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Choses à Savoir ÉCONOMIE

Que sont les « tracances » ?

On sait que, depuis la pandémie de Covid 19, la pratique du télétravail s'est beaucoup répandue. En 2021, près de 40 % des salariés du secteur privé avaient adopté le télétravail, contre 30 % l'année précédente.


Profitant de cet engouement, certains salariés décident de prolonger un peu leurs vacances, sous une forme légèrement différente. En effet, ils décident de télétravailler sur le lieu de leurs vacances, un peu avant le début de leurs congés, ou quelques jours après.


Ce qui leur permet de mêler travail et vacances. Les voilà donc en "tracances", un néologisme formé à partir de ces deux derniers mots. Une pratique qui séduit de nombreux indépendants, mais qui ne s'applique qu'à certains emplois.


La pratique des "tracances" est-elle légale ? A priori, rien n'empêche un salarié de travailler où il le souhaite, à condition qu'il puisse accomplir sa tâche au moyen du télétravail.


Pourtant, les choses ne sont pas si simples. En effet, de nombreux employeurs demandent la mise en place d'une charte du télétravail, qui vise à en préciser les modalités. Même s'il n'est pas obligatoire, ce document existe dans nombre d'entreprises.


Or, cette charte peut interdire de télétravailler dans certains lieux de villégiature, comme un camping par exemple. Elle précise souvent, en effet, que certains endroits ne sont pas propices à la qualité du travail effectué.


Par ailleurs, un salarié doit donner à son employeur des précisions sur le lieu depuis lequel il compte télétravailler. Le patron peut considérer que l'endroit indiqué pose problème, notamment pour des raisons d'assurance.


De même, il peut le trouver trop éloigné. Que se passerait-il, en effet, si, pour des raisons de service, l'employeur demandait au salarié de se rendre rapidement à son bureau ?


Du point de vue du salarié lui-même, ces "tracances" ne sont peut-être pas une très bonne idée. En effet, il ne pourra pas se détacher complètement de son travail, même durant quelques jours, et devra répondre, même sur son lieu de vacances, à toutes les sollicitations de son patron.

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  • Combien de retraités continuent de travailler ?

    02:11|
    La retraite ne signifie pas toujours une rupture avec le monde professionnel. En effet, une étude de L'insee révèle que 13 % des retraités continuent de travailler. Ils intègrent alors le dispositif "cumul emploi retraite", qui leur permet, dans certaines conditions, d'ajouter une rémunération à leur pension de retraite.Certaines catégories de travailleurs continuent plus volontiers à travailler que d'autres. Ainsi, un tiers des indépendants poursuivent leur activité après avoir pris leur retraite. C'est encore plus vrai du secteur libéral, dans lequel plus de 40 % des retraités travaillent encore. Quant aux salariés, ils sont moins nombreux à conserver une activité à ce moment de leur vie.Les retraités qui choisissent cette option semblent y avoir réfléchi avant. En effet, ils sont déjà au travail dans les six mois qui suivent leur mise à la retraite. Cette transition avait donc été organisée en amont.Les motifs incitant certains à ne pas lâcher le pied, au moment de la retraite, sont variés. Les raisons financières sont le plus souvent invoquées. Ainsi, d'après les chiffres publiés par l'Insee, 38 % des retraités reprenant le travail le font pour percevoir un revenu supplémentaire.Cette raison est plus souvent avancée par des personnes faisant face à des charges financières, comme le remboursement d'un prêt immobilier par exemple. Par ailleurs, la nécessité de toucher une rémunération complémentaire s'impose plus souvent aux locataires qu'aux propriétaires. La présence d'un enfant à charge peut aussi conduire certains retraités à augmenter leurs ressources.Mais la poursuite d'un travail, au-delà de la retraite, ne s'explique pas seulement par des raisons financières. Selon l'Insee, en effet, si 36 % des retraités, soit à peu près autant que les personnes invoquant des motifs financiers, veulent poursuivre leur activité, c'est qu'ils en retirent une satisfaction.Cette poursuite de l'activité améliore sensiblement le niveau de vie des personnes concernées. En effet, selon une étude publiée par le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco, les retraités continuant à travailler toucheraient, en moyenne, 923 euros bruts par mois. Ce qui leur permettrait d'augmenter par 1,5 leurs revenus mensuels.  
  • L’essence vendue en supermarché est-elle de moins bonne qualité ?

