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Choses à Savoir ÉCONOMIE
Quelle nouvelle taxe va coûter cher au boulangers ?
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, une nouvelle contribution sur les emballages a été mise en place, suscitant l'inquiétude parmi les boulangers français. Cette mesure, bien que présentée par le gouvernement comme une simplification administrative, est perçue par les professionnels comme une charge supplémentaire dans un contexte déjà marqué par des augmentations de coûts.
Origine et objectif de la contribution
Cette contribution s'inscrit dans le cadre de la Responsabilité Élargie du Producteur (REP), instaurée en 1992, et renforcée par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) promulguée en 2020. L'objectif est d'inciter les producteurs à financer la gestion de la fin de vie de leurs emballages, réduisant ainsi l'impact environnemental lié aux déchets.
Modalités de la contribution
Deux options s'offrent aux professionnels pour s'acquitter de cette contribution :
1. Déclaration au réel : Les artisans déclarent le nombre exact d'emballages utilisés annuellement, ce qui nécessite un suivi précis de chaque type d'emballage distribué.
2. Forfait par passage en caisse : Une tarification forfaitaire est appliquée à chaque transaction, indépendamment du nombre ou du type d'emballages utilisés. Pour les boulangers, ce forfait est fixé à 0,0079 € hors taxes par passage en caisse.
À titre d'exemple, une boulangerie accueillant 1 000 clients par jour pourrait voir cette contribution s'élever à environ 3 000 € par an.
Réactions des boulangers
Les boulangers expriment leur mécontentement face à cette mesure, la percevant comme une taxe additionnelle venant s'ajouter à une série de hausses de coûts, notamment des matières premières et de l'énergie. Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française, a déclaré : « Ce n’est pas ça qui va faire fermer une boulangerie mais c’est quand même une taxe supplémentaire. » citeturn0search2
Certains artisans craignent que cette contribution n'affecte davantage leurs marges, déjà réduites, et envisagent de répercuter ce coût sur les prix de vente, ce qui pourrait impacter le pouvoir d'achat des consommateurs.
Position du gouvernement
Le gouvernement insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle taxe, mais d'une simplification administrative visant à faciliter le calcul de la contribution pour les artisans. Le ministère de la Transition écologique a déclaré qu'il s'agissait d'une « simplification administrative car le calcul antérieur était trop complexe pour les artisans ».
Conséquences potentielles
Cette contribution pourrait inciter les boulangers à adopter des pratiques plus écologiques, comme l'utilisation d'emballages réutilisables ou la réduction de leur consommation d'emballages. Cependant, la mise en œuvre de telles pratiques nécessite du temps et des investissements, ce qui peut représenter un défi supplémentaire pour les artisans déjà confrontés à des marges serrées.\
En conclusion, bien que cette contribution sur les emballages vise à responsabiliser les producteurs et à réduire l'impact environnemental des déchets, elle est perçue par les boulangers comme une charge financière supplémentaire. La profession appelle à une meilleure concertation avec les autorités pour trouver des solutions équilibrées qui tiennent compte des réalités économiques des artisans tout en poursuivant les objectifs environnementaux.
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Pourquoi les français sont-ils infidèles à leur supermarché ?
