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Choses à Savoir ÉCONOMIE
Pourquoi les touristes boudent-ils les Etats-Unis ?
Les États-Unis, autrefois l'une des destinations les plus prisées au monde, voient leur attractivité touristique sérieusement s'effriter. Selon un rapport de Tourism Economics publié fin février 2025, le pays pourrait enregistrer une baisse de 5,1 % des entrées de visiteurs étrangers par rapport à 2024 — alors qu’une hausse de 8,8 % était initialement attendue. Cette inversion de tendance inquiète les professionnels du secteur, d’autant que les conséquences économiques pourraient être colossales : jusqu’à 64 milliards de dollars de pertes pour l’industrie touristique américaine en 2025.
Plusieurs raisons expliquent ce désamour. La première est d’ordre politique. Le climat généré par l’administration Trump semble peser lourd dans la balance. Les mesures impopulaires et clivantes prises ces derniers mois — notamment l’augmentation des droits de douane visant le Canada, le Mexique, la Chine et l’Union européenne, ou encore les tensions diplomatiques autour de l’Ukraine et Gaza — ont suscité un fort rejet à l’international. Pour Adam Sacks, président de Tourism Economics, ces décisions nourrissent « l’antipathie envers les États-Unis », dissuadant de nombreux voyageurs, notamment en provenance d’Europe de l’Ouest et du Canada.
La deuxième raison est économique : le renforcement du dollar. En 2025, la monnaie américaine atteint un niveau élevé, rendant les séjours plus coûteux pour les étrangers. Résultat : les dépenses touristiques sur le sol américain devraient chuter de 10,9 %. Les touristes, en quête de bonnes affaires, se tournent vers des destinations plus abordables.
Les conséquences de cette situation sont déjà visibles. Statistics Canada a constaté une baisse de 23 % des passages frontaliers canadiens en février, deuxième recul mensuel consécutif. Du côté des compagnies aériennes, United Airlines note une forte diminution des réservations en provenance du Canada, et une baisse de la demande sur le marché intérieur.
Les touristes mexicains et européens ne sont pas en reste, eux aussi freinés par les tensions politiques et la montée des prix. L’alerte est donc lancée pour un secteur qui, aux États-Unis, pèse lourd dans l’économie nationale. Si la tendance se confirme, elle pourrait avoir un impact durable sur l’image du pays et sa place dans le tourisme mondial.
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Pourquoi les prix des dossards de marathons grimpent-ils ?
01:40|Ces dossards connaissent une hausse significative ces dernières années. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance.1. Inflation des coûts d'organisationLes organisateurs font face à une augmentation générale des coûts liés à l'événementiel. Cela inclut les frais de sécurité, la logistique, les services médicaux, la location de matériel et les rémunérations du personnel. Par exemple, Thomas Delpeuch, directeur des épreuves grand public chez A.S.O., souligne que "les coûts de transport, de personnel, de location de matériel ont explosé" 2. Popularité croissante de la course à piedL'engouement pour la course à pied ne cesse de croître. En 2024, la France comptait 12,4 millions de coureurs, contre 7,8 millions en 2017. Cette demande accrue permet aux organisateurs d'augmenter les tarifs sans craindre une baisse de participation3. Tarification dynamiqueLes marathons adoptent une tarification progressive : plus l'inscription est tardive, plus le prix est élevé. Par exemple, pour le Marathon de Paris 2025, le tarif "First" était de 140 euros, tandis que le "Last Minute" atteignait 170 euros citeturn0search24. Rentabilité des événementsDes événements comme le Marathon de Paris sont devenus très rentables. En 2015, Amaury Sport Organisation (ASO) a généré 5,6 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont trois millions provenant des droits d'inscription, avec une marge brute de près de 30 % 5. Comparaison avec d'autres marathonsLe Marathon de Paris reste compétitif par rapport à d'autres grandes courses internationales. Par exemple, le Marathon de New York facture jusqu'à 358 dollars pour les non-américains En conclusion, la hausse des prix des dossards est le résultat d'une combinaison de facteurs économiques, logistiques et de marché. Malgré ces augmentations, la demande reste forte, témoignant de l'attrait persistant pour ces événements.Quelle est la dette de l'Algerie envers les hôpitaux francais ?