    02:03|
    À l'heure où le prix des carburants reste élevé, les automobilistes cherchent à faire des économies. Certains fréquentent donc assidument les pompes des supermarchés, qui distribuent une essence ou un diesel souvent moins chers.Mais l'octroi de ces rabais fait surgir une question récurrente : ce carburant bon marché est-il de moins bonne qualité ? Sur ce point, les avis sont partagés.Les détaillants, qui gèrent les milliers de stations-service desservant le territoire national, émettent souvent des doutes sur les carburants des grandes surfaces. À les en croire, ils sont certes moins chers, mais ils ne permettraient pas de faire autant de kilomètres et, à la longue, ils endommageraient le moteur.À l'appui de leurs dires, ils invoquent les services de marques pétrolières reconnues, qui vendraient aux détaillants un carburant de qualité. À l'inverse, les grandes surfaces, soucieuses seulement du prix, seraient moins regardantes sur la qualité du produit.Le rôle des additifsDu côté des spécialistes et des associations d'usagers, on nuance le propos. Pour eux, le carburant en provenance des raffineries, distribué aussi bien aux détaillants qu'aux supermarchés, est le même.Et, dans tous les points de vente, la qualité des carburants de base est identique. C'est autre chose en ce qui concerne les carburants "premium", moins présents dans les grandes surfaces.En effet, les distributeurs ajoutent certains additifs à ces carburants haut de gamme. Il peut s'agir d'anti-mousse ou d'antigel par exemple. Ces additifs préviennent notamment la corrosion du moteur, qui dure ainsi plus longtemps, et tendent à diminuer la consommation de carburant.Les spécialistes conseillent, surtout pour les moteurs diesel, de faire un plein "premium" de temps à autre. Or, ce carburant, plus onéreux, serait moins souvent disponible aux pompes des grandes surfaces, qui ajoutent généralement moins d'additifs.Par ailleurs, on entend parfois dire que les cuves de carburant des supermarchés sont moins souvent nettoyées, ce qui mêlerait à l'essence des impuretés plus nombreuses. Une affirmation qu'il est bien difficile de vérifier.En résumé, tout dépend du type de carburant choisi. L'automobiliste désireux d'alimenter son véhicule avec du carburant "premium" le trouvera plus facilement dans les stations-service.
  • Quels sont les effets d'une adolescence passée dans la précarité ?

    02:01|
    Les conditions dans lesquelles se déroulent l'enfance et l'adolescence d'une personne influent sur sa vie d'adulte. Un constat confirmé par une récente étude. D'après ses résultats, en effet, un quart des adolescents ayant vécu dans la précarité deviennent des adultes pauvres.Cette proportion n'est que de 10% pour les adolescents ayant connu une plus grande aisance. Cette étude est issue d'un travail mené, en 2019, sur 5 500 volontaires, âgés de 30 à 54 ans.Avec une situation familiale comparable, le risque de connaître la pauvreté à l'âge adulte est 1,6 fois plus élevé pour un adolescent ayant connu la précarité que pour un jeune élevé dans des conditions plus favorables. Et cette proportion est encore plus élevée pour les femmes.Un parcours scolaire tronquéCette forme de reproduction sociale peut s'expliquer de diverses manières. La première raison est relative au parcours scolaire. En effet, le quart des adolescents pauvres ne sont titulaires que du brevet des collèges, ou se sont même arrêtés avant.Parmi les adolescents ayant connu plus d'aisance, un sur dix, seulement, se situe à ce niveau d'études. De même, les adolescents pauvres sont deux fois moins nombreux à faire des études supérieures.Ce parcours scolaire tronqué s'explique souvent par des décrochages ou même la nécessité d'interrompre ses études pour travailler. De nombreux jeunes, en effet, sont obligés d'aider leur famille financièrement.Ces études interrompues expliquent le choix, souvent conditionné, des professions exercées par les adultes. De fait, environ 60 % des anciens adolescents pauvres deviennent employés ou ouvriers, contre seulement 40 % pour le reste de la population.Il ne faut pas faire preuve, cependant, d'un trop grand déterminisme. En effet, si près de 30 % des adolescents pauvres font partie, à l'âge adulte, des 20 % de personnes ayant le niveau de vie le plus faible, un sur trois se hisse parmi les 40 % ayant le niveau de vie le plus élevé. Ce qui signifie que, loin de tout fatalisme, l'ascension sociale concerne aussi les adolescents vivant dans la précarité.
  • Quel est le patrimoine de Kamala Harris ?

