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Choses à Savoir ÉCONOMIE

Quel nouveau contrôle MacDonald’s subit-il en ce moment ?

Le fisc suit décidément de près les comptes de McDonald's. Voilà deux ans, en effet, la chaîne de restauration rapide, convaincue de fraude fiscale, s'était déjà vu infliger une amende record de plus d'un milliard d'euros.

 

La somme se composait d'une amende de plus de 500 millions d'euros et d'une régularisation d'impôt de plus de 730 millions d'euros. La société avait pu ainsi échapper aux poursuites. En signant une convention judiciaire d'intérêt public (CJIP), certaines entreprises, comme McDonald's, évitent le recours à la justice en acceptant de payer une amende.

 

Cette fois-ci, l'administration a décidé de vérifier la comptabilité de l'entreprise. McDonald's parle d'un "contrôle de routine", qui porte sur les années 2021 et 2022.

 

La société, qui a fourni au fisc les documents comptables demandés, a fait part de son souci de transparence et de sa volonté de coopérer avec l'administration. Celle-ci, cependant, n'a pas indiqué sur quoi porteraient ses investigations.

 

 

Une entreprise décidée à coopérer avec le fisc

 

 

L'entreprise multiplie en effet les manifestations de sa bonne volonté. Ainsi, elle réaffirme son intention de respecter la réglementation fiscale des pays où ses restaurants sont implantés.

 

À cet égard, McDonald's souligne l'importance de sa contribution. Avec 200 millions d'euros payés au fisc, au titre de l'impôt sur les sociétés, elle est en effet l'une des entreprises payant le montant de taxes le plus élevé.

 

Le souhait de l'entreprise de collaborer avec l'administration s'étend également à la fixation de la redevance due par l'antenne française de McDonald's au siège européen de la firme, situé à Londres.

 

Cette redevance est la contrepartie du loyer et de la redevance versés à McDonald's France par les franchisés installés en France. Rappelons en effet que l'entreprise est largement organisée sur le modèle de la franchise.

 

Or, le fisc avait trouvé trop élevé le montant de la redevance versé à Londres. Pour l'administration française, elle réduisait, dans des proportions trop importantes, les bénéfices réalisés par les restaurants français de la firme. Ce qui, par contrecoup, en limitait les possibilités d'imposition.

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  • RSA: quelles sont les sanctions pour ceux qui ne respectent pas les nouvelles règles ?

    02:27|
    Depuis le 1er janvier 2025, la réforme du Revenu de solidarité active (RSA) est généralisée à toute la France. Cette réforme, issue de la loi pour le plein emploi votée en décembre 2023, impose à tous les bénéficiaires du RSA – soit environ 1,8 million de personnes – de réaliser un minimum de 15 heures d’activité hebdomadaire. Ces heures peuvent consister en des formations, des stages, des entretiens professionnels ou des ateliers d’aide à la recherche d’emploi. L’objectif affiché : favoriser le retour à l’emploi. Mais cette mesure fait débat, notamment à cause du régime de sanctions prévu pour les allocataires qui ne respecteraient pas ces nouvelles obligations.Pour l’instant, les sanctions ne sont pas encore appliquées, car le décret d'application officiel n’a pas été publié. Cependant, un projet de barème transmis récemment aux conseils départementaux en précise les grandes lignes. En cas de non-respect des obligations, les bénéficiaires pourraient voir leur allocation suspendue de 30 % à 100 %, pour une durée allant de un à deux mois. Le mécanisme dit de « suspension-mobilisation » prévoit toutefois que si la personne reprend ses engagements durant cette période, elle pourra récupérer rétroactivement les sommes perdues.Si les manquements se répètent, la sanction pourra aller plus loin : suspension de l’allocation pendant jusqu’à quatre mois. Et dans les cas les plus graves (refus répétés, abandon total du parcours d’insertion), l’allocataire pourra même être radié de France Travail, perdant ainsi son RSA.Toutefois, le gouvernement affirme vouloir éviter une logique punitive systématique. Le cabinet de la ministre Astrid Panosyan-Bouvet insiste sur l’approche « individualisée et bienveillante » du dispositif. Des garde-fous sont prévus : pour les foyers comprenant au moins deux personnes, la sanction ne pourra pas excéder 50 % de l’allocation. De plus, un simple oubli de rendez-vous ne sera pas automatiquement sanctionné : il faudra un faisceau d’indices concordants prouvant un désengagement.Enfin, les conseils départementaux, qui auront la charge d’appliquer les sanctions, sont encore en phase de concertation avec l’État. Le décret final est attendu pour le printemps, avec une entrée en vigueur des sanctions espérée d’ici l’été 2025. Cette réforme, à la fois ambitieuse et controversée, soulève déjà de vifs débats sociaux et politiques.
  • Pourquoi Facebook a la réputation d'être un réseau social de boomers ?

