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XIXe siècle : l'instabilité française, avec Guillaume Cuchet
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De la fin de l'Empire en 1814 à la Troisième République, pas moins de cinq régimes se succèdent, faisant ainsi de la période un des moments les plus instables de l'histoire de France. Cette instabilité chronique aurait pu susciter chez les Français une lassitude et un scepticisme politique. En réalité, il n'en fut rien. Si bien que la France oscille entre conservatisme et progressisme dans le souvenir de la Révolution française, qui, selon le mot de Tocqueville, ne cesse de renaître sous d'autres formes.
Pourtant, dans les années 1870, même si la Chambre est à majorité royaliste, la Troisième République s'installe dans la durée. Elle reste à ce jour le régime républicain le plus long de notre histoire. Pourquoi une telle instabilité tout au long du siècle, et pourquoi une stabilisation s'opère-t-elle dans les années 1870?
L'invité : Professeur à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, Guillaume Cuchet est spécialiste du XIXe siècle français et de l'histoire du catholicisme. Il vient de publier chez Calype La France au XIXe siècle (112 pages, 11,90€).
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Les Gaulois, l'épopée d'un peuple guerrier, avec Laurent Olivier
45:11|Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Depuis plusieurs décennies, l'histoire des Gaules ne cesse de se renouveler. L'historiographie nous offre ainsi un regard bien éloigné des clichés habituels, véhiculés notamment par le mythe populaire d'Astérix. Parler des Gaulois, c’est avant tout considérer la façon dont ils étaient eux-mêmes considérés dans les sources qui évoquent les Celtes, les Galates, et enfin les Gaulois. Formant un ensemble de peuples raffinés et étroitement liés à la pensée grecque, les Gaulois sont une civilisation à part entière.Cependant, comme la plupart des civilisations antiques, la guerre et le guerrier y occupent une place primordiale. Véritable héros, le guerrier gaulois impressionne jusqu'aux Romains, qui gardent le souvenir terrible de l'invasion de la péninsule italique et du premier pillage de la ville de Romulus et Rémus en 390 av. J.-C.L'invité : historien et archéologue, Laurent Olivier est conservateur général du patrimoine au musée d'Archéologie nationale, à Saint-Germain-en-Laye. Il vient de publier chez Flammarion, dans la collection "Au fil de l'histoire", Le Monde secret des Gaulois (415 pages, 23,90 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/StoriavoceCe que nous devons aux Mérovingiens, avec Michel Fauquier
48:20|Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Les Mérovingiens et le peuple franc font encore aujourd'hui l'objet d'une vision soit idéalisée, soit biaisée. Du nom de la dynastie hérité d'un ancêtre mythologique à l'appellation de "rois fainéants", tout semble concourir à alimenter la mystification. Il semble donc essentiel de se fonder sur les vestiges et les sources de cette période, qui s'étend du Ve au VIIIe siècle, pour établir un récit historique au plus proche de ce que furent réellement les temps mérovingiens.La politique mérovingienne a laissé de nombreuses traces dans notre patrimoine. L'unification territoriale du royaume des Francs, dont Paris devient la capitale, est le fruit des conquêtes de Clovis et de ses successeurs. À partir du baptême de Clovis, l'unification religieuse s'opère progressivement, mettant fin à l'arianisme et laissant place au catholicisme.Malgré la vision d'un monde essentiellement peuplé d'hommes armés de leurs scramasaxes, épées et armures, les figures féminines jouent un rôle clef dans cette période. La reine Clotilde conduit Clovis à se convertir au catholicisme. Frédégonde assure la régence pour son fils Clotaire II et s'oppose à Brunehaut, une princesse wisigothe qui parvient à régner en Austrasie et en Burgondie pendant 33 ans.L'auteur : Michel Fauquier, historien antiquisant, chercheur associé à l’université de Poitiers, auteur d’une thèse sur la sainteté à la fin de l’Antiquité et au début du Moyen Âge. Il vient de publier Ce que nous devons aux Mérovingiens, (Armand Colin, 2024, 304 p. 24,90 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/StoriavoceIbn Khaldun et la théorie de l'État, avec Gabriel Martinez-Gros