    02:00|
    Première femme à accéder au poste de Vice-Présidente des États-Unis, Kamala Harris sera sans doute la candidate démocrate à la prochaine élection présidentielle, qui se tiendra en novembre prochain.En effet, elle a été adoubée par le Président Biden, qui a finalement décidé, le 21 juillet, de se retirer de la compétition. La Vice-Présidente a aussitôt reçu le soutien des grands ténors du parti ainsi que de nombreuses promesses de dons.Kamala Harris sera sans doute amenée, comme Joe Biden, à publier sa déclaration de revenus, une tradition que Donald Trump n'avait pas respectée.Un patrimoine immobilierL'ancienne sénatrice de Californie sera donc amenée à dévoiler l'étendue de son patrimoine. Celui-ci se compose d'abord de trois résidences. L'une d'elles, située à Los Angeles, comprend une piscine.Kamala Harris et son mari, Douglas Emhoff, possèdent également un appartement de 150 m2 à Washington. Compte tenu du prix de l'immobilier dans la capitale fédérale, on ne sera pas étonné que le couple ait dû débourser 1,4 million de dollars pour l'acquérir.De son côté, le mari de Kamala Harris, qui est avocat, avait acheté, dans le quartier résidentiel de Brentwood, à Los Angels, une maison de 100 m2. La valeur de ces trois biens est estimée à 8 millions de dollars.D'autres sources de revenusDu côté de ses revenus, Kamala Harris perçoit, en tant que Vice-Présidente, un salaire annuel brut de 230 000 dollars. Elle a aussi écrit des livres, dont un ouvrage sur son expérience de Procureur général de Californie. Ces ouvrages lui ont rapporté, en 2021, quelque 450 000 dollars de droits d'auteur.Dans la dernière déclaration officielle, faite auprès des services compétents, le patrimoine financier du couple (en dehors de l'immobilier) est évalué à près de 4,8 millions de dollars.Ces économies sont investies dans divers titres financiers, surtout des actions et des obligations. Féru de transactions boursières, Douglas Emhoff a réussi, en 2023, à multiplier par deux la fortune du couple.Du côté du passif, les déclarations montrent que d'importantes dettes ont été remboursées en 2022.
  • Pause estivale – Rendez-vous le 1er septembre !

    00:31|
    Je vous souhaite de passer un bel été ! Rendez-vous le 1er septembre pour la reprise sur Choses à Savoir Economie.
  • Comment le tourisme en Espagne se porte-t-il ?

    01:58|
    L'économie espagnole se porte plutôt bien. Elle a en effet bénéficié d'une croissance de 2,5 % en 2023, un chiffre légèrement supérieur aux prévisions du gouvernement et de l'OCDE.L'économie a été dopée, entre autres facteurs, par une consommation des ménages stimulée par des mesures favorisant le pouvoir d'achat et par une bonne santé du secteur des services, et notamment du tourisme.En effet, le pays a profité, l'an dernier, d'une fréquentation touristique exceptionnelle, avec environ 84 millions de visiteurs.Mais le tourisme espagnol devrait être encore plus florissant cette année. En effet, selon les prévisions du ministère du Tourisme, le pays devrait accueillir plus de 40 millions de visiteurs durant l'été 2024, soit 13 % de plus que durant la saison estivale de l'année dernière.Des touristes qui semblent disposés à dépenser davantage. En effet, les autorités comptent, pour les mois de juillet et d'août, sur près de 60 milliards d'euros de recettes, soit 22 % de plus que la somme récoltée pendant l'été 2023.Au total, le nombre de touristes étrangers accueillis en Espagne, durant l'année 2024, pourrait franchir le seuil des 90 millions. Un chiffre qui dépasse donc celui de 2023, mais plus encore celui de 2014, année au cours de laquelle environ 75 millions de personnes avaient choisi l'Espagne comme destination de vacances.Cet afflux de touristes fera retomber sur le pays une véritable manne de devises. De fait, les bénéfices pourraient s'élever, en 2024, à 200 milliards d'euros. Soit plus de 4 000 euros par habitant.Certaines régions tirent, plus que d'autres, leur épingle du jeu. En effet, les touristes ont des préférences pour les Baléares et les Canaries, mais aussi pour la capitale, Madrid. À elles trois, ces régions attirent plus de 50 millions de visiteurs chaque année.Pourtant, les méfaits du surtourisme, dans certaines zones, et le sentiment d'une partie de la population de ne pas vraiment profiter de cette manne touristique, tempèrent un peu ce bilan, par ailleurs très positif, du secteur touristique.
  • Pourquoi les français bricolent moins que jadis ?