02:12|En 2023, la dette de l'Algérie envers les hôpitaux français, notamment l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), a atteint 44,9 millions d'euros. Cette situation résulte de soins prodigués à des ressortissants algériens, souvent détenteurs de visas touristiques ou diplomatiques, qui ne sont pas couverts par des assurances adéquates.Les patients algériens concernés se divisent en deux catégories principales. D'une part, des diplomates ou hauts fonctionnaires bénéficiant d'accords bilatéraux leur permettant de se faire soigner en France, avec une prise en charge théorique par la sécurité sociale algérienne. Cependant, les remboursements sont souvent partiels ou tardifs. D'autre part, des citoyens ordinaires profitent de séjours en France pour recevoir des soins, parfois en utilisant la carte Vitale d'un proche ou en ne réglant pas les factures.Face à ces impayés, le gouvernement français envisage des mesures telles que l'obligation d'une entente préalable, la fourniture d'un devis et d'une preuve de financement avant l'admission pour des soins programmés. Par ailleurs, la modernisation du système d'information hospitalier et du dispositif de la carte Vitale est prévue pour renforcer le contrôle.L'Algérie, de son côté, conteste l'ampleur de la dette. Selon l'Algérie Presse Service (APS), entre 2010 et 2019, près de 94 millions d'euros ont été transférés aux hôpitaux français, et 23 millions supplémentaires entre 2020 et 2024. Alger affirme que les montants réellement dus sont bien inférieurs à ceux avancés par les autorités françaises.Ce différend s'inscrit dans un contexte de relations diplomatiques tendues entre la France et l'Algérie. Des parlementaires français ont interpellé le gouvernement sur cette question, certains appelant à revoir les accords bilatéraux facilitant l'accès aux soins pour les ressortissants algériens.En résumé, la dette algérienne envers les hôpitaux français est un sujet complexe mêlant enjeux sanitaires, financiers et diplomatiques. Des efforts sont en cours des deux côtés pour clarifier et résoudre cette situation.Pourquoi Netflix pourrait coûter plus cher aux français ?
02:24|C’est une déclaration qui n’est pas passée inaperçue. Le ministre de l'Économie a récemment affirmé qu’il était « tout à fait possible » que les Français paient davantage pour accéder à des plateformes comme Netflix. Cette hausse ne serait pas directement imposée par les services de streaming, mais découlerait d’une décision politique liée à la fiscalité du secteur numérique.Depuis plusieurs années, la France tente de faire payer leur juste part aux géants du numérique, souvent surnommés les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) et leurs homologues comme Netflix. Ces entreprises, bien qu'elles génèrent d'importants revenus dans l’Hexagone, ont longtemps profité d’une optimisation fiscale leur permettant de déclarer leurs profits dans des pays à fiscalité plus douce, comme l’Irlande ou les Pays-Bas.Pour y remédier, la France a mis en place une taxe sur les services numériques, également appelée « taxe GAFA », qui impose à hauteur de 3 % le chiffre d’affaires généré par ces entreprises sur le sol français. Netflix y est donc soumis. Or, depuis 2024, le gouvernement envisage d’étendre ou d’alourdir cette fiscalité, dans le but d’augmenter les recettes de l’État et de rééquilibrer la concurrence avec les acteurs locaux comme les chaînes de télévision traditionnelles ou les plateformes françaises.Mais voilà : si l’État taxe davantage Netflix, la plateforme pourrait répercuter cette charge sur ses abonnés. Et c’est là que les Français sont concernés. Comme dans tout marché, lorsqu’une entreprise voit ses coûts augmenter, elle a tendance à ajuster ses prix pour conserver ses marges. Ainsi, un abonnement Netflix pourrait bientôt coûter quelques euros de plus chaque mois.D’autant que Netflix est déjà dans une stratégie de hausse progressive de ses tarifs en Europe. La suppression de la formule de base sans publicité dans plusieurs pays, l’interdiction du partage de comptes et le lancement d’offres avec publicité en témoignent : la firme cherche à maximiser ses revenus dans un contexte de saturation du marché.Enfin, l’État français souhaite également que les plateformes participent davantage au financement de la création culturelle française, notamment via une contribution au CNC (Centre National du Cinéma). Ce financement, qui soutient la production de films et de séries en France, pourrait lui aussi être en partie transféré au consommateur.En résumé, si les Français doivent payer plus cher Netflix, ce ne sera pas seulement à cause de la plateforme, mais aussi en raison de choix politiques visant à mieux réguler et fiscaliser le numérique.Pourquoi les virements bancaires vont-ils être suspendus pendant quatre jours ?
