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Voyages en Afrique médiévale, avec François-Xavier Fauvelle

En 1932, un jeune explorateur nommé Jerry Van Graan, trouva une tombe située sur une colline non loin du fleuve Limpopo (Afrique du Sud). Il y découvrit un rhinocéros entièrement recouvert d’or, et avec lui une partie de l'histoire de l'Afrique. Le rhinocéros d’or mesurait environ 15 cm. Sa tête était baissée, comme posée au sol, son corps imposant et son allure compacte qui lui donnaient une attitude grave renvoient indéniablement à l’idée de puissance. Il ne possède qu'une seule corne, ce qui peut paraître étrange car le rhinocéros africain en possède deux. Il semblait dormir dans la tombe depuis des siècles avec les autres objets qui l'entouraient : des bijoux en or, d’autres figurines elles aussi recouvertes d'or, des perles de verre… Depuis combien de temps était-il là ? S'il n’a qu’une corne, vient-il vraiment d’Afrique ? À qui tenait-il compagnie dans la tombe ? Que peut-il nous raconter sur la région ? La découverte de l’Afrique par ceux qui viennent d’ailleurs est-elle le point de départ de l’histoire de ce grand continent ?

Notre invité : François-Xavier Fauvelle est professeur au Collège de France. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages, il est l’un des spécialistes mondiaux de l’histoire des sociétés africaines anciennes. Son livre Le Rhinocéros d'or, Histoire du Moyen Âge africain nouvellement réédité a été salué unanimement par le public et la critique.


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  • Les Natchez, autopsie d'un massacre en Nouvelle-France, avec Gilles Havard

    50:11
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Aujourd’hui méconnue, l’histoire coloniale de la Nouvelle-France a pourtant fait l’objet de romans. Celui de Chateaubriand, intitulé les Natchez, dépeint un événement spectaculaire au cœur de la Louisiane du XVIIIe siècle. Le 28 novembre 1729, 600 guerriers amérindiens du peuple Natchez tuent plus de 200 colons français. Cette nation est pourtant alliée des Français, qui admirent son organisation hiérarchisée perçue comme un miroir de leur monarchie natale. S'il a longtemps été analysé seulement sous le prisme de la révolte, Gilles Havard mène lui une véritable enquête historique et ethnographique haletante pour comprendre les motivations derrière cet assaut meurtrier.L’invité : Gilles Havard est historien, directeur de recherche au CNRS au sein du laboratoire Mondes américains. Spécialiste de l’histoire des relations entre Amérindiens et Européens en Amérique du Nord, il a écrit plusieurs ouvrages de référence sur le sujet comme Histoire des coureurs de bois (Les Indes savantes, 2016, 904 pages, 35 €), qui a reçu le Grand prix des rendez-vous de l’histoire de Blois, ou l’Amérique Fantôme, les aventuriers francophones du Nouveau Monde (Flammarion, 2019, 656 pages, 26 €). Il vient de publier les Natchez, une histoire coloniale de la violence (Tallandier/Flammarion, 2024, 608 pages, 26,90 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • L'autre bataille de Poitiers : quand la Narbonnaise était arabe, avec Philippe Sénac

    41:24
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/La date de la reprise de Poitiers en 732 par Charles Martel tient une place particulière dans le roman national en France depuis le XIXe siècle. La présence arabe dans la province romaine de Narbonnaise, quant à elle, est très peu abordée. Pourtant, en 719, « Sema, roi des sarrasins, assiège et prend Narbonne », nous dit la chronique de Moissac qui rapporte les faits du point de vue des vaincus. Narbonne devient dès lors une tête de pont de l’expansion arabe dans le royaume des Francs. Les raids et les razzias se multiplient, aboutissant à la prise de butins et de captifs. Mais dès 721, les Arabes sont défaits par le duc d’Aquitaine Eudes à Toulouse. Cependant, ils continuent d’être présents en Narbonnaise jusqu’en 793. Les sources archéologiques, les pièces de monnaies, les sceaux et les sépultures sont les éléments les plus parlants pour comprendre la nature de cette présence arabe qui pose question : Pourquoi la bataille de Poitiers tient-elle une place si importante dans l’imaginaire, alors qu’elle n’est pas la première victoire sur les Arabes et ne marque pas non plus leur départ du royaume des Francs ? L’auteur : Philippe Sénac est professeur émérite à Sorbonne Université et ancien membre de la Casa Velasquez. Il vient de publier L’autre bataille de Poitiers. Quand la Narbonnaise était Arabe (VIIIe siècle) (Armand Colin, 160 p., 23,90€).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • La fin de la route de la soie [3/3], avec Etienne de la Vaissière