01:56|Les Français sont de véritables papillonneurs lorsqu’il s’agit de faire leurs courses. Selon une récente étude de l’institut Kantar, un foyer type fréquente aujourd’hui près de neuf enseignes de supermarché différentes. Un chiffre en hausse constante (il n’était que de 7,8 en 2019), qui illustre une infidélité croissante envers les marques de grande distribution. Mais pourquoi ce phénomène ?Une quête prioritaire : les petits prixLa principale motivation de cette infidélité est économique. La crise inflationniste de 2022 et 2023 a profondément bouleversé les habitudes de consommation. Dans un contexte de hausse continue des prix alimentaires, les consommateurs sont devenus plus vigilants et mobiles. Leur objectif : trouver les meilleurs prix, quitte à changer régulièrement d’enseigne. Cette chasse aux bonnes affaires concerne aussi bien les produits du quotidien que les articles d’hygiène ou de beauté, désormais souvent achetés dans des discounters comme Action ou Normal, au détriment des grandes surfaces traditionnelles.La diversification des attentesOutre les prix, les Français recherchent également la qualité des produits, notamment dans les rayons bio, frais ou locaux. Aucune enseigne ne répond totalement à l’ensemble de ces critères pour tous les consommateurs. Résultat : chacun compose son propre parcours d’achat, en fonction des promotions ponctuelles, des offres ciblées, ou des programmes de fidélité personnalisés.Des enseignes à l’assaut de la fidélitéFace à cette versatilité, les distributeurs redoublent d’ingéniosité pour retenir leurs clients. Ils multiplient les initiatives : réductions ciblées à certaines heures, remises sur les produits bio, ou encore programmes adaptés aux foyers modestes. Les cartes de fidélité évoluent également, intégrant désormais des partenariats avec des services annexes (assurance, énergie…) ou des jeux à tirage type loto.Leclerc, champion de la fidélisationDans cette bataille, certaines enseignes tirent leur épingle du jeu. C’est le cas d’E.Leclerc, qui affiche le plus haut taux de fidélité : 29,1 % de ses clients y effectuent plus de 70 % de leurs dépenses. Les coopératives comme Hyper U/Super U (20,3 %) ou Intermarché (17,6 %) suivent, tandis que les enseignes comme Lidl, bien que très populaires, séduisent surtout une clientèle occasionnelle.En somme, les Français ne sont pas volages par caprice, mais bien par nécessité. Leur infidélité est un choix stratégique de consommation, dicté par le contexte économique et l’exigence croissante envers la qualité et les prix.Qu'est-ce que le verbomètre ?
02:30|Le verbomètre en entreprise est un outil de sensibilisation conçu pour mesurer et prévenir la violence verbale sur le lieu de travail. Inspiré du violentomètre – un dispositif utilisé dans le cadre des violences conjugales – il s’agit d’une réglette colorée, allant du vert au rouge, permettant de classer des propos entendus selon leur degré de violence, de la simple maladresse à l’agression verbale manifeste.L’idée est née d’un constat préoccupant dressé par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) dans un rapport publié le 12 avril : la violence verbale est largement banalisée dans les environnements professionnels. Qu’il s’agisse d’un commentaire sur l’apparence physique, de remarques sexistes ou racistes, ou encore d’insinuations méprisantes, ces micro-agressions peuvent être perçues comme anodines, mais elles ont un impact psychologique réel et profond.Ainsi, une phrase comme « Les femmes sont trop sensibles pour diriger » relève d’une violence symbolique subtile, mais nocive. Le verbomètre permettrait de rendre visibles ces propos en les contextualisant : vert pour les phrases sans danger, orange pour les remarques douteuses ou ambigües, rouge pour les propos clairement discriminants ou humiliants. L’objectif est double : aider les victimes à identifier ce qu’elles subissent, et sensibiliser les auteurs à la portée de leurs mots.Selon Samuel Laurent, psychologue du travail, l’incertitude est fréquente chez les victimes : dans certains milieux, la violence verbale est perçue comme normale, surtout quand elle est enveloppée d’humour ou de familiarité. Résultat : des troubles psychosomatiques, du stress chronique, de l’isolement voire des troubles anxieux ou dépressifs peuvent émerger, avec des conséquences graves sur la santé.Cette violence touche majoritairement les groupes déjà discriminés : femmes, minorités ethniques, personnes LGBTQ+, etc. Elle est souvent liée à un rapport de pouvoir, où celui qui parle se sent légitime de dominer l’autre par ses mots. Le verbomètre peut ainsi être un outil d’éducation collective, visant à instaurer une culture du respect dans l’entreprise.Mais sa mise en œuvre soulève des défis : le ton, le contexte, les différences culturelles compliquent l’évaluation des propos. Une réglette trop rigide pourrait rater sa cible. Pour être efficace, l’outil devra être accompagné de formations et d’un dialogue constant entre salariés, encadrants et spécialistes de la communication non violente.Pourquoi les Etats Unis pratiquent-ils les “pink tariffs” ?