01:41|Les virements bancaires interbancaires seront suspendus pendant quatre jours lors du week-end de Pâques 2025, du vendredi 18 au lundi 21 avril. Cette interruption concerne les transactions entre différentes banques, notamment les virements SEPA, et est due à la fermeture du système TARGET2, géré par la Banque centrale européenne (BCE).Pourquoi cette suspension ?Le système TARGET2, utilisé pour les paiements interbancaires en euros, est fermé les week-ends et certains jours fériés européens, dont le vendredi saint et le lundi de Pâques. Cette fermeture est en partie liée aux jours fériés observés dans certains pays européens, comme l'Allemagne, où le vendredi saint est un jour férié. La BCE, dont le siège est à Francfort, observe ces jours fériés, entraînant la fermeture du système TARGET2. Cette année, la période de fermeture commence le jeudi 17 avril à 18h00 et se termine le mardi 22 avril à 2h30, englobant le week-end prolongé de Pâques. Cette interruption est d'autant plus notable qu'elle coïncide avec la fin du mois, une période où de nombreux salaires sont versés, ce qui peut entraîner des retards dans les paiements. Quelles sont les conséquences ?Pendant cette période, les virements interbancaires ne seront pas traités, ce qui signifie que les fonds envoyés d'une banque à une autre ne seront pas crédités sur le compte destinataire avant la réouverture du système. Cependant, les virements internes, effectués au sein de la même banque, ne sont pas affectés par cette fermeture et seront traités normalement.De plus, les services de virement instantané restent opérationnels durant cette période. Ces virements, qui permettent de transférer des fonds en temps réel, ne dépendent pas du système TARGET2 et peuvent être une alternative pour les transactions urgentes.Comment anticiper ?Pour éviter les désagréments liés à cette suspension, il est recommandé aux entreprises de planifier à l'avance les versements de salaires et autres paiements interbancaires, en tenant compte de cette période de fermeture. Les banques informent généralement leurs clients des dates de fermeture du système TARGET2, permettant ainsi une meilleure gestion des flux financiers.En résumé, la suspension des virements interbancaires pendant le week-end de Pâques 2025 est une mesure prévisible liée à la fermeture du système TARGET2, et il est possible de l'anticiper en utilisant des alternatives comme les virements instantanés ou en planifiant les transactions à des moments opportuns.Pourquoi les salariés sont-ils absents ?