    02:10|
    L’expression « il n’y a que des boomers sur Facebook » est devenue courante pour décrire la présence massive des générations plus âgées sur le réseau social, en particulier les baby-boomers (nés entre 1946 et 1964). Ce phénomène, souvent tourné en dérision par les plus jeunes, est en réalité appuyé par des données concrètes sur l’évolution de l’audience de Facebook.Selon le rapport Digital 2024 de DataReportal, l’âge médian des utilisateurs de Facebook dans les pays occidentaux ne cesse d’augmenter. Aux États-Unis, par exemple, 70 % des internautes âgés de 50 à 64 ans utilisent Facebook, et près de 50 % des plus de 65 ans y sont également actifs. À l’inverse, seulement 33 % des 18-24 ans s’y connectent régulièrement, et la tendance est à la baisse. En France, c’est le même constat : l’audience des 13-17 ans a chuté de plus de 40 % en cinq ans.Ce vieillissement de l’audience s’explique en grande partie par un phénomène de saturation et de migration : les plus jeunes ont progressivement délaissé Facebook au profit d’autres plateformes jugées plus dynamiques ou « cool », comme Instagram, TikTok, ou Snapchat. À titre d’exemple, en 2024, TikTok comptait plus de 60 % de ses utilisateurs dans la tranche des 16-24 ans, contre moins de 20 % pour Facebook.Paradoxalement, Facebook reste le réseau social le plus utilisé au monde en termes de nombre total d’utilisateurs actifs (près de 3 milliards en 2024), mais sa base d’utilisateurs vieillit. Ce phénomène a transformé la plateforme en un espace perçu comme plus conservateur, axé sur le partage d’articles, les souvenirs de famille ou les discussions politiques, loin des codes visuels et rapides des réseaux plus jeunes.C’est donc un mélange de perception culturelle et de réalité statistique qui alimente cette réputation : les jeunes associent Facebook à leurs parents (ou grands-parents), ce qui le rend automatiquement moins attrayant. À mesure que les générations évoluent, chaque plateforme tend à trouver sa « niche générationnelle ».En résumé, dire qu’« il n’y a que des boomers sur Facebook » n’est pas totalement faux : la plateforme est bel et bien dominée aujourd’hui par les utilisateurs plus âgés, tandis que les jeunes générations investissent massivement d’autres réseaux sociaux à l’image plus actuelle et moins institutionnelle.
  • Quel est le nouveau contrat signé par Trump avec Boeing ?