02:13|Aux États-Unis, les "pink tariffs", ou droits de douane roses, désignent des taxes à l'importation plus élevées sur les vêtements féminins que sur ceux destinés aux hommes. Cette inégalité tarifaire, bien que peu connue du grand public, est bien réelle et repose davantage sur des fondements historiques que sur une volonté manifeste de discrimination. Pourtant, ses effets concrets sont très actuels : chaque année, elle coûterait plus de deux milliards de dollars aux consommatrices américaines, selon le Progressive Policy Institute.Une classification genrée héritée du passéLes États-Unis utilisent un système de classification douanière appelé US Harmonized Tariff Schedule, qui distingue les produits en fonction de leur genre. Par exemple, les droits de douane moyens en 2022 étaient de 16,7 % pour les vêtements féminins, contre 13,6 % pour les vêtements masculins. Les écarts sont encore plus marqués dans certaines catégories, comme la lingerie ou les chaussures.Cette différence remonte à une époque où l’industrie textile masculine dominait largement l’économie. Durant les XIXe et début XXe siècles, les vêtements pour hommes étaient produits à grande échelle par des industries puissantes, qui disposaient de lobbyings influents. À l’inverse, la production de vêtements féminins était plus artisanale et moins représentée politiquement. Résultat : les protections tarifaires favorisaient les produits masculins, en maintenant les concurrents étrangers à distance, tout en imposant peu de protections aux vêtements féminins.Une inertie politiqueMalgré les évolutions sociales et économiques, ces règles obsolètes perdurent. Sous l’administration Trump, qui a pourtant procédé à une refonte massive des droits de douane pour protéger l’industrie américaine, aucune initiative n’a été prise pour corriger ces déséquilibres. Bien au contraire, la hausse globale des droits à l’importation a parfois aggravé ces écarts, touchant davantage les produits déjà surtaxés, donc les vêtements féminins.Deux élues démocrates, Brittany Pettersen et Lizzie Fletcher, ont tenté de relancer le débat en introduisant le Pink Tariffs Study Act, un projet de loi visant à analyser ces écarts dans un cadre plus large, incluant les rasoirs, produits d’hygiène et autres biens genrés. Leur initiative souligne que cette taxation inégale pénalise surtout les familles à faibles revenus, qui consacrent une part plus importante de leur budget aux vêtements.Une réforme encore attendueEn l'absence de volonté politique affirmée, les pink tariffs restent un exemple de discrimination économique genrée intégrée dans la législation commerciale. Ce sujet pourrait pourtant devenir central à mesure que les questions de justice économique et d’égalité hommes-femmes s’imposent dans les débats publics aux États-Unis.Pourquoi le prix des pistaches a-t-il explosé ?
02:35|Depuis quelques mois, le prix des pistaches connaît une envolée spectaculaire, avec une hausse de près de 35 % en un an. Cette flambée est directement liée à un phénomène viral : l’immense succès du « chocolat Dubaï », une tablette fourrée à la crème de pistache et aux cheveux d’ange, popularisée sur les réseaux sociaux.Créé en 2021 par une chocolaterie aux Émirats arabes unis, le chocolat Dubaï est resté confidentiel jusqu’à la fin de l’année 2023. C’est alors qu’une influenceuse culinaire, Maria Vehera, publie une vidéo de dégustation sur TikTok. Très vite, la vidéo dépasse les 120 millions de vues. La recette inédite du chocolat, associant la douceur de la crème de pistache au croustillant du kadaïf, suscite un engouement mondial. Les consommateurs veulent tous y goûter, malgré le fait que le produit ne soit disponible qu’aux Émirats.Face à cette demande soudaine, de nombreuses marques dans le monde cherchent à proposer leur propre version du chocolat Dubaï. Conséquence : la demande mondiale de pistaches explose, mettant à rude épreuve les chaînes d’approvisionnement. Giles Hacking, négociant en fruits à coque chez CG Hacking, alerte : « Le monde de la pistache est pratiquement à sec. »Mais cette crise ne s’explique pas uniquement par la tendance