    23:50
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Le déclin puis la fin de la route de la soie (738-840) est le résultat d'un processus complexe, marqué principalement par la disparition du pouvoir turc, la révolution abbasside et l'affaiblissement chinois. Dès lors, un processus d'islamisation se met en marche sur l'ensemble de l'Asie centrale. Comment les institutions et les pratiques transforment les sociétés ? Quelles sont les nouvelles normes religieuses et sociales ? Quel est le rôle et la place des élites régionales vis-à-vis de ce nouveau pouvoir en place ? Comment la conjonction entre géopolitique, commerce et appartenance religieuse change l'espace eurasiatique ? L'invité : Historien, Étienne de la Vaissière enseigne à l’EHESS sur la chaire « sociétés centre-asiatiques médiévales : migrations et acculturations ». Après avoir travaillé sur les réseaux caravaniers, il s’est intéressé aux relations de pouvoir et d’identité des nomades, notamment lors des grandes migrations, ainsi qu’aux processus d’intégration au monde musulman. Il a participé à de nombreuses fouilles et prospections archéologiques notamment en Ouzbékistan (1996-2008), en Afghanistan (2010-2013), et maintenant en Mongolie. Il vient de publier Asie centrale 300-850. Des routes et des royaumes, aux Belles Lettres (648 p., 33 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • Février 1934 : une menace fasciste ? , avec Olivier Dard

    49:49
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/En ce matin du 6 février 1934, Paris se réveille en colère. Ses habitants découvrent, placardés aux murs et dans les pages de leur journaux, des appels à manifester. « La dictature du sectarisme veut s’implanter chez vous ! » «Ton parlement est pourri», «À bas les voleurs ! » Et le soir même, sur la place de la Concorde à Paris, la manifestation tourne à l’émeute. On compte vingt morts et des centaines de blessés. Reste le souvenir de la violence. On a souvent interprété cette manifestation comme un coup d’État fasciste ou du moins, une tentative de prise de pouvoir par l’extrême droite. La veille de son exécution, l’intellectuel fasciste Robert Brasillach faisait mémoire des morts du 6 février : "Sur onze ans de retard, serai-je donc des vôtres ? Je pense à vous, ce soir, ô morts de février". L'émeute n’a-t-elle été portée que par les fascistes ? Cet épisode dramatique a-t-il véritablement constitué une menace pour la IIIe République ? Derrière les slogans, quelles sont les revendications des manifestants ? Quels sont les différents éléments déclencheurs de cette manifestation qui a marqué l’Histoire ?L'auteur : Olivier Dard est professeur d’histoire contemporaine à Sorbonne Université, spécialiste d’histoire politique. Il est l'auteur de biographies de référence consacrées à Bertrand de Jouvenel (Perrin, 2008, 527 p., 27 €) et à Charles Maurras. Le nationaliste intégral (Dunod, 2023, 432 p., 11,90 €). Il publie avec Jean-Philippet : Février 34. L'affrontement (Fayard, 752 pages, 34 €). Grâce à la mobilisation de nombreuses archives, le livre replace la manifestation du 6 février dans une plus large séquence. ***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • Commercer sur les routes de la soie [2/3], avec Etienne de la Vaissière

    21:57
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Le réseau commercial asiatique, appelé communément la route de la soie, s'inscrit au cœur de nos représentations littéraires. Pourtant, la réalité de ce monde est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. Mêlant sédentarisme et nomadisme, hiérarchies et administrations, affrontements guerriers et pillages, l'univers eurasiatique offre pourtant la particularité d'une stabilité économique à travers les siècles. Quels étaient les temps de parcours entre la Chine et Byzance ? Que transportaient les fameuses caravanes ? Comment étaient-elles organisées, et pourquoi faut-il les distinguer des marchands ? Quelle était enfin la place de l'État dans ce monde économique ? L'invité : Historien, Étienne de la Vaissière enseigne à l’EHESS sur la chaire « sociétés centre-asiatiques médiévales : migrations et acculturations ». Après avoir travaillé sur les réseaux caravaniers, il s’est intéressé aux relations de pouvoir et d’identité des nomades, notamment lors des grandes migrations, ainsi qu’aux processus d’intégration au monde musulman. Il a participé à de nombreuses fouilles et prospections archéologiques, notamment en Ouzbékistan (1996-2008), en Afghanistan (2010-2013), et maintenant en Mongolie. Il vient de publier Asie centrale 300-850. Des routes et des royaumes, aux Belles Lettres (648 p., 33€).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • La bataille de l'Atlantique 1939-1945, avec Olivier Wieviorka

    44:42
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Véritable tempête d'acier, la bataille de l'Atlantique est sans nul doute la plus longue de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. L'enjeu de cet affrontement est simple : isoler les îles Britanniques et contraindre Churchill à capituler. Du côté allemand, tandis que le chef de la Kriegsmarine, Erich Raeder, souhaite engager la flotte de haute mer, Karl Dönitz plaide, lui, pour une guerre sous-marine. La défaite du Bismarck, coulé le 27 mai 1941, donne raison à ce dernier. Dès lors s'engage une véritable "guerre de course", dont l'enjeu est d'arrêter les convois de navires marchands entre le continent américain et les territoires alliés. La nouvelle revue L'Histoire en guerre décrit ce moment dantesque que furent la guerre hauturière et la guerre sous-marine. L’invité : Membre de l’Institut universitaire de France et professeur des universités à l’École normale supérieure de Cachan, Olivier Wieviorka est un spécialiste reconnu de la Résistance et de la Seconde Guerre mondiale, auxquelles il a consacré plusieurs livres qui font autorité, dont une Histoire du Débarquement dernièrement réédité au Seuil, accompagné d'infographies. Il a publié avec Jean Lopez Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) et codirigé une Histoire militaire de la France avec Hervé Drévillon (Perrin-Ministère des Armées). Il est enfin l'auteur aux éditions Perrin d'une Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale (1072 pages, 29 €).  ***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • Vivre sur les routes de la soie [1/3], avec Etienne de la Vaissière