    02:13|
    Le 21 mars 2025, le président Donald Trump a annoncé la signature d'un contrat majeur avec Boeing pour le développement du F-47, un avion de combat furtif de sixième génération destiné à remplacer le F-22 Raptor dans le cadre du programme Next Generation Air Dominance (NGAD) de l'US Air Force. ​Le F-47 est conçu pour être l'avion de chasse le plus avancé jamais construit, intégrant des technologies de furtivité de pointe qui le rendent pratiquement indétectable par les systèmes radar ennemis. Il sera doté d'une portée accrue, d'une meilleure maniabilité et d'une capacité à opérer en réseau avec des drones autonomes, connus sous le nom de Collaborative Combat Aircraft (CCA), qui effectueront des missions de soutien telles que la guerre électronique et la reconnaissance. ​Le contrat attribué à Boeing est estimé à plus de 20 milliards de dollars pour la phase de développement et de fabrication initiale, avec des coûts totaux du programme susceptibles de dépasser 50 milliards de dollars sur sa durée de vie. Cette attribution représente une victoire significative pour Boeing, surtout après avoir perdu le contrat du F-35 au profit de Lockheed Martin en 2001. L'annonce a immédiatement impacté le marché boursier : l'action de Boeing a augmenté de près de 4 %, tandis que celle de Lockheed Martin a chuté de plus de 5 %. ​Le développement du F-47 s'inscrit dans une stratégie visant à maintenir la supériorité aérienne des États-Unis face aux avancées militaires de nations comme la Chine et la Russie. Les capacités accrues du F-47, notamment sa furtivité avancée et sa capacité à opérer avec des drones, sont essentielles pour contrer les systèmes de défense aérienne sophistiqués de ces adversaires potentiels. ​Des prototypes expérimentaux du F-47 sont en cours de test depuis 2020, et l'US Air Force prévoit de déployer l'appareil d'ici la fin de la décennie, faisant de lui le premier chasseur de sixième génération opérationnel des États-Unis. Ce projet pourrait également ouvrir la voie à des collaborations internationales, plusieurs alliés des États-Unis ayant déjà manifesté leur intérêt pour le F-47. ​En conclusion, le F-47 représente une avancée majeure dans l'aéronautique militaire, combinant des technologies de pointe pour répondre aux défis stratégiques contemporains. Le contrat attribué à Boeing souligne l'importance de maintenir une industrie de défense robuste et innovante, essentielle à la sécurité nationale et à l'économie américaine.
  • Pourquoi les touristes boudent-ils les Etats-Unis ?

    02:25|
    Les États-Unis, autrefois l'une des destinations les plus prisées au monde, voient leur attractivité touristique sérieusement s'effriter. Selon un rapport de Tourism Economics publié fin février 2025, le pays pourrait enregistrer une baisse de 5,1 % des entrées de visiteurs étrangers par rapport à 2024 — alors qu’une hausse de 8,8 % était initialement attendue. Cette inversion de tendance inquiète les professionnels du secteur, d’autant que les conséquences économiques pourraient être colossales : jusqu’à 64 milliards de dollars de pertes pour l’industrie touristique américaine en 2025.Plusieurs raisons expliquent ce désamour. La première est d’ordre politique. Le climat généré par l’administration Trump semble peser lourd dans la balance. Les mesures impopulaires et clivantes prises ces derniers mois — notamment l’augmentation des droits de douane visant le Canada, le Mexique, la Chine et l’Union européenne, ou encore les tensions diplomatiques autour de l’Ukraine et Gaza — ont suscité un fort rejet à l’international. Pour Adam Sacks, président de Tourism Economics, ces décisions nourrissent « l’antipathie envers les États-Unis », dissuadant de nombreux voyageurs, notamment en provenance d’Europe de l’Ouest et du Canada.La deuxième raison est économique : le renforcement du dollar. En 2025, la monnaie américaine atteint un niveau élevé, rendant les séjours plus coûteux pour les étrangers. Résultat : les dépenses touristiques sur le sol américain devraient chuter de 10,9 %. Les touristes, en quête de bonnes affaires, se tournent vers des destinations plus abordables.Les conséquences de cette situation sont déjà visibles. Statistics Canada a constaté une baisse de 23 % des passages frontaliers canadiens en février, deuxième recul mensuel consécutif. Du côté des compagnies aériennes, United Airlines note une forte diminution des réservations en provenance du Canada, et une baisse de la demande sur le marché intérieur.Les touristes mexicains et européens ne sont pas en reste, eux aussi freinés par les tensions politiques et la montée des prix. L’alerte est donc lancée pour un secteur qui, aux États-Unis, pèse lourd dans l’économie nationale. Si la tendance se confirme, elle pourrait avoir un impact durable sur l’image du pays et sa place dans le tourisme mondial.
  • Comment fonctionne le nouveau « fonds à 500 euros » pour soutenir l’armée française ?