TikTok. Avant même cette ruée, la récolte de pistaches aux États-Unis – principal producteur et exportateur mondial – avait été décevante en quantité. Paradoxalement, la qualité des fruits récoltés était meilleure que d’habitude, ce qui a entraîné une raréfaction des pistaches de seconde qualité, moins chères et sans coquille, habituellement utilisées dans l’industrie alimentaire.En parallèle, le succès de nouveaux produits à base de pistache comme le beurre, la pâte ou l’huile de pistache n’a fait qu’alourdir la pression sur l’offre disponible. Selon Behrooz Agah, membre du conseil d'administration de l’association iranienne de la pistache, le lancement de ces produits a coïncidé avec une période de forte demande qui dépasse aujourd’hui largement les capacités de production.Résultat : le prix des amandes de pistache est passé de 7,65 dollars la livre à 10,30 dollars en un an. Cette augmentation a des répercussions directes sur le prix des produits finis. Par exemple, en France, une tablette de chocolat Dubaï de 145 g de la marque Lindt est vendue près de 10 euros.Des producteurs californiens ont commencé à remplacer leurs amandiers par des pistachiers pour tenter de répondre à cette demande croissante. Toutefois, ces arbres ne commenceront à produire qu’à partir de l’année prochaine, ce qui ne permettra pas d’apaiser les tensions sur le marché avant un bon moment.En attendant, une question se pose : y aura-t-il de la glace à la pistache cet été ? Rien n’est moins sûr. La pénurie et les prix élevés pourraient bien rendre ce plaisir estival plus rare… et plus coûteux.Pourquoi Thomas Fabius fait-il parler de lui ?
02:11|Thomas Fabius, fils de l’ancien président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius, fait de nouveau parler de lui en avril 2025 à la faveur d’une opération immobilière retentissante. Il est en effet au cœur de l’acquisition de l’« îlot Chirac », un ensemble prestigieux situé dans le très chic 7ᵉ arrondissement de Paris. Estimé à 165 millions d’euros, cet îlot, composé de quatre immeubles datant de 1911 avec vue sur la Tour Eiffel, représente l’une des plus grandes transactions immobilières parisiennes récentes. Cette opération a été menée avec le soutien d’investisseurs suisses et luxembourgeois, ainsi que du groupe Pierre Rénovation Tradition (PRT).Cette nouvelle orientation vers l’immobilier de prestige constitue un véritable tournant dans la trajectoire de Thomas Fabius, souvent qualifiée de sulfureuse. Longtemps connu non pas pour ses réussites professionnelles, mais pour ses démêlés avec la justice, il a souvent fait la une des médias pour ses activités controversées. En 2012, il avait notamment fait l’objet d’un mandat d’arrêt aux États-Unis, émis par l’État du Nevada, pour une série de chèques sans provision émis dans plusieurs casinos de Las Vegas. Le montant total de ces dettes s’élevait alors à 3,5 millions de dollars. L’affaire avait éclaboussé son nom sur la scène internationale, soulignant des pratiques jugées irresponsables et relevant d’un train de vie excessif.D’autres affaires en France ont également mis en cause son train de vie et ses investissements immobiliers jugés disproportionnés par rapport à ses revenus déclarés. En 2013, une enquête avait été ouverte concernant l’achat d’un appartement à Paris pour plus de 7 millions d’euros, alimentant des soupçons de blanchiment.Dans ce contexte, l’acquisition de l’îlot Chirac peut être perçue comme une tentative de réhabilitation. Travaillant sur ce projet depuis trois ans, Thomas Fabius semble vouloir redorer son image et s’imposer comme un acteur sérieux dans le secteur de l’immobilier haut de gamme. Là où les tables de jeux laissaient place à la démesure, il semble désormais miser sur la rigueur financière et les projets structurés.Toutefois, si ce repositionnement marque un nouveau chapitre, il reste sous surveillance. Le passé de Thomas Fabius continue de nourrir la méfiance dans certains cercles économiques et politiques. Reste à voir si cette reconversion marquera un réel renouveau ou une nouvelle zone d’ombre.Pourquoi les prix des dossards de marathons grimpent-ils ?