43:50|Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Bien avant Hobbes, Montesquieu et Tocqueville, Ibn Khaldun, serviteur des princes du Maghreb, rédige une histoire universelle, Le Livre des exemples, qui a pour objectif de poser sur le papier les principaux ressorts de la marche des États. Il se lance dans ce projet d'écriture alors même que la peste de 1348 a considérablement touché tout le pourtour méditerrannéen, mettant en grande difficulté les pouvoirs politiques, notamment celui des Hafsides en Tunisie.C’est donc en homme expérimenté politiquement qu’Ibn Khaldun décide à l’âge de 45 ans de se retirer de la vie politique pour se consacrer à la philosophie de l'Histoire, considérant qu'en son temps l'action politique est devenue inutile, au regard des luttes de pouvoir incessantes. Dans la Muqaddima, le penseur établi au Caire explique les causes de la naissance et de la mort des États. Il théorise l'importance de l'impôt comme fondement de la puissance étatique et met en exergue la place de la guerre dans la défense d'un État prospère.La richesse de la théorie de l'État d'Ibn Khaldun réside dans le fait qu'encore aujourd'hui elle peut être utile pour une meilleure compréhension du pouvoir politique.L'auteur : Gabriel Martinez-Gros, professeur émérite d’histoire médiévale à Paris Nanterre, spécialiste de l’histoire d’Al-Andalus, vient de publier Ibn Khaldun. Anthologie présentée et commentée, (Passés composés, 336 p. 23 €). Dans son ouvrage, il rédige un commentaire historique permettant de mieux saisir les textes de ce grand penseur arabe du XIVe siècle.***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/StoriavoceNazisme et guerre avec Johann Chapoutot [3/3]
34:06|Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/En 1939, le nazisme et sa vision du monde se pensent désormais à l'échelle de l'Europe. Ce continent sombre dans l'abîme d'un nouveau type, la guerre génocidaire et la brutalisation des sociétés européennes décrites par l'historien George Mosse atteignent son apogée. Dans cette déflagration inouïe, les autorités allemandes font tout pour préserver leurs populations des affres du conflit. Quelle était la nature de cette politique de préservation des populations ? Est-ce que, malgré tout, la société allemande est devenue combattante ? Comment cette brutalisation s'impose peu à peu dans les consciences ? Concernant le génocide lui-même, comment s'organise-t-il dans le contexte des féodalités du pouvoir nazi ? Est-ce que le dessein meurtrier est un plan centralisé ou laissé aux autorités locales ? Johann Chapoutot décrit, dans cette dernière émission, l'ultime étape du "monde nazi" jusqu'à sa défaite en 1945. Notre invité : spécialiste du nazisme, Johann Chapoutot est professeur d'histoire contemporaine à Sorbonne université. Il vient de publier avec Christian Ingrao et Nicolas Patin Le Monde nazi .1919-1945 (Tallandier, 630 p., 27,50 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/StoriavoceÀ quoi sert une cathédrale ?, avec Mathieu Lours
45:09|Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Nous associons généralement les cathédrales à l'époque médiévale : n'est-ce pas l'historien Georges Duby qui, après le temps des moines et avant le temps des villes, situait le temps des cathédrales? Or, c'est oublier que ces édifices se sont davantage développés dans le monde entier à l'époque moderne et contemporaine. Quand apparaissent les cathédrales ? Quels sont leur sens et leur rôle pour les chrétiens ? Comment ces vaisseaux de pierre vont-ils évoluer au moment de la Réforme, mais aussi dans le grand mouvement de mondialisation du XVIe siècle ? Que nous disent-elles des liens entre les sphères religieuse et politique ? Dans cette émission, l'historien de l'architecture Mathieu Lours nous révèle des pans méconnus de leur histoire au rayonnement universel.L'invité : Mathieu Lours est historien de l'architecture. Il est dernièrement l'auteur de Les Cathédrales dans le monde. Entre religion, nation et pouvoir (Folio, 343 p., 9,90 €) et de Rebâtir Notre-Dame (Tallandier, 304 p., 49,90 €). ***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/StoriavoceAnatomie du nazisme (1933-1939), avec Johann Chapoutot [2/3].