    02:17|
    Le « fonds à 500 euros » est une initiative lancée par le gouvernement français pour permettre aux citoyens de soutenir directement l'effort de défense nationale, dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes. Il s'agit d'un placement inédit, à la fois patriotique et potentiellement rémunérateur.Concrètement, ce fonds vise à récolter 450 millions d’euros auprès du grand public, sur les 5 milliards nécessaires pour soutenir les entreprises françaises de défense dans leur développement, leur modernisation et leur souveraineté technologique. Le nom « fonds à 500 euros » fait référence au ticket d’entrée indicatif, mais chacun pourra investir plus ou moins selon ses moyens.Ce placement ne prend pas la forme d’un don, mais bien d’un produit d’épargne. Il est conçu pour être attractif : bien que comportant un certain risque, comme tout investissement en capital, il pourrait offrir un rendement estimé à partir de 5 %. Cela représente une opportunité pour les citoyens de faire fructifier leur épargne tout en contribuant à un objectif stratégique national, comme le développement de drones, la cybersécurité, ou le renforcement des chaînes industrielles de défense.Ce fonds ne servira pas à financer les dépenses courantes de l’armée, comme les soldes ou le carburant, mais des projets ciblés et porteurs d’innovation. Il sera géré par Bpifrance, la banque publique d’investissement, avec un engagement de transparence et de traçabilité des fonds investis.Cependant, à ce jour, le fonds n’est pas encore disponible à la souscription. Son lancement a été officiellement annoncé le 20 mars 2025 par Éric Lombard, directeur général de la Caisse des dépôts, mais les modalités précises – date d’ouverture, plateforme de souscription, durée, fiscalité – n’ont pas encore été communiquées. Il est donc conseillé de suivre les annonces de Bpifrance et du ministère de l’Économie pour ne pas manquer sa mise en place.Cette initiative suscite à la fois de l’enthousiasme et des interrogations. Certains saluent ce lien renouvelé entre citoyens et défense nationale, d’autres s’inquiètent de voir le financement militaire en partie confié à l’épargne privée. Reste à voir si ce produit séduira massivement les Français lorsqu’il sera lancé.
  • La CAF peut-elle couper les aides des passoires thermiques ?

    01:21|
    Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, la Caisse d'Allocations Familiales (CAF) a la possibilité de suspendre les aides au logement pour les biens classés comme "passoires thermiques", c'est-à-dire ceux ayant une étiquette énergétique G selon le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Cette mesure vise à inciter les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation énergétique pour améliorer l'efficacité énergétique de leurs biens. Critères de décence énergétiqueUn logement est considéré comme décent s'il offre une performance énergétique minimale. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les logements classés G au DPE sont automatiquement considérés comme non décents. Cette classification entraîne des conséquences sur l'éligibilité aux aides au logement. Processus de suspension des aidesLorsqu'un logement est signalé comme étant une passoire thermique, la CAF peut suspendre le versement des aides au logement pendant une période de 18 mois. Durant cette période, le locataire est autorisé à ne payer que la part du loyer non couverte par l'aide suspendue, ce qui réduit le revenu perçu par le propriétaire. Par exemple, si un locataire bénéficie de 200 euros d'APL pour un loyer de 700 euros, il ne paiera plus que 500 euros pendant la suspension. Si le propriétaire réalise des travaux de rénovation énergétique permettant d'améliorer la performance du logement à au moins la classe F dans les 18 mois, les aides suspendues sont rétroactivement versées. En revanche, si aucune amélioration n'est effectuée dans ce délai, les aides sont définitivement perdues. Objectif de la mesureCette initiative vise à accélérer la transition énergétique en encourageant les propriétaires à rénover leurs biens pour réduire la consommation énergétique et améliorer le confort des locataires. Elle s'inscrit dans une politique plus large de lutte contre la précarité énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En conclusion, la CAF peut effectivement suspendre les aides au logement pour les passoires thermiques depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, afin d'inciter les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation énergétique et améliorer la qualité du parc locatif.
  • Pourquoi Starbucks a été condamné à payer 50 millions de dollars un livreur ?