01:40|Ces dossards connaissent une hausse significative ces dernières années. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance.1. Inflation des coûts d'organisationLes organisateurs font face à une augmentation générale des coûts liés à l'événementiel. Cela inclut les frais de sécurité, la logistique, les services médicaux, la location de matériel et les rémunérations du personnel. Par exemple, Thomas Delpeuch, directeur des épreuves grand public chez A.S.O., souligne que "les coûts de transport, de personnel, de location de matériel ont explosé" 2. Popularité croissante de la course à piedL'engouement pour la course à pied ne cesse de croître. En 2024, la France comptait 12,4 millions de coureurs, contre 7,8 millions en 2017. Cette demande accrue permet aux organisateurs d'augmenter les tarifs sans craindre une baisse de participation3. Tarification dynamiqueLes marathons adoptent une tarification progressive : plus l'inscription est tardive, plus le prix est élevé. Par exemple, pour le Marathon de Paris 2025, le tarif "First" était de 140 euros, tandis que le "Last Minute" atteignait 170 euros citeturn0search24. Rentabilité des événementsDes événements comme le Marathon de Paris sont devenus très rentables. En 2015, Amaury Sport Organisation (ASO) a généré 5,6 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont trois millions provenant des droits d'inscription, avec une marge brute de près de 30 % 5. Comparaison avec d'autres marathonsLe Marathon de Paris reste compétitif par rapport à d'autres grandes courses internationales. Par exemple, le Marathon de New York facture jusqu'à 358 dollars pour les non-américains En conclusion, la hausse des prix des dossards est le résultat d'une combinaison de facteurs économiques, logistiques et de marché. Malgré ces augmentations, la demande reste forte, témoignant de l'attrait persistant pour ces événements.Quelle est la dette de l'Algerie envers les hôpitaux francais ?
02:12|En 2023, la dette de l'Algérie envers les hôpitaux français, notamment l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), a atteint 44,9 millions d'euros. Cette situation résulte de soins prodigués à des ressortissants algériens, souvent détenteurs de visas touristiques ou diplomatiques, qui ne sont pas couverts par des assurances adéquates.Les patients algériens concernés se divisent en deux catégories principales. D'une part, des diplomates ou hauts fonctionnaires bénéficiant d'accords bilatéraux leur permettant de se faire soigner en France, avec une prise en charge théorique par la sécurité sociale algérienne. Cependant, les remboursements sont souvent partiels ou tardifs. D'autre part, des citoyens ordinaires profitent de séjours en France pour recevoir des soins, parfois en utilisant la carte Vitale d'un proche ou en ne réglant pas les factures.Face à ces impayés, le gouvernement français envisage des mesures telles que l'obligation d'une entente préalable, la fourniture d'un devis et d'une preuve de financement avant l'admission pour des soins programmés. Par ailleurs, la modernisation du système d'information hospitalier et du dispositif de la carte Vitale est prévue pour renforcer le contrôle.L'Algérie, de son côté, conteste l'ampleur de la dette. Selon l'Algérie Presse Service (APS), entre 2010 et 2019, près de 94 millions d'euros ont été transférés aux hôpitaux français, et 23 millions supplémentaires entre 2020 et 2024. Alger affirme que les montants réellement dus sont bien inférieurs à ceux avancés par les autorités françaises.Ce différend s'inscrit dans un contexte de relations diplomatiques tendues entre la France et l'Algérie. Des parlementaires français ont interpellé le gouvernement sur cette question, certains appelant à revoir les accords bilatéraux facilitant l'accès aux soins pour les ressortissants algériens.En résumé, la dette algérienne envers les hôpitaux français est un sujet complexe mêlant enjeux sanitaires, financiers et diplomatiques. Des efforts sont en cours des deux côtés pour clarifier et résoudre cette situation.Pourquoi Netflix pourrait coûter plus cher aux français ?