28:27|Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Comment la République de Weimar, qui était un régime stable ou à peu près stable, bascule-t-il dans la crise politique aussi vite à la fin des années 1920 et au début des années 1930 ? À partir de cette question, Johann Chapoutot décrit non pas la "prise de pouvoir" du parti nazi, mais son "arrivée au pouvoir", dans le contexte si particulier de la crise de 1929 et d'une volonté de retour à l'ordre. Se pose alors une autre question : certes, les nazis qui sont au pouvoir en 1933 ont une vision du monde, mais possèdent-ils un programme ? Dans les faits, ils entament selon leur propre propos une "mise au pas" de toutes les couches de la sociétés allemande. Le régime en est-il pour autant totalitaire ? Pour les auteurs du Monde nazi, la lecture du régime par d'Hannah Arendt doit être remise en cause au profit d'une nouvelle idée : celle d'une "dictature de la participation".Notre invité : spécialiste du nazisme, Johann Chapoutot est professeur d'histoire contemporaine à Sorbonne université. Il vient de publier avec Christian Ingrao et Nicolas Patin Le Monde nazi.1919-1945 (Tallandier, 630 p., 27,50 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/StoriavoceComment vivait le peuple vénitien au quotidien ?, avec Claire Judde de Larivière
45:07|Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Venise a su, dès l’époque médiévale, faire de sa particularité géographique un atout militaire et commercial indéniable. Sa puissance et ses artistes ont contribué à diffuser partout en Europe la légende grandiose de la très sereine République. Pour Storiavoce, Claire Judde de Larivière raconte l’histoire de Venise par un prisme original : celui du quotidien de ses habitants à la fin du Moyen Âge. Que cela signifie-t-il concrètement d’être Vénitien en 1520 ? La réponse recouvre des réalités plurielles, une communauté riche de différents corps de métiers, d’origines géographiques et de pratiques religieuses variées. L’étude de la ville à l’échelle quotidienne permet de matérialiser très concrètement des dynamiques de pouvoir, de sociabilité, d’entraide et d’exclusion qui s’exercent dans l’Occident médiéval. Claire Judde de Larivière propose une rencontre avec ces Vénitien.ne.s de la fin du Moyen Âge qui participaient, chacun.e.s à leur manière, à faire de la ville la puissante cité qui fascine encore aujourd’hui.L’invitée : Claire Judde de Larivière est professeure d’histoire médiévale à l’université de Toulouse Jean Jaurès. Elle est spécialiste de l’histoire sociale et politique de Venise à la fin du Moyen Âge et pendant la Renaissance. Elle a publié La Révolte des boules à neige. Murano face à Venise, 1511 (Fayard, 2014) et L’Ordinaire des savoirs. Une histoire pragmatique des sociétés vénitiennes. XVe-XVIe siècle (Éditions de l’EHESS, 2023). Au micro de Storiavoce, elle présente son dernier livre : Vénitiens ! Vénitiennes ! La traversée d’une ville (Venise, 1520) (Seuil, 2024, 288 p., 33 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/StoriavoceLe terreau du nazisme, avec Johann Chapoutot [1/3]
25:34|Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Comprendre la réalité du nazisme n'est pas un exercice facile. Refusant le terme de racines, d'origines ou même d'idéologie, l'historien Johann Chapoutot lui préfère le terme de "vision du monde". Parce que le nazisme souhaite effacer les conséquences de la Révolution française en Allemagne puis en Europe, il est à placer dans les mouvements contre-révolutionnaires. En-est il réactionnaire pour autant ? Quelle est, dans sa nature profonde, la part de modernité, et même de "sciences", dans cette vision du monde ? Naturellement, la Grande Guerre a été comme un incubateur du mouvement. Puis la défaite, la révolution de 1918 -1919 et le traité de Versailles ont comme alimenté une nouvelle ère : celle de l'angoisse et de l'obsession d'une décadence. Ainsi, la crise de 1929 ne constitue pas l'unique cause du développement de ce mouvement singulier et complexe, qu'on ne peut désolidariser du contexte germanique du XIXe siècle et du début du XXe siècle.Notre invité : spécialiste du nazisme, Johann Chapoutot est professeur d'histoire contemporaine à Sorbonne université. Il vient de publier avec Christian Ingrao et Nicolas Patin Le Monde nazi .1919-1945 (Tallandier, 630 p., 27,50 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce