés ou déportés vers les camps.Grâce à certaines complicités, quelques-uns ont réussi à fuir le champ de ruines qu'était devenue Varsovie. Mais d'autres ont pu survivre jusqu'à la libération de la ville par les Soviétiques, en janvier 1945.
  • Pourquoi le relais de la flamme olympique est-il une invention nazie ?

    02:10
    L'allumage et le parcours de la flamme olympique précèdent chacune des compétitions depuis que les Jeux ont été remis à l'honneur, en 1896, par Pierre de Coubertin.Il s'agissait de relier les Jeux modernes aux compétitions de l'Antiquité. C'est pourquoi la flamme est allumée à Olympie, berceau des Jeux antiques. Puis elle est transportée, par des coureurs qui se relaient, jusqu'au lieu où doit se dérouler la cérémonie d'ouverture.Cette dernière pratique n'a guère de précédent dans l'Antiquité. En effet, les messagers envoyés dans les cités grecques ne transportaient pas la flamme olympique, mais annonçaient les dates des diverses compétitions.Si cette pratique a pu susciter la controverse, et continue parfois à être critiquée, c'est qu'elle fut initiée par le régime nazi. C'est en effet à l'occasion des Jeux olympiques de Berlin, en 1936, que Carl Diem, président du comité olympique allemand, propose d'organiser l'allumage et la parcours de la flamme olympique.Il se serait inspiré d'une course de relais pratiquée dans la Grèce antique, les "lampadédromies", au cours de laquelle les athlètes se transmettaient un flambeau.Si l'idée est aussitôt approuvée par le ministre de la Propagande, Josef Goebbels, c'est qu'une telle mise en scène ne peut que contribuer à la célébration du régime nazi.En effet, cette flamme olympique évoque les torches qui éclairaient les parades nazies de Nuremberg. Entre autres significations, le feu véhicule une notion de pureté, celle de la "race aryenne" pour les nationaux-socialistes.Revisitant l'histoire antique, les nazis font également du peuple grec un rameau de la civilisation indo-européenne, illustrée par les peuples du Nord, et notamment les Germains.Ce parcours de la flamme olympique permet donc de relier de manière visible l'hellénisme à la germanité. La conception du flambeau qui devait être allumé à Olympie fut confiée à la firme Krupp, mieux connue pour sa fabrication de canons.S'il reste quelque chose de la théâtralité nazie dans l'organisation de la cérémonie, ce parcours de la flamme évoque aujourd'hui l'unité entre les nations, un concept plus conforme à l'esprit olympique.
  • Qui organisa des Jeux olympiques de littérature en 1924 ?

    02:00
    Le baron de Coubertin, le fondateur des Jeux olympiques modernes, tenait beaucoup à associer le "muscle et l'esprit". C'est dire que, pour lui, l'art, sous toutes ses formes, devait figurer au programme des Jeux.Ce fut le cas aux Jeux olympiques de 1912 et de 1920. Mais c'est à l'occasion des Jeux de 1924, à Paris, que l'art devient vraiment partie intégrante de la compétition.En effet, tous les domaines de l'esprit y sont représentés, de la littérature à la peinture, en passant par l'architecture, la sculpture ou la musique.Les artistes sont invités à déposer leurs œuvres dans un certain délai. Elles doivent traiter de thèmes relatifs au sport et répondre à certaines règles : ainsi, les écrits en prose ne doivent pas dépasser 20.000 mots.Les jurys chargés de juger les œuvres en compétition sont composés de noms prestigieux. Ainsi Paul Valéry, Paul Claudel ou la romancière américaine Edith Wharton siègent dans le jury de littérature, alors que des musiciens comme Stravinsky, Ravel ou Gabriel Fauré composent celui de musique.Comme les sportifs, les artistes se voient décerner des médailles, qui vont du bronze à l'or. Les jurys se montrent assez sévères et n'accordent, au total, que 14 médailles.En littérature, c'est avec un livre au titre prédestiné, "Les Jeux olympiques", que l'écrivain Géo-Charles remporte la médaille d'or. Il coiffe sur le poteau une œuvre d'un romancier pourtant plus prestigieux, Henry de Montherlant.Cette médaille est en effet l'heure de gloire d'un amateur d'art, ami du peintre Foujita, de Blaise Cendrars et de Jean Cocteau, qui fut aussi chroniqueur à la radio.Mais la qualité du jury ne répond guère à celle des œuvres présentées. En effet, dans certains domaines, comme l'architecture et la musique, aucune médaille d'or n'est décernée. C'est pire encore pour les architectes, qui ne se voient attribuer aucune médaille, fût-ce de bronze.Ces compétitions artistiques vont pourtant se survivre, dans une certaine indifférence, jusqu'aux Jeux olympiques de 1948, qui se tiennent à Londres. Depuis, le sport a pris toute la place.
  • Comment John Borland Thayer a-t-il survécu au naufrage du Titanic ?

    01:59
    Le 10 avril 1912, le paquebot transatlantique Titanic, fierté de la flotte de croisière britannique, quitte le port de Southampton, au Royaume-Uni, pour gagner New York.À son bord, prennent place 2.242 passagers. Seuls 712 d'entre eux survivront au naufrage du navire qui, le 14 avril, sombre au fond de l'océan après avoir heurté un iceberg. L'un de ces rescapés, John Borland Thayer, un adolescent ayant embarqué avec ses parents, a raconté son aventure dans un livre.S'étant couché vers 23h00, il perçoit un choc puis remarque que les moteurs sont arrêtés. Sorti dans le couloir, il apprend ce qui vient de se passer. Il s'habille et revêt un gilet de sauvetage, comme les autres passagers.Il se dirige alors vers le pont inférieur, moins encombré par une foule de plus en plus affolée.John Borland Thayer a 17 ans, il n'est donc pas prioritaire pour embarquer sur des canots de sauvetage où tous les passagers ne pourront pas trouver place.Il décide donc de plonger dans l'eau glacée, en compagnie d'un autre passager, qui aura moins de chance que lui. Il sait que l'entreprise est risquée. En effet, il lui faut supporter l'eau glacée, à moins de 0°C, et éviter d'être emporté par le remous provoqué par le naufrage du navire.Une fois dans l'eau, John Borland Thayer parvient à s'éloigner suffisamment de l'épave pour ne pas être entraîné par les courants qu'elle provoque.Il se heurte bientôt à un obstacle. C'est un petit bateau, qui flotte la coque en l'air. C'est une chance pour John et d'autres rescapés, qui parviennent à se hisser sur l'esquif.Serrés les uns contre les autres, les naufragés contemplent le navire à l'agonie. Dans d'ultimes soubresauts, l'énorme paquebot finit par sombrer au fond de l'océan.Ilo faudra attendre l'aube pour que, alertés par le bruit d'un sifflet, les membres de l'équipage du "Carpathia" portent enfin secours aux rescapés. John Borland Thayer, qui a perdu son père dans le naufrage, racontera son sauvetage dans un livre publié en 1940. Il se suicidera en 1945.
  • Pourquoi y a-t-il tant d'épaves d'avions américains dans l'Hymalaya ?

    01:56
    Pour les avions, certaines régions du monde sont plus propices que d'autres aux accidents. C'est notamment le cas de l'espace aérien surmontant le secteur de l'Himalaya.Cette zone fut très fréquentée durant la Seconde Guerre mondiale. En effet, compte tenu de l'avancée des troupes japonaises, il était devenu impossible d'emprunter la voie terrestre, passant notamment par la Birmanie, pour ravitailler les soldats de Chiang Kai-shek, qui avait rejoint le camp des alliés.Le seul itinéraire possible, pour rallier la Chine, passait donc au-dessus de la chaîne himalayenne. Or il s'est révélé très périlleux.On estime en effet qu'environ 600 avions de transport alliés se sont écrasés dans ces montagnes. 1.500 aviateurs, mais aussi des opérateurs radio et des passagers, parmi lesquels des soldats américains et chinois, auraient ainsi péri dans ces accidents.Ce n'est pas sans raisons que les aviateurs avaient nommé cette région "the hump", autrement dit "la bosse". Cette expression faisait référence aux sommets vertigineux d'un massif montagneux dont les nombreux pics avaient des hauteurs variables.Et, à l'époque, les pilotes ne disposaient pas toujours des instruments de navigation nécessaires pour les repérer à temps. Un danger d'ailleurs accru par l'imprécision des cartes dont on disposait alors.La menace venait aussi des conditions météorologiques. En effet, entre les régions assez basses de la jungle du nord-est de l'Inde, et les hauts plateaux chinois, où devaient atterrir les avions, le temps changeait fréquemment, souvent de manière imprévisible.Il arrivait ainsi que les appareils, happés par des courants d'air descendants, perdent rapidement de l'altitude et viennent alors se fracasser contre les rochers qui leur barraient la route.Des crashs d'autant plus difficiles à éviter que les avions étaient lourdement chargés. En effet, leurs soutes étaient remplies d'armes, de munitions et de vivres. On estime ainsi qu'environ 650.000 tonnes de matériel ont été convoyées par cette voie aérienne.Une mission essentielle au succès des Alliés, mais souvent mortelle pour des pilotes qui n'ignoraient pas les dangers encourus.