    22:51
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Le réseau commercial asiatique, appelé communément la route de la soie, Sur cette route mythique se croisent caravanes et conquérants, moines et artistes. Ils passent par Samarcande, Dunhuang ou Bactres, pour aller de la Chine à Byzance, ou de l’Iran et l’Inde à la steppe. Il s'agit d'un espace considérable, préfigurant une forme de globalisation des échanges. Or, cet espace immense composé en grande partie de déserts, est avant tout sujet aux aléas d'un climat que l'homme doit savoir dompter. Un monde fragile, à la fois sédentaire et nomade, qu'Étienne de la Vaissière nous présente à travers une somme magistrale et inédite dans son approche pluridisciplinaire. L'invité : Historien, Étienne de la Vaissière enseigne à l’EHESS sur la chaire « sociétés centre-asiatiques médiévales : migrations et acculturations ». Après avoir travaillé sur les réseaux caravaniers, il s’est intéressé aux relations de pouvoir et d’identité des nomades, notamment lors des grandes migrations, ainsi qu’aux processus d’intégration au monde musulman. Il a participé à de nombreuses fouilles et prospections archéologiques notamment en Ouzbékistan (1996-2008), en Afghanistan (2010-2013), et maintenant en Mongolie. Il vient de publier Asie centrale 300-850. Des routes et des royaumes, aux Belles Lettres (648 p., 33 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • Qui était Charlemagne ? avec Bruno Dumézil

    48:07
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Oubliez tout ce que vous savez sur Charlemagne - la barbe fleurie, la couronne du Saint Empire dont on lui orne souvent la tête, et même son nom, car Charlemagne ne s’appelait pas Charlemagne. Plus surprenant encore, celui que France Gall accusait dans sa chanson Sacré Charlemagne d'avoir inventé l'école ne savait lui-même pas écrire. Cela l'aurait-il empêché d'inventer l'école ? Quelles archives nous reste-il du règne de ce monarque ? Né dans les années 740, Charlemagne est le fils de Pépin le Bref, fondateur de la dynastie des Carolingiens, et le petit-fils de Charles Martel, maire du palais. Comment est-il parvenu à devenir empereur, alors que son grand-père n'était même pas roi ? À quoi ressemblait le royaume franc, sur lequel Charlemagne régnait ? Quels étaient ses projets politiques ? L'auteur : Bruno Dumézil est professeur d'histoire médiévale à Sorbonne Université, grand spécialiste du Haut Moyen Âge. Il est l'auteur d'ouvrages de référence sur la période : Le baptême de Clovis. 24 décembre 505 ? (Gallimard, 2019, 320 p. 22 €), L'Empire mérovingien Ve – VIIIe siècles (Passés Composés, 2023, 352 p., 23 €) Charlemagne (PUF, 2024, 228 p. 15 €).***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce
  • Pirates et corsaires, les écumeurs des mers

    16:53
    Faites un don et recevez un cadeau : http://don.storiavoce.com/Si les pirates sont généralement associés à la période moderne, l’activité est en réalité millénaire. Depuis le développement du commerce maritime durant l'antiquité, des hommes se sont affranchis des règles pour mener une vie de crimes et d'aventures. Ce sont d’ailleurs les Grecs qui donnèrent leur nom aux voyous des mers : les pirates, littéralement « ceux qui osent ».  Figures historiques incontournables, les pirates et leurs alter égos institutionnels, les corsaires, ont acquis une place de choix dans les mémoires et les récits. Barbe-Noire, Mary Read ou encore Jack Rackham sont devenus les symboles d'une période d'exploration et de commerce.Depuis son archétype du XVIIIe jusqu'à son avatar informatique contemporain, le pirate ne cesse de fasciner et de se jouer de la légalité. Cet épisode est adapté d’un article d'Alain Blondy, professeur émérite, spécialiste de l’histoire du monde méditerranéen, paru dans Histoire & Civilisations de juin 2022, « Pirates et corsaires, les écumeurs des mers ».Le jingle est extrait de l’œuvre de Keys of Moon – The Epic Hero ; Licence Creative Commons.Un texte raconté par Christophe Mory.***Facebook : https://www.facebook.com/HistoireEtCivilisationsMagInstagram : https://www.instagram.com/histoireetcivilisations/Twitter : https://twitter.com/Storiavoce