    01:15|
    Le 14 mars 2025, un tribunal du comté de Los Angeles a condamné Starbucks à verser 50 millions de dollars à Michael Garcia, un livreur gravement brûlé par une boisson chaude dont le couvercle était mal fixé. Cet incident, survenu le 8 février 2020, a eu des conséquences majeures sur la vie de la victime.Les faitsLe 8 février 2020, Michael Garcia, livreur pour Postmates, se rend au drive-in d'un Starbucks à Los Angeles pour récupérer une commande de trois boissons chaudes "Medicine Ball" (un mélange de thés, de limonade et de miel). Selon la plainte, l'une des boissons, mal fixée dans le porte-gobelets, s'est renversée sur ses jambes dès qu'il a pris le plateau, provoquant des brûlures au troisième degré au niveau de l'entrejambe.Conséquences médicalesLes brûlures ont entraîné des lésions graves, notamment aux organes génitaux, nécessitant plusieurs interventions chirurgicales, dont des greffes de peau. Michael Garcia souffre depuis de douleurs chroniques, de défiguration et de troubles psychologiques liés à l'incident.Procédure judiciaireAccusant Starbucks de négligence pour ne pas avoir correctement sécurisé le couvercle de la boisson, Michael Garcia a porté l'affaire en justice. Après délibération, le jury a reconnu la responsabilité de Starbucks et a ordonné le versement de 50 millions de dollars en dommages et intérêts.Réaction de StarbucksStarbucks a exprimé sa sympathie envers Michael Garcia mais a contesté le verdict, jugeant le montant des dommages et intérêts excessif. La chaîne a annoncé son intention de faire appel de la décision.ImplicationsCette affaire rappelle l'importance pour les entreprises de veiller à la sécurité de leurs produits et services. Elle souligne également les conséquences potentielles d'une négligence, tant sur le plan humain que financier.
  • Quelle nouvelle taxe va coûter cher au boulangers ?

    02:18|
    Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, une nouvelle contribution sur les emballages a été mise en place, suscitant l'inquiétude parmi les boulangers français. Cette mesure, bien que présentée par le gouvernement comme une simplification administrative, est perçue par les professionnels comme une charge supplémentaire dans un contexte déjà marqué par des augmentations de coûts.Origine et objectif de la contributionCette contribution s'inscrit dans le cadre de la Responsabilité Élargie du Producteur (REP), instaurée en 1992, et renforcée par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) promulguée en 2020. L'objectif est d'inciter les producteurs à financer la gestion de la fin de vie de leurs emballages, réduisant ainsi l'impact environnemental lié aux déchets. Modalités de la contributionDeux options s'offrent aux professionnels pour s'acquitter de cette contribution :1. Déclaration au réel : Les artisans déclarent le nombre exact d'emballages utilisés annuellement, ce qui nécessite un suivi précis de chaque type d'emballage distribué.2. Forfait par passage en caisse : Une tarification forfaitaire est appliquée à chaque transaction, indépendamment du nombre ou du type d'emballages utilisés. Pour les boulangers, ce forfait est fixé à 0,0079 € hors taxes par passage en caisse. À titre d'exemple, une boulangerie accueillant 1 000 clients par jour pourrait voir cette contribution s'élever à environ 3 000 € par an.Réactions des boulangersLes boulangers expriment leur mécontentement face à cette mesure, la percevant comme une taxe additionnelle venant s'ajouter à une série de hausses de coûts, notamment des matières premières et de l'énergie. Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française, a déclaré : « Ce n’est pas ça qui va faire fermer une boulangerie mais c’est quand même une taxe supplémentaire. » citeturn0search2Certains artisans craignent que cette contribution n'affecte davantage leurs marges, déjà réduites, et envisagent de répercuter ce coût sur les prix de vente, ce qui pourrait impacter le pouvoir d'achat des consommateurs.Position du gouvernementLe gouvernement insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle taxe, mais d'une simplification administrative visant à faciliter le calcul de la contribution pour les artisans. Le ministère de la Transition écologique a déclaré qu'il s'agissait d'une « simplification administrative car le calcul antérieur était trop complexe pour les artisans ». Conséquences potentiellesCette contribution pourrait inciter les boulangers à adopter des pratiques plus écologiques, comme l'utilisation d'emballages réutilisables ou la réduction de leur consommation d'emballages. Cependant, la mise en œuvre de telles pratiques nécessite du temps et des investissements, ce qui peut représenter un défi supplémentaire pour les artisans déjà confrontés à des marges serrées.\En conclusion, bien que cette contribution sur les emballages vise à responsabiliser les producteurs et à réduire l'impact environnemental des déchets, elle est perçue par les boulangers comme une charge financière supplémentaire. La profession appelle à une meilleure concertation avec les autorités pour trouver des solutions équilibrées qui tiennent compte des réalités économiques des artisans tout en poursuivant les objectifs environnementaux.
  • Existe-t-il vraiment 10 catégories de chocolat pour la TVA ?