02:24|C’est une déclaration qui n’est pas passée inaperçue. Le ministre de l'Économie a récemment affirmé qu’il était « tout à fait possible » que les Français paient davantage pour accéder à des plateformes comme Netflix. Cette hausse ne serait pas directement imposée par les services de streaming, mais découlerait d’une décision politique liée à la fiscalité du secteur numérique.Depuis plusieurs années, la France tente de faire payer leur juste part aux géants du numérique, souvent surnommés les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) et leurs homologues comme Netflix. Ces entreprises, bien qu'elles génèrent d'importants revenus dans l’Hexagone, ont longtemps profité d’une optimisation fiscale leur permettant de déclarer leurs profits dans des pays à fiscalité plus douce, comme l’Irlande ou les Pays-Bas.Pour y remédier, la France a mis en place une taxe sur les services numériques, également appelée « taxe GAFA », qui impose à hauteur de 3 % le chiffre d’affaires généré par ces entreprises sur le sol français. Netflix y est donc soumis. Or, depuis 2024, le gouvernement envisage d’étendre ou d’alourdir cette fiscalité, dans le but d’augmenter les recettes de l’État et de rééquilibrer la concurrence avec les acteurs locaux comme les chaînes de télévision traditionnelles ou les plateformes françaises.Mais voilà : si l’État taxe davantage Netflix, la plateforme pourrait répercuter cette charge sur ses abonnés. Et c’est là que les Français sont concernés. Comme dans tout marché, lorsqu’une entreprise voit ses coûts augmenter, elle a tendance à ajuster ses prix pour conserver ses marges. Ainsi, un abonnement Netflix pourrait bientôt coûter quelques euros de plus chaque mois.D’autant que Netflix est déjà dans une stratégie de hausse progressive de ses tarifs en Europe. La suppression de la formule de base sans publicité dans plusieurs pays, l’interdiction du partage de comptes et le lancement d’offres avec publicité en témoignent : la firme cherche à maximiser ses revenus dans un contexte de saturation du marché.Enfin, l’État français souhaite également que les plateformes participent davantage au financement de la création culturelle française, notamment via une contribution au CNC (Centre National du Cinéma). Ce financement, qui soutient la production de films et de séries en France, pourrait lui aussi être en partie transféré au consommateur.En résumé, si les Français doivent payer plus cher Netflix, ce ne sera pas seulement à cause de la plateforme, mais aussi en raison de choix politiques visant à mieux réguler et fiscaliser le numérique.Pourquoi les virements bancaires vont-ils être suspendus pendant quatre jours ?
01:41|Les virements bancaires interbancaires seront suspendus pendant quatre jours lors du week-end de Pâques 2025, du vendredi 18 au lundi 21 avril. Cette interruption concerne les transactions entre différentes banques, notamment les virements SEPA, et est due à la fermeture du système TARGET2, géré par la Banque centrale européenne (BCE).Pourquoi cette suspension ?Le système TARGET2, utilisé pour les paiements interbancaires en euros, est fermé les week-ends et certains jours fériés européens, dont le vendredi saint et le lundi de Pâques. Cette fermeture est en partie liée aux jours fériés observés dans certains pays européens, comme l'Allemagne, où le vendredi saint est un jour férié. La BCE, dont le siège est à Francfort, observe ces jours fériés, entraînant la fermeture du système TARGET2. Cette année, la période de fermeture commence le jeudi 17 avril à 18h00 et se termine le mardi 22 avril à 2h30, englobant le week-end prolongé de Pâques. Cette interruption est d'autant plus notable qu'elle coïncide avec la fin du mois, une période où de nombreux salaires sont versés, ce qui peut entraîner des retards dans les paiements. Quelles sont les conséquences ?Pendant cette période, les virements interbancaires ne seront pas traités, ce qui signifie que les fonds envoyés d'une banque à une autre ne seront pas crédités sur le compte destinataire avant la réouverture du système. Cependant, les virements internes, effectués au sein de la même banque, ne sont pas affectés par cette fermeture et seront traités normalement.De plus, les services de virement instantané restent opérationnels durant cette période. Ces virements, qui permettent de transférer des fonds en temps réel, ne dépendent pas du système TARGET2 et peuvent être une alternative pour les transactions urgentes.Comment anticiper ?Pour éviter les désagréments liés à cette suspension, il est recommandé aux entreprises de planifier à l'avance les versements de salaires et autres paiements interbancaires, en tenant compte de cette période de fermeture. Les banques informent généralement leurs clients des dates de fermeture du système TARGET2, permettant ainsi une meilleure gestion des flux financiers.En résumé, la suspension des virements interbancaires pendant le week-end de Pâques 2025 est une mesure prévisible liée à la fermeture du système TARGET2, et il est possible de l'anticiper en utilisant des alternatives comme les virements instantanés ou en planifiant les transactions à des moments opportuns.