02:04|En France, la durée moyenne des arrêts de travail connaît une hausse notable, atteignant en 2024 un niveau record depuis la crise sanitaire liée à la Covid-19. Selon une étude publiée par le groupe Diot-Siaci, cette durée moyenne s’élève à 21,5 jours pour les salariés en contrat à durée indéterminée (CDI), soit trois jours de plus qu’en 2022. Cette tendance s’inscrit dans une dynamique globale d’augmentation de l’absentéisme dans les entreprises, qui se manifeste aussi bien par des arrêts courts et fréquents que par des arrêts de longue durée.Les arrêts longs, c’est-à-dire supérieurs à 90 jours, représentent désormais plus de la moitié des absences. Cette situation est en partie liée à la montée des risques psychosociaux, comme le burn-out ou la dépression, souvent causés par le manque de reconnaissance, un sentiment d'injustice ou encore un déséquilibre entre vie professionnelle et personnelle. Ces facteurs touchent particulièrement les jeunes salariés, notamment ceux de moins de 35 ans, qui sont trois fois plus concernés par l’absentéisme perlé (arrêts courts mais répétés) que leurs collègues plus âgés.Les causes des arrêts de travail sont multiples. La maladie ordinaire (grippe, bronchite, gastro-entérite, etc.) reste la principale, invoquée par 54% des salariés arrêtés. Cependant, d’autres facteurs prennent de plus en plus d’importance. La fatigue est mentionnée par 37% des salariés, un chiffre qui grimpe à 48% chez les moins de 25 ans. Les troubles musculo-squelettiques et les troubles liés à la santé mentale jouent également un rôle grandissant dans les arrêts maladie.On observe également des disparités selon le genre : en 2024, les femmes présentent un taux d’absentéisme plus élevé que les hommes. Ce phénomène s’explique notamment par la nature des postes occupés, qui peuvent avoir un impact plus fort sur leur santé physique et mentale.Enfin, le télétravail apparaît comme un levier efficace pour limiter les arrêts. En effet, 67% des salariés en télétravail déclarent que cette possibilité leur a permis d’éviter un arrêt maladie. Toutefois, cette solution n’est pas accessible à tous, en raison de fortes inégalités socioprofessionnelles.En somme, les arrêts de travail en France s’allongent en durée, sous l’effet conjugué de problèmes de santé classiques, de troubles psychosociaux croissants, et d’une organisation du travail parfois mal adaptée aux attentes des salariés.Qu'est-ce que l'opération “Allo impôt” ?
02:07|Chaque printemps, c’est le même rituel : la campagne de déclaration de revenus s’ouvre… et avec elle, un lot de questions, de doutes et parfois, de stress. Si vous ne faites pas partie des contribuables bénéficiant de la déclaration automatique, remplir correctement votre déclaration peut vite devenir un casse-tête. C’est là qu’intervient une initiative précieuse et gratuite : l’opération “Allo Impôt”.Lancée il y a 16 ans par le Conseil national de l’ordre des experts-comptables, cette plateforme d’assistance téléphonique a déjà permis de conseiller plus d’1,2 million de contribuables. Chaque année, pendant six jours répartis entre mai et juin, des experts-comptables bénévoles répondent gratuitement aux questions des contribuables, par téléphone.L’objectif ? Apporter une aide personnalisée pour remplir correctement sa déclaration. Que vous vous demandiez si vous avez droit à un abattement, comment déclarer des revenus locatifs, ou si vous devez cocher telle ou telle case, les professionnels sont là pour vous guider. Cette année, la plateforme sera accessible les 21, 22, 26, 27 mai, ainsi que les 4 et 5 juin, toute la journée.Pour en bénéficier, rien de plus simple : il suffit de composer le numéro vert 0800 06 54 32. L’appel est gratuit, et vous pouvez obtenir des réponses immédiates, précises et fiables, directement de la part d’un professionnel.Mais ce n’est pas tout : en complément de l’assistance téléphonique, l’Ordre des experts-comptables propose également un guide en ligne, consultable gratuitement. Il regroupe les questions les plus fréquentes, avec des réponses claires et pratiques. Et si vous préférez un contact en face à face, des permanences régionales sont également prévues, avec des rendez-vous physiques pour poser vos questions en direct.Ce service s’adresse à tous les contribuables, en particulier ceux qui ne bénéficient pas de la déclaration automatique. Rappelons que cette dernière ne concerne que les foyers ayant déclaré en ligne l’année précédente et dont la situation fiscale n’a pas changé.En résumé, Allo Impôt, c’est une opportunité simple, gratuite et efficace de remplir votre déclaration de revenus en toute sérénité. Dans un contexte où la fiscalité reste une source de confusion pour beaucoup, cette opération solidaire apporte une vraie bouffée d’air aux contribuables. Un coup de fil, et vous y verrez plus clair !Pourquoi dit-on que certains billets de 50 euros ne sont pas valables en Espagne ?
02:08|C’est une rumeur qui revient régulièrement sur les réseaux sociaux : certains billets de 50 euros ne seraient pas acceptés en Espagne. De quoi s’agit-il exactement ? Est-ce une réalité… ou une idée reçue ?Commençons par un point fondamental : l’euro est une monnaie unique. Un billet de 50 euros imprimé en Allemagne, en France ou en Espagne a la même valeur légale dans toute la zone euro. En théorie, tous les billets en euros sont valables dans tous les pays membres. Alors pourquoi cette confusion ?Tout part de la lettre imprimée sur les billets, située au début du numéro de série. Cette lettre indique le pays émetteur, c’est-à-dire le pays responsable de l’impression du billet. Par exemple, « X » pour l’Allemagne, « U » pour la France, « M » pour le Portugal, ou encore « V » pour l’Espagne.Certains commerçants espagnols, dans de rares cas, ont été signalés pour refuser des billets portant une lettre différente de « V », celle correspondant à l’Espagne. Pourquoi ? Par méfiance, parfois par ignorance, ou encore à cause de fausses rumeurs de contrefaçon. Ces refus n’ont aucun fondement légal. Ils sont en réalité illégaux, car tous les billets émis par la Banque centrale européenne ont cours légal dans toute la zone euro.La Banque d’Espagne, tout comme la Banque centrale européenne, a déjà communiqué plusieurs fois sur ce sujet pour rappeler que les billets sont tous valables, quelle que soit la lettre inscrite. Le refus d’un billet en euros pour cette raison peut même être signalé aux autorités.Il faut également savoir que les billets sont fabriqués dans plusieurs imprimeries européennes, et que les pays membres se partagent la production. Il est donc tout à fait normal de retrouver en Espagne un billet « U » imprimé en France ou un billet « X » venu d’Allemagne. Cela fait partie de la logique de la zone euro.Alors, faut-il s’inquiéter si un commerçant refuse votre billet de 50 euros en Espagne ? Non, pas vraiment. Ce genre de situation reste très marginal. Mais si cela vous arrive, sachez que vous êtes dans votre droit. Tous les billets en euros, qu’ils aient été imprimés à Madrid, Paris ou Berlin, ont la même valeur et doivent être acceptés partout dans la zone euro.Bref, ne vous laissez pas berner par les rumeurs : vos billets voyagent librement, comme vous, en Europe.Faut-il investir dans la forêt ?
02:54|Pour écouter mon podcast Le fil IA:Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/le-fil-ia/id1797244733Spotify:https://open.spotify.com/show/7DLZgY60IARypRmVGAlBM0?si=bacee66244884d27-----------------------------Et si l’arbre cachait un trésor ? De plus en plus de Français s’intéressent à un placement original, durable… et très vert : l’investissement forestier. Avec 17,5 millions d’hectares de forêts en métropole, la France dispose d’un patrimoine naturel impressionnant. Ce vaste écosystème, refuge de biodiversité, est aussi un marché en plein essor : 75 % des forêts sont détenues par des propriétaires privés, soit environ 3,5 millions de personnes.Chaque année, près de 100 000 hectares changent de mains, ce qui représente 1 % du territoire forestier. Les transactions sont nombreuses, allant des petits bois aux grandes forêts de plus de 300 hectares. Alors pourquoi cet engouement ?D’abord, la forêt est un actif tangible. On peut la voir, la toucher, la gérer. Pour certains, c’est une manière de diversifier leur patrimoine avec un actif à la fois naturel, stable, et peu corrélé aux marchés financiers. En période d’inflation ou d’instabilité économique, la forêt rassure.Autre avantage : la fiscalité. Les investissements forestiers bénéficient souvent d’abattements intéressants, notamment en cas de succession ou d’impôt sur la fortune. Certains travaux forestiers peuvent même donner droit à des réductions d’impôt sur le revenu.Deux options s’offrent à l’investisseur : acheter en direct, ou passer par des structures collectives comme les groupements forestiers d’investissement, les SCPI forestières ou même certains ETF spécialisés. L’achat direct demande toutefois une certaine surface : au moins 25 hectares pour espérer un vrai rendement, que ce soit par la vente de bois, la chasse, ou l’éco-tourisme.Mais attention : la rentabilité reste modeste, souvent entre 1 et 3 % par an, selon l’essence des arbres et la stratégie adoptée. Les résineux, par exemple, sont généralement plus rentables que les feuillus.Au-delà de l’aspect financier, de plus en plus d’acheteurs s’engagent dans la forêt pour des raisons écologiques : préserver un écosystème, favoriser la biodiversité, ou encore compenser leur empreinte carbone. C’est un placement de long terme, souvent sur plus de 10 ans, qui demande patience et accompagnement.En résumé, investir dans la forêt, c’est conjuguer rentabilité modérée, stabilité patrimoniale et impact écologique positif. Ce n’est pas un placement spéculatif, mais bien une manière d’enraciner son argent… dans le vivant.Pourquoi de plus en plus de particuliers se tournent vers le bail réel solidaire ?
02:18|Acheter un logement en France devient de plus en plus difficile, notamment dans les grandes villes où les prix explosent. Face à cette situation, une solution innovante séduit de plus en plus de particuliers : le Bail Réel Solidaire, ou BRS. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Et pourquoi attire-t-il autant d’acheteurs ?Le BRS repose sur une idée simple mais puissante : dissocier le foncier du bâti. Concrètement, l’acheteur devient propriétaire des murs de son logement, mais pas du terrain sur lequel il est construit. Le terrain, lui, reste la propriété d’un organisme sans but lucratif, appelé Organisme de Foncier Solidaire (OFS). En contrepartie, l’acheteur paie une redevance modeste pour l’occupation du terrain, souvent quelques euros par mois.Ce montage permet de réduire considérablement le prix d’achat, parfois jusqu’à 30 à 50 % par rapport aux prix du marché libre. Car en enlevant la valeur du terrain, souvent très élevée, on allège mécaniquement le coût global du logement.Mais attention, le BRS n’est pas un bail classique : il s’adresse à des ménages modestes, sous conditions de ressources. Il est conçu pour favoriser l’accession à la propriété dans une logique sociale et durable. L’objectif est clair : permettre à des familles aux revenus moyens ou modestes de rester en ville, là où les prix les auraient exclus.Autre particularité : le logement reste dans le circuit social. En cas de revente, le prix est plafonné, pour que le futur acquéreur puisse aussi bénéficier d’un tarif abordable. Résultat : le logement reste accessible, génération après génération, à d'autres ménages éligibles. C’est un cercle vertueux.Alors pourquoi un tel engouement aujourd’hui ? D’abord, parce que les prix de l’immobilier atteignent des sommets, et que le BRS permet de devenir propriétaire là où c’était devenu impensable. Ensuite, parce que les collectivités locales soutiennent activement ce dispositif, pour éviter la gentrification et maintenir une diversité sociale dans les centres urbains.Enfin, c’est une forme d’accession à la propriété sécurisée, car les projets en BRS sont souvent neufs, encadrés, et accompagnés par des acteurs publics. Une vraie réponse à la crise du logement.En résumé, le Bail Réel Solidaire, c’est une manière nouvelle, intelligente et solidaire de devenir propriétaire sans se ruiner. Et si l’avenir de l’immobilier passait par là ?