    02:41|
    La taxation du chocolat en France est un exemple frappant de la complexité fiscale liée à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). Cette complexité résulte de la classification détaillée des produits chocolatés, chacun étant soumis à un taux de TVA spécifique en fonction de sa composition, de sa présentation et de son utilisation prévue.1. Taux de TVA applicables au chocolatEn France, les principaux taux de TVA applicables sont :Taux normal de 20 % : Il s'applique à la majorité des biens et services.Taux réduit de 5,5 % : Destiné aux produits considérés comme de première nécessité, notamment certains produits alimentaires.2. Classification détaillée des produits chocolatésLa détermination du taux de TVA applicable aux produits chocolatés dépend de plusieurs critères spécifiques :Chocolat noir : Considéré comme un produit de première nécessité, il est soumis au taux réduit de 5,5 %.Chocolat noir fourré : Malgré sa base de chocolat noir, le fait qu'il soit fourré le soumet au taux normal de 20 %.Chocolat au lait et chocolat blanc : Ces variétés sont taxées au taux normal de 20 %.Chocolat de ménage au lait : Destiné à être fondu pour des préparations pâtissières, il bénéficie du taux réduit de 5,5 %.Bonbons de chocolat : Les produits de la taille d'une bouchée (moins de 20 grammes et 5 centimètres) contenant au moins 25 % de chocolat sont soumis au taux réduit de 5,5 %.Orangettes : Ces confiseries à base d'écorces d'orange confites enrobées de chocolat bénéficient du taux réduit de 5,5 %, même si leur longueur dépasse légèrement 5 centimètres.Pâtes à tartiner : Les pâtes à tartiner contenant du chocolat, comme le Nutella, sont taxées au taux réduit de 5,5 %.Assortiments de chocolats : Lorsqu'un assortiment contient des produits soumis à des taux de TVA différents, une ventilation est nécessaire pour appliquer le taux approprié à chaque composant. Si cette ventilation n'est pas possible, le taux le plus élevé s'applique à l'ensemble.Chocolats de Pâques : Les moulages en chocolat noir sont soumis au taux réduit de 5,5 %. Cependant, si ces moulages sont garnis de produits soumis au taux normal de 20 %, une ventilation des taux est nécessaire.Produits enrobés de chocolat : Les produits où le chocolat représente moins de 25 % du poids total, même s'ils sont de la taille d'une bouchée, sont soumis au taux normal de 20 %.3. Conséquences et critiquesCette multitude de classifications entraîne une complexité administrative pour les producteurs, les distributeurs et les autorités fiscales. Dominique Schelcher, directeur général de Système U, a critiqué cette situation en déclarant que le chocolat compte "pas moins de 10 catégories fiscales pour son taux de TVA", illustrant ainsi la complexité bureaucratique entourant ce produit.Cette complexité peut également prêter à confusion pour les consommateurs, qui ne sont pas toujours informés des différences de taxation selon les types de chocolat. Par exemple, une tablette de chocolat noir est taxée à 5,5 %, tandis qu'une tablette de chocolat au lait est taxée à 20 %, sans que cette distinction soit nécessairement visible sur le prix final...