    01:57|
    L'immobilier est en pleine crise. Entre juin 2023 et mai 2024, les mises en chantier ont accusé une baisse de plus de 21 %. Durant la même période, on a enregistré un recul de plus de 18 % des permis de construire, qui ont atteint leur niveau le plus bas depuis 2000.Quant au marché de l'ancien, il a accusé, en 2023, un repli de 22 % sur un an. Cette situation est due en grande partie à une très forte augmentation des taux de crédit entre fin 2021 et fin 2023.On ne s'étonnera pas que cette crise de l'immobilier ait des répercussions sur d'autres secteurs, comme l'ameublement ou le bricolage.En effet, la situation actuelle oblige de nombreuses personnes à remettre à plus tard leurs projets immobiliers. Ils renoncent donc à acheter le matériel de bricolage nécessaire à l'aménagement d'un logement que, pour l'instant, ils n'ont pas les moyens d'acquérir.Et ce d'autant moins que le pouvoir d'achat a très peu progressé (+ 0,3 % en 2023), notamment du fait de l'inflation. Il n'est pas jusqu'au climat, morose durant la saison estivale 2023, qui n'ait découragé les Français d'aménager leur balcon ou leur terrasse.Les grandes enseignes de bricolage accusent le coup. Dans l'ensemble, leur chiffre d'affaires de 2023 est en repli de près de 1,5 % sur un an. En volume, le recul se monte à environ 5 %.Les spécialistes estiment que dans un climat fait d'incertitudes, les Français ont du mal à se projeter dans l'avenir. Ils n'envisagent donc pas de travaux d'ampleur, mais se contentent, au mieux, d'assurer l'entretien courant de leur logement actuel.Une situation qui pourrait changer en 2024. En effet, depuis le début de l'année, les taux d'intérêt repartent à nouveau à la baisse. D'après le site Reassurez-moi, les taux sur 15 ans reculent de plus de 12 % et les taux sur 20 ans de plus de 13,5 %.De quoi redonner le moral aux Français et du cœur à l'ouvrage aux bricoleurs.
  • Pourquoi les Français sont-ils massivement surendettés ?

    01:54|
    Le fléau du surendettement continue de menacer les Français. En effet, plus de 69 300 dossiers de surendettement ont été enregistrés au premier semestre 2024, ce qui représente une progression de près de 15 % par rapport à la même période de l'année dernière.Tout élevé qu'il soit, ce niveau de surendettement se révèle pourtant inférieur de 10 % à celui du premier semestre 2019. Les nombreux incidents de paiement, plus de 500 000 au cours du premier semestre 2024, laissaient présager une telle situation.Elle touche davantage les femmes et les personnes entre 35 et 54 ans, qui représentent environ la moitié des dossiers de surendettement. Les trois quarts des personnes endettées sont locataires, 15 % d'entre elles vivant même chez un tiers. Enfin, près de 70 % de ces ménages ont de petits salaires.Les dettes contractées par les Français sont d'abord liées au paiement des charges courantes, comme le loyer ou les factures d'énergie. Mais beaucoup de Français peinent également à rembourser leurs crédits à la consommation.En effet, ces derniers apparaissent dans environ 72 % des dossiers de surendettement, alors qu'on retrouve des dettes liées au paiement des charges courantes dans un peu plus de 73 % des dossiers. Dans 10 % des cas, le surendettement vient d'une difficulté à rembourser un prêt immobilier.Cette progression du surendettement a des causes variées. En premier lieu, ces difficultés financières sont l'une des conséquences de l'inflation, qui a dépassé les 5 % en mai 2022.De son côté, le fléchissement de l'inflation a entraîné la suppression progressive des aides de l'État, comme le bouclier tarifaire s'appliquant aux prix de l'énergie. À cela s'ajoute la hausse des loyers, qui, en avril 2023, ont augmenté de 2,2 % sur un an.Comme toujours en pareil cas, la survenue d'événements personnels, comme la perte d'un emploi, un divorce ou une maladie, peut se traduire par une baisse du pouvoir d'achat et une difficulté croissante à assumer ses charges.